Dossier Tariq Ramadan (4) : Henda Ayari pleure chez Ardisson sur C8
Tariq
Ramadan n'est toujours pas sorti de sa détention provisoire. Plusieurs mois de
prison sans être entendu par la justice, subissant, impuissant, la
vindicte médiatique, le décrivant comme un violeur, pédophile,
urophile, sadique ou encore un guru. Lors de sa première
audition devant les magistrats instructeur il a concédé avoir eu 5
relations extra-conjugales avec des femmes citées dans le dossier.
Tariq Ramadan n'avait d'autres choix que de s'exprimer sur sa vie
intime pour se dédouaner des accusations de viol et tenter d'obtenir une
mesure de liberté surveillée. Ces mensonges jettent un profond discrédit sur le personnage. De plus il n'a reconnu des relations sexuelles que pour les femmes s'étant manifestés au travers de l'instruction judiciaire en cours. Il peut y en avoir d'autres...
Le 8 juin, le médiatique avocat de la défense, Maître Marsigny, fut invité à s'exprimer sur CNews
(Vivendi). Il a répondu aux questions exclusivement à charge
de Jean-Pierre Elkabbach.
Le match opposait, d'un côté un
avocat qui connaît le dossier, de l'autre un journaliste zélé qui
connaît son script, ne cherchant à aucun moment à être honnête
et impartial. L'objectif de Maître Marsigny était la défense de
son client, c'est son métier. En revanche Jean-Pierre Elkabbach
n'a pas exercé son métier de journaliste dans les règles de l'art puisqu'il a jugé Tariq Ramadan
et l'a condamné. Il n'a eu aucun commentaire positif ou modéré
concernant l'« ex-théologien ».
Transcription : Marsigny sur CNews 8 juin 2018
Jean-Pierre
Elkabbach débute l'interview en souhaitant la bienvenue à Maître
Marsigny et en présentant l'infidèle Tariq Ramadan. Le ton est donné, il
sera anti-Ramadan.
Marsigny : « On
est pas dans une affaire de divorce devant le Juge aux Affaires
Familiales, on ne parle pas de morale, on parle de faits graves
dénoncés, qui sont des faits de viol ».
Elkabbach feint l'indignation
lorsque Maître Marsigny pose la vraie question : « ont-elles
été véritablement violé » ?
Elkabbach : « Mais
comment on peut dire ce que vous dîtes là ce matin ? Elles ne
cessent de témoigner et de porter des accusations précises, et en
même temps d'être solidaires dans la dénonciation des faits ».
Marsigny : « Vous
prenez parti en fait et vous prenez pour argent comptant les
accusations portées. L'objet même de l'information judiciaire est
de vérifier la crédibilité des accusations. C'est le vrai sujet ».
Marsigny :
« Je ne peux pas laisser dire que les accusations constituent
la vérité. C'est le nombre des accusations qui est utilisé pour
faire croire que c'est la vérité, et non pas la vérité de chacune
des accusatrices ».
Les accusations aussi nombreuses
soient-elles ne constituent aucunement la vérité, ni judiciairement
ni factuellement. Le rôle de la justice est d'évaluer
l'authenticité de ces accusations sur la base d'éléments tangibles
et concordants. L'avocat de Tariq Ramadan affirme que son client
plaidera non-coupable et cherchera à prouver son innocence.
Jean-Pierre Elkabbach prétend que
Tariq Ramadan a été contraint de changer de posture en évoquant sa
vie intime.
Marsigny : « il
n'y a pas de changement de stratégie de défense (...) il a aussi
envie de dire sa vérité ».
Elkabbach : « c'est
la démystification, si vous permettez, irréversible de Tariq
Ramadan », une constatation qu'il agrémente de citations
comme « tromper sa femme pour un musulman n'est pas conforme
à la loi islamique ».
Marsigny : « Dites
moi, on est revenu au moyen-âge, c'est un procès en inquisition, un
autodafé ? De quoi s'agit-il ? En 2018 on jetterait
quelqu'un en prison au motif qu'il aurait pu avoir des actes qui ne
correspondraient pas éventuellement à son discours? »
Marsigny :
« Dites-moi, vous ne pensez pas par exemple que les musulman,
comme les catholiques, comme les juifs, vous ne pensez pas qu'ils
sont capables de faire la différence entre le message porté et
celui qui le porte ».
