Le classique : l’antidote au hip hop

La citation suivante est attribuée à Jésus : "Il faut rendre à César ce qui appartient à César ; et à Dieu ce qui est à Dieu". Dans le domaine de la musique occidentale, les plus grandes créations musicales proviennent de plusieurs compositeurs ayant vécu aux 17ème, 18ème ou 19ème siècles. Nul ne peut le nier. Aujourd'hui la musique classique est partout, de la célébration des messes aux cérémonies royales, des comptines pour enfants aux chants de Noël. Elle a aussi influencé la musique contemporaine, la publicité ou encore la littérature et le cinéma.

En pratiquant l’apologie de la violence, de la drogue, de l’alcool, le rap a essentiellement inspiré des adolescents à commettre des délits ou des crimes. Le rap conditionne à minima une partie de la jeunesse à se rebeller contre toute autorité, et à prôner la désobéissance, la misogynie, le communautarisme, le matérialisme et le narcissisme.

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De plus, l'environnement de la musique savante est sans conteste plus sain et plus riche que celui du rap. Les grands compositeurs étaient cultivés, nourris par les mythes, les philosophes grecs ou ceux des lumières ou par des textes religieux tandis que les rappeurs n’ont toujours pas découvert la lecture et encore moins trouvé la lumière. La vocation du véritable 4ème art incarné par la musique classique est de transmettre des émotions non pas transgresser les valeurs humaines et la moralité pour devenir populaire et riche. Enfin, les grands compositeurs n’avaient pas cette fâcheuse tendance à voler, menacer ou agresser comme de nombreux rappeurs emblématiques français tels que Booba, Kaaris, Joey Starr, La Fouine, MHD ou encore Rohff.

Existe t-il des orchestres symphoniques jouant les "œuvres" des "prodiges" de notre époque comme Eminem, Snoop Doggy Dog, Dr Dre ou Drake ? Existent t-ils des opéras de rap ? Le rap est-il de la musique ? Rendons à la musique ses notes de noblesse avec la simple idée que le rap est une hérésie musicale appauvrissant la foi et l’intelligence de tout individu. La musique est produite par des instruments tandis que le chant s'exprime avec la voix or le rap ne possède ni l’un ni l'autre.

Dans le domaine de la musicothérapie, le rap est inexistant. Le concept snoezelen utilisé pour apaiser et stimuler un certain public est également orphelin de toute forme de rap. Idem dans le secteur de la petite enfance, personne n'a encore osé remplacer les comptines par du hip hop. Est-ce de la discrimination musicale ou de la pédagogie ? Il s'agit bien entendu de pédagogie. La linéarité du hip hop conjuguée au débit du texte génèrent chez l’auditeur une tendance à ressentir des sentiments négatifs contrairement au classique qui offre un important panel de mélodies aux rythmiques douceureuses. A l'écoute d'une musique classique ou d'un morceau de rap, le comportement gestuel et les expressions du faciès du jeune enfant ou de l’adolescent sont fondamentalement différents. La sérénité est remplacée par une tension manifeste. Le même phénomène est observable chez l’auditeur adulte. Nous pourrions aussi observer cette différence en mesurant la pression artérielle d’un auditeur qui écoute un morceau de classique puis un extrait de rap ayant le même tempo.

Le hip hop est un produit qui exacerbe l’agressivité déjà présente chez certains individus. Le rap n'adoucit pas les moeurs, il cultive la haine, contrairement au baroque, au classique ou au romantisme qui stimulent l'imaginaire et la créativité. 

Comment en sommes-nous arrivés à abandonner une partie de notre jeunesse dans la vaine adoration d’individus aussi insipides, grossiers et inconséquents que les acteurs du rap ? Qui oserait comparer ces hérétiques survoltés à tous ces musiciens brillants et cultivés ci-dessous ? 

