Dossier Tariq Ramadan (8) : Refus de remise en liberté, Henda Ayari la harceleuse, ultime joker.





Le 30 juillet 2018, le juge des Libertés et de la Détention (JLD) a refusé la demande de remise en liberté formulée par l'avocat de Tariq Ramadan. Il s'agit du cinquième refus de remise en liberté, après celui du 22 février1, celui du 4 mai 20182, refus en appel le 22 mai3, puis celui du 30 juillet pour un énième refus en appel le 8 août. Les arguments évoqués par le juge des Libertés et de la Détention (JLD) n'ont pas changé d'un iota : récidive, fuite, conservation des éléments matériels, pressions sur les témoins et les victimes…

Pendant ce temps, le 23 juillet 2018, un homme à l'identité protégée, âgé de 26 ans, et qui a reconnu être un « prédateur sexuel », a été libéré sous contrôle judiciaire sur décision du tribunal de Versailles.4 Il a été découvert à son domicile la bagatelle de 400 vidéos de viols et d'agressions sexuelles avec de jeunes enfants. Il est soupçonné d'agressions sexuelles sur cinq jeunes garçons âgés entre 8 ans et 14 ans. Le présumé pédophile a reconnu être « excité par les jeunes enfants ».

Au-delà des apparences, la première ainsi que la seconde audience se sont avérées positives pour Tariq Ramadan mais il demeure toujours en prison. Aucun élément nouveau n'est venu étayer les déclarations des plaignantes. Henda Ayari apparaît de moins en moins crédible, Christelle est momentanément indisponible pour « raison médicale » et Marie est discréditée. Maître Szpiner tiendra t-il la barre jusqu'au bout ? L'une de ces plaignantes est carrément devenue une éphéméride médiatique, écrivaine et militante pour le féminisme, via le mouvement #MeeToo entre autres.5 Il s'agit de la célèbre Henda Ayari, ex-supposée-salafiste car Maître Marsigny n'a eu de cesse de répéter que cette information aussi n'avait pour le moment pas pu être vérifiée.

Dernier atout : Christelle

Le 18 septembre se déroulera une troisième audience prévue avec Christelle, après les trois plaignantes auront toutes été entendues. Elle n'avait pas pu se présenter à sa première convocation au mois de juillet pour « raison médicale ».

Christelle est le joker de cette affaire, c'est aussi la victime qui a décrit le scénario le plus scabreux et déviant parmi les trois plaignantes. Elle accuse Tariq Ramadan de l'avoir violée, violentée sur tout le corps, et enfin urinée dessus. Détail étonnant, selon elle, Tariq Ramadan se serait absenté pour se rendre à une conférence puis serait ensuite retourné à l'hôtel pour finir la nuit avec elle. Elle aurait été ainsi contrainte d'attendre le retour de son agresseur, sans essayer de fuir, car il lui aurait subtilisé ses vêtements puis donné des « instructions ».6

D'autres éléments viennent ternir la crédibilité de Christelle, convertie à l'islam, comme le fait d'avoir rencontré Caroline Fourest, la veille de son émission qui l'opposait à Tariq Ramadan, le 15 novembre 2009. C'est aussi cette seconde plaignante qui a fourni un détail anatomique concernant une cicatrice sur le corps de son présumé agresseur afin de renforcer la valeur de ses déclarations. Or cette information a pu être obtenu par divers biais, notamment parmi les maîtresses de Tariq Ramadan comme Majda Bernoussi par exemple. Cependant le récit de son présumé viol présumé reste glaçant, précis et circonstancié, et ne peut être balayé d'un revers de main.

Henda Ayari la harceleuse

Pendant ce temps, le journal Le Point a publié deux articles à décharge en faveur de Tariq Ramadan, pointant du doigt les déclarations contradictoires et inexactes d'Henda Ayari. Deux articles signés par Stéphane Sellami, le premier a été diffusé le jour de l'audience du 19 juillet et s'intitule « EXCLUSIF. Tariq Ramadan accusé de viol : la version d'Henda Ayari s'effondre », et le second « Affaire Tariq Ramadan : le témoin qui accable Henda Ayari » publié le 25 juillet 2018.

Dans le second article, le journaliste du Point, Stéphane Sellami, évoque une information qui remonte au mois de novembre 2017, un agent assermenté avait alors rédigé une attestation transmise à la justice accusant Henda Ayari de l'avoir harcelé sexuellement et menacé d'un dépôt de plainte pour viol. Cette information avait été reprise le 1er décembre 2017 par les média français.7

Henda Ayari avait elle même commentée cette accusation à travers son compte Twitter au mois de décembre 2017. Ainsi le journaliste Stéphane Sellami nous apprend que le 9 juillet dernier, cet anonyme assermenté a réitéré ses précédentes accusations portées au mois de novembre 2017, en témoignant à l'encontre d'Henda Ayari dans le cadre de l'affaire Tariq Ramadan.






Enfin, le 24 juillet 2018, nous apprenions via le compte Twitter de Marie qu'elle se désolidarisait d'Henda Ayari et qu'elle dessaisissait son avocat Maître Szpiner de cette affaire. Aucun média n'a relayé cette information. Maître Szpiner non plus. Le comportement de Marie serait une suite logique après l'absence de mise en examen de Tariq Ramadan dans le cadre de sa plainte pour viols. La défense avait fourni des éléments démontrant une relation sexuelle consentie entre Tariq Ramadan et Marie. Suite à la première audience de Tariq Ramadan, juin 2018, Maître Marsigny s'était enorgueilli de cette absence de mise en examen de son client alors que Maître Szpiner avait nié l'évidence, affirmant que sa cliente n'avait pas encore été entendu et que Tariq Ramadan pouvait tout à fait être mis en examen à sa prochaine audience, celle du mois de juillet.





Frank D.


4Le Parisien : Yvelines : l’homme qui a reconnu être un «prédateur sexuel» a été remis en liberté, Mehdi Gherdane et Virginie Wéber, 23 juillet 2018.

L'identité fournie par les médias est celle de Fabien S.

5Une campagne contre les violences sexuelles lancée en 2007 aux États-Unis et finalement relancée en 2017.


Le Nouvel Obs : Visé par deux plaintes pour viols : qui est vraiment Tariq Ramadan, Cécile Deffontaines, 30 octobre 2017.

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