Les manipulations constantes et caractérisées de Bouzrou, avocat de Nahel Merzouk

Tout justiciable possède le droit d'être représenté par un avocat. C'est un fait. Un avocat filtre sa clientèle en fonction de son éthique professionnelle ou des valeurs qu'il a la prétention d’incarner. L'avocat de Nahel Merzouk, Yassine Bouzrou, est attiré par les affaires judiciaires présentant un fort retentissement médiatique sur fond de racialisme. Des affaires ayant aussi une forte proximité avec les institutions françaises comme celles de Benalla, Pavlenski ou Haurus.

Yassine Bouzrou est issu d'une modeste famille marocaine. Il fut renvoyé de trois écoles car il manquait de discipline selon ses propres mots. Finalement il s'est orienté vers le métier d'avocat avec réussite car il est considéré comme l'un des meilleurs. Cependant le métier d'avocat n'est-il pas une question de carnet d'adresses plutôt que de compétences ? Sans parler de la propension à la manipulation que certains avocats érigent en art de vivre. L’égocentrisme de Yassine Bouzrou est confondant et dissimule un esprit revanchard envers la France et ses institutions.

Contrairement à une déclaration publiée dans L’OBS, "La calomnie et les mensonges, pour moi, c’est impossible", nous allons voir que Yassine Bouzrou est prêt à tout pour rafler la mise notamment affabuler, manipuler et mentir. Quant à son éthique, elle est clairement sujette à caution car il a bien peu de considérations pour les concepts de présomption d'innocence et de bénéfice du doute.

Affaire du gang des barbares ou affaire Halimi 2006-2010

Enlèvement, séquestration, tentative d’extorsion, Ilan Halimi, 23 ans, fut torturé pendant 24 jours. Il est mort des suites de ses blessures et d'actes de barbarie.

Les principaux acteurs de ce gang ne dissimulèrent pas leur antisémitisme. Ilan Halimi a été pris pour cible car "un juif c'est riche". 

Yassine Bouzrou représentait les intérêts d’un second couteau, Franco Louise, un mauricien ayant participé matériellement en fournissant des véhicules au principal accusé du gang des barbares Yousouf Fofana. Franco Louise a écopé de 5 ans de prison.

Abdoulaye Fofana 2008-2011

Abdoulaye Fofana, âgé de 20 ans au moment des faits, est une véritable victime de bavure policière. Chose assez rare pour être soulignée contrairement à la propagande racialiste qui affirme que les "violences policières" sont systémiques. En 2008, à Montfermeil, Abdoulaye Fofana fut interpellé par erreur. Des policiers le soupçonnaient de jets de pierre et de mortier d'artifice sur leur véhicule. Lors de son arrestation, les policiers ont pénétré le domicile familial puis deux policiers l’ont cogné sans raison à plusieurs reprises avec leur bâton tonfa.

Selon les témoignages de sa famille, Abdoulaye Fofana se trouvait au domicile familial devant la télévision lorsque la voiture des policiers a été prise pour cible par des individus restés non identifiés. Une partie de son interpellation fut filmée par Ladj Ly. Cette vidéo a permis de remettre en cause la version des policiers, condamnés à 4 mois de prison avec sursis. Sans l'existence de cette vidéo, Yassine Bouzrou aurait très certainement gesticulé vainement dans le vide et un innocent aurait pu être condamné.

Seth Gueko alias Nicolas Salvadori 2010-2013

Seth Gueko est un rappeur tatoué de la tête au pied cherchant à se démarquer en ayant l'air d'être très très méchant. Il a également été coaché physiquement par Rob Transformer, adepte des stéroïdes, pour paraître encore plus méchant. Citons Seth Gueko "Une pédale reste une pédale avec ou sans stéroïdes", difficile de savoir s'il parlait de lui ou de Rob Transformer qui a reconnu se doper aux stéroïdes. Seth Gueko, âgé de 29 ans au moment des faits, a été condamné pour violence aggravée à une peine de 18 mois de prison dont 3 mois fermes. Suite à une altercation, il avait aggripé une femme par les cheveux puis ordonné à son ami de démarrer la voiture, traînant ainsi cette femme sur 15 mètres.

