Macron : les citations polémiques pour inaugurer ses 100 premiers jours




Publié sur internet entre juillet et septembre 2017


Les médias et une partie des citoyens français ont été unanimes, le Président Emmanuel MACRON est un génie et nous devrions tous être honorés d'avoir un représentant aussi jeune et élégant. Un visionnaire qui sait privilégier l'intérêt des français au dépens des intérêts politico-financiers. Un révolutionnaire qui porte un « costard cravate » et incarnant le renouveau politique français. Un parangon de vertu incarné à travers la loi sur la « moralisation de la vie politique ». Pourtant le politique n'a toujours pas l'obligation de fournir un extrait de casier judiciaire vierge pour l'exercice de sa profession, cela permettra encore et toujours aux escrocs de proliférer tranquillement sous couverture de cette nouvelle loi.1


MACRON est un OVNI politique, il a été de gauche, socialiste, puis ni de droite ni de gauche, puis nul part. En comparant les profils de deux énarques s'étant présenté aux élections présidentielles 2017, Emmanuel MACRON et François ASSELINEAU, nous remarquons que le second a plus de trente ans d'expérience en politique. Et son parti, l'Union populaire républicaine (UPR) existe depuis 10 ans. Pourtant l'un a récolté 66% des voix et le second moins de 1%. Nous pouvons déduire que l'expérience, la longévité, la pertinence du projet n'ont que peu d'intérêts face à la puissance des médias et leur capacité à nous orienter vers un choix prédéterminé.

Mais pourquoi diable critiquer notre sauveur MACRON, lui qui a empêché l'extrême droite française d'arriver au pouvoir et de nous plonger dans un régime fasciste ? Nous devrions tous le remercier, l'admirer, et vouloir lui ressembler. N'est-il pas magnifiquement magnifique en boxeur, jouant au tennis handisport, pratiquant le football avec l'OM, en sous-marinier paré au combat, en standardiste de l’Élysée ou encore en danseur réalisant le DAB ? Être Président de la République ce n'est pas être compétent c'est séduire comme le métier de banquier chez ROTHSCHILD&CIE.


Ce jeune énarque est l'archétype de la marionnette politique programmée à devenir le président fantoche d'un pays satellite d'une grande puissance, mais c'est en France que cela s'est produit. A l'instar de son parti En Marche !, une véritable forfaiture intellectuelle qui n'a jamais été autre chose qu'un refuge d'opportunistes dont certains membres ont changé de bord tout au long de leur carrière politique au gré de leurs intérêts personnels. Les représentants d'En Marche ne sont que la copie conforme de leur chef de file, MACRON le bonimenteur qui, comme nous allons le voir maintenant, sous couvert de franchise, s'autorise à dire des énormités ainsi qu'à mépriser la France et les français de la classe populaire comme jamais aucun homme d’État français n'a osé le faire auparavant.


Macron dans ses œuvres

Durant sa campagne à l'élection présidentielle 2017, Emmanuel MACRON a osé déclarer qu'il n'y avait pas « une culture française, il y a une culture en France, elle est diverse, elle est multiple »,2 par extension nous pouvons en déduire qu'il ne doit pas exister de vin français mais simplement du vin en France ou bien encore que la langue française n'existe pas, seule une langue en France existe, et elle serait diverse. Peu après cette intervention, lors d'un meeting se déroulant cette fois-ci à Londres au mois de février 2017, il a surenchéri en proclamant ne jamais avoir vu l'art français, justifiant sa précédente déclaration sur la culture française. Ces propos sont pour le moins douteux pour un homme qui a privilégié le cadre de la pyramide du Louvre pour scénariser son arrivée peu après son élection en tant que Président de la République.

La philosophe et intellectuelle, Bérénice LEVET, a conseillé modestement à Emmanuel MACRON « d'aller visiter le musée du Louvre, les salles du département des peintures françaises du XVIIe siècle, il y découvrira l'esthétique classique qui fait la spécificité des peintres de Louis XIII et de Louis XIV ; celles du XVIIIe qu'il gagnera à visiter escorté par les salons de Diderot ». Concernant les artistes étrangers, elle ajoute : « ces peintres émigrés ne viennent pas ''enrichir de leurs différences'' l'art français, ils viennent déjà s'en nourrir et aspirent à lui donner une suite ». Selon elle, Emmanuel MACRON se pose en « héraut du multiculturalisme », en totale opposition à l'assimilation, ainsi la France n'aurait plus aucune identité, elle ne serait plus qu'un contenant.3 Cette idéologie n'est ni plus ni moins que celle de l'ultra-libéralisme aussi appelée néo-libéralisme par les américains.


Il s'est illustré à plusieurs reprises par des déclarations empreintes d'un dédain manifeste envers la classe populaire de notre pays, c'est-à-dire celle qui fait vivre la France, tout en prétendant être le « candidat du travail ».4 Sans doute que nous ne sommes pas assez diplômés et suffisamment érudits pour appréhender toutes les subtiles prises de positions et les analyses de cet homme hors norme. Après tout il sort à la fois de l'ENA et de Sciences Po, il ne peut-être que plus-que-parfait. Cependant il a tout de même raté à deux reprises l'écrit du concours d'entrée à l’École Normale Supérieure,5 étonnant voire même désolant pour un individu se targuant d'être aussi supérieur. Cela ne l'a pas empêché de devenir le plus jeune Président de la République que la France ait connu à ce jour. Il allait pouvoir parachever les orientations économiques énoncées par la commission ATTALI dont il a été le rapporteur adjoint entre 2007 et 2008 sous le Président SARKOZY.


Flashback


Retour en arrière, ce brillant adolescent a été victime de corruption de mineur à l'âge de 15 ans, avec circonstance aggravante, par le professeur de théâtre de son lycée. L'adolescence d'Emmanuel a été bouleversé par sa rencontre avec Brigitte AUZIERES, entraînant des conséquences dans son épanouissement personnel en tant qu'adolescent puis en tant qu'homme. Sa future promise, dame Brigitte, était déjà mariée et mère de trois enfants, âgés respectivement de 17 ans, 15 ans et 8 ans. En toute logique, Emmanuel MACRON aurait pu être leur frère et le quatrième enfant de Brigitte. Comme l'avait fait remarqué, peu avant sa mort, son mentor Henry HERMAND, le jeune MACRON n'a eu aucune expérience avec les femmes. Il s'est uniquement focalisé sur sa carrière. Toujours est-il qu'à l'époque monsieur AUZIERES n'a déposé aucune plainte contre sa femme qui s'était rendue coupable de corruption de mineur dans l'exercice de ses fonctions d'enseignante, constituant un fait aggravant en vertu du code pénal. Monsieur AUZIERES a préféré s'en aller et tout laisser derrière lui, femme, enfants, logement et relations. Ainsi Emmanuel MACRON se mariait avec sa professeure de théâtre en 2007 faisant de son histoire avec Brigitte un véritable conte hollywoodien alors que d'autres personnes coupables de corruption de mineur ont été condamné ou se sont suicidés car le sentiment de culpabilité était trop pesant.6


Pouvons-nous considérer le Président MACRON comme un homme, comme un mari ou comme un père ? Peut-on croire qu'Emmanuel MACRON a une quelconque expérience de la vie, de la politique ou de la famille ? Il est notable que son gouvernement ne comporte aucun ministère dédié à la famille mais cela n'a rien d'étonnant pour un homme de 39 ans incarnant à merveille la déviance des mœurs qui nous touche depuis quelques années via le lobby LGBT et les adeptes de la théorie du genre. Professionnellement, peut-on le considérer comme un bon gestionnaire après avoir dilapidé en seulement trois années tout l'argent gagné chez ROTHSCHILD&Cie ? Apparemment nous le devons puisqu'il dirige dorénavant notre pays, nous n'avons plus guère le choix. Sa campagne basée sur le « tout sauf Marine LE PEN » faisait appel à l'émotion pavlovienne la plus primaire chez l'homme : la peur. Le conditionnement des masses est si intense et profond, voire quasi générationnelle, qu'il est impossible d'assister à un débat intelligible entre un quelconque candidat et un membre de la famille LE PEN. Leur nom a été associé au fascisme et au racisme depuis des décennies, peu importe les arguments avancés. Ce patronyme a perdu toute crédibilité au sein du milieu politique français et dans l'imagerie collective des français. Pourtant en matière de racisme MACRON pourrait tout à fait prétendre s'aligner sur la famille LE PEN comme nous allons le voir.

