Le piège afghan du Djihad (1979-1989)

Par le passé l’Afghanistan a connu de nombreuses ingérences provenant des grandes puissances britanniques et russes avant d'être agressé par l'armée rouge au mois de décembre 1979. La faute incombe essentiellement à la position géostratégique de l'Afghanistan, une passerelle située au coeur de la célèbre route de la soie reliant l’Orient à l’Occident ; cette période de l’histoire est surnommée « Le Grand Jeu » par Rudyard Kipling1.

Aujourd’hui l’Afghanistan est l’un des passages privilégiés pour les firmes multinationales désirant exploiter les ressources énergétiques présentes en Asie Centrale. Leur acheminement nécessite de traverser le territoire afghan via des gazoducs et des oléoducs, venant s’échouer sur la côte pakistanaise. Enfin, dans l'optique de la guerre Froide ou plus sommairement de la rivalité opposant les américains aux soviétiques, l'Afghanistan était un rempart face à l'expansionnisme soviétique. Finalement l'Afghanistan devint le tombeau des soviétiques, l'un des fiefs d'Oussama Ben Laden et une plaque tournante du trafic de drogue.

L’Afghanistan possède des frontières communes avec 6 pays, dont 3 ex-républiques soviétiques plus la Chine, l’Iran et le Pakistan. La société afghane est complexe car divisée en une mosaïque tribale. Le pouvoir central de Kaboul n’a jamais été en mesure de diriger le pays dans sa globalité à cause des luttes intestines opposant différents groupes ethniques comme ceux des pachtounes, des tadjiks ou des ouzbeks.

La population de la nation afghane est composée par 99% de musulman dont 80 à 85% sont des sunnites et le restant des chiites2. La plus importante de ces tribus était celle des pachtounes, d’obédience sunnite ; elle représentait environ 40% de la population afghane de l'époque. Les pachtounes vivaient au Sud, installés des deux côtés de la frontière afghano-pakistanaise. Ensuite viennent les tadjiks (20%) et les ouzbeks (8%) localisés dans le Nord du pays, et enfin les hazaras (9%) dans le centre de l’Afghanistan, constituant la minorité chiite. Il existe également de nombreuses autres minorités telles que les aïmaq, turkmènes, baloutches et kirghizes entre autres3. Les alliances entre les différentes tribus se font et se défont au gré des batailles livrées. Il est donc difficile de parler d’unité afghane même si la lutte contre l’occupation soviétique sembla suggérer le contraire.

Entre le XIXe siècle jusqu'au début du XXe siècle, l’Afghanistan fut sous influence britannique. A plusieurs reprises la monarchie afghane dut céder des portions de son territoire sous la pression coloniale. Aucun gouvernement afghan ne reconnaissait la validité de ces accords, et cela devint une source de problème lors de la création du Pakistan. Et pire, allant jusqu'à créer de nouvelles entités dont la position géostratégique pourra générer des conflits. Ce fut le cas du Pakistan et du Paskistan oriental devenu Bangladesh ou de l'Afghanistan avec la région du Cachemire.

En 1947 le territoire de l’ancien empire des Indes britanniques fut partitionné, le Pakistan était né, créant dans son sillage de nouveaux ennuis pour la région. Le conflit indo-pakistanais, le conflit larvé entre le Pakistan et l’Afghanistan ou encore la problématique du Cachemire, témoignent de l’incongruité de cette partition britannique. Le tracé des nouvelles frontières fut l’œuvre de la Grande-Bretagne ne tenant aucunement compte des besoins ou des aspirations de la population4.

Au cours des deux derniers siècles de son histoire, l’Afghanistan a donc subi de nombreux bouleversements qui ne relevaient pas de ses velléités mais plutôt de la légendaire et insatiable avidité des puissances étrangères. Depuis le début du XXe siècle, la famille royale afghane a vécu au rythme des rivalités, la succession du roi se déroula essentiellement avec l'usage de la force. De son côté, le peuple afghan ne se sentait guère concerné par les intrigues de la capitale kaboulie tant que le roi et son Premier ministre respectaient leur mode de vie tribal basé sur le Coran.

