Macron : les citations polémiques pour inaugurer ses 100 premiers jours
Publié
sur internet entre juillet et septembre 2017
Les médias et une
partie des citoyens français ont été unanimes, le Président
Emmanuel MACRON est un génie et nous devrions tous être honorés
d'avoir un représentant aussi jeune et élégant. Un visionnaire qui
sait privilégier l'intérêt des français au dépens des intérêts
politico-financiers. Un révolutionnaire qui porte un « costard
cravate » et incarnant le renouveau politique français. Un
parangon de vertu incarné à travers la loi sur la « moralisation
de la vie politique ». Pourtant
le politique n'a toujours pas l'obligation de fournir un extrait de
casier judiciaire vierge pour l'exercice de sa profession, cela
permettra encore et toujours aux escrocs de proliférer
tranquillement sous couverture de cette nouvelle loi.1
MACRON
est un OVNI politique, il a été de gauche, socialiste, puis ni de
droite ni de gauche, puis nul part. En comparant les profils de deux
énarques s'étant présenté aux élections présidentielles 2017,
Emmanuel MACRON et François ASSELINEAU, nous remarquons que le
second a plus de trente ans d'expérience en politique. Et son parti,
l'Union populaire républicaine (UPR) existe depuis 10 ans. Pourtant
l'un a récolté 66% des voix et le second moins de 1%. Nous pouvons
déduire que l'expérience, la longévité, la pertinence du projet
n'ont que peu d'intérêts face à la puissance des médias et leur
capacité à nous orienter vers un choix prédéterminé.
Mais
pourquoi diable critiquer notre sauveur MACRON, lui qui a empêché
l'extrême droite française d'arriver au pouvoir et de nous plonger
dans un régime fasciste ? Nous devrions tous le remercier,
l'admirer, et vouloir lui ressembler. N'est-il pas magnifiquement
magnifique en boxeur, jouant au tennis handisport, pratiquant le
football avec l'OM, en sous-marinier paré au combat, en standardiste
de l’Élysée ou encore en danseur réalisant le DAB ? Être
Président de la République ce n'est pas être compétent c'est
séduire comme le métier de banquier chez ROTHSCHILD&CIE.
Ce
jeune énarque est l'archétype de la marionnette politique
programmée à devenir le président fantoche d'un pays satellite
d'une grande puissance, mais c'est en France que cela s'est produit.
A l'instar de son parti En Marche !, une véritable
forfaiture intellectuelle qui n'a jamais été autre chose qu'un
refuge d'opportunistes dont certains membres ont changé de bord tout
au long de leur carrière politique au gré de leurs intérêts
personnels. Les représentants d'En Marche ne sont que la copie
conforme de leur chef de file, MACRON le bonimenteur qui, comme nous
allons le voir maintenant, sous couvert de franchise, s'autorise à
dire des énormités ainsi qu'à mépriser la France et les français
de la classe populaire comme jamais aucun homme d’État français
n'a osé le faire auparavant.
Macron dans ses œuvres
Durant
sa campagne à l'élection présidentielle 2017, Emmanuel MACRON a
osé déclarer qu'il n'y avait pas « une culture française,
il y a une culture en France, elle est diverse, elle est multiple »,2
par extension nous pouvons en déduire qu'il ne doit pas exister de
vin français mais simplement du vin en France ou bien encore que la
langue française n'existe pas, seule une langue en France existe, et
elle serait diverse. Peu après cette intervention, lors d'un meeting
se déroulant cette fois-ci à Londres au mois de février 2017, il a
surenchéri en proclamant ne jamais avoir vu l'art français,
justifiant sa précédente déclaration sur la culture française.
Ces propos sont pour le moins douteux pour un homme qui a privilégié
le cadre de la pyramide du Louvre pour scénariser son arrivée peu
après son élection en tant que Président de la République.
La
philosophe et intellectuelle, Bérénice LEVET, a conseillé
modestement à Emmanuel MACRON « d'aller visiter le musée
du Louvre, les salles du département des peintures françaises du
XVIIe siècle, il y découvrira l'esthétique classique qui fait la
spécificité des peintres de Louis XIII et de Louis XIV ; celles du
XVIIIe qu'il gagnera à visiter escorté par les salons de Diderot ».
Concernant les artistes
étrangers, elle ajoute : « ces peintres émigrés
ne viennent pas ''enrichir de leurs différences'' l'art français,
ils viennent déjà s'en nourrir et aspirent à lui donner une
suite ». Selon elle, Emmanuel MACRON se pose en « héraut
du multiculturalisme », en
totale opposition à l'assimilation, ainsi la France n'aurait plus
aucune identité, elle ne serait plus qu'un contenant.3
Cette idéologie n'est ni plus ni moins que celle de
l'ultra-libéralisme aussi appelée néo-libéralisme par les
américains.
Il
s'est illustré à plusieurs reprises par des déclarations
empreintes d'un dédain manifeste envers la classe populaire de notre
pays, c'est-à-dire celle qui fait vivre la France, tout en
prétendant être le « candidat du travail ».4
Sans doute que nous ne sommes pas assez diplômés et suffisamment
érudits pour appréhender toutes les subtiles prises de positions et
les analyses de cet homme hors norme. Après tout il sort à la fois
de l'ENA et de Sciences Po, il ne peut-être que plus-que-parfait.
Cependant il a tout de même raté à deux reprises l'écrit du
concours d'entrée à l’École Normale Supérieure,5
étonnant voire même désolant pour un individu se targuant d'être
aussi supérieur. Cela ne l'a pas empêché de devenir le plus jeune
Président de la République que la France ait connu à ce jour. Il
allait pouvoir parachever les orientations économiques énoncées
par la commission ATTALI dont il a été le rapporteur adjoint entre
2007 et 2008 sous le Président SARKOZY.
Flashback
Retour
en arrière, ce brillant adolescent a été victime de corruption de
mineur à l'âge de 15 ans, avec circonstance aggravante, par le
professeur de théâtre de son lycée. L'adolescence d'Emmanuel a été
bouleversé par sa rencontre avec Brigitte AUZIERES, entraînant des
conséquences dans son épanouissement personnel en tant
qu'adolescent puis en tant qu'homme. Sa future promise, dame
Brigitte, était déjà mariée et mère de trois enfants, âgés
respectivement de 17 ans, 15 ans et 8 ans. En toute logique, Emmanuel
MACRON aurait pu être leur frère et le quatrième enfant de
Brigitte. Comme l'avait fait remarqué, peu avant sa mort, son mentor
Henry HERMAND, le jeune MACRON n'a eu aucune expérience avec les
femmes. Il s'est uniquement focalisé sur sa carrière. Toujours
est-il qu'à l'époque monsieur AUZIERES n'a déposé aucune plainte
contre sa femme qui s'était rendue coupable de corruption de mineur
dans l'exercice de ses fonctions d'enseignante, constituant un fait
aggravant en vertu du code pénal. Monsieur AUZIERES a préféré
s'en aller et tout laisser derrière lui, femme, enfants, logement et
relations. Ainsi Emmanuel MACRON se mariait avec sa professeure de
théâtre en 2007 faisant de son histoire avec Brigitte un véritable
conte hollywoodien alors que d'autres personnes
coupables de corruption de
mineur ont été condamné ou se sont suicidés car le sentiment de
culpabilité était trop pesant.6
Pouvons-nous
considérer le Président MACRON comme un homme, comme un mari ou
comme un père ? Peut-on croire qu'Emmanuel MACRON a une
quelconque expérience de la vie, de la politique ou de la famille ?
Il est notable que son gouvernement ne comporte aucun ministère
dédié à la famille mais cela n'a rien d'étonnant pour un homme de
39 ans incarnant à merveille la déviance des mœurs qui nous touche
depuis quelques années via le lobby LGBT et les adeptes de la
théorie du genre. Professionnellement, peut-on le considérer comme
un bon gestionnaire après avoir dilapidé en seulement trois années tout l'argent gagné chez
ROTHSCHILD&Cie ? Apparemment nous le devons
puisqu'il dirige dorénavant notre pays, nous n'avons plus guère le
choix. Sa campagne basée sur le « tout sauf Marine LE PEN »
faisait appel à l'émotion pavlovienne la plus primaire chez
l'homme : la peur. Le conditionnement des masses est si intense
et profond, voire quasi générationnelle, qu'il est impossible
d'assister à un débat intelligible entre un quelconque candidat et
un membre de la famille LE PEN. Leur nom a été associé au fascisme
et au racisme depuis des décennies, peu importe les arguments
avancés. Ce patronyme a perdu toute crédibilité au sein du milieu
politique français et dans l'imagerie collective des français.
Pourtant en matière de racisme MACRON pourrait tout à fait
prétendre s'aligner sur la famille LE PEN comme nous allons le voir.