« Si demain, monsieur
Elkabbach, il faut commencer à mettre en détention provisoire tous
les gens qui disent quelque chose et qui éventuellement feraient
l'inverse. Vous ne pensez pas qu'il va falloir construire des
prisons ? »
Elkabbach :
« physiquement et spirituellement il n'est plus et il ne
sera plus ce qu'il a été »
Discours hermétique du journaliste,
l'avocat répond aux questions ciblées et orientées à charge
contre son client, alors que Jean-Pierre Elkabbach récite son
script.
Elkabbach : « ''ce
sont les femmes qui venaient me chercher'' est-ce que vous ne pouvez
pas lui dire, lui conseiller de ne pas exagérer ? Le harceleur
harcelé ».
Marsigny :
« Vous dites ''exagérer'' parce que vous présupposez que les
accusations portées contre lui sont exactes. Les trois femmes qui
l'accusent et bien ce sont les trois femmes qui ont pris contact avec
lui ».
Jean-Claude Elkabbach rebondit pour
évoquer le sujet des trois plaignantes, sans oublier de faire la
promotion du livre d'Henda Ayari, une preuve supplémentaire que tout
le système est derrière les présumées victimes.
Marsigny : « Face
aux contradictions et aux impossibilités matérielles (...) elle
change de version ».
Elkabbach : « Elle
essaie de corriger les dates ».
Marsigny : « Vous
pensez que la date à laquelle on a été violé et le lieu dans
lequel on a été violé est un détail que l'on peut balayer comme
ça !? Une accusatrice qui revient et qui change sa version
c'est quelque chose que l'on peut traiter comme quantité
négligeable ? »
Marsigny : « Vous
imaginez si monsieur Ramadan s'était retrouvé face à une
contradiction pareille ? Vous imaginez le lynchage médiatique
et la justice n'en tire pas les conséquences. Je dis que ce n'est
pas normal ».
Ne sachant quoi rétorquer, Elkabbach,
légèrement sonné, rétorqua :
Elkabbach : « Mais
pourquoi elle se mettrait en danger, pourquoi elle mentirait ?
Pourquoi elle prendrait le risque alors qu'elle s'est faite traiter
de tous les noms sur les réseaux sociaux » ?1
Marsigny : « Il
appartient à l'enquête de le déterminer ». Ou pourquoi
pas aux honnêtes journalistes ?
Marsigny : « La
difficulté, voyez-vous monsieur Elkabbach, c'est que les accusations
de ces femmes contre monsieur Ramadan trouvent un écho favorable, et
vous savez pourquoi ? Parce qu'il y a un grand nombre de gens en
fait qui n'attendaient que ça. Comme ils n'aiment pas monsieur
Ramadan, ils sont ravis de penser que les accusations dont il fait
l'objet aujourd'hui sont exactes car ça leur plaît de le penser ».
A ce moment précis nous sommes au
milieu de l'interview, Jean-Pierre Elkabbach semble perdre pied, il
se laisse aller à des remarques désuètes. La machine médiatique
serait-elle grippée ?
Elkabbach : « Mais
parce qu'on pense à ce qu'il a été, à ce qu'il disait, à ce qu'il
demandait devant Sarkozy en 2003, un moratoire
pour la lapidation des femmes … son ton
autoritaire, arrogant,
c'est ça... y a toute une vie qui est jugée à travers ça ».2
Elkabbach :
« Est-ce que devant les juges il dit : ''y a un complot
international, c'est encore le sionisme qui est derrière moi, c'est
encore l’État d'Israël'' » ?
Marsigny : « Jamais... »
Elkabbach : « Henda
Ayari s'explique abondement sur les plateaux de télévision, elle
dit qu'il y a eu entre eux qu'une seule fois. Pourquoi votre client
continue à dire ''non ça ne s'est pas produit'' ? »
Marsigny : « Pourquoi
vous dîtes qu'il s'entête à dire que ce n'est pas vrai alors que
sa version est peut-être tout aussi crédible. Si ce n'est même
plus au regard des derniers éléments puisqu'on change d'hôtel... »
Marsigny :
« Vous ne pensez pas que trois jours avant de rentrer à
l'école des greffiers à Dijon, le 29 mai 2012, on est pas capable
de se souvenir que trois jours avant on a été violé ? C'est
crédible ça ? C'est sérieux ? Tous ses amis, tous, sans
exception, disent qu'elle est mythomane. Ce n'est pas la défense de
monsieur Ramadan ».