Les relations entre l’Afghanistan, les États-Unis puis l’ex URSS datent de la fin de la Seconde Guerre mondiale, à l’époque du roi Zaher Chah (1933-73). C’est à l’âge de 16 ans et à la suite de l’assassinat de son père, Nader Chah, que Zaher prit la tête de la monarchie afghane. Le premier contact entre Washington et Kaboul eut lieu durant l’année 1945, il se concrétisa en 1946 par le programme Helmand Valley Project (HVP). Ce projet prévoyait la création d’une zone agricole riche dans la province de Kandahar et surtout celle d’Helmand. Il était prévu la construction de deux barrages, l’élargissement des canaux d’irrigation et la naissance d'un réseau routier. La majeure partie des routes fut conçue par l’ex-URSS et les États-Unis durant la guerre Froide. Malheureusement les gouvernements afghans dirigés par le Premier ministre Chah Mahmoud (1946-53), puis par son successeur, son neveu Mohammed Daoud (1953-63), ne trouvèrent pas concluante la réalisation américaine. A la fin du programme HVP, les prévisions de l’entreprise d‘ingénierie américaine ne furent pas atteintes. La Morrison-Knudsen Company irrigua seulement 31% des terres prévues par le projet. De plus, le budget initial des opérations avait doublé obligeant le gouvernement afghan à emprunter à l’EximBank américaine en 1949. Selon l’auteur Assem Akram, un afghan spécialiste de l’histoire afghane, le gouvernement afghan reprocha aux États-Unis leur gaspillage ainsi que certains de leurs comportements qui « contribuèrent à rendre conflictuelles leurs relations avec les afghans ». Les méthodes de travail, leurs résultats, et le train de vie des américains, ne comblèrent pas les attentes du pouvoir kabouli5.

Il existe 3 points majeurs pour démontrer l’importance du projet de l’Helmand Valley (HVP). En premier lieu, il marquait le début des relations bilatérales entre Washington et Kaboul. Ensuite, il fut le plus important et le plus ambitieux programme jamais entrepris dans l’histoire de l’Afghanistan moderne et enfin le plus important échec économique pour le développement du pays, servant de point de référence pour les investissements futurs. L’échec du projet HVP entraîna un « rééquilibrage » de la politique étrangère afghane vers l’ex-URSS sous l’égide du Premier ministre Mohammed Daoud. Cependant, cela ne signifiait pas pour autant que l’Afghanistan fermait ses portes aux États-Unis mais le projet HVP contribua à rapprocher Kaboul de Moscou6.

Suite à l'échec du projet HVP et au rapprochement entre l'Afghanistan et l'ex URSS, Mohammed Daoud hérita d'une nouvelle étiquette, celle du « prince rouge ». Pourtant, ce fut le même « prince rouge » qui réclama à deux reprises aux États-Unis, en 1953 et 1958, de lui vendre des armes en prévision d’un possible conflit avec le Pakistan au sujet du pachtounistan. Après deux refus de la puissance américaine, le Premier ministre Mohammed Daoud n'eut d'autres alternatives que de s'orienter vers le voisin soviétique pour souscrire à sa demande. Finalement, au mois d'août 1956, l'Afghanistan signa un contrat avec l’ex-URSS et d’autres pays membres du pacte de Varsovie pour la fourniture de matériel militaire (25 $ millions). Lors du déplacement en Afghanistan du vice-président Richard Nixon durant l’année 1954, il refusa d’accorder un quelconque soutien militaire à Mohammed Daoud alors que l’aide militaire américaine chez le voisin pakistanais avait commencé au mois de décembre 19537. Ce détail est central dans la compréhension des événements qui vont suivre puisque le Pakistan tirait les ficelles en suivant les directives des États-Unis. Comme dans de nombreux pays en phase de développement, le Paskistan était aux mains des extrémistes (ici les islamistes) et des militaires, eux mêmes inféodés aux américains.

Le 1er janvier 1965 fut fondé le Parti Démocratique du Peuple d'Afghanistan (PDPA) lors d'une réunion au domicile de Nour Mohammed Taraki, nommé pour l'occasion premier secrétaire général du parti communiste afghan. Après avoir été légitimé par la constitution afghane de 1964, le parti communiste afghan a subi une division interne. En 1966 le PDPA fut scindé en deux groupes opposés, le Parcham dirigé par Babrak Karmal et le Khalq avec à sa tête Nour Taraki. Le Khalq était jugé plus radical car constitué par des pachtounes mais il était paradoxalement plus ouvert sur le monde occidental que le Parcham, inféodé à l’ex-URSS. Ces deux partis fusionneront à nouveau en 1977 grâce aux manœuvres d'autres partis communistes étrangers et surtout à cause de l’ex-URSS8. En effet, la position de l'ex-URSS vis-à-vis de l'islamisme était claire, les soviétiques ne désirait pas laisser la révolution islamique iranienne contaminer le voisin afghan.

