Le Coral de Sigala & Co, bienvenue au pays merveilleux de Sigalice
(mis à jour le 23 août 2018 suite à un échange via Twitter, voir modification en bas de page)
Sources :
Archives
du Monde, une soixantaine d'articles
Le
Crapouillot
Le
Nouvel Observateur
Libération
Claude
Sigala « Visiblement je vous aime ! »
Pré-requis
nécessaire dans cet ordre :
Alfred
Kinsey, Spartacus, ILGA, Jacques Dugué, Les pétitions et leurs
signataires, historique pédophile de Libération
Un
éducateur spécialisé, Claude Sigala, a créé le Collectif
Réseau Alternatif (CRA)
en 1975, regroupant environ 40 établissements. Le CRA se
présentait comme une alternative aux structures de la DDASS (devenue
ASE) et aux méthodes employées par les professionnels du milieu
psychiatrique. L'objectif du CRA était d'offrir un accompagnement
basé sur des relations privilégiées entre les professionnels et
les résidents afin de les extirper du cadre institutionnel proposé
par la DDASS. Ouvert en 1976,1
situé à Aimargues, une petite commune dans le Gard, le Coral était
l'un
de ces lieux de vie et d'accueil.
Le Coral accueillait des mineurs déficients mentaux, des autistes,
des psychotiques mais aussi des délinquants. Nous sommes donc en
présence d'une population fragile aux profils disparates, très
facilement manipulable par des esprits vils et pervers.2
A
ses débuts le Coral hébergeait 7 enfants, sans agrément ni
contrôle de l'état, le couple Sigala percevait la somme de 20.000
francs par mois de l'administration française, mettant à l'abri du
besoin cette petite communauté. Le métronome du Coral était de
« vivre selon ses
désirs ». En 1977 le
corps d'un enfant âgé d'environ 10 ans a été retrouvé mort. Un
stagiaire fut identifié comme étant le meurtrier et le violeur.
Ce fait divers ne déclencha aucune enquête interne ou judiciaire.
Les experts psychiatres ont estimé que le meurtrier était
irresponsable au moment de ses actes et ils ont procédé à son
internement,
soit « deux
ans d'enfermement à l'hôpital psychiatrique d'Uzès ».3
Les résultats de l'autopsie réalisée sur le corps de cet enfant,
retrouvé mort noyé la tête dans un seau, ont démontré qu'il
avait été sodomisé par son agresseur. Comment un enfant a t-il pu
être violé par un autre résident ayant le statut de stagiaire ?
L'arrivée d'un stagiaire, un nouvel élément au sein d'un groupe,
nécessite justement un accompagnement de proximité pour veiller à
sa bonne intégration et à l'équilibre du groupe. Comment
fonctionnait l'encadrement, n'avait-il pas permis à ce drame de se produire en faisant
la promotion d'un « accompagnement
basé sur des relations privilégiées entre les professionnels et
les résidents » ?
Cette première alerte démontrait l'incapacité de ces
« professionnels »
à garantir une protection suffisante aux résidents contre le
viol ou le meurtre.
Existe t-il beaucoup d'établissements médico-sociaux en France qui,
après une année d'existence, ont vécu un tel drame : viol +
meurtre d'un pensionnaire ? Ironie de l'histoire, c'est le
milieu psychiatrique tant décrié par les éducateurs du Coral qui
leur a finalement sauvé la mise en 1977. Ces personnes ouvertement
anti-psychiatriques s'étaient finalement toutes entendues pour que
le coupable fasse un séjour psychiatrique avant sa réintégration
ultérieure au sein du Coral. A part cet enfant violé puis
assassiné, rien n'était venu rompre la quiétude du merveilleux
pays de « Sigalice ».
Il aura fallu attendre cinq ans pour que ce secret refasse surface, à
la faveur de l'intervention des forces de police le 13 octobre 1982.
Les
autres affaires pédophiles et le Coral
L'affaire
du Coral n'était pas un cas isolé puisque la France des années
1970 a connu un certain nombre d'affaires de mœurs impliquant des
mineurs. Celle de Gilbert Villerot, devenu fondateur du premier lobby
pédophile français, le GRED, l'affaire de Gérard Roussel, qui a
entraîné la diffusion d'une pétition de soutien envers la
pédophilie, l'affaire de Versailles, encore des pétitions
pro-pédophiles, Robert Lopez dit « Raymond »,4
puis le réseau Dugué et Amaniera. L'affaire du Coral n'avait donc
rien d'une lubie de la part d'un juge obsédé, ou des forces de police
et du pouvoir politique. Elle s'inscrivait dans un cadre plus large
de lutte contre la pédophilie, incluant les abus sexuels sur
mineur(e)s et l'exploitation sexuelle d'enfants au travers de photos
et vidéos.
A
la fin du mois d'octobre 1982 les soutiens des inculpés dans
l'affaire du Coral se manifestèrent à travers une pétition
demandant la libération des trois prévenus afin de « mettre
un terme à cette sinistre comédie ». Parmi les
signataires nous retrouvions : Félix Guattari, le duo comique Patrick Font et
Philippe Val, Gilles Deleuze, Copi, dessinateur pour
Charlie Hebdo, Guy Hocquenghem, David Cooper, l'inventeur du
courant anti-psychiatrique (etc...). Cette pétition intervenait peu
avant la libération du psychiatre Alain Chiapello, l'un des trois
prévenus et un proche collaborateur de Claude Sigala. La signature
de Gabriel Matzneff n'est pas mentionnée dans cette pétition publié
par la revue « Possible ». Un pervers narcissique
n'a guère le temps de se soucier des autres lorsqu'il se sent en
danger.5
Après avoir subi une interpellation, puis un interrogatoire par des
inspecteurs de la BSP, il fut relâché. Peu après le journal Le
Monde se dispensait des services de ce scribe pédophile.
Au
mois de mai 1982 un ancien résident du Coral s'était confié à des
officiers de la BSP concernant des actes de pédophilie qui auraient
eu lieu dans le centre d'Aimargues.6
Le 6 octobre 1982 une information judiciaire contre X était ouverte
pour « attentat à la
pudeur sur enfants de moins de quinze ans et excitation de mineurs à
la débauche », ceci à
la suite d'une plainte déposée par les parents d'un pensionnaire du
centre. Cette version est sujette à caution puisqu'il n'y aurait en
réalité eu aucune plainte des parents, cependant le juge Salzmann a
estimé que l'importance des personnes citées sur la foi d'une
dénonciation nécessitait l'ouverture d'une investigation. De plus,
un
mois auparavant, deux enfants du Coral auraient été retiré du
centre par la direction de l'action sanitaire
et sociale (DDASS) du Gard pour les rendre à leur famille après
qu'ils se soient plaints de certaines pratiques sexuelles.7
Malgré ces éléments factuels, le directeur de la DDASS du Gard,
Bernard Abeil, ignorait tous des pratiques présumées pédophiles du
Coral, seul un problème d'hygiène lui avait été rapporté selon
ses dires.8
Le
13 octobre 1982
le scandale du Coral éclatait suite à l'intervention
de la gendarmerie et l'interpellation de trois individus,
Claude Sigala (39 ans), le directeur du centre, Alain Chiapello (35
ans), un médecin psychiatre, et Jean-Noël Bardy (26 ans), un
éducateur au Coral. Ils seront ensuite interrogées par des
policiers de la brigade des stupéfiants et du proxénétisme (BSP)
sous les ordres du commissaire Morin et de son adjoint Patrick Riou.
En
1982, peu avant l'arrivée de la gendarmerie, Claude Sigala accepta
le retour du violeur fou au sein du Coral. Le comportement du dénommé
Jean-Pierre Lanez a été
très rapidement critiqué par les autres résidents. Il aurait pris
la fuite peu avant l'arrivée des forces de polices et les trois
premières arrestations. Les forces de police et les gendarmes
n'arriveront pas à retrouver la trace de Jean-Pierre Lanez, évaporé
dans la nature pendant plusieurs mois. Il sera inculpé
ultérieurement puis placé sous contrôle judiciaire.
Salzmann's
Show
Des
centaines d'interpellations sont réalisées à la demande du juge
d'instruction Michel Salzmann afin d'auditionner les potentiels
suspects, et plusieurs perquisitions dont l'une permettra la
découverte d'un matériel pédopornographique chez Roger Auffrand.
Le dénommé Auffrand était le responsable de la revue « Possible »
diffusant des articles pour le compte du CRA dirigé par Claude
Sigala, et faisant explicitement l'apologie de la pédophilie.9
Après une première garde à vue infructueuse il fut écroué, un
mois plus tard, le 12 novembre 1982. Ce même jour, Philippe Robert,
un ancien pensionnaire du Coral avec une sensibilité
pyromane était également
inculpé.10
Puis des plaintes furent déposées par les parents d'enfants
victimes. Leurs auditions se déroulèrent le 23 octobre 1982 et les
enfants reconnurent formellement
avoir été victimes ou témoins de viols et d'attouchements. Les
enquêteurs détenaient aussi le témoignage d'une personne qui, en
1978, « avait
recueilli les confidences de deux enfants : ils s'étaient aussi
plaints d'avoir été sodomisés. Elle avait alors protesté auprès
de la direction de l'action sanitaire et sociale de l'Ardèche, qui
s'était déclarée incompétente puisque le Coral est dans le
Gard ».11
L'« incompétence
sectorielle »
pour de tels faits est-elle seulement un argument acceptable ?
Ainsi la souffrance serait sectorisée, nul besoin de s'en charger ou
de relayer une information préoccupante si cela n'appartient pas au
secteur d'affection correspondant. C'est un peu comme si le feu se
déclenchait dans notre voisinage et que nous ne réagissions pas
puisque ce n'est pas chez nous.
Quelques
interpellations plus tard...
