Dossier Tariq Ramadan (22) : Aux origines suisses du malaise...
Les sources de cet article et l'analyse des dernièrs évènements suivants la libération sous-contrôle
judiciaire de Tariq Ramadan ne sont pas du recyclage. Les péripéties
sexuelles du faux-dévot ont connu un nouveau développement avec le
compte-rendu public d’un rapport d'enquête suisse relatif aux agissements
de Tariq Ramadan en tant qu'enseignant à Genève entre 1984 et 2004.
Les sources de cet article proviennent des médias suisses comme la
Tribune de Genève, Le Temps ou Radio Lac.
Le complot de la Suisse
Après
le complot français impliquant Caroline Fourest, Jean-Claude
Elfassi, Ian Hamel voire Nicolas Sarkozy, voici le complot suisse
avec, dans les rôles des complotistes, l'éducation nationale via
Jean-Jacques Forney, la journaliste Sophie Roselli1
et deux anciens juges Quynh Steiner Schmid et Michel Lachat.2
Tous deux ont été chargés de l'enquête sur le comportement de
Tariq Ramadan en tant qu'enseignant au collège de Saussure à
Genève.
Après
sept mois de recherche, un rapport fut remis au Conseil d'Etat suisse
le 31 octobre 2018. L'analyse est essentiellement orientée sur la
situation du collège de Saussure, couvrant une période de vingt
ans. Une cinquantaine de personnes ont été entendu dont quatre
anciennes élèves de Tariq Ramadan. Au moment des faits incriminés,
l'âge de ces jeunes filles oscillait entre 14 et 18 ans. Ainsi ce
rapport confirme les abus sexuel de Tariq Ramadan commis sur
plusieurs étudiantes parfois mineures entre les années 1980 et 1990.
Sur le fond, ce rapport conclut à des « manquements »
c'est-à-dire à l'absence d’un règlement sur lequel s'appuyer afin de
prendre des mesures disciplinaires via la voie administrative. C'est
pourquoi aucune procédure n'a été initié à l'encontre de Tariq
Ramadan qui a toujours nié les faits jusqu'à aujourd'hui.
La
propagande ramadaniste va t-elle insister sur la notion d'absence de
« dysfonctionnements » énoncée dans les
conclusions du rapport pour tenter de manipuler l'opinion publique ?
Or s'il n'y a eu aucun « dysfonctionnement » c'est
justement à cause des « manquements » en matière de réglementation. Au-delà de la sémantique, ce rapport rendu public pour
la première fois a libéré la parole des premières victimes
officielles de Tariq Ramadan.
Peut-être sera-t-il évoqué parmi les plus zélés soutiens de
Tariq Ramadan, le consentement des étudiantes pour discréditer ce
rapport ? Or le consentement entre un professeur et son élève
est une notion juridique qui n'existe tout simplement pas.
A
l'époque des faits, la seule issue envisageable pour ces étudiantes
consistaient à déposer plainte contre Tariq Ramadan. Cependant,
comme personne au sein des professionnels de l'éducation nationale
ne les avaient soutenues en leur accordant du crédit et de la
confiance, cette démarche n'a jamais pu être entreprise.
La pédophilie
Nous
avons pu voir et nous pourrions encore voir fleurir le terme
pédophile directement associé au profil de Tariq Ramadan. Pourquoi ? La pédophilie est
une déviance sexuelle qui prône les relations sexuelles entre les
adultes et les mineurs (au sens large -18 ans). Rappelons que le
droit français ne condamne pas la pédophilie, il condamne
les relations sexuelles entre un adulte et un mineur de moins de 15
ans ou celles d'un adulte avec un mineur âgé entre 15 ans et 18
ans.
Rappelons
ou martelons encore une fois que le concept de consentement n'existe
pas entre un professeur et ses élèves, cela relève
systématiquement du délit de corruption de mineur. En tant que
garant de l'autorité parentale de leur enfant jusqu'à leur majorité
civile, tout parent a le droit et le devoir de porter plainte contre
un enseignant se rendant coupable d'un tel délit.