A propos de son client, Yassine Bouzrou avait estimé "C'est une sanction sévère au regard de la personnalité de mon client dont le casier judiciaire est vierge". Un casier judiciaire vierge n'est pas la preuve de l'angélisme d'une personne. En revanche un casier judiciaire faisant apparaître une ou des mentions peut devenir une circonstance aggravante en cas de récidive.

LIM alias Salim Lakhdari 2013

Après une course-poursuite, le rappeur LIM a été condamné à 8 mois de prison avec sursis pour refus d'obtempérer, mise en danger de la vie d'autrui, conduite sans permis sous l'emprise de l'alcool, de cannabis et de cocaine, en état de récidive.

Yassine Bouzrou a contesté les violences volontaires c'est-à-dire la mise en danger de la vie des policiers car le chauffard a changé "de voie 20 ou 30 m avant la voiture des policiers". Alors "Comment parler de violences dans ces conditions ?" Or à cette époque la N10 était limitée à 110km/h, à cette vitesse minimale une voiture parcourt 30,5 mètres par seconde. Autrement dit le chauffard a braqué le volant de son véhicule moins d’une seconde avant d'entrer en collision avec la voiture des policiers. En conséquence la mise en danger d'autrui était effective contrairement au propos ridicule de Yassine Bouzrou.

Il a aussi représenté les intérêts d’autres rappeurs comme Rim’K alias Abdelkarim Brahmi Benalla et de Lacrim alias Karim Zenoud. Le rap reste une "musique" banalisant la violence et la haine anti-flic, cooptée par les délinquants et les criminels. En prison, les condamnés n'écoutent pas du Bach, Mozart, Beethoven, Vivaldi, Wagner, Liszt, Pachelbel, Einaudi, Bizet ou Ravel.

Affaire Zahia 2010-2014

Dans l'affaire du Zaman café dite Zahia, Yassine Bouzrou a représenté les intérêts d’Abousofiane Moustaïd condamné pour proxénétisme à 3 ans de prison dont 2 ans avec sursis. Un échec pour son client. Dans les médias, Yassine Bouzrou a prétendu vouloir relancer cette affaire en 2020 en s'appuyant sur un nouveau témoignage. Résultat ? Absolument rien exceptée une pseudo agitation médiatique. Yassine Bouzrou, admirateur de Karim Benzema, a encouragé sur son compte Twitter à plusieurs reprises cet homme ayant eu une relation sexuelle avec une prostituée mineure.

Affaire Adama Traoré 2016-202X

L'affaire Traoré est à ce jour celle qui symbolise le mieux la carrière de Yassine Bouzrou. Cette affaire judiciaire dure depuis 7 ans. Les manipulations et les mensonges sont légions du côté de la partie civile, cautionnés par Yassine Bouzrou. Plus largement, cet avocat défend les intérêts de toute la famille Traoré comme ceux de Bagui, Assa ou Youssouf. Les pressions médiatiques exercées par le biais de manifestations et les accusations à caractère diffamatoire du comité Adama continuent d'intimider la justice tout en violant la présomption d'innocence des trois gendarmes incriminés. La justice française guette le moment propice pour signifier un non-lieu dans l'affaire Adama afin d'éviter de nouvelles émeutes.

Difficile de faire une synthèse sur 7 années de procédures et de prises de position de Yassine Bouzrou dans l'affaire Traoré. En voici une qui sort du lot, l'hypothèse de la vengeance. Une théorie soulignant la vilénie de Yassine Bouzrou et qui justifierait le "meurtre" d’Adama. Paradoxalement, cette hypothèse destinée à servir les intérêts d’Adama Traoré les a desservis en rappelant qu’il était "très défavorablement connu des services" de la gendarmerie.