Emmanuel
MACRON a été épinglé plusieurs fois pour des propos racistes et
rétrogrades envers le continent africain. Mais c'est bien Marine LE
PEN qui a tenu le mauvais rôle, incarnant la haine et la terreur
dans la mémoire collective et fantasmée des citoyens français.
Les
citoyens français peuvent se consoler en constatant que la côte de
popularité de sieur MACRON a déjà baissé de 10 points entre le
mois de juin et le mois de juillet selon un sondage Ifop publié par
le JDD, passant de 64% à 54% de satisfaits. Les derniers chiffres du
mois d'août, correspondant quasiment aux premiers 100 jours de la
présidence MACRON, sont encore plus catastrophiques puisque
seulement 36% des français reconnaissent ses actions comme étant
satisfaisantes. Les raisons sont nombreuses comme celles de
l'éviction du chef d’État-major Pierre de VILLIERS au mois de
juillet 2017 ajoutées à cela les diverses affaires ayant éreinté
la confiance des français et les poussant à se désintéresser
rapidement de ce « renouveau politique ». Les
affaires FERRAND, BAYROU ou encore Business France.7
Quelques
mises en bouche avant de développer précisément certaines
interventions médiatiques de MACRON. Tout d'abord est-ce que le rôle
d'un Président de la République est de produire une sorte de « one
man show » perpétuel ? Le Président MACRON nous a
gratifié à de nombreuses reprises d'un mouvement de danse appelé
« DAB », dans une émission sur C8, invité à la
radio Beur FM, il réalise un DAB à la demande de l'humoriste
NOUNOURS. Son premier DAB en tant que Président a eu lieu sur les
marches de l’Élysée, et le dernier juste avant
de rencontrer les salariés de GM&S à Bellac. Le DAB
provient des États-Unis, le pays où MACRON aurait dû sévir, la
capitale du multiculturalisme, de la théorie du genre, du dabbing,
du néo-libéralisme et des présidents fantoches.8
Sur
BFMTV, le 18 février 2015, le futur « candidat du
travail » déclamait :
« Si j'étais chômeur, je n'attendrais pas tout de
l'autre, j'essaierais de me battre d'abord »,
sous-entendant de manière explicite que les chômeurs font preuve de
mauvaise volonté, d'attentisme, pour ne pas retourner charbonner,
préférant se reposer sur le système français.9
Le roi des poncifs âgés de seulement 39 ans commençait déjà à
arborer un visage très détestable vis-à-vis de la classe
populaire. Le 20 janvier 2016, toujours sur BFMTV, il
déclarait ceci : « la vie d'un entrepreneur elle est
bien souvent plus dure que celle d'un salarié, il ne faut jamais
l'oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties ».10
N'est-ce pas émouvant autant de sollicitudes à l'égard des
courageux entrepreneurs français ? Nous pouvons ainsi
comprendre pourquoi le « candidat du travail »
cherche à abroger les acquis sociaux en modifiant le droit du
travail afin de faciliter la vie si difficile de ces entrepreneurs.
En effet, il est scandaleux qu'un entrepreneur ne puisse toujours pas
se débarrasser d'un salarié comme d'un produit jetable, sans
devoir rendre des comptes à qui-que ce soit. De plus, il est encore
plus inadmissible qu'un salarié puisse avoir l'opportunité de faire
valoir ses droits contre son employeur s'il s'estime victime, en
recourant aux syndicats, à l'inspection du travail ou pire encore au
Conseil des Prud'hommes.
Il
faut donc simplifier tout ce système contraignant pour les patrons
et les entrepreneurs.
La géographie par Macron
Dans
son livre « Révolution »
MACRON a placé Villeurbanne en région lilloise. Plus tard, à peine
débarquée en Guadeloupe, il a commis un lapsus en évoquant la mère
d'un jeune homme, « expatriée »
en Guadeloupe, comme s'il s'agissait d'un pays étranger au
territoire français.
Enfin,
il nous a encore gratifié
d'un cours particulier de géographie en nous apprenant que la Guyane
était une île. Au
micro cela donne ceci :
« Ce
qui se passe en Guyane, en effet, depuis plusieurs jours est grave.
C'est grave en raison des débordements et donc mon premier mot est
celui d'un appel au calme parce que je crois que bloquer les pistes
d'aéroport, bloquer les décollages, parfois même bloquer le
fonctionnement de l'île ne peut être une réponse apportée à la
situation ».11
N'a
t-il pas suivi un cursus à l'ENA et à Sciences Po ?
Visiblement il ne lui a pas été enseigné que le Brésil avait une
frontière commune avec cette « île »
à l'instar du Suriname. Une île avec des frontières, ça c'est une
première, vous en aviez rêvé, MACRON l'a fait. Sinon, en
Seine-Saint-Denis nous avons aussi l'Île-Saint-Denis, et à Paris,
l'île de la Cité, les deux sont respectivement situées sur la
Seine. Il ne faut pas s'inquiéter pour les déplacements du
Président, il a une voiture de fonction avec chauffeur et un pilote
de train ou d'avion pour les longs trajets, en revanche il est en
capacité de recourir à l'utilisation de l'arme nucléaire et là ça
devient très problématique.
Macron show
En
visite à l’Institut national de recherche dédié au numérique
« INRIA Grenoble
Rhône-Alpes », le
14 avril 2017, le candidat MACRON, face à la communauté de
l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, a
critiqué vertement l'équipe qui a préparé son discours :
« Mon
équipe m'a préparé un texte dont la subtilité mériterait que je
le lise comme un entomologiste pour ne froisser personne mais donc
comme je n'arrive pas (applaudissements)
à être convaincant en annonant des textes lus, je suis obligé
d'être sincère et de vous dire ce que je pense et ce que je vais
faire si je suis élu ».12
MACRON
est un énarque connaissant approximativement sa géographie mais il
possède une excellente faculté à réagir lorsqu'il se retrouve en
posture indélicate grâce à l'humour, son sourire et sa vivacité
d'esprit. Mais ce n'est pas fini puisque plus loin il continua :
« Là c'est pareil on m'a préparé un truc qui est
absolument illisible sur l'évaluation... » poursuivant son
discours « je vous lis ce qu'on m'a mis […] initialement
je n'ai pas compris cette phrase (rires
de l'assistance) ».
Il
semblait découvrir son speech auquel cas il aurait pu y
apporter les modifications nécessaires avant de monter sur scène
pour ne pas être ridicule en découvrant l’incongruité du propos.
Il s'est ainsi distingué par son manque de professionnalisme et nous
a confirmé qu'il était juste un bonimenteur, un acteur récitant sa
répartie, mais encore faut-il que le scénario soit bien huilé afin
d'éviter tout bide auprès des oreilles averties.
Durant
le fameux meeting de Bercy, le 17 avril 2017, MACRON nous a
offert une autre perle : « je veux un président qui
préside et un gouvernement qui gouverne », pourquoi
pas une voiture qui roule ou un avion qui vole. Lors de ce
rassemblement, un fan de la rock star MACRON a d'ailleurs hurlé :
« Je t'aime monsieur MACRON », ce fan a sûrement
été touché spirituellement par les divins pléonasmes de son
idole. Cela a été un moment très particulier pour MACRON, il a
déposé sa main sur son cœur pour témoigner de toute son émotion
à l'égard de ce témoignage d'amour et a ensuite envoyé des
baisers volants à son fanatique supporter. Bref, ces propos communs
sont la marque de fabrique d'Emmanuel MACRON, amateur de truisme et
autre poncif. MACRON comme LE PEN s'est épanché sur des sujets de
société durant la campagne présidentielle alors que le rôle du
« président qui préside » est d'incarner la
France au niveau international. La politique intérieure est de la
responsabilité du Premier ministre et la politique internationale de
la responsabilité du Président de la République, cela va de soit.
Un homme a régulièrement rappelé aux français que le discours
d'un candidat à la présidentielle ne concernait pas les débats de
société mais la place de la France dans le monde donc dans
l'Europe. Ce candidat était contre l'Union Européenne puisqu'il
proposait de quitter l'Europe avec le FREXIT, c'était François
ASSELINEAU.