Emmanuel Macron en présence de David de Rothschild

Emmanuel MACRON a été épinglé plusieurs fois pour des propos racistes et rétrogrades envers le continent africain. Mais c'est bien Marine LE PEN qui a tenu le mauvais rôle, incarnant la haine et la terreur dans la mémoire collective et fantasmée des citoyens français.

Les citoyens français peuvent se consoler en constatant que la côte de popularité de sieur MACRON a déjà baissé de 10 points entre le mois de juin et le mois de juillet selon un sondage Ifop publié par le JDD, passant de 64% à 54% de satisfaits. Les derniers chiffres du mois d'août, correspondant quasiment aux premiers 100 jours de la présidence MACRON, sont encore plus catastrophiques puisque seulement 36% des français reconnaissent ses actions comme étant satisfaisantes. Les raisons sont nombreuses comme celles de l'éviction du chef d’État-major Pierre de VILLIERS au mois de juillet 2017 ajoutées à cela les diverses affaires ayant éreinté la confiance des français et les poussant à se désintéresser rapidement de ce « renouveau politique ». Les affaires FERRAND, BAYROU ou encore Business France.7


Quelques mises en bouche avant de développer précisément certaines interventions médiatiques de MACRON. Tout d'abord est-ce que le rôle d'un Président de la République est de produire une sorte de « one man show » perpétuel ? Le Président MACRON nous a gratifié à de nombreuses reprises d'un mouvement de danse appelé « DAB », dans une émission sur C8, invité à la radio Beur FM, il réalise un DAB à la demande de l'humoriste NOUNOURS. Son premier DAB en tant que Président a eu lieu sur les marches de l’Élysée, et le dernier juste avant de rencontrer les salariés de GM&S à Bellac. Le DAB provient des États-Unis, le pays où MACRON aurait dû sévir, la capitale du multiculturalisme, de la théorie du genre, du dabbing, du néo-libéralisme et des présidents fantoches.8



Sur BFMTV, le 18 février 2015, le futur « candidat du travail » déclamait : « Si j'étais chômeur, je n'attendrais pas tout de l'autre, j'essaierais de me battre d'abord », sous-entendant de manière explicite que les chômeurs font preuve de mauvaise volonté, d'attentisme, pour ne pas retourner charbonner, préférant se reposer sur le système français.9 Le roi des poncifs âgés de seulement 39 ans commençait déjà à arborer un visage très détestable vis-à-vis de la classe populaire. Le 20 janvier 2016, toujours sur BFMTV, il déclarait ceci : « la vie d'un entrepreneur elle est bien souvent plus dure que celle d'un salarié, il ne faut jamais l'oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties ».10 N'est-ce pas émouvant autant de sollicitudes à l'égard des courageux entrepreneurs français ? Nous pouvons ainsi comprendre pourquoi le « candidat du travail » cherche à abroger les acquis sociaux en modifiant le droit du travail afin de faciliter la vie si difficile de ces entrepreneurs. En effet, il est scandaleux qu'un entrepreneur ne puisse toujours pas se débarrasser d'un salarié comme d'un produit jetable, sans devoir rendre des comptes à qui-que ce soit. De plus, il est encore plus inadmissible qu'un salarié puisse avoir l'opportunité de faire valoir ses droits contre son employeur s'il s'estime victime, en recourant aux syndicats, à l'inspection du travail ou pire encore au Conseil des Prud'hommes. Il faut donc simplifier tout ce système contraignant pour les patrons et les entrepreneurs.


La géographie par Macron


Dans son livre « Révolution » MACRON a placé Villeurbanne en région lilloise. Plus tard, à peine débarquée en Guadeloupe, il a commis un lapsus en évoquant la mère d'un jeune homme, « expatriée » en Guadeloupe, comme s'il s'agissait d'un pays étranger au territoire français.


Enfin, il nous a encore gratifié d'un cours particulier de géographie en nous apprenant que la Guyane était une île. Au micro cela donne ceci :

« Ce qui se passe en Guyane, en effet, depuis plusieurs jours est grave. C'est grave en raison des débordements et donc mon premier mot est celui d'un appel au calme parce que je crois que bloquer les pistes d'aéroport, bloquer les décollages, parfois même bloquer le fonctionnement de l'île ne peut être une réponse apportée à la situation ».11

N'a t-il pas suivi un cursus à l'ENA et à Sciences Po ? Visiblement il ne lui a pas été enseigné que le Brésil avait une frontière commune avec cette « île » à l'instar du Suriname. Une île avec des frontières, ça c'est une première, vous en aviez rêvé, MACRON l'a fait. Sinon, en Seine-Saint-Denis nous avons aussi l'Île-Saint-Denis, et à Paris, l'île de la Cité, les deux sont respectivement situées sur la Seine. Il ne faut pas s'inquiéter pour les déplacements du Président, il a une voiture de fonction avec chauffeur et un pilote de train ou d'avion pour les longs trajets, en revanche il est en capacité de recourir à l'utilisation de l'arme nucléaire et là ça devient très problématique.


Macron show


En visite à l’Institut national de recherche dédié au numérique « INRIA Grenoble Rhône-Alpes », le 14 avril 2017, le candidat MACRON, face à la communauté de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, a critiqué vertement l'équipe qui a préparé son discours :

« Mon équipe m'a préparé un texte dont la subtilité mériterait que je le lise comme un entomologiste pour ne froisser personne mais donc comme je n'arrive pas (applaudissements) à être convaincant en annonant des textes lus, je suis obligé d'être sincère et de vous dire ce que je pense et ce que je vais faire si je suis élu ».12

MACRON est un énarque connaissant approximativement sa géographie mais il possède une excellente faculté à réagir lorsqu'il se retrouve en posture indélicate grâce à l'humour, son sourire et sa vivacité d'esprit. Mais ce n'est pas fini puisque plus loin il continua : « Là c'est pareil on m'a préparé un truc qui est absolument illisible sur l'évaluation... » poursuivant son discours « je vous lis ce qu'on m'a mis […] initialement je n'ai pas compris cette phrase (rires de l'assistance) ».

Il semblait découvrir son speech auquel cas il aurait pu y apporter les modifications nécessaires avant de monter sur scène pour ne pas être ridicule en découvrant l’incongruité du propos. Il s'est ainsi distingué par son manque de professionnalisme et nous a confirmé qu'il était juste un bonimenteur, un acteur récitant sa répartie, mais encore faut-il que le scénario soit bien huilé afin d'éviter tout bide auprès des oreilles averties.

Durant le fameux meeting de Bercy, le 17 avril 2017, MACRON nous a offert une autre perle : « je veux un président qui préside et un gouvernement qui gouverne », pourquoi pas une voiture qui roule ou un avion qui vole. Lors de ce rassemblement, un fan de la rock star MACRON a d'ailleurs hurlé : « Je t'aime monsieur MACRON », ce fan a sûrement été touché spirituellement par les divins pléonasmes de son idole. Cela a été un moment très particulier pour MACRON, il a déposé sa main sur son cœur pour témoigner de toute son émotion à l'égard de ce témoignage d'amour et a ensuite envoyé des baisers volants à son fanatique supporter. Bref, ces propos communs sont la marque de fabrique d'Emmanuel MACRON, amateur de truisme et autre poncif. MACRON comme LE PEN s'est épanché sur des sujets de société durant la campagne présidentielle alors que le rôle du « président qui préside » est d'incarner la France au niveau international. La politique intérieure est de la responsabilité du Premier ministre et la politique internationale de la responsabilité du Président de la République, cela va de soit. Un homme a régulièrement rappelé aux français que le discours d'un candidat à la présidentielle ne concernait pas les débats de société mais la place de la France dans le monde donc dans l'Europe. Ce candidat était contre l'Union Européenne puisqu'il proposait de quitter l'Europe avec le FREXIT, c'était François ASSELINEAU.