Après avoir été Premier ministre de 1953 à 1963, Mohammed Daoud s’empara du pouvoir au mois de juillet 1973 lors d'un coup d’État sans effusion de sang. Il mettait ainsi un terme à la monarchie afghane et à la période de « transition démocratique » qui fut entreprise durant la période 1964/73 même s’il a pu bénéficier de quelques appuis en provenance des communistes locaux. La prise de pouvoir de Mohammed Daoud est jugée comme un événement interne selon un haut fonctionnaire proche du pouvoir à l’époque. En effet, dès son renvoi du gouvernement en 1963, par le roi Zaher Chah, son cousin, le prince Daoud avait affiché son désir de reprendre le contrôle du pays par un coup d’État si nécessaire. De plus, parallèlement au coup d’État de Mohammed Daoud, deux autres complots auraient pu aussi aboutir à un changement de régime9, signe que le pouvoir afghan vivait une période instable. Mohammed Daoud conserva les rennes du pays durant 5 années jusqu'à son assassinat en 1978.

A la tête de l’Afghanistan, Mohammed Daoud ne confia aucun rôle important à des membres du Khalq, il partagea le pouvoir entre le Parcham pro-soviétique et les nationalistes daoudiens. Au mois de novembre 1974 Henry Kissinger se rendit à Kaboul pour influencer la politique de Mohammed Daoud qui commença alors à se rapprocher de l’Iran du Shah, de l’Arabie Saoudite et même à adoucir ses relations avec le Pakistan à partir de 1975, tout en essayant de diminuer l’influence du Parcham au sein de son gouvernement. Mais à l’image des faiseurs de politique américains, le pouvoir soviétique ne pouvait tolérer de telles manigances aux portes de son empire10.

Le 17 avril 1978, une figure du PDPA ayant adhéré très tôt à l’idéologie communiste, Mir Akbar Khyber du Parcham, fut assassinée. Les auteurs et commanditaires de cet assassinat sont restés non identifiés mais certains ont supposé qu’il pouvait s’agir d'un complot de l’ex-URSS cherchant un prétexte pour intervenir de manière plus radicale dans les affaires afghanes et ainsi empêcher tout rapprochement américano-afghan. Tuer l'un de leurs alliés permettait de créer une menace et ainsi accuser le discret ennemi américain d'ingérence. Deux jours plus tard, lors de l’enterrement de Mir Akbar Khyber, le PDPA organisa une marche funèbre en son honneur ; entre 10.000 et 30.000 personnes étaient rassemblées dans les rues de Kaboul et hurlaient des slogans antiaméricains devant l’ambassade américaine11. Puis, une semaine plus tard, des membres du PDPA, ayant soutenu Mohammed Daoud en 1973, apportèrent leur soutien à son renversement les 27 et 28 avril 1978. Nul doute que l’ex-URSS était derrière ce coup d’État sanglant. Mohammed Daoud et 17 membres de sa famille furent assassinés ; en deux jours il fut dénombré environ 3.000 victimes autour de l'ancien palais présidentiel12.

Après lecture de ces événements, il est légitime de penser que le régime de Daoud était alors plus proche des États-Unis, c'est pourquoi l'URSS a cherché une fenêtre d'action pour s'emparer du pouvoir en assassinant dans un premier temps Mir Akbar Khyber du Parcham puis Mohammed Daoud pour installer un régime aligné aux seuls intérêts soviétiques en la personne de Nour Taraki.

La prise en main de l’Afghanistan par les membres du parti communiste afghan (PDPA), plus précisément ceux de la faction dominante du Khalq, est connue sous le nom de « révolution de Saur », référence à la période couvrant les mois d’avril et mai13. Succédant à Daoud, Nour Mohammed Taraki, le leader du Khalq à majorité pachtoune, devint président et Premier ministre de la première République démocratique d’Afghanistan fondée par le défunt Daoud. Il s'entoura de figures emblématiques du parti communiste afghan (PDPA) pour les postes de vice-président et vice-premier ministre, Babrak Karmal (Parcham), et Hafizullah Amin (Khalq) aux postes de second vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères14. La faction de Taraki (Khalq) s'était emparée de 12 postes ministériels sur 21. Mais très rapidement, Nour Taraki s’employa à évincer les membres du Parcham de son gouvernement. Le leader des parchamis, Babrak Karmal, fut envoyé à Prague en tant qu’ambassadeur de l’Afghanistan, de même pour sa proche collaboratrice, Anahita Ratebzad expédiée à Belgrade, Abdoul-Wakil à Londres, Nour-Ahmed Nour à Washington et enfin Najiboullah à Téhéran. Cette purge alla encore plus loin lorsque le gouvernement de Taraki força 800 militaires parchamis à quitter l’armée afghane, suivit par des arrestations ciblées15. Au mois de décembre 1978, un traité d’amitié et de collaboration était signé entre Moscou et Kaboul scellant leur alliance. Durant cette période chaotique, l’ambassadeur américain Adolph Dubs fut enlevé par plusieurs ravisseurs non identifiés puis détenu dans un hôtel à Kaboul. Il fut assassiné le 14 février 1979 par ses ravisseurs lors de l’assaut des troupes d’élite afghane qui tentaient de le secourir.