Marsigny : « La
grande difficulté dans ce dossier et ce qui est extrêmement
problématique, surtout dans notre pays, c'est de voir qu'on se
contente d'accusations sans vérifications ».
Elkabbach :
« Ça c'est l'enquête de la justice ».
Marsigny : « Oui
mais l'enquête justement depuis qu'elle progresse démontre les
mensonges et les contradictions de ces accusatrices ». A
ce sujet, l'enquête diligentée par la 2ème
DPJ est souvent citée pour rappeler l'excellent
travail de la direction de la police judiciaire. Or la 2ème
DPJ a été dessaisi de cette affaire. La brigade criminelle a pris
le relais au mois de mai 2018. Ceci par « manque
d'objectivité et d'impartialité »
selon Emmanuel Marsigny.3
Elkabbach : « Christelle
dont on a parlé avec les béquilles... »
Marsigny : « elle
raconte un scénario totalement invraisemblable … elle raconte
qu'elle est allée voir la police. Que la police a rigolé. On lui
demande mais madame dans quel commissariat êtes-vous allée ?
Elle est incapable de le dire ».
Elkabbach : « Troisième
plainte pour viol qui date de mars dernier, celle en effet de Mounia
''Marie'', ancienne escort-girl. Elle accuse Tariq Ramadan de l'avoir
agressé lors d'une dizaine de rendez-vous entre 2013 et 2014. Ça
c'est un masochisme à répétition s'il est vrai qu'elle avait été
violé 9 à 10 fois ».
Marsigny : « Écoutez
monsieur Ramadan ne conteste pas l'avoir connu et ne conteste pas
avoir eu des relations avec elle ».
Elkabbach : « Ça
c'est le premier aveu, la première reconnaissance » !
Marsigny : « Il
n'avait jamais été interrogé à son sujet puisqu'elle a déposé
plainte après son incarcération. C'est donc la première fois qu'il
s'explique ».
Marsigny : « Elle
serait donc violée, elle prendrait sa valise pour aller à Londres
pour aller à Paris sachant qu'elle va se faire violer et pour
expliquer la raison pour laquelle elle le ferait. Elle explique que
monsieur Ramadan menaçait de la faire chanter de révéler son passé
de prostituée. Alors même qu'au même moment elle est partie civile
dans l'affaire du Carlton. Et qu'elle serait sous l'emprise de
monsieur Ramadan. Tout ceci n'est pas sérieux ».
Elkabbach : « Je
comprends que vous défendiez votre client d'ailleurs pourquoi
vous » ?
Marsigny : « Et
pourquoi pas » ?
Elkabbach : « Qui
vous paie ?
Marsigny : « Ça
ne vous regarde pas ».
Elkabbach : « Mais
c'est une association extérieure » ?
Marsigny : « Non
ça ne vous regarde pas mes honoraires sont payés régulièrement
selon les normes de la profession ».
Elkabbach : « Dans
cette affaire de la troisième cas, les juges lui ont accordé à
20h00 le statut de témoin assisté, ils l'ont pas mis en examen,
est-ce que vous le confirmez, vous, ce matin » ?
Marsigny : « Je
confirme que les magistrats avaient la possibilité mardi dernier de
mettre en examen monsieur Ramadan ou de le placer sous le statut de
témoin assisté. Ils ont fait le choix de le placer sous le statut
de témoin assisté. Mon confrère Szpiner qui créé une fausse
polémique... »
Elkabbach : « ''il
créé''... lui il dit que c'est une manipulation de votre part ».
Marsigny : « non,
non, il créé une fausse polémique, je savais déjà que mon
confrère Szpiner ne lisait pas ses dossiers. Je ne comprenais pas
pourquoi, maintenant je comprends. En fait il ne sait pas lire. Il ne
lit pas parce qu'il ne sait pas lire. C'est écrit noir sur blanc,
nous vous entendons sous le statut de témoin assisté ».
Elkabbach : « Mais
il y aura d'autres auditions je suppose et vous serez obligé de vous
expliquer sur le troisième cas et à ce moment là on saura
définitivement. Une ou plusieurs auditions sont prévues et
probablement des confrontations. Il ira Ramadan » ?