Les
18 et 19 octobre, garde à vue de René Schérer, il est ré-interrogé
le 27 du même mois.12
Ce dernier s'était distingué en étant l'auteur, avec 3 autres
cosignataires, d'une lettre adressée au garde des sceaux pour
contester le déroulement de l'instruction de l'affaire du Coral.13
Voici les propos de René Schérer après sa garde à vue : « Je
n'ai jamais contesté avoir rencontré Jean-Claude Sigala, le
directeur du Coral d'Aimargues, soit dans des colloques sur la
pédopsychiatrie, soit au Coral même, à plusieurs reprises, où je
n'ai toutefois jamais séjourné. Mais il s'agissait de rencontres
entre intellectuels, entre deux écrivains ». Une chose est
certaine René Schérer a reconnu avoir côtoyé Claude Sigala et
même s'être rendu « à plusieurs reprises » au
centre du Coral.
Le
19 octobre, double inculpation, Gérard Durand, musicien, et Willy
Marceau, écrivain.14
Le
20 octobre J-C Krief, âgé de 21 ans, est
incarcéré dans une autre affaire par le juge Étienne
Guilbaud pour « violation des dispositions du contrôle
judiciaire » après avoir été reconnu coupable au mois de
juillet 1982 pour une affaire banale d'escroquerie et falsifications
de chèques.15
Par la suite il sera la cible d'une autre inculpation mais pour une
affaire de « vol,
faux et usage de faux en écritures privées »16.
Il a été accusé d'avoir rédigé un faux procès-verbal de police
et il a reconnu les faits. Or tous les témoins de l'époque affirme
qu'il savait à peine lire et écrire, un « débile léger …
incapable de se servir d'une machine à écrire ». Son
frère avait ensuite tenté de faire chanter un membre du
gouvernement avec ce faux procès-verbal puis il s'est suicidé. La
juge Francine Caron était en charge de ce dernier dossier. Autant
dire qu'avec la mort de son frère plus les multiples procédures
judiciaires en cours, J-C Krief était acculé dans les cordes. Mais
comment aurait-il pu produire des faux et être à l'origine de toute
cette machination étant donné ses capacités cognitives ?
Jean-Claude Krief est considéré comme l'élément central de
l'affaire du Coral selon la littérature médiatique de l'époque.
Le
20 octobre interpellation de Gabriel Matzneff et inculpation de
Michel, frère de Jean Claude Krief, pour tentative de chantage à
l'égard d'un membre du gouvernement. Il fallait un sacré culot pour
faire chanter un membre du gouvernement sur la base d'une calomnie,
ça n'avait aucun sens et aucune chance d'aboutir. Quant à Gabriel
Matzneff il fut relâché après quelques heures
d'interrogatoire. Au moment de son interpellation Gabriel Matzneff a
été surpris au lit « avec une lycéenne au longs cheveux blonds ... âgée de plus de quinze
ans ».17
Le
12 novembre, double inculpation, Roger Auffrand, directeur de la revue
Possible et Philippe Robert, un ancien pensionnaire devenu
éducateur bénévole au Coral.18
Le
16 novembre, interpellation de l'éducateur Roger Cortèse sur la base
des témoignages effectués par Philippe Robert.19
Le
13 janvier, inculpation de Marie Sigala sur la foi du témoignage
d'Aurélien L., six ans d'ancienneté comme résident du Coral. Elle
bénéficia d'une liberté sous contrôle judiciaire.20
Le
31 janvier, inculpation de Jean-Pierre Lanez, le violeur laissé libre
sous contrôle judiciaire.21
Autour
du Coral, le
1er février 1983, le parquet de Paris ouvrait une nouvelle information
judiciaire pour « outrage
à magistrat et violation du secret de l'instruction » faisant suite à une émission sur le Coral diffusée le 21 janvier 1983 par la radio Fréquence Gay ».22
Les deux inculpés étaient Jean Lapeyrie et l'un des avocats de
Claude Sigala, Maître Auerbacher. Jean Lapeyrie est l'auteur d'une
lettre adressée au juge Salzmann portant le message menaçant
suivant : « Le juge Michel et le juge Renaud ont été assassinés. Pour vous, ce
sera pire : vous vivrez votre propre assassinat ».
Jean Lapeyrie était également responsable
du Comité
Action Prison Justice (CAPJ), directeur de publication du bulletin « le
Feuilleton du Coral ou la mort du secret », et
secrétaire au cabinet de Maître Auerbacher. Jean
Lapeyrie a été arrêté le 25 février 1982 et fut libéré le 2
mars suivant, sa défense a été assurée par Maître Verges,
également l'avocat de J-C Krief, de Maître Auerbacher ou encore de
Marie Sigala.23
L'ombre de Maître Verges rode autour des secrets de l'affaire du
Coral qu'il estimait être « un procès de sorcellerie »,
ajoutant : « Nous
sommes victimes d'un policier menteur et d'un juge obsédé »
.24
Le
23 février 1982, dernière libération avec Claude Sigala, Roger
Auffrand et Roger Cortèse.25
L'affaire du Coral se poursuit en justice jusqu'en 1986 où ces trois
inculpés ont été reconnu coupables. Durant la période de son
contrôle judiciaire Claude Sigala était hébergé sur Paris par
Félix Guattari.26
Du
côté politique
Pour
une meilleure visibilité des postes clés sous le gouvernement de
Pierre Mauroy, en relation avec le scandale des « ballets
roses ballets bleus »,
comme il fut baptisé à l'époque, voici un tableau récapitulatif :
Président de la
République
|
François
Mitterrand
|
Conseillère
Technique au secrétariat général de l'Élysée, chargée des
affaires sociales.
|
Yannick Moreau
|
Ministre de la
Culture
|
Jack Lang
|
Ministre de
l'Intérieur
|
Gaston Defferre
|
Ministre de la
Justice
|
Robert Badinter
|
Ministre de la
Santé
|
Jack Ralite
|
Ministre de
l’Éducation nationale
|
Alain Savary
|
Ministre de la
Solidarité nationale
|
Nicole Questiaux
|
Secrétaire
d’État chargé de la Famille
|
Georgina Dufoix
|
Conseiller
Technique auprès de Georgina Dufoix
|
Jean-Pierre
Rosenczveig
|
Le
neveu de l'ancien Président de la République François Mitterrand
était réputé pour son homosexualité et son penchant pour la
pédophilie. Il a reconnu dans « La
mauvaise vie », un livre
autobiographique paru en 2005,27
ses turpitudes sexuelles partagées avec de jeunes enfants lors de
ses voyages en Thaïlande ou en Tunisie. En direct de l'émission
« On ne peut pas plaire à
tout le monde »
présentée par Marc-Olivier Fogiel, diffusée le 20 mars 2005, il
déclarait en toute sincérité : « le
but de ce livre était de ne pas mentir ».28
Ainsi Frédéric Mitterrand n'avait aucun problème avec la
prostitution, l'esclavagisme sexuel, et encore moins avec la
pédophilie, puisqu'il s'épanouissait à travers la dépravation
sexuelle. Les déclarations et le comportement de Frédéric
Mitterrand n'ont jamais semblé importuné sa famille alors que tonton
était Président de la République. Pourtant le neveu était très
visible et médiatisé mais jamais la gêne n'est venue s'emparer de
la famille Mitterrand. Il semblerait qu'abuser sexuellement des
enfants soient une pratique légitime en même temps que
pouvions-nous attendre d'un Président élu menant une double vie si
ce n'est la duplicité.
Concernant
le ministre de la Culture Jack Lang, nous avons de nombreux éléments
qui se sont accumulés avec le temps. Il est sans aucun doute l'homme
qui a été le plus visé par des rumeurs de pédophilie en France. Info
ou intox ? Retour à l'affaire du Coral dans laquelle le nom de
Jack Lang était mentionné dans une liste comportant plus de 300
personnalités soupçonnées de s'être rendues au Coral pour abuser
de jeunes enfants handicapés. Son nom apparaît sur la liste des 13
officiellement produite par J-C Krief. Jack Lang est le 36ème
signataire de la première pétition de 1977 relative à l'affaire de
Versailles, il a aussi participé à l'appel du 21 mai 1981 pour la
dépénalisation de l'homosexualité, et il a soutenu Roman Polanski.
Sa fille unique, Valérie Lang, a signé la pétition de
soutien à Roman Polanski, initiée par BHL en 2009, alors qu'il
était détenu en prison à Zurich.29
A
l'époque Georgina Dufoix était secrétaire d'État chargé de la
Famille, rappelons que les années 1980 ont été à l'origine de la
décentralisation du système de protection de l'enfance tel que nous
le connaissons actuellement, à savoir la DDASS devenue ASE et PMI.
Il s'agissait de transférer tout ou partie de la gestion de la DDASS
aux collectivités territoriales, régionales ou départementales.
L'un des artisans de cette politique sociale est Jean-Pierre
Rosenczveig (34 ans), à l'époque magistrat et conseiller technique
au sein du cabinet de Georgina Dufoix. Aujourd'hui il est retraité
après 40 années de magistrature notamment au poste de président du
tribunal pour enfants de Bobigny, située dans le département de la
Seine-Saint-Denis. Jean-Pierre Rosenczveig était proche de Claude
Sigala au point de l'avoir prévenu quelques temps avant le
déclenchement de l'affaire du Coral. Georgina Dufoix et Jean-Pierre
Rosenczveig étaient aux manettes pour procéder à la reconnaissance
officielle des lieux de vie et d'accueil (L.V.A) tel que le Coral. Le
premier document officiel relatif aux L.V.A reconnaît leur
spécificité et l'intérêt de leur accompagnement. La supervision
des L.V.A est déléguée à la responsabilité du département, en
référence à la circulaire dite « Georgina
Dufoix » n° 83.3 du
27/01/83.30
Claude Sigala était en proche relation avec le pouvoir à travers
Jean-Pierre Rosenczveig qui s'était rendu au Coral à plusieurs
reprises. Ce dernier travaillait pour Georgina Dufoix sous l'autorité
de Nicole Questiaux, ministre des Affaires sociales et de la
Solidarité nationale. Georgina Dufoix a ensuite poursuivi sa
carrière politique très honorablement, devenant successivement
ministre des Affaires sociales, porte parole du gouvernement Fabius
ou encore députée du Gard, le département dans lequel s'est joué
l'affaire du Coral.