Dans la même veine, « l'agriculture, ce sont les femmes et les hommes qui nous nourrissent chaque jour », pendant ce temps-là une poule pond un œuf, c'est cela la transcendance en politique via MACRON. Ce Président saura nous élever spirituellement et nous protéger des conflits armés car « aussi longtemps que la diplomatie permet d'empêcher la guerre, elle est préférable ».13

La prochaine anecdote illustre encore l'absence de professionnalisme ou le surplus d'assurance du Président MACRON. Le 7 mai 2017 à 21h00, environ une heure après son élection en tant que Président de la République française, des images diffusées en direct sur la chaîne anglaise Sky News nous ont offert un savoureux moment. MACRON s'adressait au réalisateur pensant régler les derniers détails d'ajustement avant le direct : « Déroule le prompteur rapidement deux secondes... continue, continue, attends remonte un peu deux secondes, continue, continue... ok continue » puis concluant « Là, si je passe en ce moment sur toutes les chaînes en disant cela, j'aurai l'air intelligent, faudrait peut-être pas ouvrir le canal », tiens donc ? Vous aurez juste l'air vous même, naturellement trop sûr de vous. Le technicien lui a répondu : « Nous on a ouvert hein monsieur MACRON, Président... ».14 Et oui, vous ne pouvez compter que sur nous-mêmes « cher Président », d'autant plus au regard de votre fonction suprême.

Nous allons maintenant entrer dans le vif du sujet en essayant de décortiquer chacune des citations ayant été jugé indécentes à l'égard d'une majeure partie de la population française. Pour cela, il faut impérativement développer autour du contexte dans lequel ont été prononcées les diverses déclarations d'Emmanuel MACRON.


GAD


Pour sa première interview en tant que ministre de l’Économie, le 17 septembre 2014, Emmanuel MACRON était l'invité d'Europe 1 dans l'émission de Jean-Pierre ELKABBACH. Cette première resta dans les annales comme sa première déclaration officielle en tant que ministre de l’Économie. Ainsi, il s'est exprimé au sujet des ouvriers de l'abattoir de GAD de Josselin placé en liquidation judiciaire, déclarant ceci : « Il y a dans cette société une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées ».15 Vivre l'illettrisme n'est-il pas une chose suffisamment complexe, contraignante et taboue, au point que MACRON puisse vilipender gratuitement des centaines de personnes qui, elles, n'avaient rien demandé ?

Les médias ont soutenu le ministre de l’Économie au prétexte que les chiffres relatifs à l'illettrisme démontraient qu'il avait raison. Or, l'intelligence doit permettre à un individu de faire preuve de discernement et de respect vis-à-vis de ses semblables, d'autant plus lorsque ledit individu occupe une position aussi importante dans la société que celle de Ministre. Il incarne un modèle et si ce modèle est d'un cynisme inqualifiable, il ne faudra pas s'étonner que ces partisans ou même ces opposants le deviennent aussi. De plus, faut-il rappeler à monsieur MACRON que les membres de son parti LREM sont loin d'être des foudres de guerre et encore moins des gens élus pour leur compétence ? Après son élection les journées à l'Assemblée nationale ont été autant de sketchs improvisés, stress intense au micro, non-respect du règlement, mauvais timing pour les votes ou des applaudissements fanatiques pour un député En Marche ! comme s'il s'agissait d'une star qui montait sur scène alors qu'il n'avait « encore rien dit ».

Enfin cette déclaration radiophonique n'était en aucun cas pour s'appesantir sur le sort des salariés de GAD ou l'illettrisme d'une partie d'entre eux mais pour évoquer une réforme concernant le permis de conduire. Le Gouvernement souhaitait réduire les frais et le délai d'attente pour l'obtention du permis conduire. Voilà comment l'ingénieux MACRON fit la promotion d'une future réforme à la radio. Pour cela il avait besoin de stigmatiser voire d'humilier une partie des salariés de GAD dans le seul but de vendre une proposition relative au permis de conduire. A ce jour, cette réforme incluse dans la loi MACRON n'a toujours pas été appliquée. L'Autorité de la concurrence a « émis un avis réservé concernant la méthode de répartition des places d'examen entre auto-écoles ». C'est pourquoi « L'Autorité recommande que la méthode de répartition des places d'examen ne repose pas sur l'activité passée de chaque établissement – ce qui fige la dynamique du marché - mais sur les besoins présents des candidats ».16 Il faudrait pour cela que la préfecture attribue les places en fonction de la date de dépôt de la demande du candidat, sans prendre en considération l'activité passée de l'auto-école.


Les autocars Macron


Le 15 octobre 2014, à Bercy, Emmanuel MACRON faisait la promotion d'une autre réforme relative à la libéralisation des transports longues distances concernant les autocars. Il était prévu la création de 22.000 emplois grâce à ce changement, MACRON déclarait alors :

« Pour qui cette réforme est-elle bonne ? Elle est bonne pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer dans les transports en commun parce que le train est trop cher. Donc quand on me dit, ''les pauvres voyageront en autocar'', j'ai tendance à penser que c'est une caricature, mais les pauvres qui ne peuvent pas voyager voyageront plus facilement [...] parce que l'autocar c'est 8 à 10 fois moins cher ».


Nous sommes en présence d'un homme qui n'a décidément que peu de considérations pour les personnes aux revenus modestes alors qu'il sort systématiquement le grand jeu quand il s'agit de communiquer pour les grands patrons. Son enthousiasme et sa verve sont alors à leur paroxysme.

Un article du Figaro nous signale qu'environ 1.430 emplois ont été créé en 2016 contre les 22.000 annoncés,17 ajoutons à cela une concentration du secteur passant de cinq à trois prestataires (OUIBUS, FLIXBUS et ISILINES). Mais les supporters de MACRON se gargarisent par le fait que le nombre de voyageurs en autocar a largement augmenté.18



Voiture de Transport avec Chauffeur (VTC)


Au mois de Novembre 2015, Emmanuel MACRON fut invité par la rédaction de MediaPart afin de répondre à plusieurs questions posées par divers journalistes. Notamment celles de la journaliste Rachida EL AZZOUZI, elle estimait que la société américaine UBER exploitait ses salariés en les payant au SMIC pour travailler plus de 60h par semaine, MACRON lui rétorqua : « Allez à Stains, expliquer aux jeunes qui font chauffeur Uber, de manière volontaire, qu'il vaut mieux tenir les murs ou dealer. [...] Ils trouvent un travail, ils mettent un costume, une cravate. Ils montent dans une voiture ».

Mais qu'a proposé MACRON pour éradiquer le trafic de stupéfiants ? Peut-être une visite au Maroc, dans la région de Rif, chez le spécialiste de la lutte anti-drogue, le roi Mohammed VI ? Sarcasme mis à part, lors de son escapade marocaine le Président MACRON souligna que « le roi du Maroc est préoccupé du sort de cette région qui lui est chère et où il a l'habitude de passer du temps ». Le Rif est un endroit réputé pour la culture de la drogue, ne présente à priori aucun autre intérêt pour le roi du Maroc.19

Revenons à la ville de Stains située en Seine-Saint-Denis, en écoutant MACRON nous apprenons que la jeunesse stanoise a le choix entre dealer et s'enrichir à leurs risques et périls ou alors s'escrimer pour un modeste SMIC en étant exploiter, sinon rien, les options sont décidément très limitées. De plus, pouvons-nous sérieusement considérer que toute la jeunesse stanoise correspond à l'exemple énoncé par MACRON ou est-ce encore là une grossière caricature ? Paradoxalement, quelques mois auparavant, le 7 janvier 2015, nous pouvions lire dans Les échos : « il faut des jeunes français qui aient envie de devenir des milliardaires ». De quels français parlaient-ils ? Ceux de Stains ou ceux qui ont déjà tout ? Finalement, la jeunesse stanoise qui deale ne cherche t-elle pas elle aussi à devenir milliardaire à travers le trafic de drogue ? Et que compte faire le Président MACRON avec les flics ripoux comme ceux de la BAC de Stains ? Un des leurs a été écroué pour trafic de drogue à Stains et quatre autres placés sous contrôle judiciaire en mars 2015.20



La France travailleuse porte le « costard »


Le 27 mai 2016, le ministre de l’Économie se déplaçait à Lunel pour une rencontre à l'école régionale du numérique avec les stagiaires de BEWEB. A sa sortie il était attendu par une poignée de manifestants, certains d'entre eux représentaient le mouvement Nuit debout, et un autre venu de Nîmes était membre du syndicat Sud éducation. Emmanuel MACRON s'est permis de rabaisser un citoyen français car son égocentrisme est tel qu'il n'a pas accepté d'être tutoyé et malmené verbalement. C'est la raison qu'il a explicitement invoqué lors d'un long entretien face aux journalistes de MediaPart pour justifier cet écart de conduite. Pourtant à travers ce jeune homme s'exprimait à la fois la souffrance et le désarroi de nombreux autres français mais Emmanuel MACRON a préféré tout rejeter en bloc.

