Les Césars 2020 : affaire Polanski
Rien à redire sur le
comportement d'Adèle Haenel, elle s'est montrée authentique dans sa
démarche en allant jusqu'au bout. Elle a quitté la cérémonie en
plein direct au moment de la récompense décernée au meilleur
réalisateur, Roman Polanski pour son film « J'accuse ».
Adèle Haenel est à l'antinomie de ses congénères qui gangrènent
le milieu culturel français autant par leur inanité intellectuelle
que par leur rôle de parasite dans la société française. Adèle
Haenel a osé mettre fin à l'omerta, nous permettant ainsi de
repérer avec aisance les apologistes de la pédophilie.
En 2019, Adèle Haenel
accusait le réalisateur Christophe Ruggia d'attouchements et de
harcèlements sexuels sur le tournage de son film « Les
Diables ». Adèle Haenel était mineure au moment des
faits.
Pourquoi seulement
aujourd'hui s'exclamèrent les défenseurs de Roman Polanski ?
Il faudrait déjà qu'ils se posent eux-mêmes cette question, ceux
qui n'ont rien fait en 1980 quand il fut césarisé ou en 2002 quand
il reçut la palme d'or à Cannes. Même ritournelle que pour Gabriel
Matzneff qui fut déjà dénoncé plusieurs décennies auparavant
mais sans écho particulier et sans aucune retombée, ni médiatique
ni judiciaire. Il a fallu attendre l'éclosion d'une nouvelle
génération sensibilisée à la protection de l'enfance pour que les
choses évoluent dans le sens de l'intérêt commun et non dans
l'intérêt personnel d'une caste de pervers repue à la pédophilie.
La génération 1980 est celle des petits enfants de la révolution
sexuelle alors que la génération Polanski était celle des enfants
de la révolution sexuelle kinseyiste, cette génération qui s'est
acharnée à tout détruire.
Que pense Nagui,
l'animateur préféré des français au sujet de Roman Polanski ?
Celui qui s'extasie dans son émission N'oubliez pas les paroles
car des candidats font preuve d'une grande mémoire en récitant des
textes de chanson par cœur. Je faisais cela à l'école au CP, CE1
et CE2, nous récitions des poésies. Quelle prouesse. Un temps
précieux utilisé à parasiter son esprit avec le néant et par
simple intérêt financier. Voilà ce qui motive l'individu plus
jamais, l'appât du gain et de la lumière. Quitte à comparer, sur
France 3 nous avons tout de même Questions pour un
champion, une émission où nous avons des candidats cultivés
avec qui nous pouvons avoir des conversations et avec qui nous
pouvons certainement apprendre. Nagui a oublié de garder les pieds
sur terre. Mais Nagui c'est aussi le démagogue par excellence qui,
dans son émission N'oubliez pas les paroles, n'oublie pas de
rappeler le numéro des services de protection de l'enfance (119) à
chaque téléspectateur. Est-ce Nagui a composé le 119 sur son
téléphone pour dénoncer un fugitif recherché pour un viol sur
mineure de 13 ans devenu le père de deux enfants ?
Que pense Nagui de son
milieu professionnel qui soutient Roman Polanski ? Silence
radio. Comme toutes ces marionnettes, il attend le signal pour
s'exprimer à charge comme ce fut le cas récemment pour Gabriel Matzneff.
Roman
Polanski multi-récompensé
Les distinctions
cinématographiques de Roman Polanski sont notamment constituées par deux césars du meilleur film pour Tess et Le Pianiste.
Le film Tess fut césarisé en 1980. L'histoire d'une femme
violée devenant la maîtresse de son bourreau puis sa meurtrière.
Elle finit pendue. Ce film est officiellement dédié à Sharon Tate, sa seconde femme morte
assassinée. Au casting de Tess nous retrouvons Arielle
Dombasle et Nastassja Kinski dans le rôle principal. Nastassja
Kinski était mineure à l'époque du tournage pour interpréter un
rôle psychologiquement éprouvant voire potentiellement
traumatisant. Cette femme n'est autre que la fille de l'acteur
allemand Klaus Kinski qui tourna notamment un film "porno soft" avec
Arielle Dombasle en 1981. Klaus Kinski a abusé de ses filles Pola et
Nastassja Kinski. Tess est le réel univers de Roman Polanski composé par les déviations sexuelles et la folie.
Dans Le Pianiste
césarisé en 2003 ou le film somnifère par excellence, Roman
Polanski évoque la persécution des juifs en mettant un scène un
pianiste juif et un nazi féru de musique comme pour nous rappeler
qu'il faut un rien pour nous rapprocher car nous sommes tous des
hommes. Mais il eut été plus intéressant en terme d'intrigue et de
scénario de produire un film sur Hitler et Ernst « Putzi »
Hanfstaengl qui jouait du Wagner au piano pour Hitler. Tout comme il
eut été préférable de décerner un César à Roman Polanski pour
récompenser l'un des plus grands fugitifs visibles de l'histoire de
la vie publique. Contrairement à Tess, Le Pianiste ne représente pas l'univers de Roman Polanski à l'instar de "J'accuse".
Petit aparté sur la
période antérieure à son inculpation et à sa condamnation pour viol avec un film d'horreur
réalisé par Roman Polanski et sorti dans les salles aux États-Unis
en 1968 : Rosemary's Baby. C'est le chef d'oeuvre de Polanski. Une nuit, Rosemary "rêve" que
le diable la viole. Au réveil son mari lui apprend que c'est lui qui
a eu des relations sexuelles avec elle pendant son sommeil. Elle
tombe enceinte et une histoire commence autour de ce bébé
diabolique et de sa mère aux prises avec des sataniques. Sharon
Tate, la seconde femme de Roman Polanski est morte assassinée et
enceinte d'environ 8 mois, quelques mois seulement après la sortie dans les
salles de Rosemary's Baby.