Dans
la même veine, « l'agriculture, ce sont les femmes et les
hommes qui nous nourrissent chaque jour », pendant ce
temps-là une poule pond un œuf, c'est cela la transcendance en
politique via MACRON. Ce Président saura nous élever
spirituellement et nous protéger des conflits armés car « aussi
longtemps que la diplomatie permet d'empêcher la guerre, elle est
préférable ».13
La
prochaine anecdote illustre encore
l'absence de professionnalisme ou le surplus d'assurance du Président
MACRON. Le 7 mai 2017 à 21h00, environ une heure après son élection
en tant que Président de la République française, des
images diffusées en direct sur la chaîne anglaise Sky News
nous ont offert un savoureux moment. MACRON s'adressait au
réalisateur pensant régler les derniers détails d'ajustement avant
le direct : « Déroule le prompteur rapidement deux
secondes... continue, continue, attends remonte un peu deux secondes,
continue, continue... ok continue » puis concluant « Là,
si je passe en ce moment sur toutes les chaînes en disant cela,
j'aurai l'air intelligent, faudrait peut-être pas ouvrir le canal »,
tiens donc ? Vous aurez juste l'air vous même, naturellement
trop sûr de vous. Le technicien lui a répondu : « Nous
on a ouvert hein monsieur MACRON, Président... ».14
Et oui, vous ne pouvez compter que sur nous-mêmes « cher
Président », d'autant
plus au regard de votre fonction suprême.
Nous
allons maintenant entrer dans le vif du sujet en essayant de
décortiquer chacune des citations ayant été jugé indécentes à
l'égard d'une majeure partie de la population française. Pour cela,
il faut impérativement développer autour du contexte dans lequel
ont été prononcées les diverses déclarations d'Emmanuel MACRON.
GAD
Pour
sa première interview en tant que ministre de l’Économie, le 17
septembre 2014, Emmanuel MACRON était l'invité d'Europe
1 dans l'émission de
Jean-Pierre ELKABBACH. Cette première resta dans les annales
comme sa première déclaration officielle en tant que ministre de
l’Économie. Ainsi, il s'est exprimé au sujet des ouvriers de
l'abattoir de GAD de Josselin placé en liquidation judiciaire,
déclarant ceci : « Il y a dans cette société une
majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup,
illettrées ».15
Vivre l'illettrisme n'est-il pas une chose suffisamment complexe,
contraignante et taboue, au point que MACRON puisse vilipender
gratuitement des centaines de personnes qui, elles, n'avaient rien
demandé ?
Les
médias ont soutenu le ministre de l’Économie au prétexte que les
chiffres relatifs à l'illettrisme démontraient qu'il avait raison.
Or, l'intelligence doit permettre à un individu de faire preuve de
discernement et de respect vis-à-vis de ses semblables, d'autant
plus lorsque ledit individu occupe une position aussi importante dans
la société que celle de Ministre. Il incarne un modèle et si ce
modèle est d'un cynisme inqualifiable, il ne faudra pas s'étonner
que ces partisans ou même ces opposants le deviennent aussi. De
plus, faut-il rappeler à monsieur MACRON que les membres de son
parti LREM sont loin d'être des foudres de guerre et encore moins
des gens élus pour leur compétence ? Après son élection les
journées à l'Assemblée nationale ont été autant de sketchs
improvisés, stress intense au micro, non-respect du règlement,
mauvais timing pour les votes ou des applaudissements fanatiques pour
un député En Marche ! comme s'il s'agissait d'une star qui
montait sur scène alors qu'il n'avait « encore rien dit ».
Enfin
cette déclaration radiophonique n'était en aucun cas pour
s'appesantir sur le sort des salariés de GAD ou l'illettrisme d'une
partie d'entre eux mais pour évoquer une réforme concernant le
permis de conduire. Le Gouvernement souhaitait réduire les frais et
le délai d'attente pour l'obtention du permis conduire. Voilà
comment l'ingénieux MACRON fit la promotion d'une future réforme à
la radio. Pour cela il avait besoin de stigmatiser voire d'humilier
une partie des salariés de GAD dans le seul but de vendre une
proposition relative au permis de conduire. A ce jour, cette réforme
incluse dans la loi MACRON n'a toujours pas été appliquée.
L'Autorité de la concurrence a « émis un avis réservé
concernant la méthode de répartition des places d'examen entre
auto-écoles ». C'est pourquoi « L'Autorité
recommande que la méthode de répartition des places d'examen ne
repose pas sur l'activité passée de chaque établissement – ce
qui fige la dynamique du marché - mais sur les besoins présents des
candidats ».16
Il faudrait pour cela que la préfecture attribue les places en
fonction de la date de dépôt de la demande du candidat, sans
prendre en considération l'activité passée de l'auto-école.
Les autocars Macron
Le
15 octobre 2014, à Bercy, Emmanuel MACRON faisait la promotion d'une
autre réforme relative à la libéralisation des transports longues
distances concernant les autocars. Il était prévu la création de
22.000 emplois grâce à ce changement, MACRON déclarait alors :
« Pour
qui cette réforme est-elle bonne ? Elle est bonne pour ceux qui ne
peuvent pas se déplacer dans les transports en commun parce que le
train est trop cher. Donc quand on me dit, ''les pauvres voyageront
en autocar'', j'ai tendance à penser que c'est une caricature, mais
les pauvres qui ne peuvent pas voyager voyageront plus facilement
[...] parce que l'autocar c'est 8 à 10 fois moins cher ».
Nous
sommes en présence d'un homme qui n'a décidément que peu de
considérations pour les personnes aux revenus modestes alors
qu'il sort systématiquement le grand jeu quand il s'agit de
communiquer pour les grands patrons. Son enthousiasme et sa verve
sont alors à leur paroxysme.
Un
article du Figaro nous signale
qu'environ 1.430 emplois ont été créé en 2016 contre les 22.000
annoncés,17
ajoutons à cela une concentration du secteur passant de cinq
à trois prestataires (OUIBUS, FLIXBUS et ISILINES). Mais les
supporters de MACRON se gargarisent par le fait que le nombre de
voyageurs en autocar a largement augmenté.18
Voiture de Transport avec Chauffeur (VTC)
Au
mois de Novembre 2015, Emmanuel MACRON fut invité par la rédaction
de MediaPart
afin de répondre à plusieurs questions posées par divers
journalistes. Notamment celles de la journaliste Rachida EL AZZOUZI,
elle estimait que la société américaine UBER
exploitait ses salariés en les payant au SMIC pour travailler plus
de 60h par semaine, MACRON lui rétorqua : « Allez
à Stains, expliquer aux jeunes qui font chauffeur Uber, de manière
volontaire, qu'il vaut mieux tenir les murs ou dealer. [...] Ils
trouvent un travail, ils mettent un costume, une cravate. Ils montent
dans une voiture ».
Mais
qu'a proposé MACRON pour éradiquer le trafic de stupéfiants ?
Peut-être une visite au Maroc, dans la région de Rif, chez le
spécialiste de la lutte anti-drogue, le roi Mohammed VI ?
Sarcasme mis à part, lors de son escapade marocaine le Président
MACRON souligna que « le
roi du Maroc est préoccupé du sort de cette région qui lui est
chère et où il a l'habitude de passer du temps ».
Le Rif est un endroit réputé pour la culture de la drogue, ne
présente à priori aucun autre intérêt pour le roi du Maroc.19
Revenons
à la ville de Stains située en Seine-Saint-Denis, en écoutant
MACRON nous apprenons que la jeunesse stanoise a le choix entre
dealer et s'enrichir à leurs risques et périls ou alors s'escrimer
pour un modeste SMIC en étant exploiter, sinon rien, les options
sont décidément très limitées. De plus, pouvons-nous sérieusement
considérer que toute la jeunesse stanoise correspond à l'exemple
énoncé par MACRON ou est-ce encore là une grossière caricature ?
Paradoxalement, quelques mois auparavant, le 7 janvier 2015, nous
pouvions lire dans Les
échos : « il
faut des jeunes français qui aient envie de devenir des
milliardaires ».
De quels français parlaient-ils ? Ceux de Stains ou ceux qui
ont déjà tout ? Finalement, la jeunesse stanoise qui deale ne
cherche t-elle pas elle aussi à devenir milliardaire à travers le
trafic de drogue ? Et que compte faire le Président MACRON avec
les flics ripoux comme ceux de la BAC de Stains ? Un des leurs a
été écroué pour trafic de drogue à Stains et quatre autres
placés sous contrôle judiciaire en mars 2015.20
La France travailleuse porte le « costard »
Le
27 mai 2016, le ministre de l’Économie se déplaçait à Lunel
pour une rencontre à l'école régionale du numérique avec les
stagiaires de BEWEB.
A sa sortie il était attendu par une poignée de manifestants,
certains d'entre eux représentaient le mouvement Nuit debout, et un
autre venu de Nîmes était membre du syndicat Sud éducation.
Emmanuel MACRON s'est permis de rabaisser un citoyen français car
son égocentrisme est tel qu'il n'a pas accepté d'être tutoyé et
malmené verbalement. C'est la raison qu'il a explicitement invoqué
lors d'un long entretien face aux journalistes de MediaPart
pour justifier cet écart de conduite. Pourtant à travers ce jeune
homme s'exprimait à la fois la souffrance et le désarroi de
nombreux autres français mais Emmanuel MACRON a préféré tout
rejeter en bloc.