Jean-Sébastien Bach, allemand, est toujours estimé comme étant le plus grand des musiciens avec 1.000 compositions à son actif. Le prélude en Do majeur a été repris par la chanteuse Maurane. Le féérique Air sur la corde de sol est l’une des mélodies les plus célèbres en occident. L’œuvre de Bach a été reprise par 733 films au cinéma. 

Antonio Vivaldi, un prêtre italien qui a vécu à la même époque que J-S Bach, il est considéré comme le premier virtuose reconnu du violon et il a notamment laissé en héritage ses fameuses et incontournables "Quatre saisons".

Wolfgang Amadeus Mozart, autrichien, fut un autre virtuose du piano et du violon qui était doté de capacités cognitives et auditives hors du commun car il avait l’oreille absolue et la mémoire absolue. Qui n’a jamais entendu un Air de la reine de la nuit de l’opéra La Flute Enchantée ou quelques notes de Little Night Music, et de la symphonie n°25 en sol mineur ou de la symphonie n°40 en sol mineur ? L’oeuvre de Mozart est reprise dans 816 films au cinéma. En 1984, Hollywood produisait le film Amadeus avec un scénario qui contribua à créer une légende autour de la mort de Mozart, celle de son empoisonnement par un supposé rival prénommé Antonio Salieri.

Nous pourrions encore citer moult grands compositeurs comme Joseph Haydn, Frédéric Chopin, Ludwig van Beethoven, Franz Schubert, Franz Liszt, Felix Mendelssohn, Giuseppe Verdi, Johannes Brahms, Richard Wagner, Piotr Tchaïkovsky, Georges Bizet, Claude Debussy, Maurice Ravel.

Le néophyte serait-il surpris de savoir qu'il connaît déjà certaines compositions, au moins quelques mesures, créées par ces illustres Artistes ? 

La comptine "Ah! Vous dirai-je, maman" (Twinkle, Twinkle, Little Star) a été popularisé par Mozart au 18ème siècle et elle est toujours chantée aux enfants par certains parents ou toute personne dont le métier est en relation avec la petite enfance.

La Marche Nuptiale de Félix Mendelssohn composée au 19ème siècle est toujours utilisée pour célébrer le mariage religieux. Son œuvre musicale apparaît dans 430 films au cinéma. 

Le Bridal Chorus de Richard Wagner composé au 19ème siècle est une mélodie qui accompagne généralement l'entrée de la mariée. L’épique Walkyrie signée Wagner est utilisée par au moins 70 films au cinéma comme Naissance d’une nation, Mon nom est personne, Apocalypse now, Tango, Une journée en enfer, Casper, Orgueil et préjugés, Jarhead, American Pie présente : Campus en folie, Le Petit Nicolas, La nuit au musée 2, Les Tuches etc... Une publicité pour la Citroën C5 utilise également la chevauchée des walkyries.

Le canon en ré majeur de Johann Pachelbel composée au 17ème siècle a inspiré le récent Memories de Maroon 5, I’ll see you when you get there de Coolio, Basketcase de Greenday, Life Goes On de 2Pac, Cryin’ d’Aerosmith, Don’t Matter d’Akon, Don’t Look Back in Anger d’Oasis, Torn de Natalie Imbruglia et bien d'autres chansons. Son œuvre est reprise par 67 films au cinéma.

L’oeuvre musicale de Franz Liszt est reprise dans 160 films selon un site internet spécialisé dans le cinéma. A ne pas rater, la majestueuse Campanella de Franz Liszt.

La Lettre à Élise, les 5ème et 9ème symphonies, composées par Ludwig van Beethoven ont largement inspiré la musique et le cinéma. La 5ème symphonie est mise en scène dans une publicité pour le lave-linge LG TurboWash. Nous retrouvons la Lettre à Élise dans les univers cinématographiques de Quentin Tarantino, Ennio Morricone, James Bond ou Harry Potter. La 9ème symphonie est utilisée par Stanley Kubrick dans Orange Mécanique. Dans l’histoire de la musique, Beethoven est considéré comme le Héros du classique car il continua à composer en dépit de sa surdité. Son œuvre musicale apparaît dans au moins 643 films au cinéma. 