Voici la bibliothèque de Rosemary, nous retrouvons les deux volumes du rapport Kinsey "Sexual Behavior in the human male/female". |
Ce film aborde le viol, la maternité, la folie, la sorcellerie, le complotisme et le satanisme, autant de thèmes qui préoccupaient Roman Polanski dans sa vie personnelle au moment du tournage. Fait troublant, un nombre conséquent de participants à la réalisation du film Rosemay's Baby vécurent à posteriori des drames réels.
Durant une scène se déroulant au sous-sol de son immeuble, à la laverie, Rosemary (Mia Farrow) échange avec Terry, une femme recueillie par le couple diabolique formé par les Castevets. Dans le film elle est retrouvée morte après avoir chuté d'une fenêtre. La femme jouant ce rôle a eu un destin singulier après avoir été la playmate du mois de Septembre 1967, elle fut élue playmate de l'année 1968. Nul doute que sa simple présence au casting a contribué a favoriser la réussite du film de Polanski en attirant encore plus de curieux qui fantasmaient sur la plastique de cette playmate. En 1986 elle épousa Bruce Rathgeb qui sera victime d'une tentative de meurtre par sa femme en 2010. L'année suivante elle fut condamnée à 9 ans de prison. Cette femme était connue sous le nom de Angela Dorian aka Victoria Vetri. Selon son ex-mari qui a survécu à une balle tirée à bout portant en plein thorax, Victoria Vetri pensait tirer sur Charles Manson. A l'époque du massacre perpétrée par la famille Manson, Roman Polanski lui avait offert un Glock 9mm pour se sentir plus en sécurité. Cette arme aura finalement servie plusieurs décennies après à tirer sur son ex-mari.
Dans le film, Rosemary s'adresse à Terry en lui faisant remarquer qu'elle ressemble énormément à Angela Dorian, pseudonyme de Victoria Vetri. |
Nous pouvons voir apparaître à deux reprises les 2 volumes du rapport Kinsey dans Rosemary's Baby. La première fois quand le mari de Rosemary lui confisque son livre qui révèle la face cachée et le contour du projet de ses voisins diaboliques, les Castavets. Et la seconde fois quand Rosemary veut récupérer son bien alors qu'il ne s'y trouve plus. La main de Mia Farrow touche seulement les 2 volumes du rapport Kinsey là où était disposé "All of them Witches". Il semblerait que Emmanuelle Seigner soit devenue une incarnation de Rosemary puisqu'elle accuse sur Instagram avec le hashtag #lessorcieresdesalem toutes les potentielles victimes de son mari d'êtres des "folles hystériques".
Nous avons ici les 2 volumes du rapport Kinsey et le livre autobiographique de Samuel Davis Jr. intitulé "Yes i can". Ce dernier livre est lu par Rosemary durant une précédente scène. |
La scène suivante a été tourné en situation réelle, la caméra suivait Mia Farrow traversant à travers la dense circulation. Personne ne s'était dévouée pour le tournage de cette scène, ce fut donc Roman Polanski en personne qui prit le risque de filmer Rosemary caméra au poing.
Durant cette scène Rosemary se débarrasse d'un collier ensorcelé que lui avait offert sa voisine, Minnie Castevets. Après avoir traversée sans prêter attention elle jeta son collier dans les égouts. |
Ensuite nous avons la scène du viol et les réactions confuses de Rosemary, droguée pour l'occasion avec une mousse en chocolat ayant un "arrière goût de craie". Ainsi nous avons une femme droguée par sa voisine qui va subir un viol entourée d'une bande de fanatiques dont la nudité est largement suggérée. La nudité de Mia Farrow est en revanche explicite à plusieurs reprises dans le film et nous sommes aux frontières de la pornographie avec la scène du viol.
Rituel, exhibitionnisme, voyeurisme, psychose, drogue. |
Sang, nudité, viol, fanatisme, satanisme. |
La scène du rituel satanique dure environ 5 minutes dont 1 minute et 16 secondes est consacrée au viol. |
Le réveil est lourd pour Rosemary, elle porte sur sa peau les stigmates de la nuit passée. Elle a de vagues souvenirs qui refont surface et c'est alors que son mari tente de désamorcer ses angoisses en lui révélant ce qu'il s'est passé. Face à une scène de viol au cinéma, il faut chercher à comprendre si le crime est condamné ou enjolivé voire banalisé. Voici le dialogue du film :
Guy : "Il fallait que je te fasse un enfant."
...
Rosemary: "Pendant que j'étais inconsciente ?"
Guy : "Oui j'avais
l'impression d'être nécrophile c'est bizarre (rire)."
...
Rosemary : "J'ai rêvé que quelqu'un, que
quelqu'un me violait, quelqu'un qui n'avait rien d'humain, une sorte
de bête."
Guy : "Je voulais absolument que ça soit
cette nuit là !"
Rosemary : "Ce n'était tout de même pas à une
seconde près."
Le viol dure plus d'une minute, il n'est condamné par aucun élément dans le film puisque son impact est clairement minimisé par le fait que le mari prétend en être l'auteur. Le crime du viol est aussi très largement stigmatisé par la réponse de Rosemary qui n'a pas rêvé d'un humain mais d'une sorte de bête comme si le viol ne pouvait être uniquement l'œuvre du diable ou d'un monstre. Cette scène suggère explicitement que le viol au sein du couple n'existe pas et que les conséquences d'un viol sont moins traumatisantes que celles d'une grossesse au regard du changement provoqué chez Rosemary en apprenant qu'elle est enceinte. Dans un film au ton plus que sérieux, Roman Polanski réussit à faire intégrer une énième fois au spectateur passif l'idée que le viol n'est pas un crime. Ce concept éminemment déviant est l'une des valeurs du kinseyisme.
Après avoir appris qu'elle était enceinte Rosemary se coupe les cheveux et devient très anxieuse. |
Le film vient quasiment se ponctuer par ce dernier plan nous présentant le regard enjôleur du bébé de Rosemary, accompagné par des "Gloire à Satan, Gloire à Adrian" scandés par les disciples de Satan.