Yassine Bouzrou a suggéré dans un courrier adressé aux magistrats que "L’étude des relations passées entre Monsieur Traoré et les gendarmes interpellateurs est utile pour comprendre le contexte de l’interpellation ainsi que l’état d’esprit dans lequel" étaient les trois gendarmes. Voici une déclaration extraite d'un procès-verbal du chef d'équipe ayant conduit à l'interpellation d’Adama Traoré : "Je ne peux pas vous dire combien de fois j’ai procédé à son interpellation, mais peut-être trois ou quatre fois en trois ans. A chaque fois, cela s’est mal passé car il y a toujours eu une opposition violente de cet individu. Il y a eu des violences, des rebellions, des outrages, des fuites". C'est ainsi que Yassine Bouzrou justifie le mobile du "meurtre" d’Adama Traoré.

Malamine Traoré 2013-2018

Après avoir commis un refus d'obtempérer au volant d'un 4x4 Range Rover, le chauffard percuta un véhicule de police tuant deux policiers et blessant grièvement un troisième. Il roulait sans permis de conduire à 160km/h avec 1,4 gramme d'alcool dans le sang. Ce multi-récidiviste a été condamné à 15 ans de prison.

Pour sa défense, Yassine Bouzrou a déclaré que "le comportement inadmissible, irresponsable" de son client était "volontaire" mais que "l'acte de percuter cette voiture" ne l'était pas. La logique fallacieuse de cet avocat laisse pantois puisque tout est volontaire sauf l'action de "percuter" le véhicule de la police. Pourtant le chauffard roulait à 160km/h et des expertises ont prouvé que Malamine Traoré n'avait jamais retiré son pied de l'accélérateur selon Le Parisien.

Gaye Camara 2018-2021

À Épinay-sur-Seine, une opération de police de surveillance se déroula suite au signalement d'une Mercedes signalée volée et retrouvée grâce à la géolocalisation. Gaye Camara au volant d'une Golf s'arrêta à hauteur du véhicule volé pour faire descendre l'un de ses deux passagers qui s'introduisit instantanément dans la Mercedes volée.

Plusieurs agents de la BAC tentèrent alors d'interpeller ces trois suspects. Le conducteur de la Golf redémarra, refusant d'obtempérer. Trois agents de la BAC ouvrirent le feu à 8 reprises pour le neutraliser. L’un de ces tirs atteignit Gaye Camara grièvement à la tête. Il mourait à l'hôpital alors que ses deux amis étaient interpellés. L'auteur du tir a bénéficié en appel d'un non-lieu. La justice a estimé qu'il était en état de légitime défense car la Golf fonçait dans sa direction, non pas dans une direction opposée.

9 mètres de distance

5 mètres de distance

Yassine Bouzrou déclara : "Il s'agissait de la fuite d'une personne ayant potentiellement commis des atteintes aux biens. Et le policier a visé délibérément une zone vitale." Insistons sur le fait que ce sont trois agents de la BAC qui ont estimé que le danger était imminent en ouvrant le feu simultanément sur la Golf. La notion d’homicide volontaire est ici proprement subjective à Yassine Bouzrou. Elle ne reposait sur aucun élément factuel. 

Yassine Bouzrou a annoncé un pourvoi en cassation et une action auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Comme souvent le récit des faits est tronqué par ceux qui hurlent aux "violences policières" car ils éludent ou déforment le motif et le déroulement de l’intervention des forces de l'ordre. Il est rarissime de voir une personne tuée par les forces de l'ordre sans qu'il n'y ait eu préalablement une violation de la loi.

Piotr Pavlenski, affaire Griveaux 2020-2023

Cet exilé russe se présente comme un artiste mais il a toute l'apparence d'un pervers narcissique mégalomaniaque. Piotr Pavlenski a tout du profil d'un psychotique. Son art se qualifie en quelques mots, exhibition, nudité et masochisme par le biais d’auto-mutilations. Pour la curiosité du lecteur, voici le nom de ses quelques mises en scène artistique : fixation, séparation, suture, carcasse et menace. 

