Affaire Legay, les forces de l'ordre médaillées de bronze à la puissance 9.000




Petite pause, loin de mes critiques à l'égard d'internet, revenons aux banalités de nos politiciens français avec la moralisation de la vie politique incluant l'exemplarité, la probité des élus, la transparence des dépenses, la fin des privilèges, en somme le renouveau politique porté par le président Emmanuel Macron. Une fumisterie que les observateurs avisés ont vu venir depuis que cet illustre inconnu a été sponsorisé par les médias dominants pour devenir Président de la République française.


Dans ce blog sur Macron :

Le Mozart de la finance : Alstom Belfort, 30 mai 2019.
Macron les citations polémiques pour inaugurer ses 100 premiers jours, 8 octobre 2018.
Rachat de SFR par NUMERICABLE, 17 septembre 2018.
Penelope Gate partie 1, partie 2, partie 3, août 2018.
STX France est bel et bien italien, 22 août 2018.
La braderie Macron, liste des ventes (collection 2012-2017), 31 juillet 2018.
Arc International ou le « sauvetage » vu par Macron, 27 juin 2018.
Les Macron et la Fête de la musique à l'Elysée, 23 juin 2018.
DESINTOX 2017 : MACRON contre paparrazzi, affaire classée sans suite, 23 mars 2018.


La mouvance protéiforme des gilets jaunes nous a montré à quel point le pouvoir étatique pouvait être autoritaire et propagandiste, méprisant les valeurs républicaines de la France. Ainsi le gouvernement français s'octroie le droit de réprimer sans coup férir et en toute impunité la peste jaune.


Dans ce blog sur les gilets jaunes :

Notre-Dame de Paris brûle, gilets jaunes aux oubliettes, 22 avril 2019.


Il existe plusieurs angles d'analyse pour étudier cette période qui oppose toujours une partie du peuple français à la politique du renouveau macroniste. Mon observation est basée sur l'instrumentalisation de l'appareil judiciaire, la justice et la police, pour étouffer un mouvement social de manière coercitive, en intimidant, menaçant et réprimant son propre peuple. Cela n'est pas la démocratie mais l'apanage d'un régime autoritaire. Je renvoie le lecteur au concept de coercition et aux méthodes coercitives.

L'histoire de madame Legay est éloquente, cette femme âgée de 73 ans s'est retrouvée hospitalisée après avoir été victime d'une charge des forces de l'ordre durant un rassemblement de gilets jaunes à Nice. Tous les responsables de la chaîne de commandement ont nié leur implication. Les médias ont relayé cette désinformation. La suite n'est qu'une histoire de conflits d'intérêts et de dissimulation. Voici donc la moralisation de la vie politique française dans les faits, une plaisanterie.

L'enquête relative à madame Legay fut confiée à la cheffe de la sûreté départementale des Alpes-Maritimes, la femme du commissaire Rabah Souchi, l'homme en charge des opérations sur le terrain qui ordonna la charge contre la foule. Mais il n'existe aucun conflit d'intérêt selon nos experts.

Un rapport de la gendarmerie nous apprend également qu'un escadron de la gendarmerie refusa de participer à cette charge, la jugeant « disproportionnée face à la menace ». De fait, ils ont refusé de suivre l'ordre du commissaire Rabah Souchi, lui-même couvert par le préfet et le ministre de l'Intérieur.




Au mois de juillet dernier, le procureur de Nice sembla acculé par les faits et fut contraint de sortir l'atout maître : le président de la République. Jean-Michel Prêtre a déclaré avoir menti de sa propre initiative pour protéger la crédibilité du président de la République.


Rappelons que le président Macron avait engagé sa parole dans un article publié par le journal Nice-Matin deux jours après les faits. Cette information faisait suite à un entretien entre Denis Carreaux (Nice Matin) et le président Macron, le dimanche 24 mars.


Le président Macron prodigua la bonne parole à madame Legay, tout en soulignant que « cette dame n'a pas été en contact avec les forces de l'ordre ». Effectivement elle fut en contact avec les forces du désordre.



« Pour avoir la quiétude, il faut avoir un comportement responsable. Je pense que quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci. Cette dame n’a pas été en contact avec les forces de l’ordre. Elle s’est mise en situation d’aller dans un endroit interdit, de manière explicite, et donc d’être prise dans un phénomène de panique. Je le regrette profondément, mais nous devons, partout, faire respecter l’ordre public. Je lui souhaite un prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse ».




Si les orientations économiques françaises dépendent de l'Europe, la gestion des forces de l'ordre n'a aucune lien avec Bruxelles, en conséquence le président Macron est l'unique responsable de cette violence injustifiée.




Mais que deviennent les forces de l'ordre ? Des suites concernant les 200 plaintes adressées à l'IGPN ?


Le 16 juin dernier, le roturier Christophe Castaner a distribué pas moins de 9.000 médailles aux fonctionnaires de police pour récompenser leur soumission totale à l'égard du pouvoir et leur capacité à faire abstraction de toute forme de moralité sous le fallacieux prétexte qu'ils se savent protéger par leur ministère. Ces 9.000 médailles spéciales « crise des gilets jaunes » sont un énième témoignage que notre société est en totale perdition morale puisque notre gouvernement glorifie la violence.

Ce genre de médaille est normalement destinée à récompenser un comportement honorable ou un engagement exceptionnel comme celui des pompiers intervenus pour éteindre l'incendie de Notre-Dame de Paris. Cette fois-ci, le modèle de l'honneur et de l'exception que nos politiciens promeuvent est celui de fonctionnaires de police qui chargent, piétinent, cognent, éborgnent et mutilent des manifestants.

Au-delà du cynisme de cette manœuvre destinée à s'assurer du soutien inconditionnel de ses petits soldats, le ministre de l'Intérieur a récompensé des individus directement concernés par des incidents durant la crise des gilets jaunes comme le capitaine Bruno Félix, auditionné durant l'enquête sur la mort de Zineb Redouane.

Concernés par l'affaire Legay, le commissaire Rabah Souchi et sa femme ont également reçu les félicitations du ministre de l'Intérieur.


Pendant ce temps-là, au mois de mai dernier, quelque part dans les contrées lointaines du Mans durant une nuit bruyante au domicile de Marlène Schiappa, des gilets jaunes surgissent ! Un groupe d'une dizaine de personnes a en effet défilé dans les rues du Mans pendant trois heures, effectuant un court arrêt devant le domicile de la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes pour y proférer des insultes.



Elle a immédiatement déposé plainte pour menaces à son domicile, selon elle, au mois de mai dernier, le procès a eu lieu mercredi dernier au tribunal correctionnel du Mans. Six personnes ont été entendu par la justice pour « injures sexistes ». La décision judiciaire sera connue au mois de septembre. Il ne fut question d'aucune menace de mort.

Aucune des personnes incriminées n'a été entendu par la justice pour ces prétendues « menaces », il ne serait donc pas illégitime de voir Marlène Schiappa, dans un monde où la justice serait parfaitement équitable, poursuivie pour diffamation publique et/ou dénonciation calomnieuse.

Est-ce le cas ? Pour le savoir il faut sans doute expérimenter la machine judiciaire car qui s'y frottera, sentira bien plus qu'une simple piqûre...



Frank D.








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