Les Bogdanoff farceurs ou génies ? Pour le CNRS « aucune valeur scientifique »
J'ai pu parcourir
plusieurs articles très critiques envers le milieu scientifique et
ceux qui se font appelés les climatologues. Ils nous présentent un
contexte particulier et très controversé, à savoir une certaine
science nous ment et nous manipule, celle qui est sous le joug du
pouvoir et non de la recherche. Les travaux de Kinsey au sujet du
comportement sexuel humain et ceux des Bogdanoff relatifs au big-bang
sont deux exemples illustrant cette réalité. Cependant, les
Bogdanoff sont un épiphénomène contrairement à l'impact sociétale
des travaux de Kinsey. Quoiqu'il en soit, il reste critiquable de
voir des individus pouvoir acquérir une notoriété et en tirer
profit alors qu'ils ne sont que des bonimenteurs.
Ayant
toujours été interloqué par les frères Bogdanoff, à la fois par
leur physique, leur verve mystico-physico-scientifico-rocambolesque,
et par la raison de leur présence dans les médias en tant que
scientifique, j'ai cherché à en découvrir davantage sur ces faux
jumeaux se présentant comme de vrais génies des mathématiques, de
la physique ou encore de la cosmologie. Personnellement, moi qui
n'est aucune connaissance dans leurs domaines, ces vulgarisateurs ne
m'ont jamais rien appris, j'en suis resté au même stade de
connaissance après les avoir écouté. C'est-à-dire le néant
sidéral. Alors qui sont-ils ? D'un point de vue scientifique,
le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) va nous
apporter la réponse, eux sont des experts, à moins qu'il ne
s'agisse d'un complot de la communauté scientifique française
contre les frères Bogdanoff ?!
Cet
article s'appuie sur trois documents, tout d'abord deux communiqués
de presse du CNRS, le premier faisant suite à un entretien entre les
frères Bogdanoff et des responsables du comité, le second évoquant
la décision du tribunal administratif de Paris rejetant les recours
des frères Bogdanoff. Enfin, le troisième et dernier élément est
un rapport des sections 1* et 2* du CNRS qui a rendu une évaluation
à propos des thèses produites par les frères Bogdanoff.
*section
1 intitulé > Interactions, particules, noyaux, du laboratoire au
cosmos (mathématiques).
*section
2 intitulé > Théories physiques : méthodes, modèles et
applications (physique théorique).
Justice
et science ne sont-elles pas deux notions antinomiques ? La
science n'est-elle pas une discipline qui prône le débat, l'échange
sur la base d'éléments factuels, dans ces conditions comment ces
prétendus scientifiques ont-ils pu attaqué en justice leurs
confrères ? Il suffisait simplement aux Bogdanoff de leur
répondre avec leur génie inégalé et inégalable car la seule arme
du véritable scientifique est le dialogue. Ces facéties judiciaires
à l’initiative des frères Bogdanoff démontrent l'inanité de
leur prétendu savoir dans le domaine scientifique et leur
inconséquence à pouvoir débattre sereinement.
Igor
et Grichka Bogdanoff sont nés en 1949 en France, ils ont vécu une
enfance singulière, au sein d'un environnement d'une autre époque,
comme dans un autre monde, puisque tous deux élevés par leur
grand-mère dans leur château de Saint-Lary, situé dans le Gers.
Les deux frères se produisaient souvent en spectacle face aux
invités de leur grand-mère « excentrique »,
récitant des poèmes ou jouant du banjo. Ils ont tout fait mais plus
précocement et mieux que tout le monde comme l'obtention du
baccalauréat à 14 ans selon eux. Classés comme étant des
vulgarisateurs scientifiques par les scientifiques eux-mêmes et
considérés comme des sommités de la science par les médias, nous
pourrions passer outre la mythomanie des Bogdanoff s'ils ne se
revendiquaient pas comme étant des génies de la science auprès de
l'opinion publique grâce à la complicités de ces médias. Les
frères Bogdanoff sont
de simples conteurs ânonnant des récits à base de science-fiction
qui puise leur
source dans leur passion pour l'astronomie, les étoiles, l'inconnu,
l'inexplicable. En somme des choses qui fascinent tous les êtres
humains. Les contes sont l'apanage du mythomane afin de se faire voir
aux yeux du monde. Les frères Bogdanoff sont des intermittents de la
science comme en témoigne leur émission « Temps
X », présentée
comme un magazine scientifique sur TF1 de 1979 à 1987. Merci à Yves
Mourousi et Patrice Laffont d'avoir rendu ce fier service en
installant ces « artistes
de la science »
à la télévision.
Au
passage, notons tout de même qu'Igor a obtenu un doctorat en
physique théorique en 2002, après un ajournement en 1999, et
Grichka un doctorat en mathématiques appliqués en 1999 puisque
c'est l'objectif de cet article. Mais il y a un hic, et non des
moindres, selon un rapport du CNRS leurs travaux n'ont « aucune
valeur scientifique ». En effet, dès l'automne 2002 divers
« commentaires dans la presse nationale
et internationale mettant
en cause le CNRS, l'université de Bourgogne et la recherche dans le
domaine scientifique concerné », ont poussé une
commission du CNRS a analysé la pertinence des thèses des frères
Bogdanoff. Problème, ce rapport interne était trop sensible pour
rester lettre morte alors que la machine Bogdanoff ne cessait de se
pavaner dans les médias.
Vous
trouverez ci-dessous les communiqués du CNRS dans leur entièreté
par soucis d'archivage car l'information est parfois très volatile.
___________________
Paris,
19 octobre 2010
Communiqué du CNRS au sujet
du rapport interne sur les thèses de doctorat d'Igor et Grichka
Bogdanov
Suite
aux nombreux commentaires publics consécutifs à la délivrance des
thèses de doctorat de Igor et Grichka Bogdanov, l'Université de
Bourgogne et le CNRS ont, en 2003, commandé un rapport interne sur
ces travaux aux commissions 1 et 2 du Comité National de la
recherche scientifique (CoNRS). Ce comité regroupe des instances
composées d'experts nationaux et internationaux ayant notamment pour
mission l'évaluation des chercheurs et le conseil aux directions du
CNRS.