J-C
Krief le vrai-faux témoin, mythomane ou pion des RG
Les
sympathisants et les défenseurs de Claude Sigala se sont focalisés
sur un personnage de cette histoire, le dénonciateur Jean-Claude
Krief, affirmant qu'il était seul à l'origine de l'affaire du
Coral. Or l'investigation du juge Michel Salzmann ne se fondait pas
uniquement sur la dénonciation de J-C Krief puisqu'il possédait des
témoignages recoupés ainsi que des plaintes de plusieurs parents.
Lors d'une audition, Jean-Claude Krief a transmis une liste de noms
incluant des personnalités sensibles dont celle de Jack Lang, et des
photos développées grâce aux négatifs que lui avaient fournis
Willy Marceau et Gérard Durand. Jean-Claude Krief fut arrêté le 19
octobre 1982 à son domicile afin d'être entendu par le juge
Salzmann dans l'affaire du Coral. Parallèlement le juge
d'instruction Étienne Guilbaud se chargeait de
la violation du contrôle judiciaire de Jean-Claude Krief suite à
une condamnation antérieure pour escroquerie avec des chèques
sans provisions.
De
nombreuses interpellations suivront à la suite des dénonciations de
J-C Krief, des personnes soupçonnées de fréquenter le Coral ou des
intellectuels ayant très largement soutenus les comportements
déviants de Sigala et de ses acolytes. Le jour suivant
l'interpellation de son frère, Michel Krief fut arrêté pour
tentative de chantage à l'égard d'un membre du gouvernement alors
qu'il était en chemin pour rencontrer le chef de cabinet de Jack
Lang. Quelques temps après il fut retrouvé mort, certains ont
évoqué la piste de l'assassinat mais la police a conclu au
suicide.31
Au
mois de novembre 1982 Jean-Claude Krief revenait sur toutes ses
déclarations mais selon Le Monde :« Pour
les enquêteurs, les dénonciations de M. Krief n'ont jamais été
prises en considération, à l'origine autrement que comme un
''ensemble d'éléments à vérifier''. Il se trouve que ses
déclarations antérieures ont recoupé plusieurs dépositions
recueillies par la suite et affirmant que des actes de pédophilie
nombreux et fréquents ont été commis au Coral. Ces témoignages
sont ceux de quatre enfants, de M. Jean-Noël Bardy, l'un des
inculpés, et de Philippe Robert, vingt-deux ans, qui fait
actuellement l'objet d'un mandat d'amener. Une plainte a été
déposée par le père d'un garçon, et plusieurs personnes sont
actuellement recherchées. On
précise, de source policière, qu'aucune des personnes écrouées ne
l'a été sur la base des seules déclarations de M. Krief ».32
Le journaliste Guy Hocquenghem n'avait pas perdu de temps pour titrer
« Le mythomane, le journaliste et le juge », un
article faisant suite à l'arrestation de son cher ami, René
Schérer. En substance, Jean-Claude Krief était un génie de la
mythomanie, l'affaire du Coral n'existait pas, tout cela relevait
d'une dénonciation calomnieuse.33
Nous pouvons constater toute la
pertinence journalistique de la ligne éditoriale du journal
Libération, plus
intéressée par la défense des intérêts d'une certaine clique
plutôt que par sa mission initiale : délivrer une information
impartiale, claire et précise. La suite des événements démontre
que les accusations de Jean-Claude Krief étaient autrement plus
fiables et véridiques que le verbiage signé Guy Hocquenghem.
J-C
Krief, ce personnage décrit comme intellectuellement limité, pas
loin d'être analphabète, mais un génie de la mythomanie, serait le
cerveau d'un scandale politico-médiatico-policier sur fond de
pédophilie. Cette affirmation grotesque psalmodiée par les
pro-pédophiles est aussi crédible que celle du frère qui aurait
essayé de faire chanter un membre du gouvernement français avec des
informations incorrectes. La base d'un chantage exige de détenir une
information compromettante à l'égard d'une cible, sinon personne ne
peut-être compromis. Michel Krief était-il fou au point d'affabuler
complètement et, déçu, s'est-il suicidé ? Ou, au contraire,
la dangerosité de ce qu'il savait l'a conduit directement à sa
perte. Cette mort résonnait comme un avertissement pour J-C Krief.
Comment
J-C Krief a t-il connu le centre du Coral ?
Abonné
au journal Libération, Jean-Claude Krief avait pris
connaissance d'un « article présentant un recueil, celui-ci
accompagné d’une photo représentant un gamin collé contre un
mur, torse nu, et la braguette déboutonnée ». De la
poésie intitulée « Paysage d'enfances » et
signée Willy Marceau, un écrivain pédophile alors domicilié dans
les Hauts-de-Seine (92). Willy Marceau et Tony Duvert, un autre
scribe pédophile, ont été honoré dans les colonnes de Libération,
le journal français pro-pédophile de l'époque. Une histoire de
contexte. Jean-Claude Krief avait expédié une lettre à Willy
Marceau pour lui exprimer combien il appréciait sa prose, puis de
retour en France au mois d'octobre 1980 il reprenait contact avec
lui. L'objectif était de le rencontrer. J-C Krief a présenté Willy
Marceau comme étant un pédophile qu'il voulait combattre pour des
raisons personnelles, certainement en référence à son passé en
institution. Finalement Jean-Claude Krief, au domicile de sa mère,
fit visiter son laboratoire de développement à Willy Marceau
accompagné par Gérard Durand, un autre pédophile selon les
déclarations de Jean-Claude Krief. Les deux pédophiles lui
demandèrent de développer des photos pédopornographiques. En
prenant connaissance des négatifs, J-C Krief constata que certaines
des images illustraient des enfants âgés entre 5 et 12 ans,
sodomisés par Willy Marceau et Gérard Durand. Mais J-C Krief refusa
de développer les négatifs faisant apparaître des scènes
explicites de pédopornographie. Le doute concernant le profil et les
intentions de ces deux personnages étaient levés. Ces deux
pédophiles photographiaient des enfants nus, parfois abusés
sexuellement, pour leur usage personnel ou/et pour les revendre.
Au
mois de décembre 1981 J-C Krief se procura un numéro de la revue
Possible, éditée par Roger Auffrand, à la Librairie
parallèle rue des Halles. En feuilletant la propagande pédophile du
CRA de Claude Sigala il finit par trouver les coordonnées du Coral.
J-C Krief téléphona et il lui fut conseillé d'acheter le livre de
Claude Sigala « Visiblement je vous aime ! »
puis de reprendre contact. Claude Sigala accepta la présence de
Jean-Claude Krief au sein du Coral en qualité de stagiaire entre
noël 1981 et fin janvier 1982 voire de février à mars 1982 selon
d'autres sources.34
Mais
le fait sensationnaliste de cette affaire ne reposait pas seulement
sur la pédophilie ou les déclarations extravagantes du témoin
principal du dossier, non, il s'agirait plutôt de la manière dont
J-C Krief a surpris les inspecteurs de la BSP durant son
interrogatoire. En effet, dans un premier temps il identifia certains
enfants du Coral sur des photos publiées par des magazines
pédophiles. Ces éléments provenaient d'une autre enquête en cours
relatif à un trafic international avec les Pays-Bas. Puis
l'attention de J-C Krief s'est focalisée sur la photo d'un adulte
jointe au dossier, un homme qu'il avait déjà vu « acheter
dans un lieu de vie qui n'est pas le Coral des photographies
d'enfants ». Cet homme c'est Joop Wilhelmus,
d'origine néerlandaise, roi de la pédopornographie mondiale, devenu
riche et célèbre en exploitant des enfants, notamment avec les
magazines « Chick » et « Lolita ».35
Le sergent Lloyd Martin connaissait parfaitement ces revues
pédophiles ainsi que leur créateur car il était à la tête de la
cellule luttant contre la pédophilie au sein des forces de police de
Los-Angeles. A l'époque cet inspecteur américain avait déjà mis
les enquêteurs français sur la piste de Jacques Dugué en 1978.36
La
fameuse liste controversée
La
liste des 13 pédophiles
Après
avoir relevé l'identité des trois condamnés que sont Alain
Chiapello, Gérard Durand et Leonid Kameneff, il subsiste encore 10
noms. Parmi eux cinq sont identifiables d'après les informations
disponibles sur l'affaire du Coral. Nous avons donc René Schérer,
Jack Lang, Gabriel Matzneff, Roger Auffrand alias T. Jorgensen et
Willy Marceau. Reste maintenant les cinq derniers noms, parmi eux
deux ne m'inspirent absolument rien mais les trois autres pourraient
être :
Bertrand
Boulin, éducateur, fils de ministre, il a reconnu avoir placé
des enfants auprès de Claude Sigala. Il a également signé trois
pétitions pro-pédophiles dont celle soutenant les pédophiles de
l'affaire de Versailles et celle en soutien à un autre pervers, le
« cinéaste amateur » Gérard Roussel.
Jean-François
Reverzy, signataire de la pétition pro-pédophile réclamant la
libération des trois inculpés dans l'affaire du Coral. Sa fonction
de psychiatre est identique à celle figurant sur la liste de J-C
Krief, avec un prénom commençant par la lettre J. Le
caviardage n'étant pas parfait nous pouvons discerner le prénom
« Jean-François ». En 2014 la cour de cassation
rejetait le pourvoi du docteur Reverzy, confirmant ainsi la décision
de la chambre
correctionnelle de la cour d'appel de Saint-Denis
qui avait condamné le psychiatre à la peine d'un an de prison avec
sursis pour abus de faiblesse
envers une patiente dans le but d'obtenir une faveur sexuelle.
Saisissant, info ou intox ? Est-ce la même personne ?
