Football : le dopage en toute impunité

En 1998 deux importantes compétitions sportives furent organisées en France, le Tour de France et la Coupe du Monde de football. La première fut prise dans une tourmente médiatique inique relative au dopage tandis que la seconde fut épargnée. Pourtant nous retrouvions les mêmes pratiques dans ces deux sports, avec l'usage d'EPO et parfois les mêmes acteurs. Pourquoi le cyclisme est-il autant dénigré tandis que le football est surprotégé ? La réponse est simple mais incontestable : les enjeux financiers voire politiques.

Le Tour de France 1998 fut remporté par le défunt dopé et cocaïnomane Marco Pantani tandis que la Coupe du Monde fut remise à l'équipe de France emmenée par les dopés Didier Deschamps et Zinedine Zidane. Cependant le cycliste demeure catalogué comme le dopé par excellence alors que le footballeur est une victime du dopage idolâtrée par le peuple et les médias.

Autre paradoxe, le français Richard Virenque a pu conserver ses titres de meilleur grimpeur en revanche l'américain Lance Armstrong a perdu ses sept titres de vainqueur du Tour. Où se trouve la logique ? Dans le football les contrôlés positifs sont quasi-systématiquement blanchis tout en poursuivant sereinement leur carrière dans le milieu footballistique.

Qu'est-ce-que le dopage ?

Le dopage consiste à prendre des substances licites ou illicites pour améliorer ses performances sportives. En effet l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) fondée en 1999 créée annuellement une liste de produits autorisant ou non certain produit dans tel ou tel sport. Une lutte sélective contre le dopage alors que toute substance devrait être rigoureusement interdite pour empêcher les trafiquants de produire de nouvelles substances et ainsi contourner les règlementations de l'AMA. Serait-il exagéré de déclarer que l'AMA accompagne le dopage en autorisant la prise de certaine substance, licite ou non, alors que le sport est basé sur une hygiène de vie, le sommeil, la nutrition et l'entraînement quotidien ? Il ne s'agit pas de prendre des produits ou des compliments alimentaires pour devenir le meilleur mais de travailler jour après jour afin d'arriver au résultat escompté.

Le dopage se situe à la frontière du trafic de stupéfiants puisque des produits tels que l'EPO, l'hormone de croissance, les corticoïdes, les anabolisants ou les stéroïdes, parfois mélangés avec de la cocaïne, peuvent être fournis par la même la filière.

Enfin, pour éviter les contrôles positifs, les sportifs ont plusieurs moyens comme échanger l'urine, s'injecter du sérum physiologique dans le sang afin de le diluer, utiliser des produits masquant ou simplement recourir à des produits modifiés n'apparaissant pas encore sur la liste des substances interdites par l'AMA.


Les dopés et leur médecin

Frank De Boer, FC Barcelone (1999-2003), fut contrôlé positif à la nandrolone avec un taux 4 fois supérieur à la moyenne en 2001. Il accusa la fédération néerlandaise de football, ni plus ni moins, de lui avoir fourni des compléments alimentaires "contaminés". Plus le sportif débite des énormités plus nous avalons la couleuvre. En 2002 ce fut le tour de Josep Guardiola, transféré du FC Barcelone à Brescia en Italie, qui fut contrôlé positif à la nandrolone à deux reprises lors d'un match opposant Piacenza à Brescia puis lors d'un autre match opposant la Lazio à Brescia. Or Frank De Boer et Josep Guardiola avaient le même médecin, à savoir le docteur Ramon Segura (FC Barcelone) qui n'avait aucune relation avec la fédération néerlandaise de football.

Edgard Davids, Juventus de Turin (1998-2004), un second néerlandais fut contrôlé positif à deux reprises à la nandrolone en 2001, servant la théorie de Frank De Boer. Or le médecin de la Juventus Riccardo Agricola n'avait lui aussi aucun lien spécifique avec la fédération néerlandaise de football à l'instar du docteur Ramon Segura. De plus la Juventus de Turin a été la cible d'une procédure judiciaire dantesque qui a conduit à la condamnation du docteur Riccardo Agricola puis finalement à son blanchiment pour vice de forme puisqu'il n'existait aucune loi anti-dopage en Italie avant les années 2000. Cette relaxe ne signifie aucunement que le délit n'était pas caractérisé mais que la loi en vigueur ne permettait pas de condamner le docteur pour des faits de dopage à cette époque. Toujours est-il que le docteur Agricola fut reconnu coupable d'avoir administré de l'EPO aux joueurs de la Juventus de Turin à la fin des années 1990.

Fernando Couto fut transféré du FC Barcelone vers la Lazio de Rome en 1998, il fut lui aussi contrôlé positif à la nandrolone en 2001.

Le docteur Luis Garcia del Moral, ancien médecin de l'US Postal, l'équipe de Lance Armstrong, travailla également officieusement avec le FC Barcelone. Dans un premier temps il fut suspendu à vie puis épargné pour avoir collaboré avec l'Agence américaine anti-dopage afin de faire tomber le directeur sportif de l'US Postal.

Le docteur Eufemiano Fuentes impliqué dans l'affaire de dopage "Puerto" touchant aussi bien le cyclisme que le football. Eufemiano Fuentes collabora également officieusement avec le FC Barcelone et le Real Madrid. Ses spécialités étaient les transfusions sanguines ou encore l'utilisation d'un produit permettant de faire disparaître toute trace d'EPO, connu sous le nom de "poussière de la mère Célestine". En 2013 il fut condamné à un an de prison avec sursis en première instance puis finalement blanchi en appel.



Pour de plus amples détails concernant spécifiquement nos "champions" français, Zinédine Zidane et Didier Deschamps, rendez-vous sur l'article suivant : "Dopage France 98, Zidane, Deschamps et leurs vitamines".



Frank D.

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