Marsigny : « Non
seulement il ira mais il les attend. Madame Ayari
plutôt que d'aller sur les plateaux de télévision pour vendre son
livre, elle
aurait mieux fait d'accepter la confrontation que les policiers lui
ont demandé de réaliser pendant la garde à vue ».
Elkabbach : « Mais
elle acceptera ».
Marsigny : « On
verra. Et nous sommes très impatient de la voir ».
Elkabbach : « Tariq
Ramadan est-ce qu'il ressemble aux images, quand vous le voyez, que
l'on voit à la télé quand on parle de lui aujourd'hui. Dans quel
état il est, parce qu'on dit c'est un malade imaginaire »
Marsigny : « Non
pas du tout, moi je suis sidéré. Moi je ne connaissais pas Tariq
Ramadan avant de faire sa connaissance en prison. Le personnage que
je vois aujourd'hui par rapport aux photos que nous voyons n'a rien à
voir. On a l'impression que c'est son père. Il a les cheveux tout
blanc, il marche avec un déambulateur, il est devenu incontinent
depuis qu'il est incarcéré. Son état de santé est extrêmement
préoccupant, il se dégrade. Son état de santé est tellement
compatible avec la détention que depuis le 2 février il est en
milieu hospitalier. Les soins qui doivent lui être prodigués ne lui
sont pas prodigués. Seul un neurologue est capable de traiter sa
maladie, nous sommes aujourd'hui quasiment le 9 juin, cela 3 mois
qu'il n'a pas vu de neurologue. Est-ce normal dans un pays comme la
France » ?
Elkabbach :
« Est-ce que ça veut dire que vous réclamez une nouvelle
fois pour raison médicale la possibilité pour lui de sortir je ne
sais pas avec un bracelet » ?
Marsigny : « Évidemment !
Nous avons demandé il y a quelques jours à la cour d'appel de paris
une nouvelle expertise médicale. Même cela nous a été refusé. On
refuse tout à monsieur Ramadan. On lui refuse son accès au dossier.
On lui refuse sa comparution devant les juges... »
Elkabbach : « Vous
ne me ferez pas pleurer pour Tariq Ramadan ».
Elkabbach : « Certain
musulman de moins en moins nombreux continuent à le soutenir mais la
plupart, et les dirigeants des musulman de France, ne veulent plus en
entendre parler, ils l'ont rayé de leur liste parce qu'il n'est ni
crédible ni fréquentable ».
Marsigny : « Mais
c'est ce que vous dites, est-ce que c'est le problème ? Laissez
les musulman avoir leur propre opinion sur monsieur Ramadan, ils
n'ont besoin de personne. La vraie question est de savoir si monsieur
Ramadan est présumé innocent. Si sa cause est entendue
équitablement. Et si oui ou non les accusatrices... »
Elkabbach : « Ça
finira aux Assises » ?
Marsigny : « En
l'état du dossier personne ne le sait. Concernant madame Ayari
j'estime que son affaire est entendue, ses accusations il a été
jugé que c'est pas crédible. Concernant la seconde, Christelle,
les vérifications qui ont déjà été faites infirment ses
accusations. Et quant à madame Mounia Rabbouj, écoutez, ce n'est
pas sérieux ».
Elkabbach d'un air narquois :
« Vous n'allez pas dire que vous voulez un non-lieu, il faut
pas exagérer ».
Marsigny : « mais
pourquoi vous dites ''il ne faut pas exagérer'', vous connaissez le
dossier monsieur Elkabbach ? vous connaissez la réalité des
accusations, vous connaissez la force des charges dans ce dossier,
vous ne les connaissez pas, moi je les connais ».
Elkabbach : « Très
bien et c'est normal vous le défendez et vous êtes payés pour ça.
Tariq Ramadan aura du mal à passer pour un guide spirituel un guide
de l'islam, il a déjà perdu, il a déjà perdu ».
La mission anti-Ramadan continue...
Le jour suivant l'intervention
télévisée de Maître Marsigny sur CNews, Henda Ayari était
invitée dans l'émission de Thierry Ardisson. Le timing était
remarquable car elle succédait à l'audition de Tariq Ramadan et à
l'intervention médiatique de son avocat.
