Et l’Occident créa la Palestine et les palestiniens...

L’affirmation selon laquelle l’ONU aurait "créé" l’État d’Israël en Palestine est souvent débattue, mais elle mérite d’être examinée avec nuance. En 1947, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 181, dite "plan de partage", qui proposait de diviser le territoire de la Palestine mandataire en deux États : un État juif et un État arabe, avec Jérusalem sous administration internationale. Ce plan, bien qu’approuvé par l’ONU, n’a pas été mis en œuvre tel quel en raison du rejet par les dirigeants arabes et des conflits qui ont suivi. En revanche, les territoires désignés pour cet État (Cisjordanie et Gaza) sont devenus ce qu’on appelle aujourd’hui les "territoires palestiniens". Ainsi, dire que l’ONU a "créé" Israël est inexact : l’ONU a proposé une partition, mais c’est la déclaration d’indépendance d’Israël en 1948, suivie de sa reconnaissance internationale, qui a établi l’État.

Le territoire de la Palestine mandataire, créé après la Première Guerre mondiale sous l’égide de la Société des Nations (SDN) et administré par le Royaume-Uni, diffère de la Palestine telle que définie aujourd’hui. Ce territoire englobait l’actuel Israël, la Cisjordanie, Gaza et la Jordanie. La résolution de l’ONU en 1947 visait à répondre aux aspirations nationales des populations juives et arabes tout en respectant le principe d’autodétermination des peuples. Cependant, alors qu’Israël a proclamé son indépendance en 1948, la création d’un État arabe palestinien ne s’est pas concrétisée à ce moment-là. 

Il est important d’insister sur l’historicité de la Palestine mandataire. Elle fut une émanation de la SDN suite au démantèlement de l’empire Ottoman tandis que les territoires palestiniens sont une émanation de l’ONU. Avant le mandat britannique, la Palestine n’existait sous aucune autre forme qu'un espace géographique, sans entité politique ou nationale. Nous pourrions être sarcastique en disant que les juifs ont permis la création des territoires palestiniens (future Palestine) puisque sans le projet sioniste qui a stimulé les tensions et les aspirations nationalistes arabes, l’avenir de ce territoire aurait été incertain, probablement absorbé dans une grande nation arabe ou un autre État. Dans le même contexte post Sykes-Picot, les autres nations de la région ont su proclamer leur indépendance : la Syrie (1946), le Liban (1945), l’Irak (1932), l’Iran (1935), la Jordanie (1946), l’Arabie Saoudite (1932). La déclaration d’indépendance de la Palestine par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1988, ou les accords d’Oslo en 1993, marquent des étapes ultérieures dans la reconnaissance d’une entité palestinienne, mais sans aboutir à un État pleinement souverain. La Palestine demeure toujours un fantasme, une aspiration nationale sans réalité étatique concrète.

Le fantasme de la Palestine 

Sous l’Empire ottoman (1517-1917), le territoire correspondant à la Palestine mandataire n’existait pas en tant qu’entité politique distincte. L’Empire ottoman était organisé en vilayets (provinces), la région de Palestine était intégrée aux vilayets de Beyrouth et de Syrie. Les habitants de cette région étaient des sujets ottomans, sans distinction de "nationalité palestinienne". La Palestine n’existe sur aucune carte de l’empire Ottoman. 

L’immigration juive et le projet sioniste stimulèrent les velléités nationalistes des voisins arabes. Rappelons le, à cette époque, la Palestine n’existe pas et encore moins le peuple palestinien. Après le démantèlement de l’empire Ottoman, le projet arabe est de créer une grande nation arabe incluant le territoire des vilayets de Beyrouth et de Damas. Il ne s’agissait pas de créer un état palestinien voire l’accord Fayçal Weizmann signé en 1919. D'ailleurs le mot Palestine employé dans cet accord désigne le futur état juif comme le souligne l'accord lui-même. Le mot Palestine ne désigne pas une nation existante mais un espace géographique. Les arabes de cette région se considéraient souvent comme faisant partie de Bilad al-Sham (région du Levant). 

L’immigration juive en constante augmentation, l’absence de création d’une grande nation arabe et enfin le plan de partition en 1947, ont poussé les arabes à attaquer immédiatement les juifs du Yishouv. Notons que ça n'était pas la première fois, Jaffa, Tibériade, Jérusalem ou Hébron s'en souviennent encore. En 1948, le conflit prenait de l’ampleur quand Israël fit face et terrassa 5 nations arabes coalisées. A aucun moment cela n’a concerné le "peuple palestinien". D’ailleurs ce conflit est nommé guerre israélo-arabe. Il s’agissait d’une tentative réelle des arabes de détruire Israël.