Hafizullah Amin lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York.

Pendant ce temps, à Washington, le président Carter manœuvrait dans les coulisses du pouvir et signa un document secret autorisant l’aide aux moudjahidin dès l’été 1979, soit environ 6 mois avant l’intervention soviétique17. Fait notable dans le cas de l'Afghanistan, la stratégie basique visant à déstabiliser un régime opposé aux intérêts américains fut officiellement initiée 6 mois avant l'invasion de l'Afghanistan par l'ex URSS. Au mois de septembre 1979 le pouvoir changea à nouveau de main, précipitant une intervention soviétique en terre afghane 3 mois après la prise de pouvoir de Hafizullah Amin.

Au mois de mars 1979, une révolte recevant un soutien de l’étranger éclata dans la province d’Hérat via Ismaïl Khan, menaçant directement le gouvernement de Nour Taraki, et l’obligeant à réclamer plus de soutien au Kremlin16. Durant le mois de septembre 1979, Nour Taraki se rendit en URSS pour y rencontrer Leonid Brejnev afin d’obtenir de l’aide pour juguler l’insurrection qui couvait. Il lui fut conseiller de former un front anti-Amin en remplaçant ce fauteur de trouble par le camarade de Moscou, Babrak Karmal. Ce fut un cuisant échec pour Nour Taraki assassiné sur les ordres de son rival Hafizullah Amin. Et le 15 septembre 1979, Hafizullah Amin devenait le nouvel homme fort de Kaboul pour seulement quelques mois18.

Cette énième intrigue renforça les convictions du Kremlin vis-à-vis de Hafizullah Amin accusé d'être un pion des États-Unis même si le fondement d’une telle accusation resta à démontrer. Il est fort probable que les États-Unis souhaitaient réaffirmer leur influence en Asie Centrale après la perte de leur allié iranien au mois de février 1979, d’où la nécessité de disposer de nouveaux points d'ancrages dans la région. Cependant, aucun document déclassifié ne permet d’affirmer que Hafizullah Amin était un agent des État-Unis. La lecture des évènements supporte la théorie de « l'agent américain » ou celle du mégalomane. Toujours est-il que l'ex URSS ne soutenait pas Hafizullah Amin, seul Babrak Karmal avait leur faveur. L’invasion de l'Afghanistan par l’armée rouge soviétique, le 24 décembre 1979, mit un terme à la problématique Hafizullah Amin, éliminé par un commando aéroporté du Spetsnaz.

La guerre afghane se déroula en trois grandes phases avec tout d’abord l'invasion des troupes soviétiques entre 1979 et 1982 - soit environ 100.000 hommes - puis l’étape la plus intense opposant l'armée rouge aux moudjahidin entre 1982 et 1986 – 250.000 soldats soviétiques au plus fort de la guerre - et enfin le recul et le retrait soviétique entre 1986 et 198919. A titre de comparaison, durant la guerre du Vietnam, ce sont 500.000 GI’s qui furent expédiés à l’autre bout du monde pour annihiler la résistance emmenée par les vietcongs, alors qu’à leur frontière l’ex-URSS ne déploya que 250.000 soldats.

Malgré la politique de détente instaurée sous l’ère Nixon poursuivie par ses successeurs, les présidents Ford et Carter, l’année 1979 fut une époque charnière de la guerre Froide, et plus encore pour l’empire américain et le monde musulman. Au Nicaragua, le dictateur Somoza, contraint à l’exil, concéda le pouvoir à une junte militaire constituée par le mouvement révolutionnaire sandiniste. Dans les Caraïbes, le despote Eric Gairy était lui aussi victime d’un coup d’État organisé par un mouvement nationaliste noir incarné par Maurice Bishop. Du côté musulman, l’Iran était traversé par la révolution islamique de l’ayatollah Khomeyni. Dans cette partie du monde il ne restait plus que l’allié pakistanais, inféodé aux américains, avec qui ils avaient signé, le 19 mai 1954, un accord d’assistance militaire et technique20. L'Egypte fut le premier pays arabo-musulman a signé un traité de paix avec Israël, un choix politique du président Anouar el Sadate qui causa sa perte. Au Pakistan, Ali Bhutto fut pendu après son renversement par le général Muhammad Zia-ul-Haq. Enfin, un autre événement marquant dans le monde musulman fut la prise d'assaut de la Grande Mosquée de la Mecque par 500 frères musulmans, protestant contre la déliquescence du royaume saoudien21.