Selon
MACRON il existe deux France, celle qui « bloque le
pays » en tee-shirt et celle qui travaille en
« costard ». Des propos ubuesques venant d'un
homme pistonné depuis sa sortie de l'ENA et dont l'expérience
professionnelle, en terme d'années, se compte sur les doigts d'une
main. Mais quelle inscription figurait sur ce tee-shirt pour que cela
interpelle à ce point l'ex banquier ? Sur le tee-shirt noir
apparaissait la mention « Freedom Palestine » ce
qui a semblé passablement agacé MACRON qui, comme nous le savons
depuis les commémorations de la rafle du Vél d'Hiv, apprécie
énormément son « cher Bibi ». L'extrême droite
israélienne est d'ailleurs plus fréquentable
que le Front National semble t-il, encore un des nombreux paradoxes
qui caractérisent notre Président.
Voici
l'échange auquel nous avons assisté. MACRON s'adressa au jeune
homme portant le fameux tee-shirt noir sur un ton péremptoire et
nerveux : « Attendez, moi je n'ai pas de leçon à
recevoir, si vous n'aimez pas que la France soit bloquée arrêtez de
la bloquer ». Dans un premier temps la réponse
fut celle d'un syndicaliste : « Non, ce qui a
bloqué la France c'est le 49.3 monsieur MACRON ». Ce
dernier ignora cette réponse et continua à s'adresser au jeune
homme portant le tee-shirt noir : « Vous n'allez
pas me faire pleurer avec votre Tee-shirt. La meilleure façon de se
payer un costard, c'est de travailler ». Ce
à quoi l'intéressé, indigné, répondit : « Depuis
l'âge de 16 ans, je travaille monsieur ».21
Au même âge Emmanuel MACRON
était encore sur les bancs du lycée, déjà amoureux de Brigitte
AUZIERES, ce qui ne l'empêche pas de prodiguer des leçons à tout
le monde alors que son expérience personnelle se résume à un
exercice de procuration, en s'imprégnant de la vie des autres.
De
plus, il semble associer le port du costard à l'activité
professionnelle, tout un symbole, mais quelle est la proportion des
emplois nécessitant l'utilisation du fameux costume
si cher à notre Président ? La police, la gendarmerie, les
pompiers, les docteurs, les infirmiers, les avocats, les chauffeurs
de train, de métro, de bus, les enseignants, les éducateurs, les
boulangers, les bouchers, les poissonniers, les ouvriers du bâtiment,
les éboueurs, portent-ils un costume, un uniforme ou des
tee-shirts ? Il existe bien une catégorie de personnes souvent
vêtues d'un « costard »,
oui, ce sont les cadres.
Notons
que la seule expérience professionnelle d'Emmanuel MACRON, un poste
chez ROTHSCHILD&Cie obtenu grâce à ses relations, n'a
rien d'un métier conventionnel comme celui exercé par le français
moyen. De plus, voici ce que pense Emmanuel MACRON du métier de
banquier : « Nous sommes comme une sorte de prostituée.
Le job, c'est de séduire »,22
des propos tenus dans une interview au Wall Street Journal le
8 mars 2015. Certes, il existe un fossé entre le banquier MACRON et
le banquier lambda mais tous les conseillers bancaires seront
sûrement ravis d'apprendre ce qu'il pense de leur profession. Enfin
il a exercé cette activité temporaire de banquier entre deux
fonctions politiques au plus niveau de l’État français, notamment
inspecteur des finances, banquier, secrétaire général adjoint du
cabinet présidentiel puis ministre de l’Économie à partir de
2014, c'est ce qu'on appelle du « pantouflage ».23
Retour
à Lunel, la fin de l'échange entre l'homme au tee-shirt tagué pro
palestinien et MACRON s'est achevé en ces termes, le jeune homme
balbutiant : « Prenez garde en tout cas... »,
MACRON lui coupa sèchement la parole, jugeant ces propos comme une
menace, il lui répondit : « Moi je ne vous menace pas
alors vous ne me menacez pas », le jeune homme termina sa
phrase : « Prenez garde en tout cas car la jeunesse est
désespérée ». MACRON
s'est senti menacé par des propos aussi anodins alors qu'il était
accompagné par un pool de journalistes et par son escorte.
Son
comportement est à la fois surréaliste, infantile et grotesque. Il
n'est donc pas étonnant d'avoir entendu un économiste tel que
Frédéric LORDON dépeindre le « Mozart de la finance »
en ces termes :
« MACRON
a été élevé comme une tomate hydroponique,
il est totalement hors-sol, c'est une bouffonnerie
sondageo-médiatique ».
Effectivement,
depuis MACRON n'est jamais redescendu de son piédestal et cela n'est
pas près de se produire après avoir été élu Président de la
République française, monsieur dispose et impose à sa guise comme
un enfant capricieux. Le jeune homme au tee-shirt qui s'était montré
pugnace face à l'énarque a ensuite totalement disparu de la scène
filmée alors qu'Emmanuel MACRON s'est éternisé une bonne vingtaine
de minutes à proximité, dans les rues de Lunel, entourés de ses
gardes du corps et d'officiers de police. Ce jeune citoyen a très
probablement été invité à circuler alors qu'il avait fait le
déplacement pour exprimer son mécontentement.
Nordistes = alcooliques
Le
13 janvier 2017, lors d'un déplacement à Noeux-les-Mines, Emmanuel
MACRON a provoqué l'indignation des personnes originaires du
Nord-Pas-de-Calais en déclarant que « l'alcoolisme et le
tabagisme se sont peu à peu installés dans le bassin-minier ».
Sans préciser
que l'activité du secteur
minier a commencé à décliner dès les années 1960.
La brutalité de ces propos était-elle nécessaire et surtout
véridique en terme de statistiques ? La réponse est non. Le
Nord-Pas-de-Calais ne mérite pas une telle étiquette, encore
aurait-il fallu pour cela être en tête de tous ces indicateurs ce
qui n'est absolument pas le cas. Paradoxalement, lors de son meeting
à Marseille, la capitale de l'apéro au pastaga, nous n'avons
entendu aucune remarque de MACRON ressemblant de près ou de loin à
celle partagée avec les nordistes.24
Certes
l'hygiène de vie est l'une des variables à mettre en corrélation
avec l'importance du niveau du chômage. Cependant une inactivité
prolongée peut engendrer une décompensation contribuant à
l'adoption ou à l'augmentation de ces conduites addictives chez le
chômeur. L'alcool et le tabac sont deux pourvoyeurs de morts, et pas
seulement dans le Nord-Pas-de-Calais mais dans le monde entier. D'un
point de vue sanitaire il est évident que cela entraîne des
pathologies et donc des morts. Ces deux produits nocifs sont
d'ailleurs outrancièrement taxés par l’État français qui se
voudrait être à la fois garant de notre santé et bénéficiaire
des taxes que lui rapportent cette manne financière. La principale
activité du bassin manier était un métier ne nécessitant pas de
formation particulière autre que le courage, l'endurance et une part
de chance pour éviter les accidents. Il n'est donc guère étonnant
que le taux de scolarisation de cette région de France soit
inférieur à la moyenne nationale. Considérant ce manque
d'apprentissage et de connaissance, conjugués à des revenus
précaires, il n'est pas surprenant d'avoir une propension de
personnes qui se soignent mal, soit par ignorance soit par défaut.
Alors
qu'a voulu nous apprendre Emmanuel MACRON car si ses inquiétudes
étaient si sincères d'un point de vue sanitaire, pourquoi se
préoccupe t-il uniquement d'un cas régional et non
de l'ensemble du territoire français ?
Pierre
LE TEXIER, membre de l'équipe digitale d'Emmanuel MACRON, riposta
illico presto via son compte Twitter
après la déclaration de son chef de file, en partageant une carte
dont la provenance aurait été l'INPES, et illustrant la prévalence
régionale de la consommation d'alcool parmi les 15-75 ans. Oui,
« aurait
été »,
car ces chiffres sont différents de ceux fournis par le baromètre
santé de l'INPES en 2010, ce qui laisse songeur... Il existe environ
une cinquantaine de cartes représentant les statistiques de
l'alcoolisme et du tabagisme pour l'année 2010 mais aucune ne
ressemble à celle de Pierre LE TEXIER. C'est aussi la seule carte
qui positionnait le Nord-Pas-de-Calais comme étant la région la
plus consommatrice d'alcool en France, voilà qui est bien commode.