Est-ce Jean-François Reverzy sur la liste des 13 ?
Lionel
Guillain, cité comme étant photographe du Coral, une
information qui concorde avec sa fonction de photographe pour la
revue Possible. Nous avons un
L
pour débuter le prénom puis un N
achevant le nom, sans compter que nous pouvons voir poindre la tête
pointue d'un A
non loin du N.
Concernant
les deux derniers ils demeurent introuvables malgré un caviardage
laissant apparaître bon nombre de caractères. Nous avons peut-être
un Richard XXXXXXMP, identifié comme rédacteur en chef, et un
certain Gérard XXXXXL, un photographe de Bruxelles qui « vend
des photos de gamins dans le monde entier ». Malgré cela
cette liste reste une véritable mine d'informations et une preuve
indubitable que les noms inscrits sur cette liste n'ont rien
d'innocents contrairement aux divagations de Guy Hocquenghem et
consorts.
Alain Chiapello
|
Psychiatre, relaxé dans l'affaire
du Coral
|
Bertrand Boulin
|
éducateur
|
René Schérer
|
Écrivain, 48 heures de garde à vue
dans l'affaire du Coral
|
Jack Lang
|
Ministre de la Culture
|
Gabriel Matzneff
|
Écrivain et pédophile
|
Leonid Kameneff
|
Psychologue et pédophile, condamné
en 2013
|
Roger Auffrand
|
Éditeur
|
Lionel Guillain
|
Photographe
|
Jean-François Reverzy
|
Psychiatre, condamné en 2014
|
Willy Marceau
|
Écrivain et pédophile, Michel
Caignet édite ses œuvres littéraires.
|
Gérard Durand
|
Musicien, condamné dans l'affaire
du Coral
|
+ tous les directeurs des centres
adhérents au CRA.
|
Non identifiés
|
Gérard XXXXXL
|
Photographe
|
Richard XXXXXXMP
|
Rédacteur en chef
|
La justice et le verdict : Sigala coupable
Après
le premier verdict rendu au tribunal correctionnel de Paris, et les
premières condamnations au mois de mars 1986, les audiences avaient
mis en lumière que « certains
inculpés avaient reconnu partiellement avoir commis des actes de
pédophilie » alors que « Claude Sigala a
toujours nié les attouchements sexuels évoqués par trois enfants à
l'instruction et à l'audience ».37
Ces dénégations ne pouvaient qu'attiser la suspicion à l'égard
d'un homme dont les écrits prônaient l'amour entre adulte et
enfant, alors que même le co-responsable du Coral, Gilbert Mignacca,
admettait « plusieurs
histoires comme celle là sur la sexualité ou autres... ».
Sans
compter les témoignages sans équivoques des enfants qui se recoupaient entre
eux, Nourredine, Michel, Philippe et Pierre, avaient tous relatés
les mêmes pratiques pédophiles au sein du Coral.38
Dans
un article du Monde daté au 8 mars 1986, Henri Malergue, le magistrat qui présidait les
débats lors du premier procès déclarait ceci :
« Les
témoignages des pensionnaires de cet établissement sont
incontestables, alors surtout qu'ils ont été faits librement, sans
qu'aucune contrainte ait été exercée sur leurs auteurs. Ils sont
précis et circonstanciés. Les accusations qu'ils révèlent sont,
en tous points, concordantes ».
D'autres magistrats ajoutèrent à propos du comportement de Claude
Sigala : « Il
s'est toujours opposé à solliciter l'agrément de son établissement
auprès des autorités administratives pour éviter tout contrôle.
Il a écrit dans un ouvrage : '' Ici nous avons des limites, pas
celles de la loi... Tout est possible entre deux individus, quel que
soit l'âge ou le sexe... '' »39 Le
réquisitoire de Mme Jacqueline Le Mouël, substitut au procureur,
est éloquent, elle a « rappelé
la mort d'un jeune garçon de dix ans au Coral, en 1977, qui fut
retrouvé la tête dans un seau d'eau usée, et dont l'autopsie
devait révéler qu'il avait été sodomisé. Elle a noté au
passage, qu'un adolescent avait téléphoné en 1981 à " son "
juge pour lui dire sur le ton " rien à signaler " : "
Je me trouve bien au Coral. J'ai des relations sexuelles avec Sigala
". Elle a enfin souligné que deux mineurs de quatorze et quinze
ans avaient bien raconté, à la même époque, ce qui leur était
arrivé au Coral, sans que les autorités ne s'en inquiètent outre
mesure ». Cet article du Monde signé par Laurent Greilsamer
poursuit : « Alors,
Mme Le Mouël s'est étonnée de tous " ces incidents sans suite
". Elle s'est interrogée sur l'entourage de Claude Sigala, ses
éducateurs sans diplôme, mais non sans pulsion pédophile. "
Vous connaissiez les penchants de Jean Patrick Lanez, de Jean-Noël
Bardy et de Dominique Labaume ", insiste-t-elle ».
Et la magistrate de conclure
sur la pudeur :
« La pudeur existe.
Vous vous rappelez cette photographie de votre petite fille de trois
ans que vous ne vouliez pas que la police saisisse. Elle était nue,
elle s'était aperçue qu'elle était photographiée, elle avait mis
sa main sur son sexe. Vous avez porté atteinte à la pudeur des
enfants qui vous ont été confiés alors que vous étiez leur
éducateur. Il y a des limites que l'on ne doit pas franchir, des
passages à l'acte que l'on doit s'interdire ».40
Est-il commun pour des parents
de détenir une ou plusieurs photos nues, facilement accessibles, de leur enfant à l'âge de
3 ans ? Prenant en considération le profil des parents Sigala,
cela semble éveiller d'autant plus de suspicions qu'autre chose.
En
appel toujours coupable
Le
13 mars 1987 la vingt-quatrième chambre de la cour d'appel de Paris
rendait son verdict dans l'affaire de mœurs du Coral. De courtes
peines de prison, du sursis et peu de relaxe, cela signifie que le
juge a reconnu des faits constituant un délit, en l'occurrence ici
des actes à caractère pédophile. En droit seul un verdict vous
déclarant « non
coupable » peut vous
blanchir, un non-lieu est lié à une absence de preuve, ne
permettant pas la condamnation du présumé innocent faute d'éléments
probant. Alors que le sursis
est une condamnation qui tombe
au prochain délit ou crime.41
En conséquence les inculpés suivant ont tous été reconnu
coupables à quelques rares exceptions :
- Claude Sigala a passé 4 mois en prison et fut condamné à 3 ans dont 30 mois avec sursis pour attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de moins de 15 ans, avec la circonstance aggravante des personnes « ayant autorité ». Sa femme, Marie, a été relaxée tout comme un ancien éducateur, Yves Renard, un marin, car il aurait subsisté un doute concernant leur culpabilité. La seule chose qu'a reconnu Claude Sigala ce sont quelques baisers...42 La fragilité des personnes prises en charge au Coral a été utilisé contre elles pour les discréditer lors des différentes audiences. Une stratégie de défense au moins aussi obscène que les pratiques pédophiles ayant eu cours via le Coral.
- Jean-Noël Bardy, éducateur sans formation, condamné à 2 ans avec sursis, il a avoué avoir entretenu des relations sexuelles avec un mineur résidant au Coral mais il s'agissait de relations consenties voire de l'amour selon les dires de cet éducateur auto-proclamé.43
- Alain Chiapello, psychiatre, il aura passé 16 jours en prison pour être finalement relaxé. Il appartenait au premier du trio des inculpés et a été le premier parmi eux à sortir de prison. Il était très proche de Claude Sigala. Il est donc étonnant que ce psychiatre ait été blanchi à l'instar de Marie Sigala et Yves Renard. Le psychiatre est une tour de contrôle dans un institut, un foyer ou un établissement comme le Coral. Son rôle est de veiller au bien-être psychique des résidents et pour se faire il travaille en relations étroites avec le responsable, l'équipe encadrante et les résidents. Il a normalement connaissance de toutes les pratiques au sein de la structure et de la vie des pensionnaires. Ce n'était étrangement pas le cas du docteur Alain Chiapello puisqu'il a été relaxé, était-il vraiment psychiatre ? Ou n'était-ce qu'un apparat destiné à voiler sa véritable apparence ? Le mystère demeure.
- Jean-Patrick dit « Jean-Pierre » Lanez, violeur et meurtrier du jeune Marc F., ancien pensionnaire du Coral, condamné à 3 ans de prison avec sursis. Le cas exemplaire, la preuve ultime des ingérences de l'encadrement au sein du Coral puisque 5 ans après ce premier drame, le Coral ne pouvait cette-fois ci éviter la mise en lumière de leur absence de pratique professionnelle voire de leur dérive pédophile.
- Robert Cortez ou Roger Cortèse, éducateur, déjà condamné pour mauvais traitements à enfants, il a été écopé de 2 ans de prison avec sursis dans le dossier du Coral.44 Après un éducateur non formé, voici un éducateur avec un casier judiciaire, formant une équipe de grands professionnels au Coral.
- Roger Auffrand, responsable de la revue Possible, l'organe de presse officiel du Coral, des photos à caractère pédophile ont été retrouvé à son domicile après une perquisition.45 A titre d'exemple dans le numéro 9 de la revue Possible (1982), disponible sur internet, une page est illustrée avec la photo d'un jeune garçon, positionné debout et frontalement nu. « Les policiers ont saisi au siège de sa revue environ deux mille photographies et le fichier des abonnés. Ils trouveront, quinze jours plus tard, parmi ces clichés, outre le portrait suggestif d'un adolescent nu du Coral, cinq photographies représentant M. Auffrand en compagnie d'un mineur dans des postures sans équivoque ».46 Roger Auffrand a finalement été relaxé.
