Procès Kebbab (police) contre Bouhafs (racialiste)

Les institutions françaises sont-elles racistes ? C'est la question de fond qui est ressortie de l'audience d’un procès opposant Linda Kebbab, policière et déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière, et Taha Bouhafs qui se présente comme un "journaliste". Le profil de Taha Bouhafs correspond plutôt à celui d'un militant activiste de la mouvance indigéniste/racialiste sous couverture de journalisme. D'ailleurs Taha Bouhafs était accompagné par 6 témoins qui ont profité de cette audience pour propager leur théorie racialiste. La police française est raciste, la justice française est raciste et par extension l’État français est raciste.

Linda Kebbab a déposé plainte contre Taha Bouhafs pour injure publique à caractère raciale. Taha Bouhafs a présenté Linda Kebbab sur Twitter comme étant une ”arabe de service”. Le contexte de ce tweet injurieux et raciste provient d'une affirmation de Linda Kebbab expliquant qu'il n'existe aucun parallèle à faire entre les affaires George Floyd et Adama Traoré. Ainsi Taha Bouhafs, faute d'étayer son désaccord, insulta Linda Kebbab d’"arabe de service". 


Les vraies cibles du racisme sont souvent les enfants de parents immigrés qui réussissent parfaitement leur carrière professionnelle au service de l’État français comme les modèles d’exemplarité que sont Linda Kebbab et Abdoulaye Kanté. Ils sont des proies faciles pour les racialistes.

Abdoulaye Kanté a assisté au procès de sa collègue puis il a partagé ses impressions sur le blog du FigaroAbdoulaye Kanté nous rappelle qu'il est un "policier français républicain" d'origine malienne et c'est une "fierté" qu'il ne laissera personne entâcher. Il déclare que "le racisme est partout dans notre société". Cependant "la police n'est pas structurellement raciste" comme les institutions françaises. Il ajoute que "selon eux, être noirs ou arabes, c'est forcément être d'accord avec leur idéologie. Jamais nous n’accepterons ces discours séparatistes dangereux".

L’audience de ce procès fut relayée sur Twitter par une enième calamité islamiste et racialiste qui se présente elle aussi comme journaliste, c'est Sihame Assbague. Elle déshonore la profession, la religion et la femme. Dans l'univers de Sihame Assbague nous retrouvons notamment Marwan Muhammad, Tariq Ramadan, Rokhaya Diallo, Bondy-Blog, Fania Noël, Karim Benzema, Youssoupha, Adama Traoré, Michel Zecler, Zyed et Bouna. Voici quelques copies écran pour étayer mon propos : 










Sihame Assbague confond "ordre policier raciste" et corporatisme existant dans la majeure partie des professions, elle instrumentalise la mort de Zyed et Bouna (27/10/2005), elle apporte son soutien au comité Adama, elle fantasme une génération Le Pen opposée à une génération Zyed et Bouna. Enfin Siham Assbague cite le chiffre de 100 morts suite à des interventions policières depuis la mort de Zyed et Bouna. Soit 100 morts en 11 ans. Son chiffre confirme ce que j'ai déjà publié sur ce blog au sujet des violences policières, c'est un épiphénomène instrumentalisé à des fins politiques

Enfin, elle cite l'un de ceux qui ont influencé son cheminement idéologique, à savoir Tariq Ramadan. Ce tweet remonte à l'année 2015, un propos tenu par Tariq Ramadan durant un meeting à Saint-Denis portant sur la politique de paix, de justice et de dignité (PJD). Présente à ce meeting, la crème islamiste française incarnée par Tariq Ramadan, Marwan Muhammad et Sihame Assbague. Elle signa également la pétition pour réclamer la libération de Tariq Ramadan, victime d'un complot islamophobe de l’État français. La galaxie Ramadan est intimement liée au mouvement Black Power via la Nation of Islam, de retour aujourd'hui avec Black Live Matters ou comité Adama pour la France. Et que nous dit Sihame Assbague au sujet de la mort de Samuel Paty ? Il faut s’offusquer de la dissolution du CCIF et puis défendre les mineurs condamnés par la justice pour avoir fait l'apologie du terrorisme en déclarant que Samuel Paty méritait son sort. Sihame Assbague ne formule aucune critique sur l'éducation obscurantiste transmise à la jeunesse par certains musulmans au nom de l'islam. 