Et ceci malgré les dernières données chiffrées de l'INPES datant
de 2010. Nous voici face à une énigme, trouvez la provenance de la
carte LE TEXIER. A vous de jouer !25
Mais
que nous disent réellement les chiffres de l'Institut national de
prévention et d'éducation pour la santé (INPES) placé sous la
tutelle du ministère de la Santé ? Dans son rapport portant
sur l'analyse régionale du Baromètre santé INPES 2010, nous
apprenons que le cas du Nord-Pas-de-Calais est loin d'être le plus
préoccupant. Ainsi, le Languedoc-Roussillon se positionne en tête
du classement des régions fortement consommatrices d'alcool parmi
les 15-75 ans, suivie par les Midi-Pyrénées, le
Pays-de-la-Loire et enfin, en quatrième, le Nord-Pas-de-Calais. Or
l'usage à risque chronique d'alcool est localisé dans les trois
régions précitées, pas dans le Nord-Pas-de-Calais. Après avoir
pris connaissance de ces données, il apparaît donc évident que les
« alcooliques » sont finalement plus localisés
dans le Sud, proche du soleil, des vignes et du terroir français,
que dans le Nord. Ceci est confirmé par l'étude de l'INPES 2010 en
ces termes :
« Le
Nord reste la partie de la France la moins consommatrice, un constat
qui pourrait s’expliquer par l’absence d’exploitations
viticoles, contrairement au Sud où les régions les plus concernées
par la consommation de vin sont le Languedoc-Roussillon et
Midi-Pyrénées ».
Concernant
le tabagisme les chiffres s'opposent également à la caricature
dressée par Emmanuel MACRON et ses partisans. Notons que « les
régions Languedoc-Roussillon (35%), Provence-Alpes-Côte d’Azur
(33%) et Aquitaine (32%) sont celles où la proportion de fumeurs
quotidiens est la plus élevée ».
D'ailleurs Pierre LE TEXIER ne s'était pas attardé sur le facteur
tabagique. Le cannabis ou l'usage quotidien d'une drogue n'ont pas
été évoqué par MACRON dans sa déclaration, relevons tout de même
que le Nord-Pas-de-Calais fait partie des régions les moins
touchées. Les mauvais élèves étant le Languedoc-Roussillon, la
Provence-Alpes-Côte-D'azur et l’Île-de-France.
En
conclusion, la région du Nord-Pas-de-Calais n'entre dans aucune des
cases auxquelles MACRON a tenté de l'intégrer, en revanche d'un
point de vue statistiques nous aurions de quoi nous étendre sur la
région Languedoc-Roussillon ou PACA mais que nenni, ça
n'intéressait pas Emmanuel MACRON.
L'oral écologique
Le
9 février 2017, point de mépris ou de propos tendancieux, cette
fois-ci nous étions loin des caricatures habituelles. L'entretien de
MACRON chez World Wide Fund for Nature France (WWF France) est
très sérieux. Voici un extrait de la pensée profonde et insondable
de MACRON lors de ce grand oral écologique. Chaque candidat à la
présidentielle 2017 s'est entretenu avec Pascal CANFIN, directeur
général de la WWF France, répondant à des questions relatives à
leur programme en matière d'environnement. Au micro Emmanuel MACRON
s'exprima librement avec un Pascal CANFIN médusé par tant de
clairvoyance :
« Et
donc parce que nous nous sommes des enracinés, il y a des arbres à
côtés de nous, il y a des rivières, il y a des poissons, il y a
des frères et des sœurs ».26
De
la pure poésie champêtre, c'est certainement l'influence du
philosophe Paul RICOEUR qui lui a permis d'aboutir à la construction
d'une pensée aussi riche. Oui ! continuons, c'est exaltant,
MACRON déclare ensuite sans ambages que « L'argent ne se
mange pas, il ne se mange pas, je confirme » puis « il
ne se respire pas [...] il ne s'aime pas... ».
Transcendant, inaccessible, nous sommes en présence du grand
visionnaire que les médias nous ont décrit, une pensée complexe
qui froisse le cortex. Mais, surtout, rappelons nous que « l'argent
ne se mange pas » ! Veillons donc à ne pas
assaisonner notre assiette avec de la menue monnaie !
Macron l'immature
Durant
son meeting de Londres, le 21 février 2017, MACRON a lancé une
subtile remarque afin de s'opposer aux vieux routiers de la politique
qu'ils jugent corrompus dans les affaires ou pris en otage par des
conflits d'intérêts. Ainsi il a déclaré : « Je
revendique l'immaturité et l'inexpérience politiques ». Cette
formule de distanciation avec le milieu politique était une manœuvre
pour prétendre que lui était un homme clean voire méritant. Il
voudrait aussi nous faire croire qu'il est devenu Président de la
République à la sueur de son front et dans l'adversité, seul
contre tous comme tout révolutionnaire digne de ce nom. Henry
HERMAND il ne connaît pas, Michel ROCARD il ne connaît pas,
Jean-Pierre JOUYET il ne connaît pas, François HENROT il ne connaît
pas, David de ROTHSCHILD il ne connaît pas, Jacques ATTALI il ne
connaît pas et enfin François HOLLANDE il n'en a jamais entendu
parlé. Bref, cette assertion relève de la bêtise inqualifiable
autant sur le fond que sur la forme. Que peut-on ajouter à propos
d'un homme qui a prétendu ne pas être ministre quand SFR
a été vendu, puis avoir sauvé ARC INTERNATIONAL en autorisant
sa cession aux américains ou qui affirma
ne pas avoir cédé STX aux italiens de FINCANTIERI face à Marine LE
PEN durant le grand débat des présidentielles ?
La Rotonde
Le
23 avril 2017, les partisans du candidat MACRON se réunirent à la
brasserie de Montparnasse, La
Rotonde, pour fêter
leur victoire au premier tour. Cela a été jugé pour beaucoup
inopportun et indécent. A mi-parcours ils claironnaient déjà comme
si la présidentielle avait déjà été remportée, c'était faire
preuve d'une grande arrogance et d'un mépris inqualifiable envers
l'adversité. MACRON s'est ensuite exprimé au micro des journalistes
pour signifier son agacement vis-à-vis des critiques qui comparaient
cet événement à celui du FOUQUET'S de SARKOZY. Pour faire
diversion, certains de ses partisans ont conjecturé sur le tarif de
l'addition alors que ce n'était décemment pas le sujet du débat.
Il s'agissait plutôt d'évoquer la prétention sans vergogne à la
fois débordante et ricanante affichées par MACRON jusque dans les
médias. L'un de ses responsables en communication, Sylvain FORT, a
profité de cette occasion pour nous rappeler que « ça
fait neuf mois qu'on mange des sandwichs, on était contents d'aller
au restaurant ».
Pourtant, à l'époque où MACRON était ministre de l’Économie,
il aurait dilapidé 80% de l'enveloppe annuelle dédiée à son
ministère, soit une somme de 120.000€ en huit mois. Cet argent
public était réservé pour les frais de représentation
c'est-à-dire les repas organisés dans le cadre de sa fonction. Il a
été soupçonné d'avoir utilisé ce pécule pour le lancement de
son parti EM.27
MACRON,
sortant de La Rotonde, s'arrêta pour répondre aux
sollicitations médiatiques, un journaliste lui posa cette
question : « Monsieur MACRON, La Rotonde c'est votre
FOUQUET'S » ? Le candidat ni à droite ni à gauche a
aimablement pris sur son précieux temps pour répondre ceci :
« Cher
ami, si vous n'avez pas compris que c'était mon plaisir ce soir,
d'inviter mes secrétaires, mes officiers de sécurité, les
politiques, les écrivains, les femmes et les hommes qui,
modestement, depuis le premier jour m'accompagnent, c'est
que vous n'avez rien compris à la vie.
Donc c'est c'que vous voulez mais c'était mon moment du cœur, vous
voyez ? Mais je crois qu'au FOUQUET'S il n'y avait pas
beaucoup de secrétaires,
pas beaucoup
d'officiers de sécurité
[…] moi j'n'ai
pas de leçons à recevoir du p'tit milieu parisien ».28
Notons
tout de même la présence de personnalités comme Jacques ATTALI,
Stéphane BERN, Pierre ARDITTI, Line RENAUD, l'écrivain Erik
ORSENNA, François BERLEAND, Daniel COHN-BENDIT, entre autres. Enfin,
le FOUQUET'S, contrairement à la réunion de La Rotonde,
avait fêté la victoire aux présidentielles, non pas la
qualification pour le second tour des présidentielles.