Rosemary's Baby
s'inscrit dans le genre qui caractérisait Roman Polanski à ses
débuts, du glauque grotesque sur fond de déviations sexuelles,
comme dans Répulsion (1965), Le Bal des Vampires (1967)
ou Le Locataire (1976). Dans Le Bal des Vampires
nous avons un vampire homosexuel joué par Iain Quarrier. Dans Le Locataire Roman
Polanski campe le rôle principal de Trelkovsky, un juif qui se
travestit en femme et tente de se suicider comme la précédente
locataire des lieux.
Au casting du Locataire apparaît Eva Ionesco dans son premier film à l'âge de 11 ans. Une jeune fille dont les parents semblaient aussi méconnaître le sens de leurs responsabilités comme ceux de Samantha Geimer. La jeune Eva Ionesco était modèle photo depuis ses 4 ans, publiée dans Zoom et Photo (1974). Elle participa au tournage de deux films érotiques, Spermula (1976) et Maladolescenza (1977). Dès l'âge de 13 ans elle se droguait à l'héroïne. A propos du film Le Locataire, elle a déclaré : "Sur le tournage, Polanski n’arrêtait pas de faire des polaroids de moi tandis que ma mère faisait tout pour attirer l’attention sur elle." Suite à sa rencontre avec la jeune Eva Ionesco, l'année suivante Roman Polanski violait à deux reprises Samantha Geimer après une séance photo.
Voici une image d'une scène que je ne m'explique pas sauf si elle est repositionnée dans une perspective plus large en l'insérant dans la filmographie de Roman Polanski. La représentation de l'enfant est généralement très négative. Dans cette scène Roman Polanski se trouve assis dans un parc, il observe ce qu'il se passe autour de lui. Il voit un enfant pleurer et sa mère lui parler. Une fois la mère éloignée, il se lève et se dirige vers l'enfant pour lui adresser une violente gifle au visage puis repart.
Dans Répulsion, il est question d'une vierge à tendance schizophrène incarnée par Catherine Deneuve (Carol) dont la peur irrationnelle des relations sexuelles la pousse à devenir une double meurtrière. Carol est en proie aux pires angoisses, tout contact avec un homme produit sur elle un effet répulsif. A la suite d'un baiser volé avec un homme qui la courtise, elle s'enfuit chez elle pour se brosser les dents. La nuit, elle est tourmentée par des cauchemars dans lesquels elle est victime de viols répétés. Dans ce film, Roman Polanski a dirigé Catherine Deneuve dans trois scènes de viol et une tentative de viol par le propriétaire de l'appartement de sa sœur. Le comportement hystérique de Carol à l'égard des hommes est expliqué lors du dernier plan, il s'agit d'inceste.
Le Locataire, Roman Polanski joue le rôle de Trelkovsky qui se travestit.
|
Au casting du Locataire apparaît Eva Ionesco dans son premier film à l'âge de 11 ans. Une jeune fille dont les parents semblaient aussi méconnaître le sens de leurs responsabilités comme ceux de Samantha Geimer. La jeune Eva Ionesco était modèle photo depuis ses 4 ans, publiée dans Zoom et Photo (1974). Elle participa au tournage de deux films érotiques, Spermula (1976) et Maladolescenza (1977). Dès l'âge de 13 ans elle se droguait à l'héroïne. A propos du film Le Locataire, elle a déclaré : "Sur le tournage, Polanski n’arrêtait pas de faire des polaroids de moi tandis que ma mère faisait tout pour attirer l’attention sur elle." Suite à sa rencontre avec la jeune Eva Ionesco, l'année suivante Roman Polanski violait à deux reprises Samantha Geimer après une séance photo.
Eva Ionesco est née le 18 juillet 1965, elle n'a pas encore 9 ans quand elle apparaît nue dans le magazine Photo en 1974. |
Voici une image d'une scène que je ne m'explique pas sauf si elle est repositionnée dans une perspective plus large en l'insérant dans la filmographie de Roman Polanski. La représentation de l'enfant est généralement très négative. Dans cette scène Roman Polanski se trouve assis dans un parc, il observe ce qu'il se passe autour de lui. Il voit un enfant pleurer et sa mère lui parler. Une fois la mère éloignée, il se lève et se dirige vers l'enfant pour lui adresser une violente gifle au visage puis repart.
??? |
Dans Répulsion, il est question d'une vierge à tendance schizophrène incarnée par Catherine Deneuve (Carol) dont la peur irrationnelle des relations sexuelles la pousse à devenir une double meurtrière. Carol est en proie aux pires angoisses, tout contact avec un homme produit sur elle un effet répulsif. A la suite d'un baiser volé avec un homme qui la courtise, elle s'enfuit chez elle pour se brosser les dents. La nuit, elle est tourmentée par des cauchemars dans lesquels elle est victime de viols répétés. Dans ce film, Roman Polanski a dirigé Catherine Deneuve dans trois scènes de viol et une tentative de viol par le propriétaire de l'appartement de sa sœur. Le comportement hystérique de Carol à l'égard des hommes est expliqué lors du dernier plan, il s'agit d'inceste.
Une photo de famille, le regard de Carol est dirigé vers son père, il est terrifiant et lourd de reproche… Tout laisse supposer à une relation incestueuse.
|
Les quatre films abordés ci-dessus évoquant les pires déviations sexuelles ont été réalisé
avant 1977 et les accusations de Samantha Geimer. Cette dernière
a fait le choix de pardonner, le problème est que cette affaire
relève de l'intérêt commun car la société doit montrer que la
pédophilie n'est pas un comportement anodin pouvant resté impuni. Il s'agit de protéger l'enfance. D'autant plus que Roman Polanski utilisa une méthode très
hollywoodienne en employant du Quaalude pour droguer sa proie. Ajoutons-y son film Tess
et l'imbroglio Nastassja Kinski, nous avons là le portrait d'un
homme obsédé par le sexe et les jeunes filles. Chose qu'il reconnut lors d'une interview avec Jean-Pierre Elkabbach en 1979. Pour conclure, après
le meurtre de sa femme en 1969, Roman Polanski n'a plus réalisé de
film jusqu'à Macbeth en 1971 produit par Hugh Hefner
(Playboy).