L’envoûtant Lac des Cygnes, scène Lake in the Moonlight, composé par Piotr Tchaïkovsky fut incarné au cinéma dans Black Swan (2011) ou dans Billy Elliot (2000).

La Traviata, choeur des bohémiennes et des matadors, de Giuseppe Verdi est utilisée dans la publicité à l’instar de nombreuses musiques classiques car les droits d’auteur sont inexistants. Ainsi le classique est devenu un jingle publicitaire pendant que le rap trône au rang numéro un des ventes grâce au capitalisme. En 1997 le jambon d’Aoste rendait hommage à la Traviata dans une publicité française.

Le beau Danube bleu de Johann Strauss II a été utilisé dans une publicité française pour la Lysopaïne et les maux de gorge.

L’opéra Norma de Vincenzo Bellini a été utilisé dans une publicité pour promouvoir un parfum de Jean-Paul Gaultier. Voici un extrait de cet opéra, il s'agit du célèbre Casta Diva, interprété par la diva Maria Callas. L’œuvre musicale de Bellini est reprise dans 68 films au cinéma.

La sérénade pour cordes d’Antonin Dvorak immortalisée dans une publicité pour les gâteaux Delacre. Son œuvre est reprise dans 94 films au cinéma. 

La bande son du premier film d’animation récompensé aux Oscars, Fantasia de Disney, regroupait 9 morceaux de musique classique dont la Toccata et Fugue en ré mineur de J-S Bach, l’Apprenti sorcieur de Paul Dukas, Casse-noisette de Tchaïkovsky, le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky, la Symphonie n.6 "Pastorale" de Beethoven ou encore l’Ave Maria de Schubert.

La Waltz No.2 de Dmitri Chostakovitch figure dans le film Batman v Superman : L’Aube de la Justice (2016) et dans une publicité française pour CNP Assurance. Son œuvre musicale est utilisée dans 83 films au cinéma.

Et pour finir avec des compositions françaises, citons le Boléro de Maurice Ravel et Carmen Habanera de Georges Bizet.

Pour ceux qui voudraient découvrir le classique de manière ludique alors n’hésitez pas à visionner le détonant Victor Borge. Quant aux esthètes, ils peuvent débuter avec la sublime et prodigieuse pianiste Lola Astanova, ci-dessous en images. 

Ces quelques exemples évoqués ci-dessus sont limités à mes propres connaissances et au temps que je consacre à écrire cet article, en somme bien peu de chose. Tout parallèle avec un autre genre musical comme le rock serait impertinent car le rock’n’roll est de la musique d'un niveau déjà trop élevé pour pouvoir être comparé aux babillages et aux bruitages du rap. Mais alors qu'est ce que le rap ? De la poésie urbaine ou des comptines obscènes et violentes ? Pour découvrir la réponse à cette lapalissade, il faudrait prendre le temps d'analyser les textes des grands tubes du rap depuis les années 1970 à aujourd'hui.

Le hip hop américain né dans le ghetto a influencé le code vestimentaire ou le langage mais n’a en aucun cas eu un impact sur le 4 ème Art. Aucune volonté de ma part de pratiquer un quelconque élitisme, il s’agit de rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui est à Dieu.  La musique classique est née sous l’imprégnation religieuse, la foi de Dieu. Elle est d’une infinie richesse, d'une variété inique, elle est et restera connectée au mysticisme. Elle a le pouvoir de créer et transmettre toute la palette des émotions humaines avec de simples notes de musique. Elle sait narrer des histoires et ainsi faire voyager ses auditeurs. Chaque voyage est unique. En parfaite opposition, le rap est un symptome de la médiocrité culturelle dont souffre notre société consumériste prétendument évoluée. Notre descendance mérite un meilleur héritage que celui-ci. Et pour cela l'éclairage doit être réorienté vers ce qui possède une vraie valeur spirituelle.

Frank D.  La perspective appliquée