Selon MACRON il existe deux France, celle qui « bloque le pays » en tee-shirt et celle qui travaille en « costard ». Des propos ubuesques venant d'un homme pistonné depuis sa sortie de l'ENA et dont l'expérience professionnelle, en terme d'années, se compte sur les doigts d'une main. Mais quelle inscription figurait sur ce tee-shirt pour que cela interpelle à ce point l'ex banquier ? Sur le tee-shirt noir apparaissait la mention « Freedom Palestine » ce qui a semblé passablement agacé MACRON qui, comme nous le savons depuis les commémorations de la rafle du Vél d'Hiv, apprécie énormément son « cher Bibi ». L'extrême droite israélienne est d'ailleurs plus fréquentable que le Front National semble t-il, encore un des nombreux paradoxes qui caractérisent notre Président.


Voici l'échange auquel nous avons assisté. MACRON s'adressa au jeune homme portant le fameux tee-shirt noir sur un ton péremptoire et nerveux : « Attendez, moi je n'ai pas de leçon à recevoir, si vous n'aimez pas que la France soit bloquée arrêtez de la bloquer ». Dans un premier temps la réponse fut celle d'un syndicaliste : « Non, ce qui a bloqué la France c'est le 49.3 monsieur MACRON ». Ce dernier ignora cette réponse et continua à s'adresser au jeune homme portant le tee-shirt noir : « Vous n'allez pas me faire pleurer avec votre Tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler ». Ce à quoi l'intéressé, indigné, répondit : « Depuis l'âge de 16 ans, je travaille monsieur ».21 Au même âge Emmanuel MACRON était encore sur les bancs du lycée, déjà amoureux de Brigitte AUZIERES, ce qui ne l'empêche pas de prodiguer des leçons à tout le monde alors que son expérience personnelle se résume à un exercice de procuration, en s'imprégnant de la vie des autres.

De plus, il semble associer le port du costard à l'activité professionnelle, tout un symbole, mais quelle est la proportion des emplois nécessitant l'utilisation du fameux costume si cher à notre Président ? La police, la gendarmerie, les pompiers, les docteurs, les infirmiers, les avocats, les chauffeurs de train, de métro, de bus, les enseignants, les éducateurs, les boulangers, les bouchers, les poissonniers, les ouvriers du bâtiment, les éboueurs, portent-ils un costume, un uniforme ou des tee-shirts ? Il existe bien une catégorie de personnes souvent vêtues d'un « costard », oui, ce sont les cadres.


Notons que la seule expérience professionnelle d'Emmanuel MACRON, un poste chez ROTHSCHILD&Cie obtenu grâce à ses relations, n'a rien d'un métier conventionnel comme celui exercé par le français moyen. De plus, voici ce que pense Emmanuel MACRON du métier de banquier : « Nous sommes comme une sorte de prostituée. Le job, c'est de séduire »,22 des propos tenus dans une interview au Wall Street Journal le 8 mars 2015. Certes, il existe un fossé entre le banquier MACRON et le banquier lambda mais tous les conseillers bancaires seront sûrement ravis d'apprendre ce qu'il pense de leur profession. Enfin il a exercé cette activité temporaire de banquier entre deux fonctions politiques au plus niveau de l’État français, notamment inspecteur des finances, banquier, secrétaire général adjoint du cabinet présidentiel puis ministre de l’Économie à partir de 2014, c'est ce qu'on appelle du « pantouflage ».23



Retour à Lunel, la fin de l'échange entre l'homme au tee-shirt tagué pro palestinien et MACRON s'est achevé en ces termes, le jeune homme balbutiant : « Prenez garde en tout cas... », MACRON lui coupa sèchement la parole, jugeant ces propos comme une menace, il lui répondit : « Moi je ne vous menace pas alors vous ne me menacez pas », le jeune homme termina sa phrase : « Prenez garde en tout cas car la jeunesse est désespérée ». MACRON s'est senti menacé par des propos aussi anodins alors qu'il était accompagné par un pool de journalistes et par son escorte.

Son comportement est à la fois surréaliste, infantile et grotesque. Il n'est donc pas étonnant d'avoir entendu un économiste tel que Frédéric LORDON dépeindre le « Mozart de la finance » en ces termes :

« MACRON a été élevé comme une tomate hydroponique, il est totalement hors-sol, c'est une bouffonnerie sondageo-médiatique ».


Effectivement, depuis MACRON n'est jamais redescendu de son piédestal et cela n'est pas près de se produire après avoir été élu Président de la République française, monsieur dispose et impose à sa guise comme un enfant capricieux. Le jeune homme au tee-shirt qui s'était montré pugnace face à l'énarque a ensuite totalement disparu de la scène filmée alors qu'Emmanuel MACRON s'est éternisé une bonne vingtaine de minutes à proximité, dans les rues de Lunel, entourés de ses gardes du corps et d'officiers de police. Ce jeune citoyen a très probablement été invité à circuler alors qu'il avait fait le déplacement pour exprimer son mécontentement.


Nordistes = alcooliques


Le 13 janvier 2017, lors d'un déplacement à Noeux-les-Mines, Emmanuel MACRON a provoqué l'indignation des personnes originaires du Nord-Pas-de-Calais en déclarant que « l'alcoolisme et le tabagisme se sont peu à peu installés dans le bassin-minier ». Sans préciser que l'activité du secteur minier a commencé à décliner dès les années 1960. La brutalité de ces propos était-elle nécessaire et surtout véridique en terme de statistiques ? La réponse est non. Le Nord-Pas-de-Calais ne mérite pas une telle étiquette, encore aurait-il fallu pour cela être en tête de tous ces indicateurs ce qui n'est absolument pas le cas. Paradoxalement, lors de son meeting à Marseille, la capitale de l'apéro au pastaga, nous n'avons entendu aucune remarque de MACRON ressemblant de près ou de loin à celle partagée avec les nordistes.24


Certes l'hygiène de vie est l'une des variables à mettre en corrélation avec l'importance du niveau du chômage. Cependant une inactivité prolongée peut engendrer une décompensation contribuant à l'adoption ou à l'augmentation de ces conduites addictives chez le chômeur. L'alcool et le tabac sont deux pourvoyeurs de morts, et pas seulement dans le Nord-Pas-de-Calais mais dans le monde entier. D'un point de vue sanitaire il est évident que cela entraîne des pathologies et donc des morts. Ces deux produits nocifs sont d'ailleurs outrancièrement taxés par l’État français qui se voudrait être à la fois garant de notre santé et bénéficiaire des taxes que lui rapportent cette manne financière. La principale activité du bassin manier était un métier ne nécessitant pas de formation particulière autre que le courage, l'endurance et une part de chance pour éviter les accidents. Il n'est donc guère étonnant que le taux de scolarisation de cette région de France soit inférieur à la moyenne nationale. Considérant ce manque d'apprentissage et de connaissance, conjugués à des revenus précaires, il n'est pas surprenant d'avoir une propension de personnes qui se soignent mal, soit par ignorance soit par défaut.

Alors qu'a voulu nous apprendre Emmanuel MACRON car si ses inquiétudes étaient si sincères d'un point de vue sanitaire, pourquoi se préoccupe t-il uniquement d'un cas régional et non de l'ensemble du territoire français ?

Pierre LE TEXIER, membre de l'équipe digitale d'Emmanuel MACRON, riposta illico presto via son compte Twitter après la déclaration de son chef de file, en partageant une carte dont la provenance aurait été l'INPES, et illustrant la prévalence régionale de la consommation d'alcool parmi les 15-75 ans. Oui, « aurait été », car ces chiffres sont différents de ceux fournis par le baromètre santé de l'INPES en 2010, ce qui laisse songeur... Il existe environ une cinquantaine de cartes représentant les statistiques de l'alcoolisme et du tabagisme pour l'année 2010 mais aucune ne ressemble à celle de Pierre LE TEXIER. C'est aussi la seule carte qui positionnait le Nord-Pas-de-Calais comme étant la région la plus consommatrice d'alcool en France, voilà qui est bien commode. Et ceci malgré les dernières données chiffrées de l'INPES datant de 2010. Nous voici face à une énigme, trouvez la provenance de la carte LE TEXIER. A vous de jouer !25



Mais que nous disent réellement les chiffres de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) placé sous la tutelle du ministère de la Santé ? Dans son rapport portant sur l'analyse régionale du Baromètre santé INPES 2010, nous apprenons que le cas du Nord-Pas-de-Calais est loin d'être le plus préoccupant. Ainsi, le Languedoc-Roussillon se positionne en tête du classement des régions fortement consommatrices d'alcool parmi les 15-75 ans, suivie par les Midi-Pyrénées, le Pays-de-la-Loire et enfin, en quatrième, le Nord-Pas-de-Calais. Or l'usage à risque chronique d'alcool est localisé dans les trois régions précitées, pas dans le Nord-Pas-de-Calais. Après avoir pris connaissance de ces données, il apparaît donc évident que les « alcooliques » sont finalement plus localisés dans le Sud, proche du soleil, des vignes et du terroir français, que dans le Nord. Ceci est confirmé par l'étude de l'INPES 2010 en ces termes :

« Le Nord reste la partie de la France la moins consommatrice, un constat qui pourrait s’expliquer par l’absence d’exploitations viticoles, contrairement au Sud où les régions les plus concernées par la consommation de vin sont le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées ».