Selon
un enseignant, Tariq Ramadan « était notoirement connu
comme séducteur et dragueur auprès des femmes adultes ».3
En effet, Tariq Ramadan « aurait tenté de séduire sans
succès l'une de ses élèves âgée de 14 ans et serait parvenu à
entretenir des relations sexuelles avec les trois autres élèves
âgées de 15 à 18 ans ».4
Ce rapport suisse confirme donc les résultats de la précédente
enquête menée par la journaliste suisse Sophie Roselli et publiée
au début de l'année 2018. Elle mérite d'être félicitée pour
l'acuité de son travail. Ce fut le cas après avoir reçu l'une des
plus prestigieuses distinctions journalistiques en Suisse,
récompensant « le courage le talent et l'éthique ».5
Les
informations de cette journaliste furent rapidement dénoncées par
le clan Ramadan comme étant de la diffamation. Un énième écran de
fumée. D'autant plus que l'islamologue avait prétendu vouloir
porter plainte contre les 4 témoins suisses mais ses avocats n'ont
finalement entrepris aucune démarche en ce sens.
Sophie Roselli, dans un article publié
par la Tribune de Genève, nous livre le témoignage de Michel
Roch, un chimiste âgé de 62 ans, qui n’a jamais travaillé avec
Tariq Ramadan, mais il en avait entendu parler lorsqu’il était
doctorant: « A
Genève, le fait que Tariq Ramadan n’avait pas l’éthique
professionnelle qu’il prétendait avoir devenait un secret de
Polichinelle à l’époque. Ma femme, professeur de latin, et
moi-même, avons recueilli entre 1989 et 1992 les confidences de six
élèves de Tariq Ramadan. Elles avaient entre 14 et 18 ans, ont
toutes été manipulées, voire plus. Je leur avais dit de porter
plainte et de le signaler, mais elles ne voulaient pas le faire ».
Quant à Jean-Jacques Forney, l'ancien directeur du collège de
Saussure, il estime avoir été « trahi »
par l'homme qu'il avait solennellement mis en garde, à savoir Tariq
Ramadan. Pis encore, sachant que dans son dernier livre coécrit
avec Edgar Morin, Tariq Ramadan a adressé en première page une
dédicace à Jean-Jacques Forney. Ce dernier a réagi ainsi :
« Et
dire qu’il me remercie de lui avoir permis de grandir, selon les
termes de la dédicace… »
Pour
l'anecdote, l'ancienne ministre de l'éducation nationale6
Martine
Brunschwig Graf a déclaré à la presse avoir menti à
l'évocation des accusations visant Tariq Ramadan qu'elle avait
balayé comme étant de « simples
rumeurs ».
Anne Emery-Torracinta, actuelle cheffe de l’École suisse et
ancienne doyenne au collège de Saussure à l'époque de Tariq
Ramadan, a mis quatre mois avant de mettre en place la commission
indépendante en charge de l'enquête que nous avons évoqué ici.
Enfin, les conclusions de ce rapport
d'enquête ont fait réagir une autre politicienne suisse, Anne-Marie
Von Arx Vernon, députée PDC au Grand conseil genevois. Ce fut la
première à appeler l'éducation nationale7
à mener une large enquête sur le passé de Tariq Ramadan. Au micro
suisse, de Radio Lac, elle a jugé ce « rapport
décevant et peu respectueux des victimes, qui n'ont pas été prises
au sérieux ».8
Youtube et la propagande
Après la libération sous-contrôle
judiciaire de l'islamologue, les soutiens et les réseaux
ramadanistes n'ont pas cessé leur propagande et leur vil acharnement
à l'encontre des plaignantes. Au contraire, Henda Ayari et
Christelle sont toujours harcelées et menacées alors que Marie
semble à la fois menacée et manipulée par les partisans de
l'islamologue.