Pendant que les soviétiques cherchaient à mettre en place un régime favorable à leurs intérêts dans la région de l’Asie Centrale, afin d’éviter l’émergence d’un état à caractère islamique non loin des ex-républiques soviétiques, les États-Unis et leurs alliés s’affairaient à la propagande et au soutien de la résistance anticommuniste.

Les moudjahidin se définissent comme les combattants de la foi musulmane se livrant à la guerre sainte : le Djihad. Ils s’engagèrent dans le Djihad pour lutter contre l’oppression soviétique et l’occupation de leur territoire. Mais en aucun cas les moudjahidin n’étaient considérés par les occidentaux comme une alternative au pouvoir. Ils étaient un moyen d’affaiblir l’empire soviétique déjà chancelant et vacillant depuis les années 1970. La propagande de recrutement fut un jeu d'enfant, pointer l’athéisme des communistes suffisait à stimuler le soutien et le recrutement des moudjahidin. En occident personne ne songea aux conséquences du soutien apporté aux moudjahidin affluant de tous les pays arabo-musulman.

Les États-Unis employèrent le terme de « combattants de la liberté » pour qualifier à la fois les moudjahidin et les Contras du Nicaragua. Paradoxalement les moudjahidin iraniens furent considérés comme des terroristes. Ainsi la sémantique était-elle un outil de propagande servant les intérêts américains avec une hypocrisie affichée. Enfin, contrairement à ce que laisse présupposer l’expression « moudjahidin afghan », ces combattants provenaient de plusieurs pays musulmans. Après la guerre et leur victoire face à l'armée rouge, ils avaient acquis un savoir faire prodigué par les occidentaux et une expérience pratique de la guérilla grâce au terrain afghan. L'organisation Al-Qaïda était née.

La CIA avait fourni des armes et d'autres équipements aux moudjahidin, mais de manière indirecte, via l’Égypte, Israël, le Pakistan et la Chine, ainsi que des renseignements et des instructeurs pour le maniement des armes. L’Inter-Service Intelligence (ISI), le service de renseignements pakistanais, coordonnait et acheminait les livraisons aux moudjahidin afghans. Alors que les services du renseignement d’Arabie Saoudite (GID), dirigés par le prince Turki bin Faysal, allongeaient les dollars, comme le note l'auteur John Cooley, « dollar pour dollar » avec les États-Unis. Les premières armes arrivèrent au Pakistan le 10 janvier 1980, essentiellement des fusils Enfield 30322.

L’Administration Reagan avait hérité du programme d’opérations clandestines initié par l’ancien président Jimmy Carter et son conseiller à la sécurité nationale, Zbigniew Brzezinski. En effet, après avoir lancé le programme de soutien aux moudjahidin pendant l’été 197923, le président Carter signa, le 15 janvier 1981, soit 5 jours avant de passer le témoin à Ronald Reagan, les directives de sécurité n°62 et 6324. Celles-ci visaient à protéger les intérêts américains dans le golfe Persique et dans l’Asie du sud-ouest, suite à l’invasion soviétique en Afghanistan, en recourant « à tous les moyens nécessaires, incluant la force militaire ». Ceci était la décision du président Carter, prix Nobel de la paix en 2002.



En 1985, le président Reagan adopta la directive de sécurité nationale n°166, confirmant et renouvelant l’aide secrète accordée aux moudjahidin25. Ainsi sous l’ère Reagan, la CIA envoya des armes, initia les moudjahidin afghans au sabotage et à la fabrication de bombes. Ceux-là même qui, avec le savoir faire acquis en matière de guérilla, se retourneront plus tard contre les nations occidentales et les régimes corrompus dirigés par des kafirs, les traîtres musulmans, dans le monde musulman.