- Philippe Robert, ancien pensionnaire du Coral devenu éducateur bénévole, il est à l'origine de l'interpellation d'un éducateur, celle de Roger Cortèse. Philippe Robert a été condamné pour tentative d'incendie volontaire dans l'Ariège et, peu après avoir purgé sa peine, il était arrêté puis inculpé le 12 novembre 1982 pour « excitation de mineurs à la débauche et d'attentat à la pudeur sans violence sur des enfants de moins de quinze ans ».47
- Dominique Labaume, pédophile notoire, éducateur en fuite et condamné à 3 ans de prison. Bertrand Boulin, dans l'exercice de ses fonctions au sein de son association, lui a présenté deux enfants pour le Coral, il s'agissait de Fabrice et Régis.48
- Willy Marceau, inculpé pour « excitation de mineurs à la débauche ».49
- Gérard Durand, professeur de flûte, condamné à un an de prison, en dehors du Coral.
- Raymond Huryta, ancien moniteur de colonie de vacances, à l'instar de Gérard Durand, les faits reprochés se sont déroulés à Paris et en Corse, sans rapport direct avec le Coral. En quelle circonstance ces deux noms sont-ils ressortis dans le dossier du Coral ? Raymond Huryta a été condamné à 3 ans de prison.
En
conclusion la majorité des accusés n'est pas ressortie blanchie
malgré le lobbying de la bande à « Sigalice »
qui tourna en ridicule les exactions commises par ces pervers du
médico-social, en vulgarisant leur déviance avec des termes
édulcorés. Ces actes sont d'autant plus condamnables que les
victimes sont doublement en position de faiblesse de part leur
handicap et leur âge. Ces personnes étaient bien incapables de
faire preuve de discernement pour comprendre le stratagème mis en
place par les éducateurs du Coral, et surtout bien incapables de se
défendre physiquement ou verbalement face à des amateurs de chair
fraîche comme ces éducateurs prônant la « caresse
éducative ». Le Coral, L’École en bateau ou l'affaire
des Tournelles, sont autant d'expériences alternatives qui ont jeté
l'opprobre sur les médias et le
pouvoir politique car elles ont toutes bénéficié d’un soutien financier et d'une promotion
médiatique via des reportages et des articles de presse.
Claude
Sigala le personnage
A
propos de Claude Sigala, nous retrouvons sa trace avant l'affaire du
Coral en tant qu'éducateur au sein d'un foyer marseillais situé
dans le 13e arrondissement, le quartier de Malpassé. En
1976, le foyer des Buissonnets hébergeait une quinzaine de
mineures issues des services de la protection de l'enfance ou du
ministère de la justice. Le 17 janvier ce foyer a été fermé suite
à une manifestation de ses pensionnaires durant laquelle plusieurs
vitres furent brisées. Le directeur Franck Tavolara ainsi que six
éducateurs ont été licencié, parmi eux le moniteur Claude Sigala.
Le responsable de cet établissement
avait opté pour « une thérapie ouverte, basée sur
la non-directivité »
impliquant « l'autonomie de chaque éducateur,
donnant le pas à l'aspect affectif aux dépens de l'aspect
coercitif ». Cette
approche éducative comportait certains risques « personnels »
et « passionnels »
qui n'ont pas tardé à se
manifester après l'arrivée de Franck Tavolara à la tête du foyer
des Buissonnets. Selon les archives du Monde :
« Le dossier s'alourdit, en effet, d'une enquête judiciaire
du parquet, à propos des relations qu'a pu avoir un des éducateurs
avec l'une des pensionnaires des Buissonnets qui lui avait été
confiée, relations qui, selon lui et selon ses collègues, n'avaient
rien de clandestin, mais qui lui valurent une inculpation pour
détournement de mineure ».50
Le passé professionnel de Claude Sigala est pour le moins instructif
puisqu'il nous démontre qu'il a toujours baigné dans cette mouvance
reniant toute forme d'autorité, menant à l'insécurité et à la
décadence. L'aventure du collectif CRA débutait dans la foulée du
licenciement de Claude Sigala.
Au
mois de mars 1979 Claude Sigala a été le signataire d'une pétition
pro-pédophile, réclamant la libération de Gérard Roussel, accusé
d'avoir eu des rapports sexuels avec des fillettes âgées de 6 à 12
ans. Aux cotés de la signature de « Sigalice »
nous retrouvons les rois de la pétition, Gabriel Matzneff, Luc
Rosenzweig, René Schérer, Bertrand Boulin, Tony Duvert ou encore
Guy Hocquenghem. Ces hommes ne rataient pas une occasion de soutenir
les pervers sexuels qui s'en prenaient aux enfants ou
« pré-adolescents ». Parmi ces six noms trois
d'entre eux étaient des pédophiles notoires, ils ne défendaient
pour ainsi dire que leur boutique à travers des faits divers
médiatisés puis politisés grâce à leur lobbying.
Aux
commandes de Libération
le cercle Hennig fut un avocat médiatique fort utile pour le Coral,
assurant la défense de Claude Sigala à travers deux lettres qu'il
avait écrites en prison, et publiées le 23 octobre 1982. Dans l'une
d'entre-elles il demandait à Jean-Pierre Lanez de se rendre à la
justice, coupable du viol et du meurtre d'un jeune pensionnaire du
Coral, après qu'il ait étrangement disparu peu avant l'intervention
des forces de police à Aimargues. Claude
Sigala avait par la suite dégoté un logement à Jean-Pierre Lanez
situé à une dizaine de kilomètres du Coral :
« Nous
avions interdit aux mineurs du Coral d'aller chez M. Lanez et d'avoir
des relations homosexuelles avec lui »,
précisait-il. Ainsi il n'était donc plus interdit d'interdire, il était
temps d'imposer des limites et de faire preuve d'autorité. A ce
sujet l'intéressé témoigna : « Ils
sont venus à l'appartement, admet l'inculpé. Nous avons eu quelques
attouchements, c'est vrai. L'un d'eux était très séduisant. Je
précise que je n'ai jamais sodomisé un enfant ».51
Jean-Pierre
Lanez, fort protégé par le grand patron du Coral, avait finalement
récidivé en abusant d'autres pensionnaires du Coral sous la
bienveillance de Claude Sigala.52
Outre
le soutien indéfectible du petit milieu intellectuel parisien et de
la presse, Claude Sigala pouvait compter sur Jean-Pierre Rosenczveig,
le conseiller technique au cabinet de la secrétaire d’État chargé
de la famille, Georgina Dufoix. Selon les
archives personnelles de Jean-Pierre Rosenczveig, Claude Sigala
devait être reçu à l’Élysée par Yannick Moreau au mois de
septembre 1982 : « J'ai
par ailleurs appris que Claude Sigala devait être reçu le 21
septembre à la Présidence de la République par Yannick Moreau ».53
Ensuite voici quelques informations délivrées par Le
Monde grâce au bulletin spécial
édité par Jean Lapeyrie :
« Jean-Pierre
Rosenczveig, chargé de mission au cabinet de Mme Dufoix, viendra
deux fois au Coral pour discuter de la trop fameuse circulaire des
lieux de vie. À la dernière rencontre avec la D.D.A.S.S. du Gard,
il est catastrophé. ''Tu devrais te mettre à l'écart, tu es
l'homme à abattre, mais la circulaire est faite. Elle correspond
exactement à ce qu'on attend'' ».54
Dans les cinq premiers numéros
du bulletin « Le Feuilleton du Coral »
de Jean Lapeyrie, diffusé à plusieurs centaine d'exemplaire,
Jean-Pierre Rosenczveig est mis en cause. Dans le numéro 4 Claude
Sigala écrivait :
« Le 12 septembre
1982 (à la veille de l'arrestation du responsable du Coral ndlr :
octobre pas septembre), j'ai eu Jean-Pierre au
téléphone, qui m'a dit savoir que depuis une semaine se trame
quelque chose autour du Coral, mais qu'il n'a pas pu m'appeler ! Que,
de toute façon, il me soutiendrait et qu'il est lui-même
impliqué ».55
Le jour suivant les forces de police intervenaient au Coral. Dans
quoi Jean-Pierre Rosenczveig pouvait-il être impliqué ?
Serait-ce la dissimulation des activités pédophiles au sein du
Coral ou bien sa participation directe à ces activités qui est
évoquée ici de manière sibylline ? Toujours est-il que cet
appel téléphonique était le deuxième avertissement de Jean-Pierre
Rosenczveig adressé à Claude Sigala. Entre temps le meurtrier
Jean-Pierre Lanez avait fui.
Jean-Pierre Lanez n'était sans
doute pas l'unique responsable du viol de ce jeune garçon de 10 ans
puisque telle était la philosophie du Coral. Cette responsabilité
aurait dû être partagé avec celle des encadrants qui prônaient et
pratiquaient la liberté sexuelle. En revanche il est indéniable que
Jean-Pierre Lanez a noyé sa victime et finalement causé sa mort.
Jean-Pierre Lanez a été protégé par les éducateurs du Coral car
il était leur maillon faible, la preuve que leur approche éducative
était défaillante, ce constat aurait dû entraîner une enquête en
profondeur dès 1977 mais rien n'a été fait.
Dans le numéro 6 intitulé
« Rosenczveig et le Coral » nous pouvons lire :
« Assez de faux-fuyants, Jean-Pierre Rosenczveig est
l'exemple-type de l'empoisonnement dramatique du dossier du Coral. Il
se tait ? Tant pis, nous parlerons pour lui ! Dans l'« Élite
rose », Jean-Pierre Rosenczveig est présenté comme un
combattant anti-secret de la justice ? Aujourd'hui, par son silence,
il se place comme notre adversaire ». Il semblerait qu'une
forte relation existait entre Claude Sigala et Jean-Pierre
Rosenczveig pour qu'il puisse exprimer une telle rancœur à son
égard dans les médias.56
Et qu'est-ce-que l'« Élite rose » avec un « E »
majuscule ?