Ce
rapport interne avait pour finalité de disposer d'un avis
susceptible de répondre aux questions que la communauté
scientifique pouvait se poser. Il n'avait pas vocation à être rendu
public. Toutefois, comme tout document administratif, il peut être
communiqué sur demande officielle dans le cadre de la loi relative à
la communication des documents administratifs (CADA).
Ayant
reçu des demandes officielles de communication de ce rapport de la
part de journalistes, le CNRS a sollicité le 30 septembre 2010
l'avis de la CADA, dans le souci du strict respect de la loi et de la
protection des personnes, se conformant ainsi à l'article 6.II de
cette loi. Cet avis est attendu début novembre.
Communiqué
du CNRS
Le
président du CNRS a reçu, à
leur demande, MM. Igor
et Grichka Bogdanoff lundi 25 octobre 2010. La
conversation a porté sur le rapport
interne demandé
aux experts du Comité national de la recherche scientifique
(CoNRS), par l'Université de Bourgogne et le CNRS il y a bientôt
huit ans.
Le
président du CNRS a précisé à MM. Bogdanoff que ce document était
un rapport interne, portant sur des travaux qui avaient fait l'objet
de nombreux commentaires en 2002.
Le
président du CNRS a rappelé que rien n'interdisait au CNRS et à
l'Université de Bourgogne de solliciter, pour avis, un rapport
interne sur des travaux par ailleurs en libre accès sur internet.
Bien entendu, le CoNRS n'a pas compétence pour juger si la procédure
administrative d'attribution d'un doctorat a été ou non
correctement appliquée. De même, conformément aux textes qui
régissent son activité, il n'a jamais été demandé au CoNRS de
remettre en cause la délibération d'un jury de thèse, qui reste
souverain.
Le président du CNRS a souligné que le CNRS n'a jamais fait état de ce rapport ; à ce titre, il est regrettable que des éléments en aient été diffusés. En effet, ce rapport n'avait pas vocation à être rendu public; il pourrait toutefois l'être, suite à des demandes officielles, et seulement si la CADA rend un avis favorable, conformément à la loi.
Enfin, le président du CNRS s'est déclaré heurté par l'allégation de « Stasi scientifique » portée publiquement par MM. Bogdanoff à l'endroit du CNRS qui est un établissement totalement dévoué au service public de la recherche et qui, par conséquent, ne souhaite entretenir aucune polémique médiatique avec qui que ce soit.
Les recours d'Igor et Grichka
Bogdanoff contre le CNRS rejetés par le tribunal administratif de
Paris
Le CNRS se réjouit de la
décision rendue le 30 juin 2015, par le tribunal administratif de
Paris, qui rejette les deux recours formés par Igor et Grichka
Bogdanoff contre le CNRS.
Ces
derniers demandaient que le rapport interne établi en 2003 par le
Comité national de la recherche scientifique sur l'évaluation de
leurs thèses soit déclaré illégal par la justice administrative.
Ils
demandaient également que le CNRS soit condamné à leur payer la
somme de 1 239 771€ afin d'indemniser le préjudice qu'ils auraient
subi du fait de la publication d'extraits de ce rapport par le
journal Marianne
en octobre 2010.
Le
tribunal administratif de Paris a rejeté l'intégralité de ces
demandes, en reconnaissant
que le CNRS et l'université de Bourgogne avaient légalement saisi
le Comité national
afin de disposer d'une expertise scientifique interne sur une
question faisant l'objet d'une polémique publique dès 2002. Il a
écarté la responsabilité du CNRS dans la transmission du rapport
au journal Marianne,
alors même que le directeur général du journal ainsi que son
ancien directeur de la publication ont affirmé le contraire dans des
attestations produites par Igor et Grichka Bogdanoff lors du procès.
Le
jugement du tribunal administratif de Paris est susceptible d'appel.
_____________________
CONTENU
DU RAPPORT INTERNE (CoNRS)
Ce
rapport interne établi en 2003 n'a pas été demandé par n'importe
quel quidam, ce ne sont autres que les présidents respectifs du
département des sciences physiques et mathématiques du CNRS et de
l'université de Bourgogne qui en sont à l'origine. Ce sont les
publications de plusieurs articles diffusés durant l'automne 2002
par des revues scientifiques faisant autorité et signés Bogdanoff
qui ont alertés certains spécialistes. Le choix du CNRS intervient
donc sous l'effet d'une certaine « pression » de
la communauté scientifique internationale qui pensait être en
présence d'un canular des frères Bogdanoff. Une accusation
rapidement réfutée avec véhémence par les intéressés auprès de
Dennis Overbye, un journaliste du New York Times. Non, ce n'était
pas un canular, au contraire les Bogdanoff revendiquent la qualité,
l'originalité et bien sûr l'exactitude de leurs travaux !
Concernant
les travaux de Grichka, sa thèse en mathématiques a été rédigé
« avec une grande
naïveté et des erreurs qui montrent la méconnaissance de l'auteur
pour un sujet qui est enseigné en maîtrise de mathématiques »,
soit un niveau inférieur. Enfonçant le clou, « il
serait facile, mais cruel, de relever les nombreuses perles qui
ornent ce texte, comme ''SO(2,2) n'a pas de représentation
matricielle'' (page 17) ».
En conclusion, « un
des huit chapitres de cette thèse contient une construction de
niveau de celles qu'on peut trouver dans un mémoire de DEA, voire de
maîtrise, mais très mal écrit ; les sept autres ne
contribuent rien aux mathématiques ».
Des propos sans équivoques qui laissent pantois, Grichka ne semble
pas être considéré comme un génie par ses pairs qui estiment même
que ses travaux sont d'un faible niveau.