Concernant le tabagisme les chiffres s'opposent également à la caricature dressée par Emmanuel MACRON et ses partisans. Notons que « les régions Languedoc-Roussillon (35%), Provence-Alpes-Côte d’Azur (33%) et Aquitaine (32%) sont celles où la proportion de fumeurs quotidiens est la plus élevée ». D'ailleurs Pierre LE TEXIER ne s'était pas attardé sur le facteur tabagique. Le cannabis ou l'usage quotidien d'une drogue n'ont pas été évoqué par MACRON dans sa déclaration, relevons tout de même que le Nord-Pas-de-Calais fait partie des régions les moins touchées. Les mauvais élèves étant le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes-Côte-D'azur et l’Île-de-France.

En conclusion, la région du Nord-Pas-de-Calais n'entre dans aucune des cases auxquelles MACRON a tenté de l'intégrer, en revanche d'un point de vue statistiques nous aurions de quoi nous étendre sur la région Languedoc-Roussillon ou PACA mais que nenni, ça n'intéressait pas Emmanuel MACRON.

L'oral écologique


Le 9 février 2017, point de mépris ou de propos tendancieux, cette fois-ci nous étions loin des caricatures habituelles. L'entretien de MACRON chez World Wide Fund for Nature France (WWF France) est très sérieux. Voici un extrait de la pensée profonde et insondable de MACRON lors de ce grand oral écologique. Chaque candidat à la présidentielle 2017 s'est entretenu avec Pascal CANFIN, directeur général de la WWF France, répondant à des questions relatives à leur programme en matière d'environnement. Au micro Emmanuel MACRON s'exprima librement avec un Pascal CANFIN médusé par tant de clairvoyance :

« Et donc parce que nous nous sommes des enracinés, il y a des arbres à côtés de nous, il y a des rivières, il y a des poissons, il y a des frères et des sœurs ».26


De la pure poésie champêtre, c'est certainement l'influence du philosophe Paul RICOEUR qui lui a permis d'aboutir à la construction d'une pensée aussi riche. Oui ! continuons, c'est exaltant, MACRON déclare ensuite sans ambages que « L'argent ne se mange pas, il ne se mange pas, je confirme » puis « il ne se respire pas [...] il ne s'aime pas... ». Transcendant, inaccessible, nous sommes en présence du grand visionnaire que les médias nous ont décrit, une pensée complexe qui froisse le cortex. Mais, surtout, rappelons nous que « l'argent ne se mange pas » ! Veillons donc à ne pas assaisonner notre assiette avec de la menue monnaie !


Macron l'immature


Durant son meeting de Londres, le 21 février 2017, MACRON a lancé une subtile remarque afin de s'opposer aux vieux routiers de la politique qu'ils jugent corrompus dans les affaires ou pris en otage par des conflits d'intérêts. Ainsi il a déclaré : « Je revendique l'immaturité et l'inexpérience politiques ». Cette formule de distanciation avec le milieu politique était une manœuvre pour prétendre que lui était un homme clean voire méritant. Il voudrait aussi nous faire croire qu'il est devenu Président de la République à la sueur de son front et dans l'adversité, seul contre tous comme tout révolutionnaire digne de ce nom. Henry HERMAND il ne connaît pas, Michel ROCARD il ne connaît pas, Jean-Pierre JOUYET il ne connaît pas, François HENROT il ne connaît pas, David de ROTHSCHILD il ne connaît pas, Jacques ATTALI il ne connaît pas et enfin François HOLLANDE il n'en a jamais entendu parlé. Bref, cette assertion relève de la bêtise inqualifiable autant sur le fond que sur la forme. Que peut-on ajouter à propos d'un homme qui a prétendu ne pas être ministre quand SFR a été vendu, puis avoir sauvé ARC INTERNATIONAL en autorisant sa cession aux américains ou qui affirma ne pas avoir cédé STX aux italiens de FINCANTIERI face à Marine LE PEN durant le grand débat des présidentielles ?


La Rotonde


Le 23 avril 2017, les partisans du candidat MACRON se réunirent à la brasserie de Montparnasse, La Rotonde, pour fêter leur victoire au premier tour. Cela a été jugé pour beaucoup inopportun et indécent. A mi-parcours ils claironnaient déjà comme si la présidentielle avait déjà été remportée, c'était faire preuve d'une grande arrogance et d'un mépris inqualifiable envers l'adversité. MACRON s'est ensuite exprimé au micro des journalistes pour signifier son agacement vis-à-vis des critiques qui comparaient cet événement à celui du FOUQUET'S de SARKOZY. Pour faire diversion, certains de ses partisans ont conjecturé sur le tarif de l'addition alors que ce n'était décemment pas le sujet du débat. Il s'agissait plutôt d'évoquer la prétention sans vergogne à la fois débordante et ricanante affichées par MACRON jusque dans les médias. L'un de ses responsables en communication, Sylvain FORT, a profité de cette occasion pour nous rappeler que « ça fait neuf mois qu'on mange des sandwichs, on était contents d'aller au restaurant ». Pourtant, à l'époque où MACRON était ministre de l’Économie, il aurait dilapidé 80% de l'enveloppe annuelle dédiée à son ministère, soit une somme de 120.000€ en huit mois. Cet argent public était réservé pour les frais de représentation c'est-à-dire les repas organisés dans le cadre de sa fonction. Il a été soupçonné d'avoir utilisé ce pécule pour le lancement de son parti EM.27

MACRON, sortant de La Rotonde, s'arrêta pour répondre aux sollicitations médiatiques, un journaliste lui posa cette question : « Monsieur MACRON, La Rotonde c'est votre FOUQUET'S » ? Le candidat ni à droite ni à gauche a aimablement pris sur son précieux temps pour répondre ceci :

« Cher ami, si vous n'avez pas compris que c'était mon plaisir ce soir, d'inviter mes secrétaires, mes officiers de sécurité, les politiques, les écrivains, les femmes et les hommes qui, modestement, depuis le premier jour m'accompagnent, c'est que vous n'avez rien compris à la vie. Donc c'est c'que vous voulez mais c'était mon moment du cœur, vous voyez ?  Mais je crois qu'au FOUQUET'S il n'y avait pas beaucoup de secrétaires, pas beaucoup d'officiers de sécurité […] moi j'n'ai pas de leçons à recevoir du p'tit milieu parisien ».28

Notons tout de même la présence de personnalités comme Jacques ATTALI, Stéphane BERN, Pierre ARDITTI, Line RENAUD, l'écrivain Erik ORSENNA, François BERLEAND, Daniel COHN-BENDIT, entre autres. Enfin, le FOUQUET'S, contrairement à la réunion de La Rotonde, avait fêté la victoire aux présidentielles, non pas la qualification pour le second tour des présidentielles.