Jean-Pierre
Rosenczveig a été l'un des plus importants magistrats de France,
ancien Juge des Enfants (JdE) au tribunal de Versailles, Nanterre, et
président du tribunal de Bobigny. Dorénavant à la retraite il a
conservé certaines fonctions comme celle de président
de l'association Espoir
située à Paris, en
relation directe avec le dispositif de la protection de
l'enfance, chargée des placements d'enfants au sein de famille
d'accueil ou encore de la réalisation d'enquêtes sociales
diligentées par le JdE afin d'éclairer leur décision.
Claude
Sigala est aussi l'auteur de « Visiblement je vous aime ! »,
un récit de l'expérience au Coral publié en 1980, couvrant la
période entre 1976 et 1979. Claude Sigala y évoque sa vision de
l'éducation. Il critique fortement le cadre institutionnel et la
société en général en opposant l'univers idyllique qu'il a créé
au Coral. Le monde de Sigalice, non-conformiste, sans règlements,
sans paperasses administratives, proche de la nature et des corps. Un
monde dans lequel un pensionnaire peut tuer sans qu'aucune
investigation ne soit diligentée afin de déterminer si le Coral est
un endroit offrant les garanties nécessaires pour une prise en
charge effective d'enfants handicapés. Le projet du Coral se situait à
l'antinomie d’un quelconque cadre institutionnel car il n’imposait aucune distance professionnelle et aucune
limite. Pas un mot sur le meurtre et le viol du jeune pensionnaire
alors que sa mort n'avait rien de naturelle ou d'accidentelle. Sauf
si nous considérons plausible la mort par noyade d'un enfant, la
tête dans un seau d'eau, sans aucune pression extérieure. Une telle
violence conjuguée à des pratiques sexuelles comme le viol, révélé
par l'autopsie, confirme l'inefficience de l'encadrement offert par les encadrant du Coral. Il est possible que des résidents décèdent des suites de
leur pathologie, d'une maladie, d'une fausse route ou d'un accident,
mais certainement pas d'un viol suivi d'un meurtre. Voici quelques
extraits du livre écrit par Claude Sigala « Visiblement je
vous aime ! » constituant
en eux-mêmes des aveux sur la réalité des activités au sein du
Coral, et ça commence fort :
« Des
jours, des gosses nous rejoignent au lit. Espérances de caresses. Et
mieux encore. Nous voir au lit. Nous regarder. Nous toucher ».
Le doute est-il permis ? Sigala continue : « Ce
n'est pas du voyeurisme ou du laxisme. C'est une histoire bien
différente des coups d’œil à travers la serrure. Le tabou sexuel
vole en éclat ». Claude
Sigala connaît tant de choses notamment sur les trous de serrure, et
surtout sur l'approche éducative et le respect de l'intimité des
enfants handicapés placés sous sa responsabilité. A la page
52, il nous offre un joli slogan : « Au Coral,
des caresses possibles, mais pas des amours mythiques ou mystiques ».
Plus loin Claude Sigala tient un propos issu de la rhétorique
kinseyiste : « Il semble évident que nous
sommes tous bisexuels, que nous avons tous en nous les déviances les
plus étranges ». Les
avoir en nous ne signifie pas nécessairement qu'il faille les
exprimer sans vergogne, sans réfléchir aux implications qu'elles
engendrent. Quant à affirmer que nous sommes tous bisexuels, Claude
Sigala nous renvoie directement à la théorie du docteur Sexe alias
Alfred Kinsey qui considère que la norme est la bisexualité. Même
la mer semble exciter les sens de Claude Sigala puisque la nudité et
les métaphores érotiques y sont explicites : « Et
nous aimons tous la mer et particulièrement ce lieu avec ses
possibilités de nudité, de s'égarer, de se paumer, de s'enfouir
dans le sable, d'entendre cette musique tumultueuse, souvent une
sonate ou une cantate qui s'en vient et s'en va, d'ici à l'ailleurs
jusqu'à une sorte d'évanouissement... ».
Est-ce le reflux de la vague ou autre chose ?
Ils
aiment la mer, oui, mais surtout l'endroit où ils peuvent être nus
pour « s'égarer » ?
« Se paumer » ?
Et « s'enfouir
dans le
sable » ?
D'où la nécessité d'être nu pour s'enfouir dans le sable,
évidemment, cela est une évidence. Serait-ce la mélodie du coït
que Claude Sigala décrit ou le bruit du reflux de la vague, telle
est la question ? Et puis tout est tellement charmant au Coral,
même la nuit, « lorsque l'un d'entre nous est
particulièrement angoissé et qu'il se retrouve seul dans le noir
avec ses peurs il y a quelqu'un qui peut aller le retrouver et
continuer un bout de la nuit avec ».
Voici une prise en charge de proximité, cela suppose être dans le même
lit puisque la personne dévouée peut « continuer un
bout de la nuit avec ».
Est-ce là le rôle de nos veilleurs de nuit pour les mineurs placés en
institution ? Un parent peut s'étendre auprès de son enfant la
nuit, le temps de le rassurer, mais la place d'un éducateur n'est
pas dans le lit d'un pensionnaire. Voici ce qu'écrit Claude Sigala
sur l'éducation en postface, l'anticonformiste s'opposant à la
pensée dominante au point d'en devenir déraisonnable :
« ...Et
si éduquer était une affaire de cœur ?... »
« ...Et
si la relation éducative était avant tout une histoire
d'amour ?... »
...Et
si ce propos n'avait de sens que pour les pervers ?...
...Et
si éduquer était une affaire d'autorité et de règles ?...
...Et
si la relation éducative était avant tout une histoire de
limite ?...
…Et
si le problème c'était Claude Sigala ?...
Pour
conclure sur le livre de Claude Sigala, à toutes fins utiles,
quelques adresses sont laissées à l'attention du lecteur comme
celles du docteur Alain Chiapello, relaxé dans l'affaire du Coral,
de Félix Guattari, son logeur pendant sa mise sous contrôle
judiciaire, et de l'association L’École en bateau.
Parmi les 13 noms indiqués sur la liste préliminaire du
« mythomane »
figurait déjà celui de Leonid Kameneff, le fondateur de L’École
en bateau, vu au Coral. La liste
de J-C Krief datait de l'année 1982 ! Ce psychologue a été
condamné à 12 ans de prison pour pédophilie en 2013, dans le cadre
de ses activités au sein de l'association L’École en
bateau. Les faits se sont
déroulés entre 1970 et 1990. Moralité, le simplet Krief (ou
l'auteur de cette liste) avait au moins eu raison concernant le cas
Kameneff, et ceci 31 ans auparavant ! Mais Claude Sigala avait
toute confiance en Leonid Kameneff et son association L’École
en bateau au point d'en faire
explicitement la promotion à travers son livre.57
Nous retrouvons le duo Sigala/Kameneff, tous deux contributeurs au
numéro 9 de la revue Possible
de Roger Auffrand, publié en 1982.58
Claude
Sigala
est
un homme de réseau, d'alternative, un homme non-conformiste comme
nombreux de ses suiveurs ou adorateurs. Claude
Sigala est revenu sur le devant de la scène lors du festival de
Cannes en 1995 avec
l'adaptation de son livre
« Visiblement, je vous
aime ! », sortie
dans les salles le 17 janvier 1996. Ce film fiction-documentaire
réhabilite le Coral. Le milieu artistique français a collaboré à
cette entreprise en sélectionnant ce film en 1995. Comme les vraies
starlettes Claude Sigala y joue son propre rôle.59
Le
contexte, excuse réchauffée et indigente
Quel
contexte historique peut-il justifier un comportement criminel ou
délictueux ? Le sens du discernement dépend-il d'un contexte
ou de l'action d'un individu ? Le contexte post-68 était à la
révolution sexuelle, un certain courant cherchait à diminuer voire
à supprimer l'âge minimum à partir duquel les relations sexuelles
sont librement consenties entre deux personnes. D'autres faisaient la
promotion de l'homosexualité, ceux-là même qui désiraient aussi
légitimer la pédophilie comme le philosophe René Schérer. Selon
lui, le pédéraste n'est pas un pédophile à l'instar de
l'hébéphile, voici la réflexion d'un philosophe apologiste de la
pédophilie. Semer la confusion, créer des sous catégories de
pédophile et intellectualiser leur perversité. Pourquoi ne pas nous
raconter qu'il est jouissif de commettre un meurtre, en nous
précisant qu'il existe des tueurs occasionnels, passionnels ou des
serial killer ? Au final nous parlons d'un tueur. René Schérer
et Gabriel Matzneff appartiennent aux bons pédophiles, ceux qui
élèvent la jeunesse alors que les parents privent leurs enfants de
leur sexualité et d'un épanouissement total. Au grand dam de ces
personnes qui n'ont jamais été parent, les parents ne sont pas là
pour se préoccuper de la sexualité de leur enfant, ils
s'intéressent à leur santé, leur sécurité, leur confort, leur
réussite, leur apprentissage ou leur créativité.
Or
aucun enfant n'est en mesure de faire preuve d'assez de maturité et
de réflexion pour être capable de considérer avec sagesse toutes
les implications de l'acte sexuel. Les sentiments, la relation à
l'autre, les maladies ou encore l'éventualité de devenir parent,
sont des notions abstraites pour un enfant. Il ne peut
donc pas choisir librement de quelle manière il peut disposer de son
corps s'il ne peut en appréhender et en assumer seul toutes les
conséquences. Un critère de maturité pourrait être celui de l'âge
moyen à partir duquel la femme a son premier enfant, l'âge du sens
des responsabilités.
Selon les chiffres de l'INSEE l'âge moyen n'a jamais été inférieur
à 24 ans depuis plus d'un siècle.60
De plus il existe des choses bien plus fondamentales pour un être
humain, et surtout un enfant, que l’épanouissement sexuel. C'est
pourquoi il n'a jamais été nécessaire d'en faire un sujet de
société en prétendant qu'il faille stimuler un enfant dans ce
domaine. Au contraire, il faut fermement condamner toute activité de
prosélytisme en lien avec la pédophilie.
