Congé de deuil d'un enfant mineur, Macron ce héros !
4.500 mineur(e)s meurent
en France chaque année, de quoi meurent-ils ? Une partie
d'entre eux meurent des mains de leur propre parent alors pourquoi débattre d'un deuil prolongé au lieu de la protection de l'enfance ?
Le président de la République est en pleine détresse, la dernière
polémique relative au congé de deuil d'un enfant mineur est une
preuve supplémentaire de son désarroi. Le président Macron est
entouré d'égocentriques incompétents dont l'illogisme suprême
dépasse l'entendement.
Ainsi la majorité LREM
de l'Assemblée Nationale a refusé d'adopter un texte présenté par
un député UDI-Agir, proposant de prolonger de 5 jours à 12 jours le
congé de deuil d'un enfant mineur. En
réalité le texte a été amendé, et vidé de sa substance, avant
d'être adopté par les députés par 40 voix pour et 38 contre.
Quoiqu'il en soit nous
pouvons nous poser la question suivante : cette mesure est-elle
nécessaire ? Est-ce que les français se préoccupent de cette
question ? Un médecin traitant ne peut-il pas mettre en arrêt
maladie pour dépression une personne vivant un tel drame ? Où
est le bon sens ? Il est aux abonnés absents alors voici une
autre façon d'observer les faits.
Cette mesure symbolique
et démagogique aurait pu être adoptée en première lecture et sans
amendement mais ce ne fut pas le cas. Il semble plus facile de faire
adopter un texte en faveur de la PMA pour toutes. En l'occurrence,
l'hypothèse d'un coup médiatique n'est pas à négliger car le sort
d'un enfant émeut n'importe quel être humain ayant été parent.
Pour la énième fois, je
tiens à rappeler qu'après son élection le président Macron n'a
pas créé de ministère dédié à la famille ou à la protection de
l'enfance. Grâce à ce brillant président nous avions compris que
l'enfance n'avait aucune espèce d'importance. Seul un secrétaire
d’État à la protection de l'enfance a été nommé au mois de
Janvier 2019. Le pouvoir n'a pas semblé préoccupé par les images
de Mantes-la-Jolie montrant des jeunes lycéens agenouillés face aux
forces de police durant la crise des gilets jaunes. En revanche le
pouvoir et les médias furent très concernés par l'intérêt de nos
enfants lors des contestations concernant la réforme des retraites
qui rendirent difficile certain déplacement dans les familles au
moment de fêter Noël. Nous avions alors entendu quelques
témoignages d'enfants qui se plaignaient des annulations de leur train. La récente affaire Mila est un autre exemple.
Cette jeune fille âgée de 16 ans a « critiqué »
l'islam sur une vidéo diffusée via les réseaux sociaux en
utilisant des termes injurieux et obscènes. Elle a
ensuite été la cible d'un harcèlement virtuel agrémenté de
menaces de mort. Qui sème la haine récolte le feu car la jeune Mila
est avant toute chose une victime de sa propre inconsistance et de
son irresponsabilité. Est-ce que critiquer consiste à injurier ?
Quand allons-nous protéger Mila de sa propre immaturité et de son
inconséquence ? Qu'importe, les médias se sont emparés de
cette histoire et Mila a été invité à s'exprimer à la télévision
au sujet de sa mésaventure dans le seul but de stigmatiser l'islam.
Quand la société va t-elle protéger toutes les Mila du monde de
l'utilisation des réseaux sociaux et d'internet ? Quand les
parents vont-ils se montrer responsables et réfléchis ? A part
cela il paraît que nos enfants sont assez matures pour consentir à
des relations sexuelles dès l'âge de 15 ans. Me direz-vous, Greta
Thunberg était lumineuse dès l'âge de 16 ans, en se montrant
capable de réciter inlassablement des tirades sur l'écologie. L'image de Greta Thunberg peut-être instrumentalisée pour de
multiples raisons comme présenter un autisme utopique (non
représentatif) ou pour des raisons politiques afin de vendre
l'écologie 2.0. Greta Thunberg ne nous apprend rien
concernant l'écologie et le réchauffement climatique. Le commandant
Cousteau et Greenpeace n'ont pas attendu Greta Thunberg avec
sa tablette tactile pour sonder physiquement la planète dans ses
grandes largeurs et porter un verdict du même acabit dès le 20ème
siècle.
Enfin, au mois de
décembre 2019, une jeune jeune fille fut violée et filmée. La
vidéo fut diffusée via Twitter
et Snapchat. Il existe une réelle urgence concernant la protection de l'enfance mais il faut
pour cela intervenir avant que nos enfants soient humiliés, menacés,
maltraités, agressés, violés ou assassinés par des désaxés.
Je renvoie le lecteur à
mon article intitulé : « Macron
et la lutte contre la pédopornographie (discours UNESCO
20/11/2019) ». L'objectif serait de réglementer
drastiquement l'accès d'internet aux mineurs. Le téléphone mobile
n'est pas un jouet mais un moyen de communication, il devrait être
réglementé pour les mineurs afin d'empêcher toute connexion au
réseau internet ou ne leur offrir que des téléphones de la
génération pré-tactile.
Personnellement je côtoie
au quotidien un public fragile, des jeunes et des moins jeunes
présentant à minima un déficit intellectuel. Ils ont tous un point
commun, ils possèdent un téléphone tactile. Cependant ils n'ont
pas conscience des conséquences de l'envoi de photos ou de vidéos
obscènes via leur téléphone mobile. Ceci est le quotidien auquel
notre jeunesse et les personnes fragiles sont confrontées.
Grâce à cette polémique
sur le congé de deuil, le président Macron a pu se présenter aux
français comme le président qui se préoccupe de la souffrance des
familles éprouvant la perte inique d'un enfant. En effet, il est
intervenu publiquement pour jouer l'arbitre afin que le Gouvernement
fasse le nécessaire en votant à nouveau cette loi au Sénat. Une loi qui n'a
jamais été une préoccupation des français. Avons-nous entendu les
gilets jaunes revendiquer un changement sur cette question ?
Avez-nous entendu les infirmières, les avocats, les éboueurs, les
policiers et tous ceux qui manifestent en France depuis plus d'un an
réclamer un allongement du nombre de jours pour le congé de deuil
d'un enfant mineur ?
Frank D.
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