Nombre de morts annuel en France

Ainsi des inconnus meurent chaque jour dans le monde, dans notre pays ou proche de chez nous, mais comment sont-ils honorés ? Comment la société traite t-elle ces morts anonymes ? Ainsi des personnalités meurent chaque jour, le poids de leur mort semble plus important pour nos médias que celui de monsieur ou madame X.

Est-ce légitime ?

Voici un énième exemple permettant de mettre en perspective le fossé abyssal qui existe entre les personnes publiques assimilables à des collaborateurs du système et les personnes anonymes esclaves du système. Les premiers seront toujours célébrés, les seconds seront ignorés sauf s'ils sont victimes d'un terrible drame qui permet d'être instrumentalisé.

Kobe Bryant est mort, Michou est mort, Johnny Hallyday aussi, c'est la vie, inutile d'en faire un film, un roman ou une exégèse. Si un basketteur accusé de viol, une pédale de la nuit, un hédoniste hurlant dans un micro suffisent à satisfaire la population alors je leur propose de militer pour la formation d'un plus grand nombre de basketteurs, de pédales de la nuit et d'hédonistes pour gueuler dans un micro afin de bâtir la société idéale. Arrêtons de former des médecins, des pompiers, des infirmiers, des soignants, des enseignants ou des éducateurs car eux ne servent à rien !

Ceux qui pleurent pour ce genre de "drame" sont fanatisés et endoctrinés, des adultes mal dégrossis, restés des enfants comme "Peter Pan". Savent-ils seulement combien y a t-il de morts au quotidien en France ? Savent-ils élever le débat ou se contentent-ils de réagir quand les médias leur disent de réagir ?


567.078 décès ont été recensé en France durant l'année 2013 soit 0,86% de la population totale

Depuis 1946, la fourchette du nombre de décès annuel se situe entre 500.000 et 600.000 morts

Soit plus de 1.000 décès par jour en France depuis 1946 (en 2013 = 1.553 morts/j)

1.553 morts journalières compensées par 21.413 naissances journalières en 2013


La natalité étant supérieure à la mortalité cela signifie que le taux d'accroissement naturel est viable. Aucun danger pour la survie de l'espèce humaine. En prenant en considération ce constat, la mort n'est qu'une donnée relative pour l'élite, une mort de plus ou de moins relève de l'anecdote. En revanche la mort est parfois instrumentalisée pour servir les desseins d'une politique comme celle de la sécurité routière ou de la sécurité intérieure avec le plan Vigipirate.

En prenant connaissance du nombre de décès annuel en France durant l'année 2013, des questions se posent et des réponses doivent être fournies :

- quelle est l'origine de ces décès ?
- quelles sont les moyens d'actions utilisés pour juguler la mortalité ?
- comment instrumentalise t-on ces morts ?

Le département statistiques du ministère de la Santé répond à la première question en répertoriant les différentes causes de mortalité dans un rapport établi en 2017 : les principales causes de décès et de morbidité (2017).


1
tumeurs
163.602
28.8%
2
maladies de l'appareil circulatoires
142.175
25.1%
3
symptômes mal définis
54.266
9.6%
4
maladies de l'appareil respiratoire
37.626
6.6%
5
diabète 
11.711
2%
6
suicides
9.819
1.7%
7
accidents de la route
3157
0.6%
8
homicide
430
0,08%

*2013 : nombre de décès = 567.078.


La malnutrition, l'inactivité physique, l'alcool, la cigarette ou les drogues sont des facteurs de risque aggravant  pour les maladies pulmonaires, digestives et/ou coronariennes. L'alcool, la cigarette et les drogues sont du poison à long terme, mais cela n'empêche pas l'Etat français d'autoriser la vente libre des deux premiers produits et d'en tirer profit en les taxant. Business is business.

Au regard de ces chiffres, le nombre de morts sur nos routes est anecdotique (0.6%) et pourtant plusieurs milliards furent dépensés pour la sécurité routière. L'obligation de mettre la ceinture de sécurité et l'instauration du permis à points en 1972 avaient suffit à eux seuls à diminuer considérablement le nombre de morts sur nos routes. Sans compter l'amélioration de l'équipement du parc autoroutier, incluant les véhicules et les routes. Mais aussi l'évolution de la médecine qui a permis de maintenir en vie des personnes vouées à mourir. La politique de sécurité routière est essentiellement axée sur la répression liée aux excès de vitesse or la vitesse n'est pas une cause accidentogène, elle est une circonstance aggravante. Mais il existe encore des collaborateurs du système pour dissimuler ce truisme et véhiculer l'idée selon laquelle la vitesse entrainerait des accidents. Etonnant que nous ne constations pas plus d'accidents en avion et moins d'accidents en vélo ou à pied.

Le nombre de morts consécutives à des erreurs médicales est inexistant parmi tous les chiffres officiels disponibles. Il doit être mélangé à l'une des 4 premières catégories présentées ci-dessus, venant gonfler certaines d'entre elles. Il peut aussi apparaître dans la catégorie "symptômes mal définis". L'étude ne précise pas à quoi font références ces "symptômes mal définis". Rappelons qu'en France environ 60.000 décès annuel sont consécutifs à des erreurs médicales.

Alors que faisons-nous de nos morts ? Nous les brandissons comme des totems, nous les camouflons ou nous les ignorons. Comment sont honorées ces 1.553 personnes qui meurent quotidiennement en France ? Acclamées si leur statut social et/ou leur popularité le permet ou tout simplement occultées. Pour sortir de l'anonymat médiatique, la mort du défunt doit être extraordinaire, il doit par exemple avoir été assassiné, enlevé, violé ou agressé, car un simple arrêt cardiaque ne suffira pas à retenir l'attention. Finalement les inégalités subies par le "petit peuple" tout au long de leur existence se perpétuent jusqu'à leur mort voire au-delà.


Frank D.


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