Cela
aurait pu et aurait dû commencer par la marginalisation des
écrivains français dont le sujet de prédilection était la
pédophilie comme Gabriel Matzneff auteur de « Les
moins de seize ans »,
René Schérer auteur de « Émile
perverti »
ou encore Tony Duvert
auteur du « Bon sexe
illustré ». Ils ont été
à la fois des icônes pour les homosexuels et les pédophiles dans
cette épopée de révolution sexuelle. Rappelons que la
dépénalisation de l'homosexualité/pédophilie a été votée le 27 juillet
1982, au début de l'ère mitterrandienne. L'âge de la majorité
sexuelle était jusqu'alors fixée à 21 ans pour les homosexuels,
après la dépénalisation ce seuil est descendu même niveau que
celui des hétérosexuels. Ainsi la majorité sexuelle en France est
fixée à 15 ans pour toute personne présente sur le territoire
français.
René
Schérer et Gabriel Matzneff ont aussi été deux des soutiens du
« pervers de Saint-Ouen » alias Jacques Dugué. Un
pédophile notoire et multi-récidiviste qui a pu bénéficier d'une
tribune dans le journal Libération et dans laquelle il exposa
ses délires pédo-maniaques. Peu avant l'affaire du Coral, René
Schérer et Gabriel Matzneff ont été tous les deux témoins en
faveur de Dugué lors de son procès en 1981, les témoins d'un homme
qui avait dix sept victimes à son
compteur selon le dossier.61
Jacques Dugué a été condamné à 6 années de prison pour ces
faits. Enfin nous retrouvons le vieux Dugué dans ses œuvres durant
les années 2000, il sera à nouveau condamné pour pédophilie sur
les enfants de l'une de ses anciennes victimes. Gabriel Matzneff et
René Schérer n'avaient visiblement aucun sens du discernement pour
avoir osé s'impliquer dans la défense d'un tel délinquant sexuel.
Mais à travers Jacques Dugué, c'était avant tout leur propre cause qu'ils
défendaient. Gabriel Matzneff a remis au goût du jour un terme
suranné comme la « philopédie », un synonyme de
pédophilie, datant de l'époque romaine et grecque. Toujours les
mêmes tentatives pour intellectualiser l'indicible, semer le doute
chez les gens équilibrés en remettant en question leurs valeurs et
les fondamentaux au dépens de leurs mœurs déviantes. Gabriel
Matzneff s'est servi de ses « talents » pour
promouvoir la pédophilie et la présenter comme positive et
bénéfique pour l'enfant ou l'adolescent. Le 20 octobre 1982, les
forces de police débarquaient chez Matzneff, le surprenant au lit
avec une jeune fille nue, âgée de plus de 15 ans.
Faire
croire à nos enfants qu'ils sont uniques, rejetez le monde
extérieur, toutes les conventions, les règles, la morale, la vertu,
autant de chaînes à briser pour se libérer de l'oppression
parentale et sociétale. Ceci est le mode d'emploi du pédophile, il
s'agit d'un véritable conditionnement contre la société qui
n'accepte pas les dérives perverses comme les relations sexuelles
entre adultes et enfants. Des évocations de la Grèce
antique, de toute la pseudo culture homosexuelle et pédophile, voici
pourquoi tout vient se confondre, car leurs arguments fallacieux ont
les mêmes racines. Il n'y a jamais eu de culture sexuelle, de
culture hétérosexuelle, de culture homosexuelle, de culture
pédophile ou de culture zoophile. Ces déviants ont opté pour
l'alternative dans tous les domaines même leur réalité est
alternative et ils s'étonnent d'être incompris. Il apparaît
difficile de sortir de tels psychotiques de leur état pathologique
en les confortant dans leurs croyances infondées.
Épilogue
Le
commandant Christian Prouteau, fondateur du Groupe
d'Intervention de la Gendarmerie Nationale
(GIGN), a apporté une contribution inattendue à l'affaire du Coral.
En effet le contre-espionnage français (DST), à la demande du juge
d'instruction Jean-Marie Charpier, a saisi des archives personnelles
et confidentielles appartenant au commandant Prouteau, datant de
l'époque Mitterrand et entreposées dans un box. Il était alors le
responsable de la cellule anti-terroriste de l’Élysée et du même
coup de l'unité en charge des écoutes téléphoniques qui a été à
l'origine de l'un des scandales des mandats présidentiels de François
Mitterrand. Cette perquisition aboutissant à la saisie de documents
« secret-défense »
a été réalisée le 19 février 1997 à Plaisir, dans les Yvelines,
avait relancé l'affaire des écoutes téléphoniques.62
Ce dossier symptomatique d'une certaine paranoïa ou d'un désir de
contrôle omnipotent nous rappelle que François Mitterrand, ne
reculait devant aucun moyen pour se prémunir d'un mauvais coup et/ou
pour détenir des moyens de pression sur ses potentiels adversaires.
En effet, dans l'affaire des écoutes téléphoniques François
Mitterrand se situait tout en haut de l'organigramme comme l'ont
démontré les notes de Christian Prouteau. Ces dossiers
confidentiels évoquaient toutes les affaires de l'ère
socialiste :« Action
directe, Arménie, Carlos, Liban, Corse (opérations «Tapis volant»
et «Soleil»), Coral-ballets
bleus, Curiel, Tapie, Luchaire ».63
En revanche, à ce jour, nul ne sait ce que pouvait contenir le dossier
« Coral-ballets bleus » excepté Christian
Prouteau.
Cet
article n'est qu'un éclairage sur un événement particulier qui ne
saurait être analysé de manière isolée. Avant le scandale du
Coral, d'autres affaires de mœurs avaient émaillé la Une de
certains journaux comme Le Monde et Libération.
L'affaire de Versailles, Gérard Roussel ou le multi-récidiviste
Jacques Dugué, avaient fait sortir les loups de leur tanière,
hurlant leur désir de voir l'âge de la majorité sexuelle abrogée.
Coral
> L’École en bateau
Coral
> Willy Marceau > éditions La Mouette > Michel Caignet >
Toro Bravo
Toro
Bravo > Jacquemard-Sénécat > Vuillaume
Coral
> Joop Wilhelmus
Sources:
1Le
Monde : Un trafic de photographies pornographiques dans un
centre pour jeunes handicapés, 18 octobre 1982.
2Le
Monde : Vivre selon ses désirs, N.B, 5 septembre 1980.
3Le
Monde : Jean-Claude
Krief a été entendu par le juge d'instruction, 25 octobre 1982.
Le
Monde : Les suites de l'affaire du Coral accusations, 22
janvier 1983.
4Le
Monde : Un
homme de quarante-huit ans condamné à trois ans de prison pour
relations sexuelles avec une adolescente, Léo Palacio, 30 janvier
1979.
5Au
procès de Jacques Dugué, il est présent pour le défendre. Il est
signataire d'un nombre important de pétition pro-pédophiles,
exceptée celle concernant la libération des inculpés du Coral. Il
est à l'origine de la pétition de Versailles (1977) car il avait
été lui-même la cible d'une plainte !
6Le
Monde : Sept
condamnations et trois relaxes dans l'affaire du Coral, 8 mars 1986.
7Le
Monde : Témoignages,
polémiques et rumeurs, Christian Colombani, 19 octobre 1982.
Bertrand Boulin, Félix Guattari, René Schérer et Gabriel Matzneff sont les
auteurs d'une lettre adressée au garde des sceaux, Robert Badinter,
pour critiquer et protester l'attitude du juge d'instruction
Salzmann (le 16 octobre, soit avant les interpellations de Schérer
et Matzneff).
8Le
Monde : M.
Jean-Claude Krief a été entendu par le juge d'instruction, 25
octobre 1982.
9Le
Crapouillot : Les pédophiles, numéro 73, Vincent Acker, 1984.
Possible, numéro 9, un article de
Claude Sigala page 15, un récit signé Léo Kameneff pages 40 et
41, photo nue d'un jeune garçon page 47, avril-mai 1982.
10Le
Monde : Inculpation
du responsable de la revue " Possible ", 15 novembre 1982.
11Le
Monde : Une
" campagne " et une enquête, Christian Colombani, 18 novembre 1982.
12Le
Monde : Trois
responsables du Coral ont été écroués. Un professeur
d'université entendu par la police, 20 octobre 1982.
Le
Monde : L'AFFAIRE DE MŒURS DU CORAL : Le drôle de jeu
des frères Krief, 29 octobre 1982.
13Le
Monde : Des personnalités protestent contre les conditions de
l'instruction, 20 octobre 1982.
Les trois autres sont : Gabriel Matzneff, Félix Guattari et
Bertrand Boulin.
14Le
Crapouillot : Les pédophiles, numéro 73, Vincent Acker, 1984.
15Le
Monde : M.
Jean-Claude Krief a été entendu par le juge d'instruction, 25
octobre 1982.
16Le
Monde : L'AFFAIRE
DE MŒURS DU CORAL : Le drôle de jeu des frères Krief, 29
octobre 1982.
17Gai
Pied : L'archange aux pieds nus, Antoine Perrucho, 1 janvier
1982.
Le Monde : Gabriel
Matzneff contre la " calomnie ", J-M Théolleyre, 1er juillet 1983.
18Le
Monde : Inculpation
du responsable de la revue " Possible ", 15 novembre 1982.
Le Monde : L'instruction pourrait durer encore plusieurs mois, 25
février 1983.
19Le
Monde : Une
manifestation de soutien et une arrestation, 19 novembre 1982.
Le Monde : " Coral " : une nouvelle inculpation, 24 novembre 1982.
20Le
Monde : L'épouse
de M. Sigala a été inculpée, 15 janvier 1983.
21Le
Monde : L'affaire
du Coral : Jean-Pierre Lanez inculpé, 2 février 1983.
22Le
Monde : Deux
informations pour violation du secret de l'instruction sont ouvertes
dans l'affaire du Coral, 3 février 1983.