Pour Roman Polanski, Victor Lownes fut aussi une passerelle vers le patron de Playboy. Hugh Hefner proposa à Roman Polanski d'utiliser son magazine pour faire la promotion de son film Le Bal des Vampires. Plusieurs pages lui furent consacrées dans un numéro de Playboy publié au mois de mars 1967. Les photos furent prises par Roman Polanski. L'année suivante Victor Lownes organisa le mariage de Roman Polanski et de Sharon Tate au sein du club Playboy de Londres. Enfin, peu avant le meurtre de Sharon Tate, le couple fit une apparition dans l'émission de variété animée par Hugh Hefner entre 1969 et 1970 : « Playboy After Dark ». Sharon Tate avait été pressenti pour le rôle de Rosemary, finalement elle fut la victime réelle d'un drame similaire qui allait contraindre Roman Polanski à s'éloigner des caméras durant deux années.
Macbeth |
Dans
les années 1960, en faisant la rencontre de Victor Lownes, l'homme
d'Hugh Hefner à Londres, Roman Polanski bénéficia d'un soutien
notable au commencement de sa carrière. Victor Lownes lui avait
présenté l'acteur Iain Quarrier qui joua pour Roman Polanski dans
Cul-de-sac 1966 et Le Bal des Vampires 1967. Dans ce
dernier film, Iain Quarrier interprétait le rôle d'un vampire homosexuel.
Iain Quarrier a échappé au massacre de la famille Manson par pure
coïncidence alors qu'il était attendu par Sharon Tate et ses amis.
De son côté, au moment des faits, Roman Polanski se trouvait en
Angleterre aux côtés de Victor Lownes.
A
la suite du massacre, dans la nuit du 8 août 1969, Iain Quarrier
vécut une dépression et il mit fin à sa carrière d'acteur. Nous
retrouvons sa trace des décennies plus tard grâce à la justice. En
2008 il reconnaît avoir tenté
de kidnapper une fille de 5 ans dans un supermarché. Il plaida
la démence et fut condamné à une peine de prison avec sursis.
Iain Quarrier joua le rôle de Christopher dans Cul-de-sac sorti en 1966. C'était le troisième long métrage de Roman Polanski. Un film incohérent, glauque, absurde, mais rappelant l'univers singulier du réalisateur. La première scène nous présentant Françoise Dorléac se déroule sur le sable. Elle est seins nus allongée sur le ventre nu de Christopher (Iain Quarrier) qui n'est pas son mari.
A la fin du film Dorléac dérobe le revolver appartenant à Dickey pour le donner à son mari en lui demandant d'agir pour éliminer la menace posée par le gangster. Son mari s'exécute maladroitement mais il réussit à tirer plusieurs balles mortelles sur Dickey. Ce dernier s'échappe alors en courant, agonisant, en se dirigeant vers sa voiture pour tenter de se venger avec son pistolet mitrailleur aka "Tommy gun". La mort le rattrape avant de pouvoir satisfaire sa vengeance mais dans un dernier souffle, il appuie sur la gâchette de son arme et tire une salve de balles qui touche un véhicule qui s'enflamme...
Nous retrouvons aussi l'acteur Iain Quarrier jouant un vampire homosexuel dans Le Bal des Vampires en 1967. Dans ce film au comble du ridicule même si volontairement caricatural. Nous avons Roman Polanski parlant avec une voix de fausset jouant l'assistant d'un professeur illuminé, tous deux partis sur les traces des vampires en Transylvanie. Dans ce film figure aussi au casting Sharon Tate, sa future femme qu'il rencontra sur le tournage. Elle passe le plus clair de son temps dans la baignoire, à faire sa toilette, attendant d'être sauvée par Roman Polanski. Au casting, nous avons aussi Fiona Lewis dans le rôle de la servante, Magda la blonde, qui dans une scène voyeuriste équivoque est sur le point d'avoir une relation sexuelle avec le père de Sarah Shagal (Sharon Tate). Fiona Lewis avait eu une relation intime avec Roman Polanski avant le tournage du film, la source de cette information est le blog de Fiona Lewis sur lequel elle raconte notamment son passé d'actrice.
Iain Quarrier joua le rôle de Christopher dans Cul-de-sac sorti en 1966. C'était le troisième long métrage de Roman Polanski. Un film incohérent, glauque, absurde, mais rappelant l'univers singulier du réalisateur. La première scène nous présentant Françoise Dorléac se déroule sur le sable. Elle est seins nus allongée sur le ventre nu de Christopher (Iain Quarrier) qui n'est pas son mari.
L'histoire : deux gangsters se réfugient sur une île accessible uniquement à marée basse. Ils se retrouvent ensuite dans le château où vit Françoise Dorléac et son étrange mari. |
Dorléac surprend le jeune garçon jouant avec ses vinyles. Sans un mot, elle lui tire fort l'oreille pour le punir, et elle ne lui fournit aucune explication. |
La balle perdue tirée par l'enfant a brisé un vitrail du château. Celui-ci représentait Saint-Cuthbert, une figure du christianisme en Grande-Bretagne. |
A la fin du film Dorléac dérobe le revolver appartenant à Dickey pour le donner à son mari en lui demandant d'agir pour éliminer la menace posée par le gangster. Son mari s'exécute maladroitement mais il réussit à tirer plusieurs balles mortelles sur Dickey. Ce dernier s'échappe alors en courant, agonisant, en se dirigeant vers sa voiture pour tenter de se venger avec son pistolet mitrailleur aka "Tommy gun". La mort le rattrape avant de pouvoir satisfaire sa vengeance mais dans un dernier souffle, il appuie sur la gâchette de son arme et tire une salve de balles qui touche un véhicule qui s'enflamme...