L’été 1986 fut un tournant décisif pour le conflit afghan, les États-Unis y expédièrent des lanceurs de missiles Stinger26. Cette arme sophistiquée américaine fabriquée par General Dynamics, de type sol-air, est dotée d'un missile à tête chercheuse (détection par contraste) et utilisé contre des unités aériennes. Il fut mis en service en 1981. Après leur entraînement au maniement du Stinger, les moudjahidin atteignirent un taux de réussite aux tirs de 75%, permettant aux moudjahidin de neutraliser aisément la capacité de frappe aérienne soviétique. La guerre d’Afghanistan représentait pour les États-Unis le plus important programme d’opérations clandestines de la CIA depuis l’après-guerre, le montant avoisinerait les 3 milliards de dollars27.


Suite au retrait total des troupes russes, débuté en août 1988 et achevé le 13 février 1989, l’Afghanistan fut laissé à l’abandon avec un régime pro-soviétique dirigé par Najibullah28. Après la cessation de toutes les aides étrangères, ainsi que la chute du régime communiste en 1992, ce qui devait arriver, arriva, la guerre civile éclata. Les dissensions entre les différentes factions de moudjahidin étaient trop importantes pour espérer arriver à un consensus29.


Naissance d'Al-Qaïda


A la demande de son ami saoudien, le prince Turki bin Faysal, Oussama Ben Laden se rendit à la frontière afghano-pakistanaise en 1980 afin de recruter des moudjahidin. Il établira sa base arrière dans la banlieue d’Hayatabad à Peshawar au Pakistan. La tâche était délicate puisque les moudjahidin n’avaient aucune organisation, aucun commandement, et certains profils s’apparentaient à de vrais amateurs, sans compter l’absence d’infrastructures. Oussama Ben Laden commença sa mission par la construction des structures nécessaires pour abriter les familles des réfugiés à Peshawar ainsi que des entrepôts pour l’approvisionnement des combattants30. Selon John Cooley, un journaliste américain spécialiste du Moyen-Orient, Oussama Ben Laden possédait une autre base régionale située à Karachi, dans la mosquée de Binoori où prêchait le jeune Mollah Omar31. Ensuite, Oussama Ben Laden apporta son aide sur le terrain afghan pour la fabrication de tunnels et de bunkers afin de lutter contre l’Armée Rouge. Puis, en 1984, Ben Laden épaulait son mentor, Abdallah Azzam, un jordanien d’origine palestinienne qui fonda le Hamas à Gaza. Ben Laden accompagnait Abdallah Azzam dans son travail au « bureau d’aide aux moudjahidin », ou Maktab al-Khidamat, à Peshawar. Leur but étant bien entendu de recruter des moudjahidin à travers le monde32.

Abdallah Azzam était un frère musulman et possédait de nombreux liens avec des islamistes à travers le monde entier comme à Brooklyn, au al-Kifah Refugee Center, où officiait Omar Abdul Rahman dit le « cheikh aveugle ». Ce dernier fut impliqué dans l’attentat contre le World Trade Center en 1993. Les hommes coupables de cet attentat étaient issus des camps d’entraînement de Gulbuddin Hekmatyar. Abdallah Azzam fut professeur en jurisprudence islamique au sein de la prestigieuse université du roi Abdel Aziz de Djedda, où Oussama Ben Laden suivit son enseignement. Le charismatique mentor d’Oussama Ben Laden s’était notamment rendu célèbre par ses sermons enflammés adressés aux palestiniens de Zarka, en Jordanie, qui subissaient de plein fouet la répression de Septembre noir en 1970. Cette cité de réfugiés palestiniens située en Jordanie n’étant autre que le berceau de Moussab Al Zarkaoui, la dernière emblème médiatique d’Al-Qaïda en Irak. Ce jordanien harcela l’armée américaine en Irak après leur agression militaire au mois de mars 2003. Les deux islamistes, Abdallah Azzam et l’égyptien Omar Abdul Rahman, servirent la CIA pour le recrutement de moudjahidin durant la guerre afghane contre l’ex-URSS. Le président Anouar el-Sadate, successeur de Nasser, fut assassiné en 1981 pour avoir négocié une paix séparée lors des Accords de Camp David avec Israël bien qu’il ait soutenu la cause des moudjahidin. Son assassin était Khaled al-Islambuli, sous influence du « cheikh aveugle »33. Tous des frères musulmans.

Par la suite, Oussama Ben Laden s’engagea aux côtés des hommes du Hezb-I-Islami, le parti islamique de Gulbuddin Hekmatyar, à qui il aurait financé les frais de certains camps d’entraînement. Gulbuddin Hekmatyar, fondateur du Hezb-I-Islami au Pakistan fut l’un des principaux chefs moudjahidin et le principal bénéficiaire de l’aide américano-saoudienne, redistribuée par le Pakistan.