23Le
Monde : L'avocate
de Claude Sigala inculpée de violation du secret de l'instruction,
12 février 1983.
Le Monde : L'animateur du " Feuilleton
du Coral " a été écroué, C.C, 28 février 1983.
Le
Monde : Libération de l'animateur du ''Feuilleton du Coral
'', C.C, 4 mars 1983.
Le Monde : L'affaire du Coral : " Un procès de sorcellerie " pour Me Vergès, Laurent Greilsamer, 20
janvier 1986.
24Le
Monde : L'affaire
du Coral : " Un procès de sorcellerie
" pour Me Vergès, Laurent Greilsamer, 20 janvier 1986.
25Le
Monde : M.
CLAUDE SIGALA EST MIS EN LIBERTÉ, 24 février1983.
26Le
Monde : L'instruction
pourrait durer encore plusieurs mois, 25 février 1983.
28Le
Monde : Ce
que Frédéric Mitterrand disait de son livre en 2005, 8 octobre
2009.
29Cette
pétition comporte plus de 200 signatures dont celle de Yann Moix,
Isabelle Idjani, Saïd Ben Saïd (producteur de Roman Polanski, Paul
Verhoeven ou Brian DePalma), Arielle Domsbale (femme de BHL),
Isabelle Huppert, Jeremy Irons, Milan Kundera, BHL, Jacobo Machover
(propagandiste anti-castriste et anti-Guevara), Natalie Portman,
Kristin Scott Thomas, Steven Soderbergh, Elsa Zylberstein.
30Circulaire
n°83-3 du 27 janvier 1983 relative au placement d'enfant en
structure d'accueil non traditionnelle.
31Une
époque propice aux suicides et morts opportunes, certainement le
contexte à l'instar de la pédophilie, comme les cas de Pierre
Bérégovoy, François Grossouvre ou Robert Boulin, retrouvé noyé
dans un étang de la forêt de Rambouillet...
32Le
Monde : Jean-Claude
Krief revient sur ses déclarations antérieures,
10 novembre 1982.
33Libération :
Le mythomane, le journaliste et le juge, Guy Hocquenghem, 20 octobre
1982.
34Le
Crapouillot n°116 ou Le Monde.
35Le
Monde : Une
" campagne " et une enquête, Christian Colombani, 18 novembre 1982.
55
numéros de Lolita ont été réalisés entre 1974 et 1984.
36Committee
on the judiciary House of Representatives, 95e congrès, plusieurs auditions sur la thématique pédophile, Sexual
Exploitation of Children, 1977.
37Le
Monde : Les
enfants, les parents et le policier, Laurent, Greilsamer, 13
janvier 1986.
38Le
Monde : Une ''campagne'' et une enquête, Christian
Colombani, 18 novembre 1982.
Le Monde : M.
Jean-Claude Krief revient sur ses déclarations antérieures, 10
novembre 1982.
39Le
Monde : Sept
condamnations et trois relaxes dans l'affaire du Coral, Marc Portey,
8 mars 1986.
40Le
Monde : Le
poids de la pudeur, Laurent Greilsamer, 18 janvier 1986.
41Le
Monde : A
la cour de Paris Peines réduites en appel dans l'affaire du Coral,
14 mars 1987.
42Le
Monde : Claude
Sigala, éducateur au " Coral ", Laurent Greilsamer, 11 janvier 1986.
43Le
Monde : L'affaire du Coral : des dénégations, 23 octobre
1982.
44Le
Monde : Claude
Sigala, éducateur au " Coral ", Laurent Greilsamer, 11 janvier 1986.
45Après
développement des pellicules.
46Le
Monde : Une
" campagne " et une enquête, Christian Colombani, 18 novembre 1982.
47Le
Monde : Inculpation
du responsable de la revue " Possible ", 15 novembre 1982.
Le
Monde : Une nouvelle interpellation dans l'affaire du Coral, 8
novembre 1982.
48Le
Monde : Le
poids de la pudeur, Laurent Greilsamer, 18 janvier 1986.
49Le
Monde : M.
Jean-Noël Bardy est remis en liberté, 22 janvier 1983.
50Le
Monde : Un
foyer pour mineures " en
danger moral " est fermé par l'administration. Le dialogue impossible,
Jean Contrucci, 11 février 1976.
Le Monde : Quand
le désir s'organise en comité,
M.K. 31 mai 1976.
51Le
Monde : Claude
Sigala, éducateur au " Coral ", Laurent Greilsamer, 11 janvier 1986.
52Le
Monde : M.
Jean-Claude Krief a été entendu par le juge d'instruction, 25
octobre 1982.
53Archives
nationales de Pierrefitte : Chrono J.P.R novembre 1981-
décembre 1982, réunion de travail à Nîmes sur les problèmes
posés par les ''lieux de vie'', 3 septembre 1982.
Cette note d'informations est signé JPR et
adressée à Georgina Dufoix pour lui évoquer la réunion prévue
avec Bernard Abeil, le directeur de la DDASS du Gard. Nous apprenons
aussi que Claude Sigala était attendu à l’Élysée par Yannick
Moreau le 21 septembre 1982. Impossible d'en savoir plus, il
semblerait que les documents relatifs à l'affaire du Coral ont été
''archivés'' ailleurs ou ils ont été expurgé.
54Le
Monde : Une
circulaire pour protéger les " lieux de vie ", 16 février 1983.
Extrait
discours Georgina Dufoix : '' l'apologie
de pratiques déviantes tombant sous le coup de la loi pénale ou de
conduites manifestement contraires aux bonnes mœurs, notamment le
prosélytisme dans le domaine des pratiques sexuelles avec des
mineurs, ou l'usage de stupéfiants, de la part des adultes
responsables de ces structures d'accueil ou les fréquentant, est
clairement un motif de refus de création ou de fermeture ''. C'est sans doute pour cela que le Coral n'a jamais fermé ses portes ?!
55Le
Monde : L'animateur
du " Feuilleton
du Coral " a été écroué, C.C, 28 février 1983.
56Le
Monde : L'animateur du " Feuilleton du Coral " a été
écroué, C.C, 28 février 1983.
57Le
Monde : Le " rêve " de L’École en bateau ramené à sa cruelle réalité par la cour d'assises de Paris,
Pascal-Robert Diard, 23 mars 2013.
Leonid
Kameneff 76 ans et deux autres accusés, Bernard Poggi, 60 ans, et
Jean-François Tisseyre, 58 ans. Bernard Poggi avait été initié à
12 ans par Kameneff lui-même. Leonid Kameneff était un lecteur de
Michel Foucault et Roland Barthes. Dans son livre Écoliers sans
tablier publié en 1979, Leonid Kameneff exposait déjà
explicitement sa pédophile. Cela n'a pas empêché la réalisation
de reportages sur L’École en bateau, preuve que la sphère
médiatique était complice par omission de cette entreprise
pédophile.
58Possible,
numéro 9, mars/avril 1982.
59Libération :
Acteurs à la folie, Caroline Bonnefond, 25 novembre 2000.
60Insee
Première : Un premier enfant à 28,5 ans en 2015 : 4,5
ans plus tard qu'en 1974, n°1642, mars 2017.
Ses chiffres ne concernent que la France mais
sont sensiblement similaires à l'échelle mondiale.
La période Entre 1910 et 1974 se caractérise
par une diminution très lente de l'âge moyen, passant de 25 ans à
24 ans.
61Le
Monde : Jacques
Dugué répond d'attentats à la pudeur sur des mineurs de moins de
quinze ans " On ne lutte pas contre la nature ", J-M Durand-Souffland, 4 novembre 1981.
62Le
Monde : La
saisie d'archives de Christian Prouteau relance l'enquête sur
l'affaire des écoutes de l’Élysée, Hervé Gattegno, 28 février
1997.
63L'Express :
L'encombrant ''trésor'' du préfet Prouteau, Dupuis Jérôme,
12 novembre 1998.
Frank D.
Mise à jour du 23 août 2018
Le 7 août 2018, le docteur Fanny
Bauer-Motti a retweeté Jean-Pierre Rosenczveig, un nom cité dans le
scandale pédophile du Coral par le principal accusé
Claude Sigala. Le savait-elle ? Si oui c'est questionnant sinon ça
l'est aussi car cela signifie qu'elle s'est laissé aller à un
jugement superficiel en se contentant du CV du personnage
pour lui accorder de la crédibilité. Et oui Jean-Pierre Rosenczveig
a été l'un des plus grands magistrats de France, et cité
dans le scandale du Coral alors à peine arrivé en poste au
gouvernement en 1982, au tout début de sa carrière. Il été alors âgé
de 34 ans. Le docteur s'appuyait sur un tweet de cet homme pour
mettre en avant la cause des enfants.
Ce n'est pas tout, après avoir constaté que l'utilisateur de ce compte était Jean-Pierre Rosenczveig j'ai pris contact avec lui et je lui ai adressé plusieurs messages. Chacun peut en prendre connaissance sur cette image et se faire son propre avis :
Je voudrais être en relation avec celui ou celle qui a rédigé le texte sur l'affaire du Coral pour préciser mon point de vu car je ne suis pas un pédophile et je ne l'ai jamais été mais je veux bien reconnaître des graves erreurs que j'ai pu commettre il y a maintenant 40 ans . Un débat permettrait de rétablir la réalité.(car plusieurs informations affirmées sont totalement fausses ). Est-ce possible ? Je ne peux pas laisser dire et écrire n'importe quoi: j'ai aussi des enfants et des petits enfants
RépondreSupprimerCondamnation avec sursis équivaut à une condamnation.
SupprimerPeut-être eut il fallu faire une démarche judiciaire pour que ces condamnés fussent blanchis. Ce ne fut pas le cas à ma connaissance.
Libre à vous d'exprimer ce que vous désirez, le livre de Claude Sigale "Je vous aime" parle pour lui. Le contexte de l'époque est démystifié sur ce blog, aucun contexte ne justifie une quelconque dérive.
Cordialement,
FD
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