MACRON et les envahisseurs
Le
1er mai 2017, en meeting à la Villette, MACRON
instrumentalisa la peur des français en débitant un scénario
complotiste digne des envahisseurs ou de X-Files :
« Ils
sont là. Ce sont eux, nos vrais ennemis, puissants, organisés,
habiles, déterminés. Vous les croisez dans les rues, dans les
campagnes ou sur la toile, bien souvent masqués, aussi haineux que
lâches. Vous les connaissez. Le parti des agents du désastre. Les
instruments du pire... » Oui,
MACRON nous mettait en garde alors attention car « l'extrême
droite française elle est là » !29
La station F
Le
29 juin 2017, MACRON célébrait l'inauguration de la station
F, une ancienne gare de marchandises parisienne réaménagée,
devenue le plus grand incubateur de start-up au monde, fondé et
financé à hauteur de 250 millions d'euros par Xavier NIEL. Le boss
de FREE était présent lors du discours inaugural du
Président MACRON, en compagnie de sa femme Delphine ARNAULT, de la
maire de Paris Marie HIDALGO et du Secrétaire d'état au numérique
Mounir MAHJOUBI. Un millier de start-up était prévu en ces lieux
pour « inventer la France de demain » selon les
mots du Président MACRON. Il a également profité de l'occasion
pour saluer « l'intelligence et la générosité de Xavier
NIEL », l'un de ses soutiens importants durant sa campagne
à l'élection présidentielle 2017. C'est ensuite que le Président
MACRON prononçait une autre formule magique pleine de perlimpinpin :
« Une gare c'est un lieu où on croise les gens qui
réussissent et les gens qui ne sont rien ».30
Quel être humain vivant se définit-il par « rien » ?
Qu'est-ce-que la vie dans ces conditions ? Serait-ce encore
l'influence de Paul RICOEUR qui hante le Président de la République
et ses brillantes pensées ?
Les
gens qui « ne sont rien », aux seuls yeux de
MACRON, doivent être ceux qui produisent peu et consomment peu car
ils n'ont aucun impact sur l'économie et par voie de conséquence
ils sont une charge sociale pour les autres citoyens. Qui n'est
rien ? Sont-ce les illettrées, les alcooliques et les fumeurs
du Nord-Pas-de-Calais ? Sont-ce ceux qui ne portent pas de
« costard » et qui ne sont pas encore
millionnaires ? Sont-ce les comoriens qui meurent parfois noyés
en espérant rallier l’île de Mayotte à bord d'un kwassa-kwassa ?
Or n'importe laquelle de ces personnes peut accomplir un acte
héroïque, sauver une vie, une vie est une vie. Peu importe comment
ces personnes sont désignées par le Président de la république,
une chose est certaine, ces personnes qui ne sont rien peuvent sauver
la vie de n'importe qui, par un simple geste, et devenir le héros
d'un jour et le héros d'une vie pour la victime.
Mais
ceux qui ne sont rien savent pertinemment ce que veut signifier
MACRON lorsqu'ils se rendent au commissariat car leur plainte ne sont
pas prises en considération par les officiers de police judiciaire
au prétexte qu'elles seraient classées par le Procureur de la
république. En effet, le sénateur
du Val d'Oise, Hugues PORTELLI, avait interpellé le ministre de
l'Intérieur en 2013, lui faisant remarquer qu'il
arrive
« de plus en
plus fréquemment que des justiciables se rendent au commissariat
pour déposer plainte et qu'ils se voient refuser ce droit ».31
Ce qui constitue une violation du code de procédure pénal prévoyant
que « la police
judiciaire est tenue de recevoir les plaintes déposées par les
victimes d'infractions à la loi pénale et de les transmettre, le
cas échéant, au service ou à l'unité de police judiciaire
territorialement compétent ».
A ce jour, trois plaintes ont été déposé par la galaxie En
Marche !, Thomas CAZENAVE contre X pour menaces de mort, le
parti EM contre la Lettre
A pour recel d'atteinte
à un système automatisé de données, et le Président MACRON
contre un paparazzi pour harcèlement et tentative d'atteinte à la
vie privée.32
Ceux
qui ne sont rien
le savent lorsqu'ils se
rendent
aux urgences à l'hôpital, déjà souffrant, les heures défilant,
patientant sur un brancard dans un couloir, puis à l'agonie, avant
une prise en charge effective. Ils ont pu constater qu'ils n'étaient
rien. Une
vie peut basculer en quelques secondes, le bon diagnostic et une
bonne prise en charge peuvent
minimiser les séquelles voire même sauver une vie. En moyenne 54%
des patients, soit plus de la moitié, passent plus de deux heures
dans un service d'urgences hospitalier dont 23% d'entre eux attendent
plus de quatre heures.33
Alors que Monsieur le Président ne devrait plus jamais connaître ce
genre de désagréments, s'il l'eût déjà connu... Lorsque nous
faisons appel à la justice et qu'elle ne remplit pas son rôle en
laissant des délinquants libres ou en maintenant dans leur lieu de
vie originel des enfants maltraités ou négligés, au lieu de les
confier au parent de bonne foi ou quand cette justice détermine un
non lieu dans l'affaire du sang contaminé, nous avons remarqué que
nous n'étions rien.
Un
handicapé qui n'a aucune visibilité dans la société n'est rien,
bien souvent il consomme peu et ne produit rien car le monde n'est
pas adapté à ses capacités et à ses besoins. Quand la misère et
la précarité deviennent le quotidien d'un « rien »,
quand la survie supplante la vie, que nous reste t-il, à nous
autres, les « rien » ? Il nous restera
toujours nos valeurs, notre dignité humaine, le respect, et l'espoir
de pouvoir être un jour ce que nous désirons être, c'est cela la
réussite, ce n'est pas celle décrite par MACRON.
Quant
à ceux qui ont tenté de faire un parallèle fallacieux avec des
paroles similaires qui ont été prononcées par François MITTERRAND
en 1993, il mériterait un énorme soufflet à la fois pour avoir
tenté de manipuler l'opinion publique et pour leur rappeler qu'un
mort ne peut répondre à de telles fadaises. Est-il pertinent de
comparer l'inauguration d'un site dédié à l'entrepreneuriat par le
Président MACRON et une interview accordée sur Europe 1 par le
Président François MITTERRAND, le 19 octobre 1993, abordant le
thème de la misère et l'exclusion sociale ? En effet, François
MITTERRAND répondait à la question suivante : « Monsieur
le Président, j'aimerais savoir la définition que vous donneriez
aujourd'hui de la misère » ? Il évoquait la misère
et la pauvreté en ces termes :
« C'est-à-dire
ceux qui n'ont rien ou qui n'ont pas le moyen de se faire
reconnaître, ni pour vivre, ni pour faire vivre ceux qu'ils aiment,
ni même enfin pour se développer, bien entendu ; ils ne sont rien,
ils restent rien. Cela me paraît être la plus grande misère :
n'être rien et ne jamais pouvoir devenir quelqu'un, n'avoir pas
d'identité. Ils sont malheureusement de plus en plus nombreux,
l'humanité s'accroît et en même temps la société industrielle
crée beaucoup de laissés pour compte. Je crois que le nombre de
ceux qui ne sont rien, qui ne sont reconnus par rien ».34
Chacun
pourra se faire sa propre opinion mais il apparaît que les contextes
n'ont absolument rien en commun et que les propos de feu MITTERRAND
ont été dévoyé pour soutenir l'inconséquence du Président
MACRON.
G20 et Afrique
Lors
d'une réunion du G20 programmée à Hambourg, le 8 juillet 2017, le
Président MACRON a été invité à s'exprimer sur le développement
de l'Afrique. Face aux journalistes et aux citoyens du monde entier,
le Président MACRON ou l'image à l'internationale de la France, a
exposé divers arguments pour définir les raisons qui ont plongé ce
continent dans la misère économique et l'ont maintenu à un stade
de retard de développement inique au regard des richesses existantes
sur ces terres.
Ainsi
le défi de l'Afrique est différent et beaucoup plus profond, il
serait « civilisationnel » selon le Président de
la République française. Il n'existerait alors aucune corrélation
avec le colonialisme, l'impérialisme ou l'esclavagisme. Voici
comment l'occident pratique allègrement le négationnisme et le
révisionnisme sans être inquiété par un quelconque lobby. Ces
concepts historiques et politiques expliquant en partie la situation
africaine, le Président MACRON les a remplacé par les « États
faillis, les transitions démocratiques complexes et la transition
démographique », ce « défi essentiel de
l'Afrique », sans oublier les « multiples routes
des trafics (drogue, arme, humain, bien culturel) et le
fondamentalisme islamiste ».