Ce génie incompris prétend que l’affaire Griveaux était également une prestation artistique. En révélant l'intimité de Benjamin Griveaux, Piètre Pavlenski dénonçait l'hypocrisie de celui qui faisait la promotion des valeurs familiales pour être élu à la mairie de Paris.

La seule erreur de Benjamin Griveaux fut de tromper sa femme avec Alexandra de Taddeo en 2018. Celle-ci conserva leurs échanges électroniques suite à leur éphémère aventure. Malgré ses dénégations, l’investigation judiciaire pour atteinte à l’intimité de la vie privée a révélé qu’Alexandra de Taddeo avait transmis ces fichiers à son nouvel amant, Piètre Pavlenski. Pour ces deux médiocres individus en mal de notoriété, la justice a requis 6 mois de prison ferme pour Piotr Pavlenski et 6 mois de prison avec sursis pour l’éternelle étudiante en droit, Alexandra de Taddeo.

L’ex femme de Piètre Pavlenski, Oksana Shalygina, est l'auteure d'un livre intitulé "Sous Emprise” publié en 2021 et dans lequel elle décrit 12 années de relation toxique avec l'artiste russe. Un portrait décrivant un homme tyrannique, imprévisible et violent.

Le perspicace Yassine Bouzrou n'en a pas encore fini avec Piètre Pavlenski car il est aussi accusé de violences avec arme sur deux hommes lors du réveillon 2020. Peut-être s'agissait-il d'une nouvelle expérience artistique ? Dans le cadre de cette nouvelle affaire, il a été placé sous contrôle judiciaire car selon Yassine Bouzrou il n'a pas "d'antécédents en matière de violence". Un comble au regard des écrits de son ex femme !

L'avocat de Benjamin Griveaux, Richard Malka, a déclaré à propos de Piotr Pavlenski : "J'ai rarement vu personnalité plus cynique. On est dans une imposture absolue, avec des pseudo-artistes qui considèrent qu'ils sont dans une dictature et donnent des leçons de morale".

Affaire Benalla 2018-2023

Dans cette affaire, Yassine Bouzrou représentait en tant que partie civile le syndicat de police Vigi, ultra minoritaire et à tendance séditieuse. Le verdict contre Alexandre Benalla sera connu à la rentrée 2023.

Affaire Tariq Ramadan 2017-2018

Quelques mois seulement après l'éclatement de l'affaire Ramadan, Yassine Bouzrou fut remercié pour son ”mutisme médiatique” par le comité de soutien Free Tariq Ramadan. Il n'avait pas les épaules assez larges pour gérer cette affaire selon une interview de Loft Bel Hadj. Enfin voici une déclaration de Tariq Ramadan publiée sur son compte Facebook à propos de Yassine Bouzrou.


Haurus 2018-2021

Extrait d'un article diffusé sur ce blog à propos de l'affaire Tariq Ramadan : "Pseudonyme d'un ancien policier du renseignement français ayant permis de dévoiler l'identité de Christelle diffusée par le Muslim Post. Haurus alias Christophe Boutry a été condamné à 5 ans de prison en 2021 pour avoir vendu sur le Darknet des données sensibles extraites des fichiers de police. Ses informations ont permis l'assassinat de plusieurs figures du trafic de stupéfiants marseillais". Haurus est un traître âgé d'une trentaine d'années. Une honte pour l'institution incarnant la sécurité intérieure de la France. Il était motivé par l'argent afin de lui permettre de voyager et passer du bon temps avec son compagnon Jean-Hugues Swahele.

Yassine Bouzrou a déclaré à propos de son client le "ripou" : "N'importe quel policier en France aurait pu avoir accès aux mêmes informations". Truisme. Autant dire que n'importe quel citoyen français aurait pu violer la loi alors soyons clément envers le client de Yassine Bouzrou.