Concernant
les travaux d'Igor, il nous faut « distinguer
clairement une contribution scientifique, même mal écrite, même
entachée d'imperfection et de lacunes, de ce qui n'est
qu'utilisation stérile du jargon scientifique et poudre aux yeux ».
La thèse d'Igor est construite autour d'un résumé « d'une
cinquantaine de pages auquel sont annexés quatre articles parus dans
les revues scientifiques et signés ou cosignés (avec G.Bogdanoff)
par l'auteur de la thèse ».
La conclusion du rapport pour la thèse d'Igor est sans appel :
« la valeur de ce
travail est nulle ». Les
spécialistes ont relevé que parmi les quatre articles accompagnant
la thèse d'Igor, trois de ces publications sont identiques, « au
mépris de la déontologie professionnelle ».
Les frères Bogdanoff ont passé environ 10 années à rédiger leurs
thèses.
Aucune
logique, « charabia », « confusions »,
« incohérences », « illusion »,
voici comment sont qualifiées les thèses des frères
Bogdanoff. Il a rarement été
vu « un travail creux habillé avec autant de
sophistication », un mélange disparate de concepts
scientifiques qui semblent mal digérés par les deux auteurs. Leur
fonctionnement semble indiquer une aptitude à mémoriser de
nombreuses informations sans être en capacité de réellement les
ordonner et les appréhender afin de constituer un raisonnement
abouti. Pêle-mêle, on peut trouver « des références à
la cosmologie, la théorie des cordes, la supergravité, la théorie
topologique des champs, les états KMS, les groupes quantiques...
Tous ces domaines ont un moment ou un autre, et par divers
chercheurs, été mis en relation avec l'univers primordial, mais il
est rare de les voir figurer tous ensemble dans un même travail ».
Ceci est le constat du CNRS, les Bogdanoff ont tout essayé pour le
discréditer, comme rendre illégal le rapport interne par voie
judiciaire. Or c'est bien le CNRS qui est sorti vainqueur de la lutte
judiciaire qui l'opposait aux deux frères en 2015.
Les
Bogdanoff ont continué à défendre la validité de leurs travaux en
utilisant les médias et plus curieusement les forums d'internet...
La justice ne pouvant reconnaître la bonne foi de ces usurpateurs,
ils ne leur restaient plus qu'à répondre à un maximum de leurs
détracteurs. Semer le doute en jouant sur l'ignorance du public qui,
pris à témoin, est dans l'incapacité de se faire une opinion
valable sur un thème aussi abstrait et pointu que la physique.
Finalement les Bogdanoff ont choisi de se positionner comme des
génies incompris dont les thèses trop complexes sont vilipendées
par la Science contemporaine, ce qui ne serait pas insensé en soi.
Cependant, leur comportement sur internet où leur IP a été retracé
n'est pas en adéquation avec celui d'un scientifique de renom, il
est même dans l'absolu singulièrement puéril. Les Bogdanoff ont
utilisé des alias comme « Professeur
Yang » et
« Roland
Schwartz » pour
défendre leur propre boutique dans le but de se créer une foule de
soutien, tous des prétendus experts scientifiques vantant l'intérêt
des découvertes scientifiques de ces jumeaux. Imaginez aujourd'hui
Albert Einstein sur internet défendre ses idées sous de fausses
identités ? Les recherches de ce dernier ont été reconnu de
son vivant par la plus haute distinction, un prix Nobel de physique
en 1921.. Entre la formule E=mc2
ou E=M6 chacun fera son choix.
Nous
allons conclure avec le site internet de Wikipédia qui a bien
entendu dédié une page à la biographie de ces deux personnages. Il
est entendu que Wikipédia affirme être une source encyclopédique
virtuelle de référence à l'instar des frères Bogdanoff avec les
sciences. Pourtant, la polémique fuit ostensiblement les pages de
Wikipédia, sous prétexte de respecter un supposé principe de
neutralité de point de vue (POV),
leur positionnement penche généralement en faveur des théories
officielles. Tout le reste n'est que complot et trouvera sa
place dans l'onglet « discussions » ou dans un
autre « article ». Comment dans de telles
conditions peuvent-ils invoquer la neutralité alors que Wikipédia
n'est que le reflet de l'Histoire occidentale et de sa propagande. La
notion de Point de vue (POV) n'est qu'un subterfuge pour justifier la
censure. Wikipédia reste un bon annuaire, très utile pour
recueillir toutes les informations qui ne peuvent être la cible de
contestation comme l'état civil ou le parcours professionnel d'une
personne, pour le reste il est déconseillé de vous y rendre. Ainsi
les frères Bogdanoff se sont abaissés à intervenir sur leur page
Wikipédia pour défendre leurs intérêts, n'est-ce-pas une attitude
pour le moins questionnante pour ces supposés génies ? Ne
devraient-ils pas plutôt investir leur énergie pour approfondir
leur prétendue découverte révolutionnaire puis la rendre
compréhensible, dans un premier temps, à leurs pairs, puis dans un
second temps aux néophytes ? Au lieu de ça, ils investissent
leur temps en procès, vaines justifications et manipulations
infantiles.
Depuis
quand le principal concerné intervient sur sa page Wikipédia,
rédigée par des anonymes, afin d'influencer son contenu ?
Est-cela la neutralité de point de vue (POV) tant vanter par ce cher
Wikipédia ? Une fumisterie, oui ! L'onglet de discussions
correspondant à la page des Bogdanoff sur Wikipédia comprend de
nombreuses interventions signés de leurs mains numériquement :
- Réponse de IGB à M. Riazuelo
- A propos de nos travaux qualifiés d' "extrêmement faibles" par alain r
- A propos du revêtement universel de SO (2,2)
Sur
la page Wikipédia dédiée aux Bogdanoff, nous avons aussi cette
énorme sottise « les frères Bogdanoff évoquent, dès
1980, l'Internet Configuration Advisory Board, la création d'un
réseau mondial qu'ils baptisent eux-mêmes ''Internex'' quelques
mois après sa création », en voici une belle boutade,
quelle restitution de savoir ! Dommage tout de même que
l'Internet Protocol (protocole TCP/IP) ait été inventé en
1972 par Robert Khan et Vincent Cerf. Wikipédia à l'instar
des Bogdanoff se veulent être des références dans leur domaine
mais ne sont en réalité que deux impostures intellectuelles.