MACRON et les envahisseurs


Le 1er mai 2017, en meeting à la Villette, MACRON instrumentalisa la peur des français en débitant un scénario complotiste digne des envahisseurs ou de X-Files :

« Ils sont là. Ce sont eux, nos vrais ennemis, puissants, organisés, habiles, déterminés. Vous les croisez dans les rues, dans les campagnes ou sur la toile, bien souvent masqués, aussi haineux que lâches. Vous les connaissez. Le parti des agents du désastre. Les instruments du pire... » Oui, MACRON nous mettait en garde alors attention car « l'extrême droite française elle est là » !29



La station F


Le 29 juin 2017, MACRON célébrait l'inauguration de la station F, une ancienne gare de marchandises parisienne réaménagée, devenue le plus grand incubateur de start-up au monde, fondé et financé à hauteur de 250 millions d'euros par Xavier NIEL. Le boss de FREE était présent lors du discours inaugural du Président MACRON, en compagnie de sa femme Delphine ARNAULT, de la maire de Paris Marie HIDALGO et du Secrétaire d'état au numérique Mounir MAHJOUBI. Un millier de start-up était prévu en ces lieux pour « inventer la France de demain » selon les mots du Président MACRON. Il a également profité de l'occasion pour saluer « l'intelligence et la générosité de Xavier NIEL », l'un de ses soutiens importants durant sa campagne à l'élection présidentielle 2017. C'est ensuite que le Président MACRON prononçait une autre formule magique pleine de perlimpinpin : « Une gare c'est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien ».30 Quel être humain vivant se définit-il par « rien » ? Qu'est-ce-que la vie dans ces conditions ? Serait-ce encore l'influence de Paul RICOEUR qui hante le Président de la République et ses brillantes pensées ?

Les gens qui « ne sont rien », aux seuls yeux de MACRON, doivent être ceux qui produisent peu et consomment peu car ils n'ont aucun impact sur l'économie et par voie de conséquence ils sont une charge sociale pour les autres citoyens. Qui n'est rien ? Sont-ce les illettrées, les alcooliques et les fumeurs du Nord-Pas-de-Calais ? Sont-ce ceux qui ne portent pas de « costard » et qui ne sont pas encore millionnaires ? Sont-ce les comoriens qui meurent parfois noyés en espérant rallier l’île de Mayotte à bord d'un kwassa-kwassa ? Or n'importe laquelle de ces personnes peut accomplir un acte héroïque, sauver une vie, une vie est une vie. Peu importe comment ces personnes sont désignées par le Président de la république, une chose est certaine, ces personnes qui ne sont rien peuvent sauver la vie de n'importe qui, par un simple geste, et devenir le héros d'un jour et le héros d'une vie pour la victime.


Mais ceux qui ne sont rien savent pertinemment ce que veut signifier MACRON lorsqu'ils se rendent au commissariat car leur plainte ne sont pas prises en considération par les officiers de police judiciaire au prétexte qu'elles seraient classées par le Procureur de la république. En effet, le sénateur du Val d'Oise, Hugues PORTELLI, avait interpellé le ministre de l'Intérieur en 2013, lui faisant remarquer qu'il arrive « de plus en plus fréquemment que des justiciables se rendent au commissariat pour déposer plainte et qu'ils se voient refuser ce droit ».31 Ce qui constitue une violation du code de procédure pénal prévoyant que « la police judiciaire est tenue de recevoir les plaintes déposées par les victimes d'infractions à la loi pénale et de les transmettre, le cas échéant, au service ou à l'unité de police judiciaire territorialement compétent ». A ce jour, trois plaintes ont été déposé par la galaxie En Marche !, Thomas CAZENAVE contre X pour menaces de mort, le parti EM contre la Lettre A pour recel d'atteinte à un système automatisé de données, et le Président MACRON contre un paparazzi pour harcèlement et tentative d'atteinte à la vie privée.32

Ceux qui ne sont rien le savent lorsqu'ils se rendent aux urgences à l'hôpital, déjà souffrant, les heures défilant, patientant sur un brancard dans un couloir, puis à l'agonie, avant une prise en charge effective. Ils ont pu constater qu'ils n'étaient rien. Une vie peut basculer en quelques secondes, le bon diagnostic et une bonne prise en charge peuvent minimiser les séquelles voire même sauver une vie. En moyenne 54% des patients, soit plus de la moitié, passent plus de deux heures dans un service d'urgences hospitalier dont 23% d'entre eux attendent plus de quatre heures.33 Alors que Monsieur le Président ne devrait plus jamais connaître ce genre de désagréments, s'il l'eût déjà connu... Lorsque nous faisons appel à la justice et qu'elle ne remplit pas son rôle en laissant des délinquants libres ou en maintenant dans leur lieu de vie originel des enfants maltraités ou négligés, au lieu de les confier au parent de bonne foi ou quand cette justice détermine un non lieu dans l'affaire du sang contaminé, nous avons remarqué que nous n'étions rien.



Un handicapé qui n'a aucune visibilité dans la société n'est rien, bien souvent il consomme peu et ne produit rien car le monde n'est pas adapté à ses capacités et à ses besoins. Quand la misère et la précarité deviennent le quotidien d'un « rien », quand la survie supplante la vie, que nous reste t-il, à nous autres, les « rien » ? Il nous restera toujours nos valeurs, notre dignité humaine, le respect, et l'espoir de pouvoir être un jour ce que nous désirons être, c'est cela la réussite, ce n'est pas celle décrite par MACRON.

Quant à ceux qui ont tenté de faire un parallèle fallacieux avec des paroles similaires qui ont été prononcées par François MITTERRAND en 1993, il mériterait un énorme soufflet à la fois pour avoir tenté de manipuler l'opinion publique et pour leur rappeler qu'un mort ne peut répondre à de telles fadaises. Est-il pertinent de comparer l'inauguration d'un site dédié à l'entrepreneuriat par le Président MACRON et une interview accordée sur Europe 1 par le Président François MITTERRAND, le 19 octobre 1993, abordant le thème de la misère et l'exclusion sociale ? En effet, François MITTERRAND répondait à la question suivante : « Monsieur le Président, j'aimerais savoir la définition que vous donneriez aujourd'hui de la misère » ? Il évoquait la misère et la pauvreté en ces termes :

« C'est-à-dire ceux qui n'ont rien ou qui n'ont pas le moyen de se faire reconnaître, ni pour vivre, ni pour faire vivre ceux qu'ils aiment, ni même enfin pour se développer, bien entendu ; ils ne sont rien, ils restent rien. Cela me paraît être la plus grande misère : n'être rien et ne jamais pouvoir devenir quelqu'un, n'avoir pas d'identité. Ils sont malheureusement de plus en plus nombreux, l'humanité s'accroît et en même temps la société industrielle crée beaucoup de laissés pour compte. Je crois que le nombre de ceux qui ne sont rien, qui ne sont reconnus par rien ».34


Chacun pourra se faire sa propre opinion mais il apparaît que les contextes n'ont absolument rien en commun et que les propos de feu MITTERRAND ont été dévoyé pour soutenir l'inconséquence du Président MACRON.


G20 et Afrique


Lors d'une réunion du G20 programmée à Hambourg, le 8 juillet 2017, le Président MACRON a été invité à s'exprimer sur le développement de l'Afrique. Face aux journalistes et aux citoyens du monde entier, le Président MACRON ou l'image à l'internationale de la France, a exposé divers arguments pour définir les raisons qui ont plongé ce continent dans la misère économique et l'ont maintenu à un stade de retard de développement inique au regard des richesses existantes sur ces terres.

Ainsi le défi de l'Afrique est différent et beaucoup plus profond, il serait « civilisationnel » selon le Président de la République française. Il n'existerait alors aucune corrélation avec le colonialisme, l'impérialisme ou l'esclavagisme. Voici comment l'occident pratique allègrement le négationnisme et le révisionnisme sans être inquiété par un quelconque lobby. Ces concepts historiques et politiques expliquant en partie la situation africaine, le Président MACRON les a remplacé par les « États faillis, les transitions démocratiques complexes et la transition démographique », ce « défi essentiel de l'Afrique », sans oublier les « multiples routes des trafics (drogue, arme, humain, bien culturel) et le fondamentalisme islamiste ».