Le compte Twitter de Sihame Assbague affiche un tweet épinglé (pinned tweet) qui encourage la production et le partage de vidéos illustrant des violences policières. Que nous dit elle au sujet des deux policiers assassinés récemment, Stéphanie Monfermé et  Éric Masson ? Absolument rien.


Revenons au procès de Linda Kebbab contre Taha Bouhafs. Voici la retranscription de l'audience (tweet live) réalisée par Sihame Assbague :





Je cite : "il ( Youcef Brakni) démonte la rhétorique autour de l'importation des mobilisations/thèses antiracistes". Si certaines personnes doutaient encore de l'objectivité de Sihame Assbague, force est de constater qu'elle semble satisfaite de croire qu'un islamiste puisse "démonter" la rhétorique de Linda Kebbab. C'est du fanatisme pur, aveuglant, annihilant toute forme de pensée objective. Notons l'usage du smiley dans son dernier tweet pour illustrer l’ironie, c'est le journalisme progressiste et objectif du 21ème siècle. 








C'est assez fastidieux d’avoir à lire des propos aussi absurdes alors je ne m'attarderai que sur le fond de l’injure raciste. La défense de Taha Bouhafs prétend que "Kebbab n'a pas été critiquée parce qu'elle est arabe mais parce que c'est une policière, syndicaliste, dont les origines sont mobilisées pour nier le racisme d’État". Élémentaire mon cher Watson, l’accusé a écrit "arabe de service" mais nous devrions lire "policière syndicaliste de service". Mécanisme de projection basique chez les psychotiques aveuglés par leur fanatisme. La seule personne qui a renvoyé explicitement Linda Kebbab à ses origines c'est Taha Bouhafs. De plus l'expression arabe de service signifie collaborateur d'un système politique qui discrimine les arabes. En ce sens Taha Bouhafs a cherché à inférioriser Linda Kebbab, se positionnant comme le bon arabe jugeant la traîtrise de ceux qui collaborent avec l'ennemi, ici la France judéo-chrétienne.

Désigner une personne par son origine peut parfois être admissible ou parfois être du racisme selon le contexte et le niveau d'affinités des interlocuteurs. En l'occurrence Linda Kebbab n'a aucune forme d'affinités ou de relations avec Taha Bouhafs. De plus, selon lui, une femme née en France avec des origines algériennes ne devraient pas devenir fonctionnaire de police syndicaliste. Cette injure raciste ad hominem ne vise aucunement l'institution policière. En revanche le ministère de l'intérieur incarne l'institution policière. Pour être cohérent, Taha Bouhafs aurait dû injurier son responsable qui a des origines maghrébines, à savoir Gérald Darmanin.

Dernièrement Linda Kebbab a déposé une autre plainte pour le motif suivant : appel au meurtre. La cible est le groupe de rap 13 Block. Dans un tweet évoquant les Césars 2020, elle déplorait l’hypocrisie du criminel Ladj Ly tout en pointant un choix musical employé pour fêter sa consécration dans le showbiz. Il s'agissait du titre ”Fuck le 17” dans l'album BLO signé 13 Block. Extrait "nique la police [...] et dans ce coffre j’rêve de plusieurs corps de policiers [...] fuck le 17 mort aux porcs”. C'est un autre morceau, dans ce même album, qui est visé par la plainte de Linda Kebbab. Le titre est "Traîtres", l'extrait incriminé est "Fuck Linda *** Fuck Zineb ***". Les magistrats français vont ils enfin condamner ces propos outranciers ou vont ils estimé comme dans l'affaire Zemmour/Youssoupha que c'est le style légitime du rap ?

Est-ce que la justice française discrimine sur le critère de l’origine ou du statut social ? Le rappeur Da Uzi relaxé pour vice de procédure, le rappeur Ademo (PNL) relaxé des faits d’outrage et de rebellion pour nullité malgré le flagrant délit sur vidéo. MHD soupçonné d'homicide involontaire à été libéré sous contrôle judiciaire en dépit de justifications pour le moins simplistes qu'il a fournies. Il aurait prêté sa Mercedes noire, offert à "des gens" des tenues PUMA non commercialisées et il avait sans doute un jumeau avec la même teinture jaune. Ces éléments d’identification proviennent de deux caméras ayant filmé la scène. Aujourd'hui MHD est écouté dans les vestiaires par l'équipe de France de football. D'ailleurs pourquoi ces ingénieux racialistes ne vont-ils pas au bout de leur bêtise, en nommant "nègre de maison" et "arabe de service" tous les joueurs de l’équipe de France de football issus de l’immigration ? 


Frank D.

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