Les
frères Bogdanoff n'ont commis aucun acte criminel et ils ont fait
preuve à plusieurs reprises d'un certain talent pour séduire leur
auditoire. Ce sont certainement des réminiscences liés à leur
enfance, une époque où ils se mettaient souvent en scène. Le
soucis est qu'ils ont choisi leur passion, les sciences, alors qu'ils
ne semblent décemment pas avoir ni l'envergure ni les connaissances
nécessaires pour enseigner ou entreprendre une quelconque recherche
dans le domaine scientifique. Il eût été plus acceptable de les
voir se présenter comme des passionnés de cosmologie, ce qu'ils
sont, plutôt que des sommités en la matière.
En
2012 le magazine scientifique Ciel
et Espace publia une
tribune pour dénoncer la supercherie des frères Bogdanoff,
reproduit ci-dessous dans son intégralité.
Trop,
c'est trop. Après la condamnation du cosmologiste Alain Riazuelo,
suite à une nouvelle procédure judiciaire des Bogdanoff,
l'indignation grandit chez les scientifiques.
Le
14 mars 2012, Alain Riazuelo a été condamné à 1 euro de
dommages et intérêt et 2000 euros d'amende avec sursis pour
violation du droit d'auteur. Sur sa page web, où il osait critiquer
les ouvrages et les thèses des jumeaux, il avait publié la version
initiale de la thèse de Grichka Bogdanoff sans lui avoir demandé sa
permission...
Était-ce
le réel motif de la plainte contre Alain Riazuelo ? « La
violation du droit d'auteur était notre dernier moyen de le faire
taire pour qu'il cesse de se comporter comme un délinquant »,
reconnaît en réalité Igor Bogdanoff dans
les colonnes du Monde.
Comprendre : pour qu'il cesse de critiquer nos deux thèses et
chacun de nos ouvrages (entachés pourtant de quelques
arrangements avec la vérité).
Le
17 avril 2012, une
dizaine de chercheurs s'étaient déjà interrogés
sur la signification du jugement rendu le 14 mars. Cette fois,
c'est plus de 170 chercheurs qui revendiquent leur « droit
au blâme ».
Nous
publions leur lettre ci-dessous. Nous continuerons à l'avenir de
mettre à jour la liste des signataires.
[Note
: Le recueil des signatures s'est terminé le 8 mai 2012. La liste
compte 334 signataires. La lettre est publiée dans le numéro de
juin 2012 de Ciel & Espace.]
L'"AFFAIRE
BOGDANOFF" :
LIBERTE, SCIENCE ET JUSTICE,
DES SCIENTIFIQUES REVENDIQUENT LEUR DROIT AU BLAME
LIBERTE, SCIENCE ET JUSTICE,
DES SCIENTIFIQUES REVENDIQUENT LEUR DROIT AU BLAME
Nous, scientifiques signataires de cette lettre, souhaitons tout d'abord rappeler que l'analyse détaillée des thèses et articles publiés par les frères Bogdanoff a montré à l'envi qu'ils n'ont pas de valeur scientifique, comme il ressort entre autres d'un rapport du Comité National de la Recherche Scientifique, que le journal Marianne a récemment rendu public.
Rappelons
aussi que ces thèses seraient pour l'essentiel un patchwork de
travaux publiés antérieurement par d'autres auteurs, comme l'a
admis leur directeur de thèse dans une interview de 2002 au Figaro.
Rappelons
enfin que les dysfonctionnements de la communauté scientifique, qui
ont abouti à ce que les frères Bogdanoff publient néanmoins des
articles et obtiennent le grade de Docteur de l'Université de
Bourgogne, ont été également analysés, par exemple dans un texte
publié en 2002 par la Société Française de Physique, signé de
son vice-président, et ont suscité de salutaires auto-critiques
comme le "mea culpa" de certains membres de leurs
jurys ou des éditeurs de la revue Classical and Quantum Gravity.
La
communauté scientifique ne pouvait donc être plus claire dans son
jugement, confirmé par le fait que les travaux des Bogdanoff n'ont
pas eu d'impact sur le développement de la science, comme le prouve
le très faible nombre de citations de leurs articles dans les
banques de données scientifiques.
L'affaire
aurait dû en rester là mais les deux frères ont réagi à ces
appréciations négatives de la communauté scientifique par des
attaques "ad hominem" par voie de presse, comme
l'illustre par exemple un article de Paris-Match de septembre 2011,
et par des attaques en justice, dont Alain Riazuelo vient de faire
les frais.
Alain
Riazuelo, chercheur du CNRS à l'Institut d'Astrophysique de Paris,
avait pris connaissance d'une ébauche de la thèse de Grichka
Bogdanoff que celui-ci avait envoyée à un collègue, et sur
laquelle les frères Bogdanoff s'appuient dans leur livre « Au
commencement du temps ». Après l'avoir analysée il l'a
postée sur son site personnel. Mal lui en a pris: il a subi un
interrogatoire policier et a été assigné en justice par Grichka
Bogdanoff qui lui a intenté un procès, non pour en avoir critiqué
le fond, mais pour avoir reproduit et diffusé ce document sans son
autorisation. Cette diffusion a été considérée par la justice
comme une entorse à la loi, bénigne vue la légèreté de la peine:
Alain Riazuelo a été condamné à une amende avec sursis et un euro
de dommages et intérêts.
Nous
souhaitons d'abord dire ici que nous soutenons sans réserve Alain
Riazuelo, qui a défendu la Science avec conviction, détermination
et courage.