En 1988, Oussama Ben Laden fonda Al-Qaïda, signifiant « la base », ceci avec le soutien des militants égyptiens pour enrôler de nouveaux combattants moudjahidin dans le Djihad et d’ores et déjà penser à l’avenir. Durant 10 années, Oussama Ben Laden sera à la fois le financier, le coordinateur et le créateur de nombreux camps d’entraînement de moudjahidin, avec le support de l’ISI, de la CIA et des fonds saoudiens. N’hésitant pas à se rendre sur le front et à donner de sa personne, il obtint aussi ses galons de moudjahid. Selon la légende, il aurait frôlé la mort à plusieurs reprises34. En 1990, Washington demanda à Riyad de cesser toute aide et tout apport logistique aux afghans arabes, ce qui scella la fin de l’entente entre les moudjahidin et les États-Unis. Le régime communiste de Najibullah (Parcham) qui avait remplacé Babrak Karmal était alors toujours au pouvoir.

L’ONU eut un rôle anecdotique dans ce conflit car aucune résolution du Conseil de sécurité ne fut adoptée pour contraindre l’ex-URSS à retirer son armée d’Afghanistan. Seule l’Assemblée générale de l’ONU tint des séances régulières chaque année en répétant inlassablement les mêmes demandes. Or le rôle du Conseil de sécurité de l'ONU permet de prendre des dispositions et des mesures d'action politique ou militaire pour faire respecter la paix tandis que l'Assemblée Générale a seulement un rôle consultatif. Entre 1980 et 1989, l’Assemblée générale vota la même résolution intitulée : « Situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationale ». Le texte réclamait le retrait des troupes étrangères et soulignait son inquiétude concernant l’accroissement de réfugiés vers le Pakistan et l’Iran. Le 4 décembre 1986, un autre débat s’ouvrit au sein de l’Assemblée générale, celui de la question des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Afghanistan. La résolution abordait le sujet des réfugiés qui ne souhaitaient pas retourner en Afghanistan à cause des bombardements sans discernement sur les villages et les structures agricoles, des mines terrestres anti-personnelles et autres armes lourdes dangereuses, et de l’instabilité politique qui régnait dans leur pays. L’Afghanistan devait être libéré de ces influences extérieures qui portaient préjudice à sa vie interne. L’Assemblée générale se réunit sur le même thème durant toute l’occupation soviétique, et ce jusqu’au retrait total de l’Armée rouge le 15 février 198935. Cette situation bloquée par le Conseil de Sécurité de l'ONU s’explique par l’implication des puissances étrangères en Afghanistan possédant un droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l'ONU comme l’ex-URSS, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la Chine.

Le conflit contre l’envahisseur soviétique coûta la vie à 1 million de personnes, sans compter les 6 millions d’afghans encore réfugiés en 1990, après avoir fui l’insécurité de leur pays au Pakistan ou en Iran, selon le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies36. La transition entre la guerre des moudjahidin contre l’ex-URSS, la chute du régime communiste en 1992, et la prise de pouvoir des Taliban en 1996, se déroula dans l’anarchie la plus totale, causant encore 1 million de victimes entre 1990 et 200037. En 1994, les envoyés de l’ONU ne purent se rendre dans la capitale kaboulie, car elle était la cible constante de tir de roquettes. Gulbuddin Hekmatyar était responsable de ce traitement de choc, l’homme de Washington et du Pakistan, avait soutenu Saddam Hussein lors de la guerre du Golfe en 1991. Pour l’anecdote, après avoir largement soutenu Gulbuddin Hekmatyar, le département d’État américain décida, le 19 février 2003, dans l’optique de la guerre contre le terrorisme, de désigner Gulbuddin Hekmatyar comme terroriste international. Une décision guidée une nouvelle fois par des considérations purement politiques38.