Nous retrouvons aussi l'acteur Iain Quarrier jouant un vampire homosexuel dans Le Bal des Vampires en 1967. Dans ce film au comble du ridicule même si volontairement caricatural. Nous avons Roman Polanski parlant avec une voix de fausset jouant l'assistant d'un professeur illuminé, tous deux partis sur les traces des vampires en Transylvanie. Dans ce film figure aussi au casting Sharon Tate, sa future femme qu'il rencontra sur le tournage. Elle passe le plus clair de son temps dans la baignoire, à faire sa toilette, attendant d'être sauvée par Roman Polanski. Au casting, nous avons aussi Fiona Lewis dans le rôle de la servante, Magda la blonde, qui dans une scène voyeuriste équivoque est sur le point d'avoir une relation sexuelle avec le père de Sarah Shagal (Sharon Tate). Fiona Lewis avait eu une relation intime avec Roman Polanski avant le tournage du film, la source de cette information est le blog de Fiona Lewis sur lequel elle raconte notamment son passé d'actrice.
Le père Shagal regarde longuement sa fille nettoyer le sol. |
Iain Quarrier, fils du comte et vampire homosexuel, aux côtés d'Alfred, une énième scène de poursuite qui s'achève en présence du comte. |
Promotion par Playboy du film de Polanski, Le Bal des Vampires, 1967. |
Pour Roman Polanski, Victor Lownes fut aussi une passerelle vers le patron de Playboy. Hugh Hefner proposa à Roman Polanski d'utiliser son magazine pour faire la promotion de son film Le Bal des Vampires. Plusieurs pages lui furent consacrées dans un numéro de Playboy publié au mois de mars 1967. Les photos furent prises par Roman Polanski. L'année suivante Victor Lownes organisa le mariage de Roman Polanski et de Sharon Tate au sein du club Playboy de Londres. Enfin, peu avant le meurtre de Sharon Tate, le couple fit une apparition dans l'émission de variété animée par Hugh Hefner entre 1969 et 1970 : « Playboy After Dark ». Sharon Tate avait été pressenti pour le rôle de Rosemary, finalement elle fut la victime réelle d'un drame similaire qui allait contraindre Roman Polanski à s'éloigner des caméras durant deux années.
Playboy After Dark, Hugh Hefner, Roman Polanski et Sharon Tate (1969) |
Interview pour le magazine Playboy (1971). Selon la théorie de Polanski, l'intelligence de la femme est inférieure à celle de l'homme. |
Les
soutiens de Polanski pour les Césars 2020 sont :
Après une opération du
cerveau en 2014 nous aurions pu escompter un miracle du côté
d'Emmanuelle Seigner mais elle n'a pas retrouvé sa lucidité. Non,
le cynisme est sa propre nature alors adoptons le même ton. La "fille de" doit assumer le fait d'avoir choisi comme mari et père de
ses enfants, Roman Polanski, au lieu de rejeter la faute sur les
critiques. Leur mariage a eu lieu en 1989. Roman Polanski a violé
une jeune fille de 13 ans en 1977. Les faits se sont déroulés au
domicile de Jack Nicholson à Mulholland Drive, Hollywood, aux
Etats-Unis. Il utilisa du champagne et du Quaalude pour arriver à ses fins comme
Bill Cosby. De quel droit Roman Polanski ne répondrait-il pas de ses
responsabilités et des accusations portées contre lui ? Est-ce
un homme ? Les hommes ne doivent-ils pas répondre de leurs
méfaits face à l'appel de la justice ? Pire, de quel droit
cette femme déséquilibrée se permet-elle de dire que les victimes
sont des hystériques en mal de notoriété. Qu'est-ce que la
notoriété ? Mieux encore qu'est-ce que la notoriété d'une
victime de viol ou d'agression sexuelles ? Voici le commentaire
d'Emmanuelle Seigner publié sur Instagram et qu'elle a supprimé
comme le font ses nombreuses relations :
Je propose à Emmanuelle
Seigner de faire ses bagages et de prendre le même avion que le
pathétique Jean Dujardin aka The Artist qui a déclaré « je
me casse, ça pue dans ce pays ». Souhaitons lui bon voyage
encore faut-il faire preuve de cohérence en liant l'acte à la
parole. Rappelons lui qu'il existe grâce au public français ni plus
ni moins. Mais lui seul ne suffirait pas, il faudrait un avion
complet pour expulser tous ces parasites qui polluent l'espace public
et n'ayant aucune forme d'intelligence. Ceux qui se taisent sont
complices, ceux qui cautionnent sont passablement irraisonnés
puisqu'il ne pourrait tenir la distance sur un débat portant sur le
droit et la protection de l'enfance voire la sexologie. Ils méconnaissent l'essentiel et
ne s'expriment que par intérêt ou au-delà de toute raison comme
Fanny Ardant ou Jean Dujardin ou encore Isabelle Huppert. Nous sommes
là en présence d'une multitude de personnes égocentriques
collaborant ou couvrant un fugitif accusé de viol sur une mineure de
13 ans.
Florence Foresti s'est
montrée mièvre, impertinente et confuse comme souvent avec les
humoristes. Au début de son sketch, Florence Foresti exprime
d'ailleurs très clairement son angoisse à plusieurs reprises en
invoquant plusieurs boutades autour de son stress. Puis, elle a été
incapable de citer le nom de Roman Polanski surnommé « la
tempête », « Roro », « Popol »
ou « Atchoum » en référence à la petite taille
du pédophile. En achevant son intervention par la présentation des
nominés elle annonça le film de Roman Polanski ainsi :
« J'accuse la pédophilie des années 1970 ». La
pédophilie ne concernerait-elle que les années 1970 ?