Nous
souhaitons aussi dire avec force que cette décision de Justice ne
doit en aucun cas être interprétée comme une condamnation de
l'analyse qu'Alain Riazuelo
a faite de ce document. Une telle analyse relève en effet de
l'activité professionnelle des chercheurs dont un des rôles est
d'étudier, de juger et, dans le cas présent de rejeter, tout
travail se réclamant de leur domaine d'expertise.
De
manière plus générale, la communauté scientifique a le droit
voire le devoir de blâme, lorsqu'il s'impose, et doit avoir la
liberté de pouvoir argumenter ses jugements comme il lui semble,
liberté qu'aucune pression, médiatique, policière ou judiciaire,
ne doit altérer.
Liste
des 334 signataires :
Agnès
Acker (Observatoire de Strasbourg), Nabila Aghanim (Institut
d'Astrophysique Spatiale, Orsay), Aikel Ajmia (Université Paris Sud
XI ), Evelyne Alecian (LESIA Observatoire de Paris-Meudon),
Jean-Michel Alimi (CNRS – Observatoire de Paris-Meudon),
Marie-Christine Angonin (Observatoire de Paris-Meudon UPMC),
Alexandre Arbey (Observatoire de Lyon), Frédéric Arenou (GEPI
Observatoire de Paris-Meudon), Monique Arnaud (CEA Saclay-Service
d'Astrophysique), Pierre Astier (CNRS-UPMC), Jean-Luc Attéia
(Université de Toulouse), Jean Audouze (CNRS-Institut
d'Astrophysique de Paris), Hervé Aussel (CNRS - AIM Paris Saclay),
Costas Bachas (LPT Ecole Normale Supérieure), Marc Bailly-Bechet
(Université Claude Bernard Lyon 1), Christophe Balland (Université
Paris Sud), David Baratoux (Université de Toulouse), Rémi
Barbet-Massin (CPGE Henri IV Paris), Fabio Barblan (Observatoire de
Genève), Domingos Barbosa, (Radioastronomy Group, Institut de
Télécommunications, Portugal), Sarah Barelier (UC San Francisco),
Didier Barret (CNRS Université de Toulouse 3), Paul Bartholdi
(Observatoire de Genève), Frédéric Baudin (CNRS-Université Paris
11), Jean-Philippe Beaulieu (CNRS-Institut d'Astrophysique de Paris),
Raoul Behrend (Observatoire de Genève), Xavier Bekaert (Université
de Tours), Arnaud Belloche (Max-Planck Institut für Radioastronomie
Bonn), Daniel Benest (CNRS - Observatoire de Nice Université de Nice
Sophia), Alain Benoit (CNRS Institut Néel Grenoble), Jean-Philippe
Bernard (IRAP Université de Toulouse 3), Olivier Berné (CNRS
Université Toulouse), Carlos Bernstein (Lab. Biométrie et Biologie
Evolutive Univ. Lyon 1), Philippe Besse (Université de Toulouse),
Matthieu Béthermin (CEA Saclay), Olivier Bienaymé (Observatoire
astronomique de Strasbourg CNRS-Université de Strasbourg), Guillaume
Blanc (Université Paris 7), Alain Blanchard (Université de Toulouse
3), Luc Blanchet (CNRS-Institut d'Astrophysique de Paris), Céline
Boehm (Durham University & LAPTH Université de Savoie), Torsten
Böhm (CNRS Université de Toulouse 3), Patrick Boissé (Université
Pierre et Marie Curie), Samuel Boissier (CNRS – Université Aix
Marseille), Guillaume Bossard (CNRS - Ecole Polytechnique), Samuel
Bottani (Université Paris Diderot), François R. Bouchet
(CNRS-Institut d'Astrophysique de Paris), Serge Bouquet (CEA),
Jean-Claude Bouret, CNRS (Université Aix Marseille), Jacques Le
Bourlot (Université Paris-Diderot & Observatoire de Paris),
Dominique Boutigny (CNRS IN2P3 Lyon), Philippe Brax (CEA Saclay),
Edouard Brézin (LPT Ecole Normale Supérieure), Danielle Briot
(Observatoire de Paris), Adrien Brochier (Université de Genève),
Nathalie Brouillet (Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux), Martin
Bucher (Université Paris XI), Denis Burgarella (Laboratoire
d'astrophysique de Marseille), Rémi Cabanac (Université de
Toulouse), Damien Calaque (ETH Zurich & Université Claude
Bernard Lyon 1), Sylvie Cabrit (Observatoire de Paris), Annette
Calisti (PIIM CNRS - Université Aix-Marseille), Laurent Cambrésy
(Observatoire astronomique de Strasbourg), Patrick Canu (CNRS – LPP
Ecole Polytechnique UPMC), Pierre Cartier (CNRS - Université
Paris-Diderot et IHES), Michel Cassé (CEA Saclay), Nicolas Chamel
(IAA Université Libre de Bruxelles), Sylvain Chaty (Université
Paris Diderot Paris 7), Corinne Charbonnel (Université de Genève,
Suisse, et CNRS-Toulouse), Laurent Chemin (Laboratoire
d'Astrophysique de Bordeaux), Jennyfer Claudel (LATMOST Observatoire
de Paris), Yann Clénet (Observatoire de Paris), François Colas
(IMCCE Observatoire de Paris), Suzy Collin-Zahn (Observatoire de
Paris-Meudon), Stéphane Colombi (CNRS-UPMC), Françoise Combes
(Observatoire de Paris), Christophe Cossou (Laboratoire
d'Astrophysique de Bordeaux), Vincent Coudé du Foresto (LESIA
Observatoire de Paris), Stéphanie Courty (Observatoire de Lyon),
Morgane Cousin (Institut d'Astrophysique Spatiale, Orsay), Pierre
Couturier (ancien président de l’Observatoire de Paris), Michel
Crézé (Université de Bretagne Sud et Université Paris 7), Alain
Cros (CNRS – Toulouse), Frédéric Daigne (Université Pierre et
Marie Curie), Christine David-Beausire, (Observatoire de Paris),
Emmanuel Davoust (Université de Toulouse), Jean-Pierre Dedieu
(Institut de Mathématiques de Toulouse), Cédric Deffayet
(CNRS-Institut d'Astrophysique de Paris), Magali Deleuil (Laboratoire
d'astrophysique de Marseille ), Stéphane Delmotte (Lab. Biométrie
et Biologie Evolutive Univ. Lyon 1), Claire Demuynck (Université
Lille1), Karine Demyk (CNRS-Université de Toulouse), Nathalie
Deruelle (CNRS-Paris 7), Sébastien Derriere (Observatoire
astronomique de Strasbourg), Didier Despois (CNRS-Université de
Bordeaux), Joaquin Diaz-Alonso (LUTH Observatoire de Paris-Meudon),
Thomas di Costanzo (Lycée Saint Louis Paris), Hervé Dole, (Univ.
