Boycott de la coupe du monde 2022 au Qatar ?

Le Qatar est fascinant car il fait rejaillir la singulière nature humaine au travers de l’ethnocentrisme soit l’extension de l'égocentrisme à l'échelle d'une nation. Cette attitude sans équivoque s’exprime au travers de l'hypocrisie des médias occidentaux et de leurs élites respectives. Quoiqu'il en soit, le spectacle va commencer, le rideau va se lever, et le Qatar va probablement illuminer le monde et encore plus ses visiteurs. Voilà tout ce que désirait le Qatar, exister et être reconnu comme une nation qui compte. L’objectif ayant été atteint, le Qatar devrait se contenter dorénavant de préserver ses intérêts.

Les critiques anti-qataris pleuvent en France à moins d'un mois du début de la coupe du monde 2022. Outre la France, une partie de l’Espagne et de l’Allemagne expriment également leur désapprobation en appelant au boycott de la compétition. La France, l’Espagne et l’Allemagne sont elles des nations irréprochables ?

Les deux premiers pays cités en exemple ont colonisé une partie de la planète en pratiquant l'esclavagisme alors que l’Allemagne est la maison mère du nazisme. C'est caricatural mais le Qatar fait donc office d’enfant de chœur en comparaison de la France, de l’Espagne et de l’Allemagne. Ces trois nations ont incarné tour à tour une forme d'impérialisme tandis que la politique qatarienne a un seul objectif. Faire exister le Qatar parmi le monde arabe et occidental, sans aucune velléité impérialiste. A ce jour, le Qatar possède un seul atout, sa puissance économique, qu'il exploite pour se développer comme le ferait n'importe quelle autre nation.

Certains faits reprochés au Qatar sont véridiques mais l’hypocrisie de ceux qui les dénoncent est également incontestable car ils occultent l’Histoire de leur propre nation ou les liens contre-nature tissés avec certaines dictatures du monde arabo-musulman comme l’Arabie Saoudite, l’Irak ou le Pakistan. Un fait incontestable, le régime monarchique du Qatar est aussi assimilable à celui d’une dictature. Comme nous pouvons relativiser le concept de démocratie pour la France, nous allons relativiser le concept de dictature pour le Qatar.

En effet, la population qatarienne se chiffre à 300.000 courtisans vivant dans l'opulence. Ils sont la minorité au sein même de leur nation. Le chômage n'existe pas au Qatar car il n'y a aucune obligation de travailler. La pauvreté n'existe pas. La famille régnante paie tout, rente, logement, alimentation et les dépenses liées à la santé. En échange de cette vie de pacha, ces 300.000 courtisans doivent se conformer à la volonté de la famille Al-Thani. Il n'existe aucune forme d'opposition politique. Voici la dictature dorée qatarienne. Ce système induit l'esclavagisme d'une main d'œuvre étrangère pour faire exister la société qatarienne. Ainsi il aura fallu attendre la fabrication de plusieurs stades de football au Qatar pour que les médias occidentaux condamnent unanimement leur fonctionnement interne. N'est-ce pas de l'hypocrisie dissimulant l’ethnocentrisme de l’occident, désirant intimement être à la place du Qatar ? 

Faut-il boycotter cet évènement ? Et pour quelles raisons le devrions-nous ? Droits de la femme, droits LGBT, droits des migrants sont les arguments avancés pour dénigrer le Qatar. Nous pourrions répondre par l’absurde en nous demandant s'il faut également boycotter les pyramides d’Égypte ? Finalement, faut-il boycotter toute chose qui n’aurait pas respecté ou ne respecte pas les droits humains promus par l'élite occidentale ? Chacun estimera la relative pertinence de l'analogie des pyramides égyptiennes avec la réalisation des ouvrages de Doha et ses alentours. Ceci au regard de la situation topographique et climatique, d'un besoin massif de main d'œuvre et de marchandise. 

Quant aux droits LGBT, il s'agit d'une idéologie occidentale et bourgeoise dont l'origine est dissimulée voire carrément méconnue par les partisans LGBT. Les groupies LGBT se montrent incapables de débattre avec raison sur la base de connaissance. Ignorants les textes religieux, ils critiquent la religion, ignorant tout de la sexologie, ils font la promotion de toutes les déviances sexuelles à tel point que la perversion sexuelle sera in fine de l'histoire ancienne.