Qui est le peuple palestinien ?

L’identité nationale palestinienne s’est cristallisée progressivement après 1948, en particulier dans les années 1960 avec la création de l’OLP. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), créée en 1949, définit un "réfugié palestinien" comme une personne (ou ses descendants) résidant en Palestine mandataire entre 1946 et 1948 et ayant perdu son foyer à cause du conflit. Cette définition, qui inclut les descendants, est une particularité unique : aucun autre groupe de réfugiés dans le monde ne bénéficie d’un statut héréditaire comparable, où des générations entières, nées hors du territoire d’origine, restent enregistrées comme réfugiés. Par exemple, les réfugiés de la partition de l’Inde (1947) ou les déplacés européens après 1945 n’ont pas vu leur statut transmis à leurs enfants. La problématique repose bien sur la descendance : cette transmission héréditaire (par le père), exclusive aux Palestiniens via l’UNRWA, alimente un statut de réfugié pérenne, avec près de 6 millions de personnes enregistrées aujourd’hui, souvent sans lien direct avec la Palestine mandataire.

Voici quelques repères historiques vis-à-vis de l’émergence d’une nationalité palestinienne. Les faits démontrent encore que le peuple palestinien est une création de l’Occident.

La Loi sur la nationalité ottomane de 1869 souligne que les habitants du vilayet de Beyrouth et du vilayet de Damas étaient de nationalité ottomane comme dans tous les autres vilayets. Aucune trace de palestinien ou de citoyen palestinien.

Les articles 30 à 36 du Traité de Lausanne (1923) sont parfois cités comme étant à l’origine de la nationalité palestinienne. Paradoxal pour un traité qui ne fait mention nul part de la Palestine. L’approche de ce traité est générique puisque ce traité de paix évoque le statut légal de tous les territoires détachés de la Turquie ainsi que la nationalité de leurs habitants. Cela ne concerne pas spécifiquement la Palestine mandataire mais tous les territoires détachés de la Turquie. 

C'est l'article 7 du mandat britannique qui décline la responsabilité de l'Empire Britannique de créer une citoyenneté en Palestine mandataire. L’ordonnance sur la citoyenneté palestinienne de 1925, créée par les Britanniques sous le mandat, prouve que la "citoyenneté palestinienne" est une pure invention de l’Occident. Cette ordonnance définissait qui pouvait être "citoyen palestinien" entre 1925 et 1948. En 1947, on comptait environ 143 000 chrétiens palestiniens, 630 000 juifs palestiniens et 1,2 million de musulmans palestiniens. Quatre-vingts ans plus tard, les 6 millions de "réfugiés palestiniens" enregistrés par l’UNRWA, incluant les descendants de ceux qui ont fui en 1948, témoignent d’un miracle démographique ou, plus franchement, d’une anomalie juridique : une nationalité palestinienne transmise de manière incongrue à des générations nées ailleurs, souvent Syriens, Jordaniens ou Libanais par leur lieu de naissance. Cette problématique n’échappe à personne, pas même à Israël : un réseau de 6 millions de personnes potentiellement prêtes à alimenter un discours propagandiste anti-israélien, ce n’est pas un détail.

Immigration ou colonisation ?

La question de savoir si l’arrivée des juifs dans la région de Palestine à la fin du XIXe et au début du XXe siècle relève de l’immigration ou de la colonisation est polémique. L’immigration désigne un déplacement de personnes pour s’installer et vivre dans un territoire, généralement sans intention d’expansion ou de domination. La colonisation, en revanche, implique une volonté d’étendre le contrôle territorial ou politique, souvent par une puissance étrangère sans lien historique avec la région, et fréquemment au détriment des populations locales. Les juifs avaient des liens historiques et religieux avec la région du Levant, marquée par une présence continue. Les Juifs, fuyant les persécutions en Europe et animés par le projet sioniste de retour à la terre ancestrale, se considèrent comme des immigrants cherchant un refuge. 

La question du "génocide

En janvier 2025, la Cour internationale de Justice (CIJ) a évoqué un "risque plausible de génocide" à Gaza, dans le cadre d’une plainte déposée par l’Afrique du Sud contre Israël. Cette décision, basée notamment sur des rapports de l’UNRWA, reste préliminaire et ne conclut pas à un génocide avéré. Israël a contesté ces accusations, pointant du doigt des biais potentiels au sein de l’UNRWA, notamment après des allégations de participation de certains employés aux attaques du 7 octobre 2023 par le Hamas. Ces accusations ont conduit à la suspension de 12 employés de l’UNRWA. Une enquête a été lancée par le Bureau des services de contrôle interne des Nations Unies (OIOS), l’organe d’investigation le plus élevé de l’ONU.


Frank D.

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