Paris-Sud, CNRS), Noël Dolez (CNRS IRAP Observatoire Midi-Pyrénées),
Marian Douspis (Institut d'Astrophysique Spatiale, Orsay),
Pierre-Alain Duc (AIM Paris-Saclay), Chantal Duprez (Maître de
conférences de physique en retraite), Ruth Durrer (Université de
Genève), Florence Durret (Institut d'Astrophysique de Paris),
Christian Duthu (Observatoire du Pic du Midi), Gilles Duvert
(OSUG/UJF Grenoble), Michel Dyakonov (Université Montpellier 2),
Sylvia Ekström (Observatoire de Genève), Jean Eisenstaedt,
(Observatoire de Paris-CNRS), Gilles Esposito-Farese (Institut
d'Astrophysique de Paris), Jonathan Exposito (Observatoire de
Paris-Meudon), Cécile Faure (Ecole Polytechnique Fédérale de
Lausanne), Cécile Favre (IFA - Université d'Aarhus), Guillaume
Faye, (CNRS Paris 6), Pierre Fayet (LPT Ecole Normale Supérieure),
Roger Ferlet (CNRS-Institut d'Astrophysique de Paris), Thierry
Foglizzo (CEA Saclay), Francois Forget (CNRS Institut Pierre Simon
Laplace), François Forme (Université Paul Sabatier, Toulouse),
Pascal Fouqué (Université de Toulouse), Marcel Froissart (Collège
de France), Alexandre Gallenne (Observatoire de Paris), Laurent
Gallot (Université de Savoie), Anne-Lise Gautier (LESIA Observatoire
de Paris), Thomas Gautier (LATMOS Université de Versailles St
Quentin), Mathieu Génois, (Université Paris Diderot), Cyril Georgy
(Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, ENS Lyon), Maryvonne
Gerin (LERMA, Observatoire de Paris), Martin.Giard (IRAP,
CNRS-Université de Toulouse), Julien N. Girard (LESIA Observatoire
de Paris-Meudon), Georges Girardi (CPT Marseille Luminy), Bertrand
Giraud (Institut de Physique Theorique CEA Saclay), Pierre Glorieux
(Université de Lille 1), Jean-François Gonzalez (Observatoire de
Lyon), Matthias González (Université Paris Diderot), René Goosmann
(Observatoire de Strasbourg Université de Strasbourg), Matthieu
Gounelle (Muséum National d'Histoire Naturelle - Paris), Éric
Gourgoulhon (Observatoire de Paris CNRS Université Paris Diderot),
François Graner (CNRS - Paris 7), Philippe Grandclément
(Observatoire de Paris), Isabelle Grenier (Université Paris
Diderot), Richard Grimm (Centre de Physique Theorique Marseille),
Céline Guédé (GEPI Observatoire de Paris-Meudon), Jean-Pierre
Guelfucci (Université Toulouse 3), Romain Guerreiro (Lab.
Biogéosciences, Univ. Bourgogne), Bruno Guiderdoni (Centre de
Recherche Astrophysique de Lyon), Bruno Guillet (Universite de Caen
Basse Normandie), Delphine Hardin (CNRS-UPMC), Patrice Hello (LAL
Université de Paris-Sud Orsay), Fabrice Herpin (Laboratoire
d'Astrophysique de Bordeaux), Jean-Louis Heudier (Observatoire de la
Cote d'Azur), Henk Hilhorst (Université Paris XI), Pierre Hily-Blant
(Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble), Peter
Horvathy (LMPT Université de Tours), Elsa Huby (LESIA Observatoire
de Paris), Cyril Hugonie (UM2, Montpellier), Emmanuel Humbert
(Université de Tours), Jean Iliopoulos (Ecole Normale Supérieure),
Bruno Iochum (Université Aix-Marseille), Dan Israël (CNRS-Institut
d'Astrophysique de Paris), Gérard Jasniewicz (Université
Montpellier 2), Pierre Jean (Université de Toulouse 3), Marc Joos
(LRA ENS - LERMA Observatoire de Paris), Eric Josselin (Université
Montpellier II), Marie Jourdain de Muizon (Observatoire de
Paris-Meudon), Jean Kaplan (APC Université Denis Diderot), Pierre
Kervella (LESIA Observatoire de Paris), Marc Knecht (CNRS Université
Aix-Marseille), Laurent Koechin (IRAP Université de Toulouse),
Christoph Kopper (CPHT Ecole Polytechnique), Ivan Kostov (IPhT CEA
Saclay), Quentin Kral (LESIA, Observatoire Paris-Meudon), Daniel
Kunth (Institut d'Astrophysique de Paris), Fabien Lacasa (Université
Paris-Sud XI), Guilaine Lagache (Institut d'Astrophysique Spatiale
Orsay), Jean-Michel Lamarre (LERMA Observatoire de Paris), Xavier
Lambert (Université de Toulouse II), Laurent Lamy (LESIA
Observatoire de Paris), Mathieu Langer (Institut d'Astrophysique
Spatiale, Orsay), David Langlois (CNRS APC Université Denis
Diderot)), Maud Langlois (Centre de recherche astrophysique de Lyon),
Jean-Pierre Lasota (CNRS Institut d'Astrophysique de Paris), Pierre
Lauginie (Université Paris-Sud Orsay), Julien Lavalle (CNRS
Université Montpellier II), Patrick de Laverny (Observatoire de la
Cote d'Azur), Sébastien Lebonnois (CNRS-UPMC), Yveline Lebreton
(GEPI Observatoire de Paris), Vincent Le Brun (Laboratoire