Au Qatar, la loi prévoit une peine de 7 ans de prison voire la peine de mort s'il s'agit d'un musulman pour tout homme ayant des relations sexuelles avec un autre homme. Ce qui n'a rien de surprenant pour un pays islamique appliquant la charia. C'est aussi le cas pour tous les pays islamiques de la planète notamment l’Iran qui est le champion de ce genre d'exécution. En revanche, aucune trace de cela au Qatar contrairement à l’Iran ou à l’Arabie Saoudite. Pourtant, les élites déviantes occidentales sous entendent le contraire avec leur propagande anti-Qatar, invoquant la désinformation qatarienne.  

Les femmes ne sont pas obligées de porter le voile contrairement à l’Arabie Saoudite ou à l’Iran, un détail méritant d'être souligné au regard du tapage fait autour du voile. De plus, l'une des femmes de l'émir du Qatar, contribue clairement à faire évoluer l'image de la femme musulmane dans le monde arabo-musulman et occidental. Il s'agit de Cheikha Mozah Bint Nasser Al-Missned jouant un rôle actif et visible dans la vie politique qatarienne. Elle est à l'origine du développement du système éducatif qatarien. En revanche, la polygamie n'est pas un mode de vie toléré en Occident.

Enfin, arrêtons nous sur les accusations portant sur l’esclavagisme que nul ne peut nier car c'est la seule accusation reposant sur un fondement réel et des faits incontestables. Le Qatar ne nie pas réellement ces accusations, il les minimise. Le Qatar travaille sur le droit des travailleurs qui était inexistant puisque la religion est en forte symbiose avec l'esclavagisme. Seule la charia était appliquée par le biais de la "kafala", non réputée pour le droit des travailleurs. Ainsi le Qatar recrute de la main d'œuvre étrangère au Népal, au Bangladesh, au Pakistan ou encore dans les pays du Golfe. Ces personnes sont sous payées comme dans n'importe quel autre pays recourant à ce type de main d'œuvre. Leur salaire s'élève à 450 euros par mois selon diverses sources. Sans vouloir être cynique, la faible somme de 450 euros est un salaire plus élevé que dans d'autres endroits du globe. Exemple, au Népal le salaire moyen est d'environ 150 euros par mois à l'instar du Pakistan. Mais nos élites suintant l'hypocrisie préfère pratiquer la propagande sélective. 

La situation française diffère t-elle des autres nations concernant l’usage de main d'œuvre clandestine ? Non, le fond reste le même à quelques degrés moindre en comparaison du Qatar. Les travailleurs "au noir" ou clandestins en situation irrégulière sont moins bien rémunérés qu'une personne en situation régulière. Ils n'ont aucune forme de protection contre le licenciement abusif et ils n'ont de toute façon pas les moyens financiers de recourir à un avocat. Ils ne bénéficient pas non plus des indemnités liées au chômage ou à l'arrêt maladie comme un salarié normal. Cette main d'œuvre pas chère, jetable, rarement absente et de toute façon interchangeable, est une forme d’esclavagisme. Pour citer un exemple, le secteur de la construction requiert à ce genre de main d'œuvre.

Le capitale du Qatar, Doha, a connu un fort développement industriel et urbaniste entre les années 1990 jusqu'au début des travaux pour la coupe du monde 2022. C'est le gaz, pas le pétrole, qui a permis au pays de s’ultra moderniser en plein désert en un temps record. L'exploitation de la main d'œuvre étrangère est un fonctionnement systémique, elle est inscrite dans la nature même du régime qatarien. Personne ne travaille au Qatar parmi les qatariens en revanche ils étudient et font fructifier leur argent en investissant.

Les visiteurs étrangers qui se déplaceront pour assister à cette coupe du monde de football pourront contempler l'architecture de l'hôtel Sheraton ou se promener dans le Qanat Quartier surnommé "la petite Venise". Ils pourront se rendre à l’Education City où ils découvriront les succursales des plus grandes écoles américaines et françaises, c'est une première mondiale. Le Musée national du Qatar réalisé par Jean Nouvel est un bijou architectural en forme de rose des sables. A l'extérieur de ce musée, le visiteur pourra admirer une centaine de sculptures fontaines dont les jets représentent la calligraphie arabe. Certains déplacements se feront par l'intermédiaire d’un métro automatique à la pointe du modernisme. Enfin, côté folklore, il sera sans doute proposé aux étrangers de participer à une chasse au faucon dans le désert voire d'être les spectateurs d’un entraînement de faucon assisté par un drone.