C'est à la suite d'une question d'un journaliste, relative à la faisabilité d'un plan de financement pour l'Afrique calibré sur le modèle du Plan Marshall, que le Président a tenu ces propos tendancieux dégageant un parfum colonialiste voire discriminatoire. Le précédent des « kwassa-kwassa » était déjà relativement questionnant mais cela vient finalement faire écho aux truculentes analyses de MACRON sur l'Afrique dont voici la teneur :

« Quand des pays ont encore aujourd'hui 7 à 8 enfants par femme, vous pouvez décider d'y dépenser des milliards d'euros, vous ne stabiliserez rien ».35



Des propos approximatifs et singulièrement inexacts puisque si l'Afrique subsaharienne possède le taux de fécondité le plus important au monde, elle possède également le taux de mortalité infantile le plus élevé. Sur les 50 nations du continent africain, seul le Niger présente un taux de fécondité de 7.6 enfants par femme,36 comme l'a avancé « messié » MACRON, empereur de la stigmatisation. Il s'agit là d'une exception ! Le taux de fécondité en Afrique subsaharienne s’élevait à 5 enfants par femme en 2016. En effet, aucune région du monde, aucun continent, ne présente un taux de fécondité tel que celui cité par le Président MACRON. De plus les différents travaux et recherches réalisés sur le sujet tendent à démontrer que le sous-développement est la cause de la surpopulation et non l'inverse. Pour preuve, voici quelques taux de fécondité hors continent africain largement supérieur à la moyenne mondiale de 2,5 enfants par femme :

  • Afghanistan : 5,3 soit le double de la moyenne pour cette région du monde soit 2,8 enfants par femme.
  • Irak : 4,2.
  • Les territoires palestiniens : 4,1.
  • Yemen : 4,2.

Ces pays ont tous un point commun, ils sont la cible de conflits militaires qui s'échelonnent depuis des décennies.


La Chine est le pays le plus peuplé au monde, dépassant allègrement le milliard de citoyen chinois, et elle se présente aujourd'hui à l'horizon comme la première puissance économique au monde, ceci avec une devise inférieure à l'euro. Voici des faits qui viennent brouiller la pensée dominante propagée par les énarques, ces pingouins en « costard » cravate, experts en poignées de main, tours de manchette, sourires et discours de propagande.



Le cher « Bibi » à MACRON


Le 16 juillet 2017 se déroulait le 75e anniversaire commémoratif de la « rafle du Vél d'Hiv », le Premier ministre israélien aux mains propres, Benjamin NETANYAHOU, surnommé « Bibi » par ses proches supporters, était pour la première fois l'invité privilégié de cette cérémonie. C'est ainsi que le « Cher Bibi » à son MACRON a pu se délecter en écoutant le Président de la République condamner l'antisémitisme et le racisme. Ces deux concepts sont une même forme de discrimination pour les adeptes d'une réflexion faisait appel à la raison, non aux sentiments ou aux intérêts personnels brouillant tout sens du discernement. Le concept de discrimination est suffisamment éclairant à lui seul pour éviter que certaines communautés ne revendiquent une hiérarchisation des souffrances car à ce drôle de petit jeu morbide, le continent africain devrait être numéro un, loin devant les autres. Esclavagisme et colonialisme n'ont apparemment pas suffit au peuple noir pour mériter le rôle de martyre dévolu à la communauté juive.

Peu de personnes informées iront contester le Président MACRON sur le fait que « c'est bien la France qui organisa la rafle puis la déportation et donc pour presque tous la mort », encore faut-il ne pas éluder la coresponsabilité et le rôle majeur joué par le voisin allemand. La France agissait sous leur commandement. Un rôle passé sous silence par le Président MACRON. Une délicate attention de sa part que d'avoir ménagé la susceptibilité d'Angela MERKEL. Il ne faudrait pas froisser le patron de l'Europe en l'incriminant puisque comme nous le savons, c'est l'Allemagne qui est à l'origine du nazisme, non la France. Le premier Président de la république française à avoir reconnu la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d'Hiv fut Jacques CHIRAC.37

Ensuite le Président MACRON élu par une poignée de français déclara ceci : « Nous ne céderons rien aux messages de haine, nous ne céderons rien à l'antisionisme car il est la forme réinventée de l'antisémitisme ». Voilà de quoi laisser pantois n'importe quelle personne dotée d'un minimum de capacité de réflexion. Un tel sophisme relayé par les médias est pour le moins choquant, nous apprenons grâce au génie MACRON que l'antisionisme est une invention des antisémites. Est-il toujours interdit de critiquer la politique colonialiste du « Grand Israël », corollaire du sionisme ? Ou cherchait-il à sous-entendre que les juifs sont plus persécutés en France que les noirs ou les arabes ?

Est-il normal qu'une minorité au sein même de la minorité des juifs français puissent faire autant de tapage, c'est-à-dire moins de 1% de la population juive française qui représente elle-même moins de 1% de la population française ? Soit une minorité dans la minorité incarnant une partie infinitésimale des français. S'il fallait donner une couleur, une race, une origine au mal qui nous ronge, il ne serait pas juif même si la politique de l'état sioniste doit être remise en question depuis 1967. Il n'aurait aucune couleur ni race ni origine. S'il fallait lui donner un nom, ce serait la misère humaine car c'est au mépris des droits de l'homme que sont menées des idéologies tels que le sionisme, le colonialisme ou encore l'islamisme extrémiste.

Cet état des lieux vient d'être renforcé par un amendement de la loi rétablissant la confiance dans l'action publique, nommé par les médias comme la loi sur la moralisation de la vie publique. Cet amendement a été voté dans la nuit du 27 juillet 2017 et se présente comme une importante entrave à la liberté d'expression puisque toute personne ayant été condamné pour les motifs énumérés ci-dessous, serait considérée comme inéligible pendant une période de 10 ans. Une manière efficace de museler les langues les plus acerbes. En effet, ne seront plus éligibles les auteurs de propos qualifiés comme étant raciste, antisémite, négationniste, homophobe ou incitant au terrorisme, pratiquant l'apologie de crime contre l'humanité et de toute forme de discrimination. Il faudrait d'ores et déjà commencer par surveiller de près le Président MACRON pour ses déclarations polémiques sur l'Afrique.38


Lors de son déplacement à Montpellier fin 2016, MACRON a stigmatisé une partie des habitants de la Paillade qu'il avait rencontré dans les locaux de l'association Solidarité DOM-TOM. S'adressant à ces personnes, pour beaucoup, de confession musulmane, il leur avait fait remarquer qu'il préférait les voir réunit sous l'étiquette associative plutôt que sous la bannière salafiste : « j'préfère ça, à voir les salafistes ».39 Sans doute un moment d'égarement, avait-il oublié qu'il parlait à des citoyens français plutôt qu'à ses lieutenants ? « Un salafiste est un citoyen comme un autre » lui avait alors lancé un habitant. Est-ce que MACRON aurait seulement osé prononcer les mêmes mots à l'égard de potentiels sionistes réunis au sein d'une association juive ?


Pot pourri


Pour conclure, voici un florilège de déclarations controversées émises par le plus jeune Président de la République française. Le 2 juin 2017, l'anecdote du kwassa-kwassa flirtait avec le racisme, il fit une boutade à la fois cynique et totalement indécente alors même qu'il se savait filmé. Le Président MACRON a ainsi déshumanisé les personnes originaires des Comores, les faisant passer pour de la marchandise, raillant la mémoire d'environ 10.000 morts.40 Quelques jours plus tard, les salariés de GM&S apprenaient que MACRON n'était pas « le Père noël » et qu'il ne pouvait donc rien faire pour eux. Une manière bien infantile d'exprimer son impuissance face au destin compromis de cette entreprise. Lors de sa démission du ministère de l’Économie, il s'exprima au micro de TF1, très désireux de se défendre des accusations dont il était alors la cible, à savoir celles concernant les dépenses relatives à son ministère. Il déclara notamment ceci pour se justifier : « Je n'ai jamais eu de collaborateur en charge de ma circonscription »41, une allusion explicite et maladroite aux déboires judiciaires de François FILLON. Cette formule grotesque faisait d'Emmanuel MACRON le premier député fictif de France. En effet, MACRON n'ayant jamais eu de mandat local ou national, il ne pouvait logiquement pas être en charge d'une quelconque circonscription. Ceci est de la prophylaxie linguistique pour éviter de répondre à la question posée, pour cela il divertit l'opinion publique en la réorientant sur l'affaire FILLON, ensuite il anesthésia les critiques en créant une nouvelle polémique avec cette déclaration dont il savait pertinemment qu'elle était fausse.

Enfin, pour terminer, selon le Canard Enchaîné, le 26 juillet 2017, lors d'une réunion avec les chefs de la majorité le Président MACRON aurait déclaré ceci au sujet de l'annonce de la baisse de l'Aide Pour le Logement : « C’était une connerie sans nom ! Pas la peine de se retrouver dans des débats complètement dingues qui n’ont fait l’objet d’aucun engagement ».42 Comme dirait le Président MACRON : « La conclusion logique [...] c'était d'en tirer des conclusions »43.


Frank D.



1Le Parisien : « Moralisation de la vie publique : l'Assemblée renonce au casier vierge », 25 juillet 2017.