d'Astrophysique de Marseille Université d'Aix-Marseille), Régis Le
Cocguen (Observatoire de Paris), Michèle Leduc (CNRS Laboratoire
Kastler Brossel), Alain Léger (Institut d'Astrophysique Spatiale
Orsay), Roland Lehoucq (CEA Saclay), Pierre Léna (Observatoire de
Paris), François Lignières (Université de Toulouse 3), Marceau
Limousin (Laboratoire d'astrophysique de Marseille), Bruno Lopez
(Observatoire de la Côte d'Azur), Jean-Claude Lorin (Muséum
National d'Histoire Naturelle), Raphaël Loubère (CNRS-Université
de Toulouse), Denis Loustau (INRA Bordeaux Aquitaine), Brice Lousteau
(Université de Toulouse), Jean-Pierre Luminet (CNRS-Observatoire de
Paris-Meudon), Bruno Macke (CNRS Université Lille I), Jacques Magnen
(CPT Ecole Polytechnique), Fabien Malbet (Institut de Planétologie
et d'Astrophysique de Grenoble), Gary Mamon (Institut d'Astrophysique
de Paris), Michel Marcellin (CNRS-LAM, Marseille), Jean-Baptiste
Marquette (CNRS UPMC – IAP), Jérome Martin (CNRS-Paris 6), Fabrice
Martins (LUPM - CNRS & Université Montpellier II), Gérard
Massacrier (CRAL Observatoire de Lyon), Philippe Mathias (Université
de Toulouse), Jean Matricon (Université Paris VII Denis-Diderot),
Loïc Maurin (Université Paris-Diderot), Simona Mei (Observatoire de
Paris), Brice Ménard (Johns Hopkins University), Georges Meylan
(Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne), Claire Michaut (LUTH
Observatoire de Paris), Roya Mohayaee (Institut d'Astrophysique de
Paris), Léonard Monsaingeon (Institut de Mathématiques de
Toulouse), Miguel Montargès (Observatoire de Paris - Meudon),
Bertrand Monthubert (Université de Toulouse 3) , Jean-Louis
Monin (Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble),
Patrick Mora (CNRS-Ecole polytechnique), Christophe Morisset (UNAM
Mexico), Benoît Mosser (Observatoire de Paris), Frédérique Motte
(CNRS AIM Paris-Saclay), Fabrice Mottez (Observatoire de Paris),
Martine Mouchet (Université Paris-Diderot, APC), Stéphane Munier
(CNRS-École Polytechnique), André Neveu (UM2, Montpellier),
Pasquier Noterdaeme (Institut d'Astrophysique de Paris), Eric Nuss
(LUPM, Université Montpellier 2), Nathaniel Obadia (CRAL - ENS
Lyon), Alain Omont (CNRS-Institut d'Astrophysique de Paris), Henri
Orland (IPhT CEA Saclay), Jean Orloff (Université Blaise Pascal de
Clermont-Ferrand), Laurent Pagani (LERMA Observatoire de Paris),
Reynald Pain (CNRS-UPMC), François Pajot (CNRS-Université Paris
Sud), Murray Patterson (Lab. Biométrie et Biologie Evolutive Univ.
Lyon 1), Georges Paturel (CRAL Observatoire de Lyon, Université Lyon
1), Thibaut Paumard (Observatoire de Paris), Roser Pello (Université
de Toulouse), Guy Pelletier (Université de Grenoble 1), Simon Penel
(Lab. Biométrie et Biologie Evolutive Univ. Lyon 1), Daniel
Péquignot (Observatoire de Paris-Meudon), Jose-Philippe Perez
(Université de Toulouse), Laurence Perotto (CNRS-Université Joseph
Fourier), Guy Perrin (LESIA Observatoire de Paris), Denis Pesme (CPT
Ecole Polytechnique), Eugénie Pessia (Lab. Biométrie et Biologie
Evolutive Univ. Lyon 1), Patrick Peter (CNRS-Institut d'Astrophysique
de Paris), Patrick Petitjean (Institut d'Astrophysique de Paris),
Daniel Pfenniger (Observatoire de l'Université de Genève), Bernard
Pire (CPT Ecole Polytechnique), Cyril Pitrou (Institut
d'Astrophysique de Paris), Etienne Pointecouteau (CNRS - Université
de Toulouse), Hélène Posbic (GEPI - Observatoire de Paris-Meudon),
Philippe Prugniel (Université de Lyon), Jean-Loup Puget (Institut
d'Astrophysique Spatiale, Orsay), Denis Puy (Université des Sciences
Montpellier II), Eric Ragoucy (CNRS-LAPTH Université de Savoie),
Damien Rambaud (IRAP, Université de Toulouse), Laurent Ravera (CNRS
- Université de Toulouse), Véronique Receveur-Bréchot (Centre de
Recherche en Cancérologie de Marseille), Alban Rémillieux (CRAL
Observatoire de Lyon, Université Lyon 1), Serge Reynaud (CNRS
Laboratoire Kastler Brossel), Laurence Rezeau (Université Pierre et
Marie Curie), Johan Richard (Université Lyon 1), Michel Rieutord
(Université de Toulouse), Francois Rincon (CNRS - Université Paul
Sabatier Toulouse 3), Christophe Ringeval (Uniersité de Louvain),
Carlo Rizzo (Université Toulouse 3), Jérôme Rodriguez (Service
d'Astrophysique – CEA), Matthieu Roman (APC Université Paris
Diderot), Françoise Roques (Observatoire de Paris-Meudon), Cyrille