La rhétorique de cet avocat est surréaliste car elle minimise les fautes de son client en méprisant la quasi totalité de ceux qui ne cèdent pas à la facilité, soit environ 154.000 fonctionnaires de police. Cet ancien agent des services de la lutte anti-terroriste a trahi ses engagements à 382 reprises

"Vous imaginez s'il avait vendu à des gens fichés S des infos sur leur arrestation programmée la semaine d'après ? Il aurait pu monnayer des renseignements beaucoup plus sensibles et beaucoup plus cher… Vous devez tenir compte de ce qu'il n'a pas fait".

Pour juger un accusé, les magistrats doivent "tenir compte de ce qu'il n'a pas fait". Ceci est la conception incongrue de la justice de Yassine Bouzrou, applicable seulement à ses clients.

Point de circonstance atténuante pour ce ripou qui a trahi sa fonction en s’acoquinant avec des délinquants voire des criminels contrairement à un officier de terrain qui risque sa vie pour neutraliser des délinquants ou des criminels.

Zineb Redouane 2018-202X

Dans cette affaire, la justice n'a toujours pas rendu son verdict. Au mois de Décembre 2018, nous sommes dans un contexte très singulier, c'est la crise des gilets jaunes. La doctrine du maintien de l'ordre encouragée par le ministère de l’Intérieur est ultra violente, causant de nombreux mutilés. Il a été comptabilisé 11 morts durant cette période mais sans lien direct avec une intervention des forces de l'ordre. La plupart de ces décès sont liés à des accidents de la route. Un seul décès fait polémique, celui de Zineb Redouane. Une femme âgée de 80 ans, de nationalité algérienne, habitant à Marseille. Or ce décès collatéral que certains veulent imputer directement aux forces de l'ordre ne concernait même pas un manifestant de la mouvance des gilets jaunes.

Dans cette affaire deux théories s'opposent :

  1. celle d’un tir accidentel et mal maîtrisé à proximité de la façade d'un immeuble situé rue des Feuillants,  à Marseille, afin de disperser, repousser les manifestants qui s'y trouvaient.
  2. celle d’un tir volontaire visant une silhouette dans l'obscurité, à travers une fenêtre de 92 cm de largeur et 115 cm de hauteur, au 4ème étage d'un immeuble situé à 16,5 mètres de hauteur et 37 mètres de distance de l'auteur du tir. 

Juste avant le drame, la victime avait l'intention de fermer son volet quand une grenade lacrymogène l’atteignit au thorax puis au visage. Elle était au téléphone avec sa fille et elle lui déclara : "Un policier m'a visé, je l'ai vu".

Pourquoi être restée immobile si elle a réellement vu le policier la prendre pour cible avec un lance grenade lacrymogène ? La déclaration de Zineb Redouane adressée à sa fille relève plutôt d'une supposition à posteriori car le contexte rend peu probable cette éventualité comme nous allons le voir.

Zineb Redouane vivait au 4ème étage d'un immeuble soit à 16,5 mètres de hauteur du sol. Elle a affirmé avoir vu un policier la viser à 37 mètres de distance, ceci à travers les dégagements de gaz lacrymogène en suspension dans l'air et en pleine nuit. De la même manière, selon le rapport d'expertise balistique, rien ne laisse supposer que l'auteur du tir ait pu apercevoir une personne dans cette obscurité et à cette distance. 

La théorie du tir volontaire avec une arme de type lanceur Cougar utilisant des munitions d'une portée de 100 mètres avec un système de retardement (DPR à 2,5 secondes) est saugrenue. En effet, ce type d'armes n'est pas conçu pour viser avec précision une cible unique ou une partie du corps, encore moins à une distance de 37 mètres. D'ailleurs il n'existe ni cran de mire ni guidon sur un lanceur Cougar comme le montre le descriptif ci-dessous. Cette arme est utilisée pour viser une zone afin de permettre la dispersion du gaz lacrymogène contenu dans les munitions.