Etait-ce difficile de dire Roman Polanski ? Etait-ce difficile
de dire Mesdames et Messieurs notre système a décidé ce soir de
nommer le film d'un fugitif recherché par la justice américaine
depuis 43 ans pour une accusation de viol sur mineure de 13 ans. Je
vous propose donc de suspendre tous les prix décernés par notre
Académie à Roman Polanski et de ne manifester aucun intérêt à
son égard afin de lui faire comprendre à minima qu'il est
indésirable parmi nous.
Sur le plateau du journal
de 20h00 présenté par Laurent Delahousse, le 1er mars, l'actrice Isabelle
Huppert s'est exprimée en assumant son silence tout en déclarant :
« Le lynchage est une forme de pornographie ».
Cette citation proviendrait de William Faulkner et d'une émission de
radio or la formulation comme énoncée est introuvable, la culture et l'écoute ne
semblent pas être le point fort d'Isabelle Huppert mais son
impertinence et sa lâcheté mériteraient à elles seules un César.
Et d'autres comme Mimi Mathy, Isabelle Morini-Bosc, Frédéric Beigbeder, Mathilde Seigner, Richard Anconina, Patrick Chesnais, Lambert Wilson ou l'ancien directeur de casting Olivier Carbone. Ce dernier a carrément été menaçant à l'encontre de Adèle Haenel :
Et d'autres comme Mimi Mathy, Isabelle Morini-Bosc, Frédéric Beigbeder, Mathilde Seigner, Richard Anconina, Patrick Chesnais, Lambert Wilson ou l'ancien directeur de casting Olivier Carbone. Ce dernier a carrément été menaçant à l'encontre de Adèle Haenel :
Une prose en tout point admirable effacée et modifiée plus d'une vingtaine de fois par Olivier Carbone. |
J'accuse,
tu accuses, il accuse, NOUS accusons...
Le film « J'accuse »
de Roman Polanski est un comble du cynisme, un juif qui se sert d'une
chronique judiciaire devenue un fait historique par l'entremise
d'Emile Zola, pour se positionner en victime par procuration. A
travers ce film Roman Polanski nous dit en substance :
« Souvenez-vous Dreyfus, ne recommencez pas la même chose
avec moi Polanski ». Ainsi « J'accuse »
s'adresse à nous car nous accusons tous un juif « innocent »
d'avoir violé une fille mineure âgée de 13 ans. C'est injuste,
c'est de l'antisémitisme. Attention si nous continuons ainsi nous
pourrions déclencher par de multiples ricochets une guerre mondiale,
prenons garde ! Or ce n'est pas le peuple qui accuse Roman
Polanski, c'est la victime et surtout la justice américaine qui le
poursuit depuis 43 ans. Sans parler des propres aveux de Roman
Polanski à l'époque, incluant les détails scabreux. Pire c'est un
israélien qui a dégoté au moins cinq autres potentielles victimes
restées anonymes. Cet israélien est Matan Uziel contre qui
Roman Polanski a déposé plainte pour diffamation en 2017 avant de
retirer sa plainte. Il y aurait jusqu'à présent plus de 10 témoignages visant Roman Polanski.
J'accuse ou la
même soupe victimaire servit par un juif et produit par un juif
multi-milliardaire, Roman Abramovich. Alors évidemment le sujet
tourne autour de leur nombril. Un film pour entretenir la mémoire et
dissiper la réalité présente. Depuis 2001 la doctrine Bush est en
marche, des guerres ont été mené contre des pays musulmans, pas
contre des pays juifs. Dans cette spirale paranoïaque ce sont des
musulmans qui furent parfois accusés faussement, conséquence directe de la
propagande. L'Afghanistan et l'Irak ont ainsi subi la colère de
Washington. Une diplomatie agressive est menée à l'égard de l'Iran
et de la Syrie depuis des décennies. Une posture politique qui peut
nous mener à tout moment à un conflit militaire à minima régional,
sans parler du soutien inconditionnel accordé à Israël par les
grandes puissances et leurs médias. Cela ne date pas d'hier, mais
grossièrement depuis 80 ans. Est-ce cela la persécution contre les
juifs mais de qui se moque t-on ? De qui se moque cette bande de
joyeux troubadours qui ont participé à ce film « historique »
de Roman Polanski ?
Quel est le comble du
film « J'accuse », c'est de parler de la
persécution des juifs à une époque ou ce sont les musulmans qui
sont persécutés. Quant à ce pseudo artiste d'opérette, je n'ai
pas saisi le message salvateur et stimulant contenu dans toute sa
filmographie mais je suis ouvert à toute appréciation. Apparemment
le cinéma de Roman Polanski serait du militantisme historique en
mémoire de la persécutions des juifs. Un vrai scoop ! Comme
tous les collaborateurs de ce projet qui tiennent le même discours,
c'est un film « historique » et nécessaire, merci
Polanski. Alors que cette bande de saltimbanques nous fassent un film
sur les accords Sickes-Picot et là nous parlerons véritablement
d'Histoire et pas des potins. Ou bien un film sur le piège afghan
qui a mené à la naissance d'Al Qaeda.
Liste
de quelques participants à la cérémonie de tous les narcisses de
France (Les Oscars 2020)
Je suis las de les
regarder, j'ai passé l'âge de contempler béatement des plots en
bavant, j'ai passé l'âge d'écouter leurs sornettes, terminé avec
les faux semblants, il faut se libérer, pensez à l'autre, ne pas
pensez à soi, ne pas faire comme eux. Ces gens indigents n'ont de
valeur que celle de leur argent et de leur notoriété, médisant les
critiques au nom de leur supposé génie, pratiquant le déni de
leurs actions, de ces exactions sordides violant les candides âmes
prises aux dépourvues par l'effet d'un stupéfiant. Le Quaalude
chanté par Dawid Bowie accompagné d'un « grand vin ».
Shel Silverstein, un ami de Hugh Hefner, a également chanté le
titre « Quaaludes Again ». La drogue utilisée par Roman Polanski était bien entendu du Quaalude. Se produire à la
lumière, se défoncer dans l'ombre, forniquer tout ce qui est
vivant, ceci est leur discipline. Détruire est leur art.