Rosset (CNRS-APC-Paris 7), Daniel Rouan (Observatoire de
Paris-Meudon), Nicolas Rougier (INRIA), Boudewijn Roukema (Centre
d'Astronomie - Université Nicolas Copernic, Pologne), Carlo Rovelli
(Université Aix-Marseille), Lionel de Sá (CEA/DSM/SAp & LERMA
Observatoire de Paris), Yves Sacquin (DSM/Irfu/SPP CEA/Saclay),
Pierre Salati (Université de Savoie), Reza Samadi (LESIA -
Observatoire de Paris), Daniel Schaerer (Université de Genève &
CNRS), Thomas Schucker (Université Aix-Marseille), Franck Selsis
(Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux), Didina Serban (IPhT CEA
Saclay), Arnaud Sevin (LESIA Observatoire de Paris), Gaetano Sivo
(Onera & Université Paris 13), Paul Sorba (LAPTH Université de
Savoie), Geneviève Soucail (Université de Toulouse), Mark
Spivakovsky, (CNRS-Institut de Mathématiques de Toulouse), Danièle
Steer (Universite de Paris 7), Jean-Francois Sygnet (CNRS-Institut
d'Astrophysique de Paris), Richard Taillet (Université de Savoie),
Isabelle Tallon-Bosc (CNRS Observatoire de Lyon), Michel Tallon (CRAL
- Observatoire de Lyon), Jean Thioulouse (Lab. Biométrie et Biologie
Evolutive Univ. Lyon 1), Pascal J. Thomas (Institut de Mathématiques
de Toulouse), Éric Thiébaut (CRAL-Observatoire de Lyon), Frank
Thuillier (LAPTH Université de Savoie), Petar Todorov (Observatoire
de Paris), Bernard Trégon (CNRS LKB ENS Paris), Laurence Tresse
(Laboratoire d'Astrophysique de Marseille), Marie Treyer (Laboratoire
d'Astrophysique de Marseille), Roland Triay (CPT Université Aix
Marseille), Jean-Francois Trouilhet (Université Toulouse 3),
Sylvaine Turck-Chièze (SAp/CEA Saclay), Jean-Philippe Uzan
(CNRS-Institut d'Astrophysique de Paris), Farrokh Vakili
(Observatoire de la Côte d'Azur), Bruno Vallette (Université de
Nice Sophia-Antipolis), David Valls-Gabaud (CNRS, Observatoire de
Paris), Ludovic Van Waerbeke (University of British Columbia), Michel
Vaquie (CNRS, Institut de Mathématiques de Toulouse), Charlotte
Vastel (Observatoire Midi-Pyrénées), Sébastien Vauclair (Cosmodiff
Toulouse), Olivia Venot (Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux),
Jean-Claude Vial (Institut d'Astrophysique Spatiale, Orsay), Vivian
Viallon (IFSTTAR Univ. Lyon 1), Alfred Vidal-Madjar (Emerite,
IAP-CNRS-UPMC), Alain Vienne (IMCCE Université de Lille), Daniel
Vignaud (Universite de Paris 7), Jacques Vigué (LCAR, CNRS -
Université de Toulouse, UPS), Chrsitiane Vilain (LUTH Observatoire
de Paris-Meudon), Loïc Villain (Université de Tours), Frédéric
Vincent (Université Paris 7), Rolf Walder (CRAL - ENS Lyon),
Francois Wildi (Observatoire de Genève), Wilson Richard (Université
Pierre et Marie Curie), Jean-Paul Zahn (Observatoire de Paris),
Claire Zaïdi (Société Picxel), Philippe Zarka (CNRS-Observatoire
de Paris), Yves Zolnierowski (Université de Savoie).
Pour
aller plus loin :
- Le point de vue du physicien américain John Baez :
- Le point de vue du mathématicien Fabien Besnard :
- La documentation du journaliste Sylvestre Huet :
- Mail de Grichka Bogdanoff adressé à Sylvestre Huet :
- Mise au point de Jean-Paul Delahaye concernant une interview :
- Affaire Bogdanoff : lettre ouverte de 170 scientifiques :
- Au sujet des multiples identités virtuelles des Bogdanoff :
Sources :
Acrimed :
« Les frères Bogdanov, la science et les médias »,
Jean-Pierre Messager, 29 novembre 2004.
New
York Times : « Are
They a) Geniuses or b) Jokers?; French Physicists' Cosmic Theory
Creates a Big Bang of Its Own »,
Dennis Overbye, 9 novembre 2002.
Le
Figaro : « ''Temps X''
: l'étrange odyssée des frères Bogdanoff »,
Olivier Delcroix, 23 juillet 2009.
Le
Monde : « Les
chercheurs et la menace Bogdanov »,
Stéphane Foucart, 20 avril 2012.
Classical
and Quantum Gravity : Grichka Bogdanoff and Igor Bogdanoff,
« Topological
field theory of the initial singularity of spacetime »,
18
(2001), 4341-4372.
Annals
of Physics : Grichka
Bogdanoff and Igor Bogdanoff, « Spacetime Metric and the KMS
Condition at the Planck Scale », 296
(2002), 90-97.
Nuovo
Cimento :
Grichka
Bogdanoff and Igor Bogdanoff, « KMS
space-time at the Planck scale »,
117B
(2002) 417-424.
Czechoslovak
Journal of Physics : Igor
Bogdanoff, « Topological
origin of inertia »,
51
(2001), 1153-1236.
Chinese
Journal of Physics :
Igor
Bogdanoff, « The
KMS state of spacetime at the Planck scale »,
40
(2002).
Frank
D.
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