Pendant ce temps-là, Tariq Ramadan est
toujours soupçonné de quatre viols dont trois en France et un en
Suisse, et d'une agression sexuelle aux Etats-Unis. Ajoutons à cela
les 4 témoignages gravissimes d'anciennes élèves de Tariq Ramadan
comme nous venons de le rappeler précédemment dans cet article.
Nous sommes en présence à la fois d'un pervers et d'un prédateur
sexuel contrairement aux déclarations de la psychologue Fanny
Bauer-Motti. Toutes les victimes de Tariq Ramadan ont employé les
qualificatifs suivants : « violence »,
« emprise » et « menace ».
Les médias français ont-ils
réellement procédé à un lynchage médiatique de Tariq Ramadan ?
Et puis est-il seulement possible de faire l'éloge d'un homme
soupçonné de trois viols sans tomber dans l'apologie ? Toute
personne, dans la peau d'un présumé innocent d'une affaire de
mœurs, se verra subir le même sort puisque les faits relatés lui
seront toujours défavorables et les médias ne peuvent rien y
changer.
En comparaison, que dire des écrits et
des vidéos produites par l'équipe de soutien à Tariq Ramadan ?
La diffamation est-elle une source d’information ? Contrairement aux
informations diffusées par les médias français dont les sources
sont vérifiées et proches du dossier judiciaire avec certains
accès à des éléments du dossier judiciaire, les informations de Youtube sont manipulées voire fantasmées. La chaîne de Mohamed le
magnifique sur Youtube en est un exemple parfait.
La chaîne de Mohamed le magnifique est
directement reliée au réseau Ramadan/Bauer-Motti/Globe777. C'est au
travers de plusieurs vidéos au ton antisémite assumé que cette
chaîne dénonce un complot contre Tariq Ramadan. J'avais déjà évoqué
cette chaîne à plusieurs reprises dans mes articles. En effet le créateur de cette chaîne s'en donne à cœur joie dans la
propagation de la haine, de fausses informations, en méprisant la
loi sans vergogne. Preuve s'il en fallait que les plaignantes sont
perpétuellement harcelées, menacées et diffamées.
Cette chaîne s'était déjà illustrée
en divulguant l'identité complète de la troisième plaignante
française, seulement deux jours après le dépôt de sa plainte le 7 mars
2018.
Dernièrement, deux vidéos diffusées
respectivement les 22 et 25 novembre 2018 font étalage de tout le
savoir faire propagandiste de Mohamed le magnifique.
Vidéo axée sur Henda Ayari et Marie
https://www.youtube.com/watch?v=KEfv8i3TNhc
L'image qui suit est une interprétation des versets du Coran qui permet de justifier les mensonges de Tariq Ramadan :
Vidéo axée sur Christelle et Marie
https://www.youtube.com/watch?v=74s_1vPjEnU
Frank D.
1La
Tribune de Genève : A
Genève, le professeur Tariq Ramadan séduisait ses élèves
mineures, Sophie Roselli, 3 novembre 2017.
La Tribune de Genève : «Alerté,
j’avais mis en garde le professeur Tariq Ramadan», Sophie
Roselli, 15 novembre 2017.
2Radio
Lac : Deux
experts indépendants vont enquêter dans l’affaire Ramadan,
Judith Monfrini, 21 mars 2018.
3Radio
Lac : Des
manquements pointés du doigt dans l'affaire Ramadan à Genève,
Ghufran Bron, 22 novembre 2018.
4Le
Point : Le
gouvernement genevois confirme les accusations portées contre Tariq
Ramadan, Ian Hamel, 26 novembre 2018
5La
Tribune de Genève : Journaliste
hors pair, Sophie Roselli a reçu le Prix Jean-Dumur, Frédéric
Julliard, 13 novembre 2018.
8Radio
Lac : Ce
rapport sur l'affaire Tariq Ramadan est peu respectueux des
victimes, Olivier Francey, 23 novembre 2018.
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