Name and shame, si
les noms de ces "bobos fils de" qui vont suivre sont des personnes responsables alors ils
répondront aux questionnements des français car ils n'existent qu'à
travers le peuple français, condamnent t-ils la pédophilie, à savoir
toutes relations sexuelles entre un adulte et un mineur ?
Nicolas Bedos, Vincet
Cassel, Louis Garrel qui a joué dans le film hagiographique Saint-Laurent, Melvil Poupaud, Marion Cotillard, Lambert Wilson, Sandrine Kiberlain, ajoutons à cela la
racialiste déracinée Aïssa Maïga qui chercha à compter le nombre
de noir présent dans la salle, mélangeant l'histoire ségrégationniste des Etats-Unis
avec celle de la France. Celle-ci semblait avoir oublié la présence
d'un ancien condamné devenu réalisateur Ladj Ljy, ne
représentait-il pas la diversité ?
L'équipe d'Alain Terzian
a tiré le rideau, ce sont eux les premiers responsables des 12
nominations du film J'accuse, Alain Terzian a déclaré que les
Oscars n'ont pas de « positions morales » tiens
donc ? Outre l'ironie, il semblerait qu'il y ait méprise car il
n'est pas question ici de moralité mais de justice et de droit.
Roman Polanski est un fugitif alors Alain Terzian devrait apprendre à
s'exprimer en des termes plus adaptés en se conformant à la réalité
d'une société pas à une réalité factice projetée sur un écran
de cinéma.
Opinion
L'art ne devrait pas être
une source de rémunération, à minima pour survivre, sinon cela
devient du business et de la glorification purement narcissique. Je
pourrai me considérer moi même comme un artiste, je ne gagne rien
en écrivant sur ce blog (220 articles depuis 2017), je fais cela
dans l'intérêt commun, dans l'espoir d'éveiller la curiosité du
lecteur afin qu'il aille s'informer sur des sujets primordiaux
permettant de se construire des opinions solides et une confiance
sans faille. Sur ce blog sont abordés géopolitique, histoire,
santé, protection de l'enfance, droit, et la sexologie devenue un
leitmotiv dans nos médias avec cette couverture incessante de la
sexualité sous toute ses formes, LGBT oblige, féminisme extrémiste
inclus comme les Femen paradant seins nus.
Eduquer les masses
signifie construire et consolider alors que le showbiz est un modèle
de contre éducation, il est destructeur. Cette phrase est une des
simples réalités cachées de ce monde à contempler par effet
miroir car rien de ce qui nous est montré n'a d'objectivité, tout
n'est que subjectivité doctrinaire. Enfin nous ne bâtissons rien
sur un simple frisson, un simple spectacle, tout cela est aussi
superficiel qu'un courant d'air, il n'en restera quasiment rien.
Bouclons la boucle
Concernant la filmographie de Roman Polanski, il serait possible de me reprocher de n'avoir évoqué que certains de ses films. Or le choix était pertinent pour souligner dans quel genre d'univers baignait Roman Polanski à ses débuts, à savoir les déviances sexuelles, la folie et l'occultisme. Et ainsi mettre en relation sa production cinématographique précédent l'accusation de Samantha Geimer avec sa vie personnelle. En 1999 La Neuvième Porte produit par Roman Polanski avait pour thème l'occultisme à l'instar de Rosemary's Baby. Mais c'est avec un autre film récent que je vais conclure, La Vénus en fourrure sorti dans les salles en 2013. Un film dont le thème principal fut déjà abordé dans Lunes de fiel en 1992 mais de manière pornographique puisque Emmanuelle Seigner se faisait notamment lécher la poitrine de manière obscène pendant que son mari Roman Polanski filmait.
Le « génie du
cinéma français » réalise un film au casting et au décor
minimaliste dont l'ensemble de l'action se déroule dans une salle de
théâtre. La Vénus à la fourrure est du théâtre filmé en
huis-clos, abordant des thèmes récurrents chez Roman Polanski :
folie et déviances sexuelles. Pour compenser l'aspect minimaliste de
son film, le « génie du cinéma français »
utilise des variations de lumières pour métamorphoser la scène, la
musique pour garder en éveil le spectateur et de faux artifices pour
simuler une tension. Et il utilise au mieux sa caméra pour gérer
l'espace à sa disposition et ainsi donner une impression de
profondeur là où il n'y en a pas, à l'image des dialogues pervers
comblant l'absence de scénario. Le sujet du film est le masochisme.
Artifice 1, utilisation d'un grand couteau pour créer de l'action dans un scénario au calme plat. |
Emmanuelle Seigner
interprète Vanda, une actrice, Mathieu Amalric joue Thomas Novacek, le
metteur en scène. Si Roman Polanski avait été plus jeune il aurait
sans aucun doute pu jouer le rôle de Thomas tellement il lui
correspond.
L'histoire de La Vénus
à la fourrure est celle d'un metteur en scène qui auditionne
pour le rôle principal de sa pièce de théâtre inspirée par
l'auteur Leopold von Sacher-Masoch. Dans son récit, celui-ci désire se soumettre
entièrement à la volonté d'une femme pour ressentir du plaisir
dans la douleur. Thomas/Polanski est subjugué par l'interprétation
de Vanda au point de devenir Masoch. Pour tenir le spectateur éloigné
de l'ennui le film de Polanski utilise l'art de la diversion et de
l'ambiguïté avec de l'érotisme et une alternance entre fiction et réalité.
Pour son audition, Vanda est
volontairement habillée comme une catin exubérante. Elle a un
comportement grossier et un langage vulgaire saturé de tics verbaux.
Elle incarne en apparence parfaitement la prolétaire 2.0.