Peu après la fin de la guerre contre les soviétiques, les troupes de Saddam Hussein s’amassèrent le long de la frontière koweïtienne sans que cela ne gêne les grandes puissances. La diplomatie américaine, qui était la plus prédominante pour Bagdad depuis le conflit contre l’Iran, a même laissé croire à Saddam Hussein que le problème frontalier l’opposant au Koweït n’était pas du ressort américain, lui donnant une totale liberté d’action. L’Irak ne fut pas ouvertement condamné pour sa violation de l’intégrité territoriale iranienne en 1980, Saddam Hussein pensait pouvoir récidiver avec le Koweït. Mais le piège koweïtien se referma instantanément sur le régime de Bagdad. Durant la crise du Golfe, le royaume saoudien coopéra activement avec les forces de la coalition, emmenées par les États-Unis ; ainsi des non-musulmans foulèrent-ils le sol sacré d’Arabie Saoudite et y restèrent stationnés après la fin des hostilités au mois de mars 1991. Oussama Ben Laden, quant à lui, retourna en Arabie Saoudite en 1990 afin de s’entretenir avec la famille royale. Dès lors les relations d’Oussama Ben Laden avec son pays se détériorèrent pour atteindre leur paroxysme en 1994 lorsque le roi Fahd fit de Ben Laden un apatride. Malgré ses différends avec la famille royale, Ben Laden, avec ses propres ressources, n’avait cessé de financer avec ses propres ressources le mouvement des moudjahidin afghan. Il avait fait transiter des moudjahidin en provenance d’Égypte, d’Algérie, du Soudan, de l’Arabie Saoudite ou encore du Yémen vers le Djihad en Afghanistan puis vers l'internationalisation du djihad. Al Qaïda était née.


Source :

1 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, page 29.
2 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, page 51 à 54.
3 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, pages 43 et 44.
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4 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, page 57 à 59.
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6 - Institute for Afghan Studies - The Helmand Valley Project by Omar Zakhilwal.
7 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, pages 56 et 57.
Richard F. Nyrop et Donald M. Seekins - Afghanistan, a country study, National Security, chapitre 5, page 293, Janvier 1986.
8 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, pages 67, 98, 99, 100 et 103.
9 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, pages 72, 74, 77 et 78.
10 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, pages 88, 90 et 91.
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12 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, page 115.
13 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, page 19.
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14 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, page 116.
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16 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, page 20.
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17 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, page 28.
18 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, pages 133, 134, 135 et 136.
19 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, pages 143 à 145 et 173 à 175.
20 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, page 63.
21 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, page 39.
22 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, pages 27 et 119.
23 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, pages 20 et 21.
24 - FOIA - NSC - National Security Decision Directive 62, Modifications in U.S. National Strategy, 15 Janvier 1981.
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25 - FOIA - NSC - National Security Decision Directive 166, U.S. Policy, Programs, and Strategy in Afghanistan, 27 Mars 1985.
26 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, pages 178 et 179.
27 - Congressional Research Service Report for Congress - Afghanistan : Post-War Governance, Security, and U.S. Policy, 6 Avril 2006.
28 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, pages 169 et 170.
29 - Assem Akram - Histoire de la guerre d’Afghanistan, page 377 à 389.
30 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, pages 128, 129 et 242.
31 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, pages 242 et 243.
Jean-Charles Brisard - Zarkaoui, Le nouveau visage d’Al-Qaïda, pages 30, 31 et 89.
32 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, page 97.
Naval War College - The World According to Usama Bin Laden, Automne 2001.
33 - John K. Cooley - CIA et Jihad, 1950 – 2001, Contre l’URSS une désastreuse alliance, pages 51, 97, 98, 242.
Libération - Le Wahhabisme, une arme à double tranchant, 21 Septembre 2001.
Jean-Charles Brisard - Zarkaoui, Le nouveau visage d’Al-Qaïda, pages 34 et 35.
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35 - Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 35/37 : La situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationale, 20 Novembre 1980.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 36/34 : La situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationale, 18 Novembre 1981.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 37/37 : La situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationale, 29 Novembre 1982.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 38/29 : La situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationale, 23 Novembre 1983.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 39/13 : La situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationale, 15 Novembre 1984.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 40/12 : La situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationale, 13 Novembre 1985.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 41/33 : La situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationale, 5 Novembre 1986.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 41/158 : Question des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Afghanistan, 4 Décembre 1986.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 42/15 : La situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationale, 10 Novembre 1987.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 42/135 : Question des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Afghanistan, 7 Décembre 1987.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 43/20 : La situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationale, 3 Novembre 1988.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 43/139 : Situation des droits de l’homme en Afghanistan, 8 Décembre 1988.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 44/15 : La situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationale, 1er Novembre 1989.
Assemblée Générale de l’ONU - Résolution 44/161 : Situation des droits de l’homme en Afghanistan, 15 Décembre 1989.
Conseil de sécurité de l’ONU - Résolution 622, 31 Octobre 1988.
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Université Maryland - Deaths In Wars and Conflicts Between 1945 and 2000, Mai 2001.
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38 - Département d’Etat - Design of Gulbuddin Hekmatyar as a Terrorist, 19 Février 2003.




Frank D.

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