Sondages : peut-on (encore) leur faire confiance ?

Source : une enquête de Sylvain Tronchet via France Inter

"Le « oui » des Britanniques lors du référendum sur le Brexit, l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, les désignations de François Fillon et de Benoît Hamon lors des primaires en France… "

Aucun institut de sondage n'avait pu prévoir les résultats ci-dessus, ce qui laisse songeur quant aux méthodes employées ou à l'objectivité même de l'outil de sondage.

Lors des élections européennes 2019, aucun institut n'a été capable de prédire l'énorme poussée du mouvement écologique EELV et la bérézina des républicains (LR).

Il existe l'observatoire des sondages, un site internet créé par Alain Garrigou, qui analyse les prédictions de nos influenceurs d'opinion ainsi que leur utilisation par les médias. Il est notamment démontré que les sondeurs décident par procuration de la visibilité d'un candidat. C'est ainsi que 3 d'entre eux, Florian Philippot, François Asselineau et Benoît Hamon, doivent leur présence dans le débat télévisé des élections européennes 2019 grâce à une décision du tribunal administratif !

Dernièrement, deux sondages en ligne réalisés par IFOP et IPSOS ont révélé que la majeure partie des français étaient partisan de la PMA pour toutes les femmes…

Or depuis les années 2000, le sondage en ligne s'est généralisé, terminé le porte à porte ou les questionnaires par téléphone. Cela pose un problème notable, le même que celui dénoncé par les critiques des travaux d'Alfred Kinsey. Il s'agit du biais de volontariat/biais de sélection comme l'avait explicité Abraham Maslow pour démystifier les travaux de Kinsey.

Jean Chiche, statisticien et chercheur au CEVIPOF :

"En statistique, il n'est jamais bon de travailler sur des échantillons de volontaires, car ils peuvent être plus sensibles aux thématiques des enquêtes, plus en adéquation avec le système. Une partie de plus en plus importante de la population va passer au travers. Tout le travail est de persuader les citoyens d'accepter de répondre aux enquêtes."

Frank D.