Thomas/Polanski est un metteur en scène vaniteux, cultivé et
insatisfait. Il considère le livre de Leopold von Sacher-Masoch
comme étant un
« grand
texte de la littérature mondiale »
avec lequel on ne badine pas. Pour Vanda ça n'est qu'un porno
sadomasochiste. Ainsi les interruptions répétées de Vanda pour
émettre des critiques exaspère Thomas jusqu'au moment où sa colère
l'emporte et il finit par l'insulter violemment. A ce moment le film
bascule totalement dans le masochisme et la folie. Seul leur
téléphone viendra les interrompre pour les rappeler à quelques
reprises à la réalité. Ce lien avec l'extérieur sera
définitivement rompu lorsque maîtresse Vanda se débarrassa du
téléphone de Thomas/Polanski pour plonger encore un peu plus dans
l'abîme délirante de l'esprit de Polanski.
Vanda questionne à
plusieurs reprises Thomas au sujet du comportement de son personnage
qu'elle trouve surréaliste, en lui soulignant que c'est la femme qui
est en réalité soumise car elle accepte de jouer un jeu dicté en
premier lieu par l'homme. Thomas/Polanski lui explique alors que
l'homme serait censé révéler les désirs cachés de la femme, en
éveillant les dominatrices qui s'ignorent.
Pour
ce film, Roman Polanski s'est inspiré du roman portant le même
titre, écrit par Leopold von Sacher-Masoch, celui qui inspira le
concept de masochisme. C'est le docteur Richard von Krafft-Ebing qui
s'appuya sur le profil de Leopold von Sacher-Masoch pour énoncer le
concept de masochisme en le nommant selon ses propres mots sur le
même principe que John Dalton qui nomma sa découverte daltonisme. Leopold von Sacher-Masoch n'a donc pas inventé le sadomasochisme. Et c'est encore le docteur Richard von Krafft-Ebing qui créa
définitivement le concept de sadomasochisme, cette fois-ci avec le
profil du Marquis de Sade. Nous avions donc le soumis Masoch et le
dominateur Sade, deux déviants sexuels ayant servi à définir le
sadomasochisme grâce au docteur Richard von Krafft-Ebing. Il me
semblait nécessaire de développer sur ce point étant donné que
même le film reste équivoque sur ce sujet ainsi que les critiques
qui entretiennent la confusion.
Leopold
von Sacher-Masoch1
était un fétichiste de la fourrure et un masochiste de première
classe, prêt à subir de véritables humiliations et à ressentir de la
douleur pour prendre du plaisir. Et l'Histoire retiendra qu'il fut le
sujet involontaire ayant permis à la sexologie de définir une
partie seulement du sadomasochisme.
Vanda ordonne à Thomas/Polanski de disposer la fourrure de manière plus lascive, il s'exécute. |
Ensuite Thomas/Polanski signe un contrat avec sa maîtresse et il devient son esclave, il ne pourra parler que sur autorisation de madame. Puis nous nous enfonçons vers le masochisme et le fétichisme, agrémentés par des dialogues pompeux seulement interrompus par des téléphones, un couteau et un revolver. Des interruptions n'ayant aucune influence sur le scénario si ce n'est servir à rythmer un film d'une lenteur Polanskinesque.
Vanda fignole le dernier détail, du rouge à lèvres, un artifice qu'aime tant Roman Polanski. A droite le valet se tient prêt pour sa maîtresse, il attend sans bouger les directives. |
Elle lui ordonne d'aller chercher ses bottes pour lui mettre sur ses jambes et s'offrir dans une scène fétichiste dans laquelle seul le bruit de la fermeture éclair se fait entendre. |
Et le spectateur retient son souffle…
Zip. |
Et Bacchus se manifesta. En l'espace de quelques secondes Roman Polanski nous replonge dans son univers caractérisé par l'occultisme puisque Vanda s'exprime avec une voix différente et dans une langue inconnue comme si elle était possédée... Vanda vêtue de sa seule fourrure évoque Bacchus c'est-à-dire les festivités, l'alcool et les orgies bacchanales.
Ce
film repose entièrement sur les dialogues durant lesquels nous
pouvons ressentir une forme explicite d'auto
justification pour se distancier de l'histoire évoquée. Roman
Polanski ne désire pas que nous pensions qu'il s'agit de
ses fantasmes ou d'une part de réalité alors que nous racontait-il
dans ses précédentes œuvres le génie incontesté du cinéma
français ? Dans une scène de La Vénus à la fourrure,
Vanda lui dit : « Lui
c'est vous, Kusienski, Novacek, Novacek, Kusienski ... ou peut-être
Vanda ».
Tout est dit car finalement la question centrale demeure : qui
est Roman Polanski ? Il n'est personne, il n'est
qu'égocentrisme, centré sur lui-même, ses fantasmes et ses
obsessions, le sexe, l'occultisme et la psychologie. Dans le film
La
Vénus à la fourrure,
tout n'est que transfert : Novacek, Kusienski, Polanski. L'œuvre de Roman Polanski comme l'œuvre de nombreux "artistes" n'est que transfert et projection.
1La
chanteuse et actrice Marianne Faithfull est une descendante directe
de Leopold von Sacher-Masoch du côté maternel, elle était son
arrière petite nièce. Marianne Faithfull a été la femme de Mick
Jagger entre 1966 et 1970, une période durant laquelle elle tomba
dans l'addiction aux drogues, cocaïne, LSD, héroïne, et
l'occultisme. Marianna Faithfull joua notamment dans un film de
Kenneth Anger, un ancien collaborateur d'Alfred Kinsey et des
Rolling Stones. Kenneth Anger est un occultiste notamment passionné
par Aleister Crowley et sa religion Théléma. Le film dans lequel joua Marianne Faithfull était Lucifer Rising réalisé en 1972 et distribué en 1980. Kenneth Anger fit également joué Mick Jagger dans Invocation of My Demon Brother en 1969. Au casting de ces deux films nous retrouvons aussi Bobby Beausoleil, membre de la famille Manson, dans le rôle de Lucifer.
Frank D.
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