Officiellement elle était invitée
pour la promotion de son nouveau livre mais pas nécessairement pour
évoquer l'affaire Ramadan. Cependant, ce nouveau « livre
témoignage » intitulé « Plus jamais voilée,
plus jamais violée »4,
concerne la présumée agression sexuelle dont elle accuse Tariq Ramadan. Nous
avons donc entendu Henda Ayari pendant 20 minutes évoquer son passé
Enfin l'occasion lui a été offerte
par Thierry Ardisson de s'adresser directement à son agresseur face
caméra. Du pur sensationnalisme télévisuel.
Henda Ayari qui s'adresse à Tariq
Ramadan : « Je lui dirai de dire toute la vérité, de
s'expier de ce mal qu'il a fait. Je veux dire dans la vie on a
toujours la possibilité de rattraper ses erreurs, de rattraper le
mal par le bien. Et pour moi ce serait de dire la vérité, et de
reconnaître ce qu'il m'a fait. Il sait ce qu'il m'a fait subir et
les personnes qui le soutiennent sont nombreuses à me faire passer
pour une menteuse, lui-même le fait, son avocat. Et moi jamais
j'aurai fait ça pour de l'argent, j'aurai jamais risqué ma vie pour
de l'argent. Je veux dire c'est pas possible quand on est maman, on a
des enfants, et tout ce que veut c'est le bonheur de ses enfants. Et
donc je lui demanderai de lui dire toute la vérité ».
Ponctuée par une mine déconfite et des yeux rouges...
Henda Ayari est considérée comme
étant une mythomane par tous ses amis, elle n'a d'ailleurs pas
hésité à évoquer une nouvelle histoire non vérifiée devant
Thierry Ardisson. Elle prétend avoir été la cible d'une tentative
de viol à l'âge de 9 ans de la part d'un cousin. A l'époque sa
mère l'aurait blâmé, l'accusant d'être responsable des pulsions
ressenties par son cousin. Elle a ensuite continuer à se victimiser
en utilisant ses enfants, faisant un amalgame douteux entre son rôle
de mère et l'affaire Ramadan. En réalité elle n'hésite pas à
instrumentaliser ses enfants pour s'attirer l'empathie de l'opinion
publique.
Le fameux Thierry Ardisson qui a demandé le retour de Jeremstar dans son émission pour la rentrée au mois de septembre 2018. Comme chacun le sait Jeremstar incarne à lui seul la décadence de notre société contemporaine et il n'avait pas encore été entendu par la police ou la justice dans le cadre de l'affaire du Jeremstargate après son dernier passage télévisée au mois de mars 2018.
Thierry Ardisson ou le type qui nous
ennuie depuis des décennies avec ses concepts d'interview basés sur
la mise en scène, non sur la valeur des questions. Pour Henda Ayari
la mise en scène fut réussie puisque l'objectif devait être de la
voir à l'écran s'effondrer en larmes.
Thierry Ardisson et les mises en scène,
les larmes d'Henda Ayari n'étaient pas son premier coup d'éclat dans
cette émission. En effet, elle avait déjà été invitée à
l'époque de son premier livre. La mise en scène avait été d'une
sobriété exemplaire puisqu'Henda Ayari est apparue à l'image vêtue
d'un hijab qu'elle a retiré en direct dans un silence de plomb puis
recouvert par une salve d'applaudissements après qu'elle eut ôté
son voile.
Pendant son émission diffusée le 9
juin 2018, Thierry Ardisson laissa échappé ceci : « ...c'est
pas le mec le plus fidèle du monde, déjà c'est un point, c'est une
victoire ». Quelle impartialité, si ceci n'est pas une
opinion clairement exprimée en défaveur de Tariq Ramadan alors de
quoi s'agit-il ?
Frank D.
1Henda
Ayari a répondu le lendemain à cette question, timing parfait, sur
la chaîne C8 dans l'émission de Thierry Ardisson.
2Le
fameux ''moratoire'', nous allons finir par croire que
l'intelligentsia française présente de sérieux problèmes
cognitifs à force de ressasser et déformer toujours la même
histoire. Ils n'ont rien contre Tariq Ramadan sauf un échange avec
Nicolas Sarkozy durant lequel il parlé d'un ''moratoire'',
c'est dérisoire.
3BFMTV :
Affaire Ramadan: la Brigade criminelle saisie , Cécile Ollivier
avec R.V, 15 mai 2018.
4Aux
éditions de l'Observatoire créée par Muriel
Beyer au début de l'année 2017, ancienne éditrice de Nicolas
Sarkozy ou Jean-Luc Mélenchon.
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