La question du mobile doit être établie. Pourquoi un CRS aurait-il viser une personne à la fenêtre de son domicile au 4ème étage ? L’appartement de Zineb Redouane était-il une base arrière de gilets jaunes ?

Au moment des faits, les CRS ont effectué plusieurs tirs de lance grenade lacrymogène car ils étaient opposés à des manifestants se trouvant à proximité de la rue des Feuillants où se situe le domicile de Zineb Redouane.

Le timing du tir ayant touché Zineb Redouane eut été extraordinaire de la part du CRS. Une personne apparaît soudainement à la fenêtre d’un appartement, il la remarque, il arme, "vise" puis tire en plein dans le mille. Ni la fenêtre du domicile ni le chambranle présentait la moindre trace d’impact, c'est dire la précision remarquable du tir avec une arme n'étant pas conçue pour un tel usage contrairement aux armes à feu légères.

Zineb Redouane est décédée 24 heures après son hospitalisation. Le lien entre ses blessures et son décès n'est pas clairement établi puisque son âge avancé la rendait beaucoup plus vulnérable qu'une personne plus jeune et sans aucune comorbidité. Elle est décédée d'un arrêt cardiaque après avoir été anesthésiée alors que ses blessures ne semblaient pas mortelles. Selon les antécédents médicaux de Zineb Redouane, elle avait une pathologique cardiaque sévère comme présentée ci-dessous.



ATCD = Antécédents médicaux et OAP = Œdème Aigu Pulmonaire

Le rapport balistique a conclu que le policier a utilisé le lance grenade Cougar comme préconisé par le fabricant et la police nationale avec un angle compris entre 30° et 45° degrés, soit un tir non visé dit en cloche. 

Voici quelques déclarations du trublion Yassine Bouzrou, avocat de la fille de la victime, jugeant ces conclusions "totalement scandaleuses".

  1. "On a un tir effectué à 37 mètres de distance, avec une trajectoire de bas en haut, et l’expert arrive à soutenir qu’il est fait dans les règles !"
  2. "Ça ne m’étonne pas, nous n’attendions rien de la hiérarchie policière. Le plus important c’est que le CRS comparaisse devant une cour d’assises pour meurtre".
  3. "...le policier a tiré car il imaginait que Madame Redouane, qui était au téléphone avec son haut-parleur, filmait les violences policières qui avaient lieu en bas de chez elle".
  4. "On a affaire à un tir tendu, et non 'en cloche', effectué par un policier qui ne peut pas ignorer qu'il peut y avoir des habitants dans l'immeuble".
Réponses aux propos de Yassine Bouzrou :

  1.  "Une trajectoire de bas en haut" avec une angulation adaptée (40°) est un tir en cloche donc réglementaire. Si l'usage de cette arme par les forces de l’ordre ne convient pas à cet avocat alors il faut modifier la loi et ses réglementations. En attendant, le CRS s’est conformé à suivre la loi et la réglementation.
  2. Le meurtre ou homicide volontaire qui qualifie l’action du CRS selon Yassine Bouzrou est de la diffamation destinée à diffuser une histoire alternative dans les médias voire à influencer la justice.
  3. Selon la théorie de l’avocat, le policier a visé Zineb Redouane car il "imaginait" qu'elle filmait les "violences policières" en pleine nuit. Le ridicule ne semble pas effleurer l'énorme ego de Yassine Bouzrou. Dans le contexte évoqué à plusieurs reprises ci-dessus, le policier aurait pu voir le téléphone portable de Zineb Redouane et c'est pourquoi il aurait décidé de l'éliminer.
  4. Ni Yassine Bouzrou ni Disclose ne sont des experts en balistique pour contredire une expertise réalisée par des spécialistes. Jusqu'à preuve du contraire, il s'agissait donc d'un tir en cloche.