C'est
à la suite d'une question d'un journaliste, relative à la
faisabilité d'un plan de financement pour l'Afrique calibré
sur le modèle du Plan Marshall, que le Président a tenu ces
propos tendancieux dégageant un parfum colonialiste voire
discriminatoire. Le précédent des « kwassa-kwassa »
était déjà relativement questionnant mais cela vient finalement
faire écho aux truculentes analyses de MACRON sur l'Afrique dont
voici la teneur :
« Quand
des pays ont encore aujourd'hui 7 à 8 enfants par femme, vous pouvez
décider d'y dépenser des milliards d'euros, vous ne stabiliserez
rien ».35
Des
propos approximatifs et singulièrement inexacts puisque si l'Afrique
subsaharienne possède le taux de fécondité le plus important au
monde, elle possède également le taux de mortalité infantile le
plus élevé. Sur les 50 nations du continent africain, seul le Niger
présente un taux de fécondité de 7.6 enfants par femme,36
comme l'a avancé « messié » MACRON, empereur de
la stigmatisation. Il s'agit là d'une exception ! Le taux de
fécondité en Afrique subsaharienne s’élevait à 5 enfants par
femme en 2016. En effet, aucune région du monde, aucun
continent, ne présente un taux de fécondité tel que celui cité
par le Président MACRON. De plus les différents travaux et
recherches réalisés sur le sujet tendent à démontrer que le
sous-développement est la cause de la surpopulation et non
l'inverse. Pour preuve, voici quelques taux de fécondité hors
continent africain largement supérieur à la moyenne mondiale de 2,5
enfants par femme :
- Afghanistan : 5,3 soit le double de la moyenne pour cette région du monde soit 2,8 enfants par femme.
- Irak : 4,2.
- Les territoires palestiniens : 4,1.
- Yemen : 4,2.
Ces
pays ont tous un point commun, ils sont la cible de conflits
militaires qui s'échelonnent depuis des décennies.
La
Chine est le pays le plus peuplé au monde, dépassant allègrement
le milliard de citoyen chinois, et elle se présente aujourd'hui à
l'horizon comme la première puissance économique au monde, ceci
avec une devise inférieure à l'euro. Voici des faits qui viennent
brouiller la pensée dominante propagée par les énarques, ces
pingouins en « costard »
cravate,
experts en poignées de main, tours de manchette, sourires et
discours de propagande.
Le cher « Bibi » à MACRON
Le
16 juillet 2017 se déroulait le 75e anniversaire
commémoratif de la « rafle du Vél d'Hiv », le
Premier ministre israélien aux mains propres, Benjamin NETANYAHOU,
surnommé « Bibi » par ses proches supporters,
était pour la première fois l'invité privilégié de cette
cérémonie. C'est ainsi que le « Cher Bibi » à
son MACRON a pu se délecter en écoutant le Président de la
République condamner l'antisémitisme et le racisme. Ces deux
concepts sont une même forme de discrimination pour les adeptes
d'une réflexion faisait appel à la raison, non aux sentiments ou
aux intérêts personnels brouillant tout sens du discernement. Le
concept de discrimination est suffisamment éclairant à lui seul
pour éviter que certaines communautés ne revendiquent une
hiérarchisation des souffrances car à ce drôle de petit jeu
morbide, le continent africain devrait être numéro un, loin devant
les autres. Esclavagisme et colonialisme n'ont apparemment pas suffit
au peuple noir pour mériter le rôle de martyre dévolu à la
communauté juive.
Peu
de personnes informées iront contester le Président MACRON sur le
fait que « c'est
bien la France qui organisa la rafle puis la déportation et donc
pour presque tous la mort »,
encore faut-il ne pas éluder la coresponsabilité et le rôle majeur
joué par le voisin allemand. La France agissait sous leur
commandement. Un rôle passé sous silence par le Président MACRON.
Une délicate attention de sa part que d'avoir ménagé la
susceptibilité d'Angela MERKEL. Il ne faudrait pas froisser le
patron de l'Europe en l'incriminant puisque comme nous le savons,
c'est l'Allemagne qui est à l'origine du nazisme, non la France. Le
premier Président de la république française à avoir reconnu la
responsabilité de la France dans la rafle du Vel d'Hiv fut Jacques
CHIRAC.37
Ensuite
le Président MACRON élu par une poignée de français déclara
ceci : « Nous
ne céderons rien aux messages de haine, nous ne céderons rien à
l'antisionisme car il est la forme réinventée de l'antisémitisme ».
Voilà de quoi laisser pantois n'importe quelle personne dotée d'un
minimum de capacité de réflexion. Un tel sophisme relayé par les
médias est pour le moins choquant, nous apprenons grâce au génie
MACRON que l'antisionisme
est une invention des antisémites. Est-il toujours interdit de
critiquer la
politique colonialiste du « Grand
Israël »,
corollaire du sionisme ? Ou cherchait-il à sous-entendre que
les juifs sont plus persécutés en France que les noirs ou les
arabes ?
Est-il
normal qu'une minorité au sein même de la minorité des juifs
français puissent faire autant de tapage, c'est-à-dire moins de 1%
de la population juive française qui représente elle-même moins de
1% de la population française ? Soit une minorité dans la
minorité incarnant une partie infinitésimale des français. S'il
fallait donner une couleur, une race, une origine au mal qui nous
ronge, il ne serait pas juif même si la politique de l'état
sioniste doit être remise en question depuis 1967. Il n'aurait
aucune couleur ni race ni origine. S'il fallait lui donner un nom, ce
serait la misère humaine car c'est au mépris des droits de l'homme
que sont menées des idéologies tels que le sionisme, le
colonialisme ou encore l'islamisme extrémiste.
Cet
état des lieux vient d'être renforcé par
un amendement de la loi rétablissant la confiance dans l'action
publique, nommé
par les médias comme la loi sur la moralisation de la vie publique.
Cet amendement a été voté dans la nuit du 27 juillet 2017 et se
présente comme une importante entrave à la liberté d'expression
puisque toute personne ayant été condamné pour les motifs énumérés
ci-dessous, serait considérée comme inéligible pendant une période
de 10 ans. Une manière efficace de museler les langues les plus
acerbes. En effet, ne seront plus éligibles les auteurs de propos
qualifiés comme étant raciste, antisémite, négationniste,
homophobe ou incitant au terrorisme, pratiquant l'apologie de crime
contre l'humanité et de toute forme de discrimination. Il faudrait
d'ores et déjà commencer par surveiller de près le Président
MACRON pour ses déclarations polémiques sur l'Afrique.38
Lors
de son déplacement à Montpellier fin 2016, MACRON a stigmatisé une
partie des habitants de la Paillade qu'il avait rencontré dans les
locaux de l'association Solidarité DOM-TOM. S'adressant à
ces personnes, pour beaucoup, de confession musulmane, il leur avait
fait remarquer qu'il préférait les voir réunit sous l'étiquette
associative plutôt que sous la bannière salafiste :
« j'préfère ça, à voir les salafistes ».39
Sans doute un moment d'égarement, avait-il oublié qu'il parlait à
des citoyens français plutôt qu'à ses lieutenants ? « Un
salafiste est un citoyen comme un autre » lui avait alors
lancé un habitant. Est-ce que MACRON aurait seulement osé prononcer
les mêmes mots à l'égard de potentiels sionistes réunis au sein
d'une association juive ?
Pot pourri
Pour
conclure, voici un florilège de déclarations controversées émises
par le plus jeune Président de la République française. Le 2 juin
2017, l'anecdote du kwassa-kwassa
flirtait avec le racisme, il fit une boutade à la fois cynique
et totalement indécente alors même qu'il se savait filmé. Le
Président MACRON a ainsi déshumanisé les personnes originaires des
Comores, les faisant passer pour de la marchandise, raillant la
mémoire d'environ 10.000 morts.40
Quelques jours plus tard, les salariés de GM&S
apprenaient que MACRON n'était pas « le Père noël »
et qu'il ne pouvait donc rien faire pour eux. Une manière bien
infantile d'exprimer son impuissance face au destin compromis de
cette entreprise. Lors de sa démission du ministère de l’Économie,
il s'exprima au micro de TF1, très désireux de se défendre
des accusations dont il était alors la cible, à savoir celles
concernant les dépenses relatives à son ministère. Il déclara
notamment ceci pour se justifier : « Je n'ai jamais eu
de collaborateur en charge de ma circonscription »41,
une allusion explicite et maladroite aux déboires judiciaires de
François FILLON. Cette formule grotesque faisait d'Emmanuel MACRON
le premier député fictif de France. En effet, MACRON n'ayant jamais
eu de mandat local ou national, il ne pouvait logiquement pas être
en charge d'une quelconque circonscription. Ceci est de
la prophylaxie linguistique pour éviter de répondre à la question
posée, pour cela il divertit l'opinion publique en la réorientant
sur l'affaire FILLON, ensuite il anesthésia les critiques en créant
une nouvelle polémique avec cette déclaration dont il savait
pertinemment qu'elle était fausse.
Enfin,
pour terminer, selon le Canard
Enchaîné,
le 26 juillet 2017, lors d'une réunion avec les chefs de la majorité
le Président MACRON aurait déclaré ceci au sujet de l'annonce de
la baisse de l'Aide Pour le Logement :
« C’était une connerie sans nom ! Pas la peine de
se retrouver dans des débats complètement dingues qui n’ont fait
l’objet d’aucun engagement ».42
Comme dirait le
Président MACRON : « La
conclusion logique [...] c'était d'en tirer des conclusions »43.