2En Marche : La France En Marche ! Rassemblement de Lyon, discours d'Emmanuel MACRON, 4 février 2017.

3Le Figaro : « Bérénice Levet : ''Emmanuel Macron ne voit ni l'art, ni la culture, ni la France'' », Alexis FEERTCHAK, 24 février 2017.

4Le Parisien : « Macron, ''candidat du travail''', en démonstration de force à Paris », 10 décembre 2016.

5Paris Match : « Quand Emmanuel Macron, "trop amoureux", échouait à Normale Sup », Emilie CABOT, 16 février 2017.

6Sud-Ouest : « Bordeaux : un prof de lycée condamné pour une relation avec une élève », Jean-Michel DESPLOS, 3 février 2017.

7JDD : « Macron, 2e plus forte chute de popularité en trois mois après Chirac », Gaël VAILLANT, 23 juillet 2017.

L'Express : « 100 jours à l'Élysée: Macron moins populaire que Hollande à la même époque », AFP, 12 août 2017.

8Gala : « Emma­nuel Macron fait un “dab” après son inves­ti­ture à l’Ely­sée », 17 mai 2017.

Europe 1 : « Emmanuel Macron dabe... encore ! », 10 juin 2017.

Site internet du parti En Marche ! https://en-marche.fr/article/emmanuel-macron-actu-toi-beur-fm en direct sur BeurFM, le 14 avril 2017.

9BFMTV : « Macron: "Si j'étais chômeur, je n'attendrais pas tout de l'autre'' », Hélène FAVIER, 18 février 2015.

10Libération : « Non, monsieur Macron, la vie d'un entrepreneur n'est pas ''plus dure'' que celle d'un salarié », Amandine CAILHOL, 20 janvier 2016.

1120 Minutes : « Quand Emmanuel Macron situe Villeurbanne... en région lilloise », 30 novembre 2016.

Le Parisien : « Présidentielle : la gaffe de Macron sur la Guadeloupe et les «''expatriés''» 16 décembe 2016.

Le Point : « "Mère expatriée en Guadeloupe" : la bourde d'Emmanuel Macron », 6MEDIAS, 16 décembre 2016.

12YOUTUBE : chaîne En Marche, la chaîne d'Emmanuel MACRON - Discours sur l'enseignement supérieur et la recherche, 14 avril 2017.

Ouest France : « Quand Macron ne comprend pas un discours préparé par son équipe », 17 avril 2017.

13En Marche : Discours de Quimper, 16 janvier 2017.

En Marche : Discours de Lille, 14 janvier 2017.

14L'Express : « VIDÉO. Oups... Macron s'aperçoit qu'il est en plein direct sur Sky News », 8 mai 2017.

15Challenges : « Gad mis en liquidation judiciaire, Intermarché seul repreneur », Miguel MEDINA/AFP, 12 septembre 2014.

Europe 1 : « Macron attendu de pied ferme par les anciens de Gad », Lionel BONAVENTURE/AFP, 23 janvier 2015.

16Autorité de la concurrence : Communiqué de presse relatif à la réforme du permis de conduire, 9 mars 2016.
L'OBS : « 5 sorties d'Emmanuel Macron qui disent son mépris de classe », Maïté HELLIO, 30 mai 2016.
17L'Humanité : « Libéralisation, dérégulation, la sortie de route des cars Macron », Marion D'ALLARD, 17 novembre 2016.

18Le Parisien : « ''Les pauvres'' et les autocars : les mots de Macron font réagir », 15 octobre 2014.

Le Figaro : « Un an après, les ''autocars Macron'' affichent un bilan en demi-teinte », Pauline CHATEAU, 6 octobre 2016.

19Le Point : « Rif - Macron : ''Le roi du Maroc est préoccupé par la situation''' », Aïda HADDAD, 15 juin 2017.

20Le Parisien : « Policiers ''ripoux'' de Stains : comment Stifler et ses collègues ont dérapé », 13 novembre 2015.

21Paris Match : « Quand Macron répond sèchement à un gréviste », 28 mai 2016.

22Wall Street Journal : « France’s Hollande Casts Fate With Ex-Banker Macron », Stacy MEICHTRY et William HOROBIN, 8 mars 2015. (« You’re sort of a prostitute », he says. « Seduction is the job »).

23Le Figaro : Macron va devoir rembourser 50.000 euros à l'Etat, Marine Rabreau, 3 novembre 2016.

Aucune mise en disponibilité de la fonction publique n'existe dans le Journal officiel concernant Emmanuel Macron pour la période 2008-2012.

24Le Courrier Picard : « Macron déplore que ''l’alcoolisme, le tabagisme et l’échec scolaire se soient installés dans le bassin minier'' », 16 janvier 2017.

25INPES : « Alcool, tabac et drogues illicites : Géographie des pratiques addictives en France », dossier de presse novembre 2013.

Marianne : « Chômeurs fainéants, nordistes alcooliques : le strike de Macron », Etienne GIRARD, 15 janvier 2017.

26Challenges : « Présidentielle: Macron passe son grand oral écologique », Kira MITROFANOFF, 9 février 2017.

27L'Express : « Macron a-t-il utilisé l'argent de Bercy pour lancer En marche! ? », AFP, 24 janvier 2017.

JDD : « Emmanuel Macron et les 120.000 euros de Bercy », Anne-Charlotte DUSSEAULX, 26 janvier 2017.

20 minutes : « Les arguments étonnants d’Emmanuel Macron sur son utilisation de l’argent public », Olivier PHILIPPE-VIELA, 2 février 2017.

28Sud-Ouest : « Soirée à La Rotonde : Macron "n’a pas de leçon à recevoir du petit milieu parisien" », 23 avril 2017.

Europe 1 : « Présidentielle : la soirée de Macron à La Rotonde fait polémique », 24 avril 2017.

29En Marche : Discours du 1er mai d'Emmanuel MACRON, Porte de la Villette, 1er mai 2017.

30Ouest-France : « Start-up. Station F, le plus grand incubateur au monde, lancé à Paris », 30 juin 2017.

Les Echos : « Macron ovationné par les entrepreneurs à Station F », 29 juin 2017.

31Sénat : « Obstruction au droit de déposer plainte », question écrite n°09285, Hugues PORTELLI, 21 novembre 2013.

32Le Point : « Thomas Cazenave et Gaspard Gantzer menacés de mort », AZIZ ZEMOURI, 31 mars 2017.

Le Monde : « ''MacronLeaks'' : En marche ! porte plainte contre un article de ''La lettre A'' », 29 mai 2017.

La Dépêche : « Darmanin porte plainte contre Mediapart après un article sur ses vacances en Corse », AFP, 16 août 2017.

Ouest-France : « "On n'est pas suicidaire" : le paparazzi contre lequel Macron a porté plainte se défend », AFP, 16 août 2017.

33Le Monde : « Combien d'heures d'attentes aux urgences ? », Marine MESSINA, 31 juillet 2014.

34Europe 1 : Interview François MITTERRAND 1993.

35L'Express : « G20: les propos de Macron sur les "7 à 8 enfants" par Africaine passent mal », 11 juillet 2017.

36Population Reference Bureau : 2016 World Population Data Sheet, pages 10 à 14.

37Le Figaro : « La rafle du Vél' d'Hiv', symbole de la collaboration avec le régime nazi », Esther PAOLINI, 16 juillet 2017.

38Europe 1 : « Amendement antiraciste, une arme politique dangereuse », Antonin ANDRE, 28 juillet 2017.

3920 minutes : « Montpellier: Echange musclé entre Emmanuel Macron et un habitant à propos du salafisme », Jérome DIESNIS, 19 octobre 2016.

40Le Monde : « M. Macron, les kwassa-kwassa ont fait plus de 10 000 morts », Hachin Saïd HASSANE, 7 juin 2017.

41Le Figaro : « Jamais élu, Macron évoque pourtant ''sa'' circonscription en direct à la télé », Arthur BERDAH, 2 février 2017.

42Sud-Ouest : « La baisse des APL, "une connerie sans nom", s’énerve Macron », 2 août 2017.

20 minutes : « Baisse des APL: Furieux, Emmanuel Macron aurait assuré que la mesure était ''d'une connerie sans nom''  », 2 août 2017.

43TF1 : JT de 20 heures présenté par Gilles BOULEAU, invité Emmanuel MACRON, annonce de sa démission du gouvernement, 30 août 2016.

Commentaires

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