Conclusion, ce fait divers fait apparaître deux nouveaux dons chez Yassine Bouzrou, celui d’expert balistique et celui de télépathe. L'histoire de Madame Zineb Redouane est un drame dont les éléments tendent largement en faveur de la théorie accidentelle plutôt que celle du meurtre, c'est-à-dire une mauvaise appréciation du tir de la part du CRS. Rappelons que le bénéfice du doute ne peut profiter qu’à l'auteur du tir.

Affaire Nahel Merzouk 2023

Ce blog a déjà évoqué l'affaire Nahel et les émeutes à travers 5 articles. L'objectif ici est de relater les déclarations de l'avocat de la victime, Yassine Bouzrou. Celles-ci sont condensées en une seule interview de 10 minutes ayant eu lieu sur BFMTV, le 27 Juin 2023 à 17h18. La vidéo suivante prouve que Yassine Bouzrou est à l'origine de toute la propagande qui a déferlé sur internet, méprisant les principes de présomption d'innocence et de bénéfice du doute. Il a construit le récit accusant les deux policiers sous forme d’allégations péremptoires voire de diffamations. Pire, il a attisé les braises rougeoyantes qui ont menées aux émeutes ! 


"Le refus d'obtempérer ne permet pas, ne justifie pas un tir à bout pourtant".

Yassine Bouzrou manipule volontairement l'interprétation du mobile du tir en corrélant le tir à un refus d'obtempérer. C'est faux. La mise en danger d'autrui peut justifier le tir du policier qu'il soit à bout portant ou non. Dans le cas de Nahel, la mise en danger d'autrui concerne un piéton et un cycliste selon la version du procureur de la République de Nanterre ainsi que la vie des deux policiers.

"On l'entend même sur la vidéo dire : je vais te tirer une balle dans la tête".

"On entend également ce policier dire shoote le à son collègue".

Quelle personne honnête et impartiale peut entendre avec exactitude les paroles prononcées ci-dessus dans la vidéo évoquée par l'avocat ? Seul le grand Bouzrou ayant l'oreille absolue le peut, et ceci dès le 27 Juin aux alentours de 17h00. Et voici comment le récit s’écrivit autour des allégations d'un avocat sans aucune précaution. Puisque l'avocat de la famille du chauffard s'autorise tout alors voici une autre interprétation :

"Coupe coupe" (le moteur), c'est la première sommation.

"Pousse toi" crie le chauffard à l'un des policiers.

"Les mains derrière la tête" ou "Mets tes mains derrière la tête", c’est la seconde sommation.

Ces deux possibilités semblent plus cohérentes que la phrase de Yassine Bouzrou au regard du nombre de syllabes. L'oreille de l’avocat entend 13 syllabes, moi j'entends 8 ou 9 syllabes. Tout est possible sauf que les allégations de l'avocat passent pour des affirmations avant même l'investigation. En revanche, je n'ai entendu aucun "shoote le".

"Coupe", est la troisieme et dernière sommation des policiers, puis le véhicule reprend la route et l’un des policiers tire.

Suite de l'intervention de Yassine Bouzrou sur BFMTV :

"Et enfin nous portons plainte pour le crime de faux en écritures publiques car ces policiers ont menti, ce matin, en affirmant que le véhicule du jeune Nahel avait tenté de les percuter, avait tenté de commettre un homicide sur leurs personnes".

"Ils l'ont affirmé sur procès-verbal".

Selon Linda Kebbab, toutes ces déclarations sont un mensonge. Elle a rectifié énergiquement sur le plateau de BFMTV le 4 Juillet. De plus, il n'y a eu aucun procès-verbal comme l’affirmait avec arrogance Yassine Bouzrou. Le jour suivant Linda Kebbab enfonçait encore le clou avec le tweet ci-dessous en contredisant encore la parole de l'avocat de Nahel.