La Qatar est passé à l’ère moderne en une trentaine d'années en causant bien moins de tort que ceux qui les critiquent de manière virulente à quelques jours du début de la coupe du monde 2022. Maintenant le Qatar est impatient que le monde entier soit témoin de leurs prouesses. Une chose est sûre, la famille Al-Thani démontre qu'il est possible de financer le développement d'une nation en un temps record quand d'autres s’égarent dans la corruption et la cupidité empêchant toute forme de développement. La puissance économique n'est pas une fin en soi si elle n'est pas utilisée à bon escient. Au départ, l'investissement dans le gaz était chose risquée mais à posteriori ce fut un succès retentissant permettant au Qatar de s'inviter à la table des plus grandes puissances mondiales.

Le Qatar a créé en 1996 la plus grande chaîne d'information du monde arabo-musulman, Al Jazeera, similaire à Foxnews ou BFMTV. Une chaîne qui protège l'émir du Qatar et tire à boulets rouges sur toutes les autres nations. En 2010, le Qatar devient le premier pays du Moyen-Orient a organisé la coupe du monde de football. C'est une fierté qui génère l’aigreur de ses voisins du Golfe. Puis, en 2011, le Qatar a racheté le Paris Saint-Germain s'offrant un mariage avec la France et une plus grande visibilité dans le milieu du sport en Europe et dans le monde. Le Qatar réussit tout ou presque. Toute action du Qatar relève de la même problématique, marquer les esprits, se faire respecter en tant que nation. Puis le Qatar a fait des choix plus controversés s’essayant â la realpolitik en s'associant aux Frères Musulmans et nommément Tariq Ramadan. Les conséquences ont été rapides à se manifester en Égypte, un frère musulman, Mohamed Morsi, était élu démocratiquement en 2012. Le Qatar savourait sa victoire. Mais le voisin saoudien nourrissait une relative jalousie voire de l'inquiétude face aux divers succès du Qatar. Cela aboutira à un blocus régional contre le Qatar entre 2017 et 2021. Mais le Qatar s’en sortit encore sans effusion de sang. Pendant ce temps-là, l’Arabie Saoudite fait officiellement la guerre au Yémen depuis 2015.

Enfin, le Qatar a réussi un coup de maître en exploitant la crise afghane avec une clairvoyance confinant au mystique. Sans aucune effusion de sang, Doha est devenu l’acteur principal de la diplomatie dans le conflit opposant l’Afghanistan aux Taliban, s’offrant par ricochet un accès privilégié au bureau ovale de Washington. La première étape fut l'ouverture d'une antenne diplomatique à Doha en 2012 pour accueillir le porte-parole des Taliban, Suhail Shaheen. La seconde étape fut les rôles d'hôte et de médiateur endossés par le Qatar dans la signature d'un accord de paix entre Taliban et américains au mois de Février 2020. Et la troisième étape fut l'évacuation de 60.000 citoyens afghans vers Doha après le retrait des forces armées américaines et la chute de Kaboul entre les mains des Taliban durant l'été 2021. Ces réfugiés afghans ont été logés dans les résidences destinées à accueillir les protagonistes de la coupe du monde de football. La base militaire d’Al-Udeid située à une trentaine de kilomètres de Doha fut le théâtre de l’une des plus importantes évacuations de l'histoire moderne selon certains observateurs. Cette base militaire qatarienne a aussi abrité le centre de commandement américain pour les opérations militaires au Moyen-Orient (CENTCOM) entre 2003 et 2021. Ce choix stratégique fut un nouveau camouflet pour l’Arabie-Saoudite, ancienne terre d'accueil du CENTCOM. 

 

Cependant la société qatarienne présente quelques failles comme sa faible population ainsi que des critères de naturalisation raréfiant l'obtention de la nationalité qatarienne. La nationalité qatarienne se transmet quasi uniquement par le sang du père ou après avoir résidé plus de 25 ans au Qatar (+ autres critères). Ainsi pour combler cette faille, les qataris pratiquent toujours la polygamie leur permettant d'agrandir leur nombre. Ce constat contraignant pousse les qataris à recourir à une forme d’esclavagisme. 

En prenant considération tous ces éléments, pourquoi boycotter ou ne pas boycotter la coupe du monde au Qatar ? Cette question est sans intérêt, elle relève de la démagogie, de l’hypocrisie et de l’ethnocentrisme de leur promoteur. Ce n'est ni plus ni moins que de la propagande anti-Qatar. 




Frank D.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le macronisme est il pro-pédophile ?

Joseph Doucé, icône gay et avocat de la pédophilie

Le Coral de Sigala & Co, bienvenue au pays merveilleux de Sigalice