Frank
D.
1Le
Parisien : « Moralisation de la vie publique :
l'Assemblée renonce au casier vierge », 25 juillet 2017.
2En
Marche : La France En Marche ! Rassemblement de Lyon,
discours d'Emmanuel MACRON, 4 février 2017.
3Le
Figaro : « Bérénice Levet : ''Emmanuel Macron
ne voit ni l'art, ni la culture, ni la France'' », Alexis
FEERTCHAK, 24 février 2017.
4Le
Parisien : « Macron, ''candidat du travail''', en
démonstration de force à Paris », 10 décembre 2016.
5Paris
Match : « Quand Emmanuel Macron, "trop amoureux",
échouait à Normale Sup », Emilie CABOT, 16 février
2017.
6Sud-Ouest :
« Bordeaux : un prof de lycée condamné pour une
relation avec une élève », Jean-Michel DESPLOS, 3
février 2017.
7JDD :
« Macron, 2e plus forte chute de popularité en trois mois
après Chirac », Gaël VAILLANT, 23 juillet 2017.
L'Express : « 100 jours à
l'Élysée: Macron moins populaire que Hollande à la même
époque », AFP, 12 août 2017.
8Gala :
« Emmanuel Macron fait un “dab” après son
investiture à l’Elysée », 17 mai 2017.
Europe 1 : « Emmanuel Macron
dabe... encore ! », 10 juin 2017.
Site internet du parti En Marche !
https://en-marche.fr/article/emmanuel-macron-actu-toi-beur-fm
en direct sur BeurFM, le 14 avril 2017.
9BFMTV :
« Macron: "Si j'étais chômeur, je n'attendrais pas
tout de l'autre'' », Hélène FAVIER, 18 février 2015.
10Libération :
« Non, monsieur Macron, la vie d'un entrepreneur n'est pas
''plus dure'' que celle d'un salarié », Amandine CAILHOL,
20 janvier 2016.
1120
Minutes : « Quand Emmanuel Macron situe
Villeurbanne... en région lilloise », 30 novembre 2016.
Le Parisien : « Présidentielle
: la gaffe de Macron sur la Guadeloupe et les «''expatriés''» 16
décembe 2016.
Le Point : « "Mère
expatriée en Guadeloupe" : la bourde d'Emmanuel Macron »,
6MEDIAS, 16 décembre 2016.
12YOUTUBE :
chaîne En Marche, la chaîne d'Emmanuel MACRON - Discours sur
l'enseignement supérieur et la recherche, 14 avril 2017.
Ouest France : « Quand Macron
ne comprend pas un discours préparé par son équipe »,
17 avril 2017.
13En
Marche : Discours
de Quimper, 16 janvier 2017.
En Marche : Discours
de Lille, 14 janvier 2017.
14L'Express :
« VIDÉO. Oups... Macron s'aperçoit qu'il est en plein
direct sur Sky News », 8 mai 2017.
15Challenges
: « Gad mis en liquidation judiciaire, Intermarché seul
repreneur », Miguel MEDINA/AFP, 12 septembre 2014.
Europe 1 : « Macron attendu de
pied ferme par les anciens de Gad », Lionel
BONAVENTURE/AFP, 23 janvier 2015.
16Autorité
de la concurrence : Communiqué de presse relatif à la réforme
du permis de conduire, 9 mars 2016.
L'OBS : « 5 sorties d'Emmanuel
Macron qui disent son mépris de classe », Maïté HELLIO,
30 mai 2016.
17L'Humanité :
« Libéralisation, dérégulation, la sortie de route des
cars Macron », Marion D'ALLARD, 17 novembre 2016.
18Le
Parisien : « ''Les pauvres'' et les autocars : les
mots de Macron font réagir », 15 octobre 2014.
Le Figaro : « Un an après, les
''autocars Macron'' affichent un bilan en demi-teinte »,
Pauline CHATEAU, 6 octobre 2016.
19Le
Point : « Rif - Macron : ''Le roi du Maroc
est préoccupé par la situation''' », Aïda HADDAD, 15
juin 2017.
20Le
Parisien : « Policiers ''ripoux'' de Stains : comment
Stifler et ses collègues ont dérapé », 13 novembre
2015.
21Paris
Match : « Quand Macron répond sèchement à un
gréviste », 28 mai 2016.
22Wall
Street Journal : « France’s Hollande Casts Fate With
Ex-Banker Macron », Stacy MEICHTRY et William HOROBIN, 8
mars 2015. (« You’re sort of a prostitute », he
says. « Seduction is the job »).
23Le
Figaro : Macron va devoir rembourser 50.000 euros à l'Etat,
Marine Rabreau, 3 novembre 2016.
Aucune mise en disponibilité de la fonction
publique n'existe dans le Journal officiel concernant Emmanuel
Macron pour la période 2008-2012.
24Le
Courrier Picard : « Macron déplore que
''l’alcoolisme, le tabagisme et l’échec scolaire se soient
installés dans le bassin minier'' », 16 janvier 2017.
25INPES :
« Alcool, tabac et drogues illicites : Géographie des
pratiques addictives en France », dossier de presse
novembre 2013.
Marianne : « Chômeurs
fainéants, nordistes alcooliques : le strike de Macron »,
Etienne GIRARD, 15 janvier 2017.
26Challenges :
« Présidentielle: Macron passe son grand oral
écologique », Kira MITROFANOFF, 9 février 2017.
27L'Express :
« Macron a-t-il utilisé l'argent de Bercy pour lancer En
marche! ? », AFP, 24 janvier 2017.
JDD : « Emmanuel Macron et les
120.000 euros de Bercy », Anne-Charlotte DUSSEAULX, 26
janvier 2017.
20 minutes : « Les arguments
étonnants d’Emmanuel Macron sur son utilisation de l’argent
public », Olivier PHILIPPE-VIELA, 2 février 2017.
28Sud-Ouest :
« Soirée à La Rotonde : Macron "n’a pas de
leçon à recevoir du petit milieu parisien" », 23
avril 2017.
Europe 1 : « Présidentielle :
la soirée de Macron à La Rotonde fait polémique », 24
avril 2017.
29En
Marche : Discours du 1er mai d'Emmanuel MACRON, Porte de la
Villette, 1er mai 2017.
30Ouest-France :
« Start-up. Station F, le plus grand incubateur au monde,
lancé à Paris », 30 juin 2017.
Les Echos : « Macron ovationné
par les entrepreneurs à Station F », 29 juin 2017.
31Sénat :
« Obstruction au droit de déposer plainte »,
question écrite n°09285, Hugues PORTELLI, 21 novembre 2013.
32Le
Point : « Thomas Cazenave et Gaspard Gantzer menacés
de mort », AZIZ ZEMOURI, 31 mars 2017.
Le Monde : « ''MacronLeaks'' :
En marche ! porte plainte contre un article de ''La lettre
A'' », 29 mai 2017.
La Dépêche : « Darmanin porte
plainte contre Mediapart après un article sur ses vacances en
Corse », AFP, 16 août 2017.
Ouest-France : « "On n'est
pas suicidaire" : le paparazzi contre lequel Macron a porté
plainte se défend », AFP, 16 août 2017.
33Le
Monde : « Combien d'heures d'attentes aux urgences
? », Marine MESSINA, 31 juillet 2014.
34Europe
1 : Interview François MITTERRAND 1993.
35L'Express :
« G20: les propos de Macron sur les "7 à 8 enfants"
par Africaine passent mal », 11 juillet 2017.
36Population
Reference Bureau : 2016 World Population Data Sheet, pages 10 à
14.
37Le
Figaro : « La rafle du Vél' d'Hiv', symbole de la
collaboration avec le régime nazi », Esther PAOLINI, 16
juillet 2017.
38Europe
1 : « Amendement antiraciste, une arme politique
dangereuse », Antonin ANDRE, 28 juillet 2017.
3920
minutes : « Montpellier: Echange musclé entre
Emmanuel Macron et un habitant à propos du salafisme »,
Jérome DIESNIS, 19 octobre 2016.
40Le
Monde : « M.
Macron, les kwassa-kwassa ont fait plus de 10 000 morts »,
Hachin Saïd HASSANE, 7 juin 2017.
41Le
Figaro : « Jamais élu, Macron évoque pourtant ''sa''
circonscription en direct à la télé », Arthur BERDAH, 2
février 2017.
42Sud-Ouest :
« La baisse des APL, "une connerie sans nom",
s’énerve Macron », 2 août 2017.
20 minutes : « Baisse des APL:
Furieux, Emmanuel Macron aurait assuré que la mesure était ''d'une
connerie sans nom'' », 2 août 2017.
43TF1 :
JT de 20 heures présenté par Gilles BOULEAU, invité
Emmanuel MACRON, annonce de sa démission du gouvernement, 30
août 2016.
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