Cette fiche d'intervention a été écrite par un opérateur sur le logiciel Pégase de la Police Nationale. Le mot Pégase est un acronyme signifiant "pilotage des événements, gestion de l'activité, sécurisation des équipages". Il ne s'agit en aucun cas d'un procès-verbal comme l'a déclaré Yassine Bouzrou et les deux policiers ne sont pas les auteurs de cette fiche Pégase. Sur son compte Twitter, l'avocat cite n'importe quelle source d'information pour tenter de préserver les apparences en transférant ses propres errements sur la pugnace Linda Kebbab. 

Continuons avec l'intervention télévisée de Yassine Bouzrou, pétrie de contre-vérités et autres absurdités. Nous sommes à 2 minutes et 20 secondes sur 10 minutes :

"Le policier qui braque le jeune homme est sur le côté, il n’est pas face au véhicule".

"Lorsque le véhicule démarre, le policier n'est absolument pas en danger".

Le salmigondis de Yassine Bouzrou continuent. Selon lui, il faut faire face à un véhicule pour être mis en danger donc il n'existait aucune forme de danger pour les deux policiers. Premier point, la mise en danger ne concernait pas uniquement les deux policiers mais aussi n'importe quel citoyen pouvant se trouver sur la route du chauffard. Second point, une voiture peut blesser une personne qui se trouve en face, sur le côté ou à l'arrière. Troisième point, par simple opposition au propos de l'avocat de Nahel, le chauffard redémarre et le policier tire quasi immédiatement pour le neutraliser car il a senti sa vie danger ainsi que celle de son coéquipier. Quatrième point, pour le policier ce n'était pas le premier refus d'obtempérer de sa carrière mais c'était le premier et unique coup de feu de sa carrière. 

Puis Yassine Bouzrou continue en répétant inlassablement la même propagande comme un automate afin de conditionner l'opinion publique : 

"C'est clairement un homicide volontaire"

"Des policiers qui se permettent de mentir ensuite..."

"Les images démentent formellement ce que les policiers ont affirmés"

Ensuite il nia que Nahel était "très défavorablement connu des services de police" en rétorquant "Moi c’que j’peux vous dire c'est que mon client avait 17 ans, il travaillait, il était livreur, et qu'il a été abattu aujourd'hui. Voilà c’qu'on sait aujourd'hui avec certitude”. Or "toute personne qui n'a pas de problème" cognitif important pouvait aussi déduire que son client mineur violait la loi en conduisant une voiture car il n’avait ni permis de conduire ni assurance automobile. Il avait également commis un délit de refus d'obtempérer. Voilà ce que nous savions aussi "avec certitude".

Puis Yassine Bouzrou revint sur le fait d'être connu des services de police, un aspect qui ne signifie rien pour lui contrairement au casier judiciaire. Les classements sans suite, les rappels à la loi, les mesures éducatives judiciaires ne signifient rien ainsi que l'effacement ou la réhabilitation d’un casier judiciaire. Quel étrange avocat.

Au sujet de l'enquête, il affirme effrontément :

"On ne va pas s'intéresser à ce qu'il s'est passé 15 minutes avant"...

"Si vous voulez faire une émission pour savoir ce qu'il a fait la veille, ce qu'il a mangé le matin, c'est votre choix".

Aux confins de l'absurde, jamais une investigation judiciaire ne s'intéresse au contexte et aux événements précédents un délit ou crime. Si un chauffard est tué par un membre des forces de l'ordre après avoir renversé plusieurs personnes, c'est sans importance pour Yassine Bouzrou. Le policier est un criminel car il a tué le chauffard ! 

Pour conclure, au sujet d'éventuels débordements, les journalistes de BFMTV lui demandèrent s'il appelait au calme : "Moi je ne suis qu’avocat, je ne suis pas là pour appeler au calme [...] moi le reste ne m'intéresse pas". Tous ces propos ont été tenu le 27 Juin 2023 sur une chaîne d'information.


Frank D.

Commentaires

  1. un superbe article merci pour toutes ces informations, continuez

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