Dossier Tariq Ramadan (23) : La propagande « innocente » Tariq Ramadan









En ce début de 21ème siècle une affaire de mœurs pourrait intégrer la jurisprudence de la justice française, il s'agit du dossier Tariq Ramadan. Cet homme, déjà cité par plusieurs témoignages accablants d'anciennes élèves suisses, est visé par de multiples plaintes pour viols en France, une plainte pour viol en Suisse, et une plainte pour agression sexuelle aux États-Unis. Voici donc un homme marié depuis 1986 et qui n'a quasiment jamais été fidèle envers sa femme puisque ses écarts ont commencé dès la fin des années 1980 au sein du cycle d'orientation des Coudriers et du collège de Saussure en Suisse.

La justice 2.0

Les éléments factuels apportés par les différentes parties proviennent essentiellement de SMS, de mails ou d'échanges sur internet. Dernièrement la défense a transmis plusieurs conclusions de rapports d'expertise en reconnaissance faciale. Or en matière de jurisprudence ce serait une première en France puisque les SMS n'étaient jusqu'alors que rarement considérés comme une preuve fiable ainsi que le réseau internet. De plus, le recours à la technologie de reconnaissance faciale en tant que preuve serait aussi une innovation juridique pour la France. Un système dont la seule utilisation se limite pour le moment aux aéroports de Roissy Charles de Gaulle et de Paris Orly depuis le mois de juin 2018.

Le comportement de Tariq Ramadan à l'égard des femmes présente les caractéristiques de celui d'un prédateur sexuel guidé par le seul plaisir de la chaire, en recherche constante d'une proie et disposant de son cheptel à sa convenance. Le prédateur sexuel assouvit ses pulsions sans se soucier du devenir de l'objet à travers lequel il soulage ses pulsions libidinales. Pour Tariq Ramadan, il ne fut nullement question de sentiments à l'égard de ses partenaires puisqu'il multipliait les pérégrinations sexuelles tout en étant marié.

Concernant le crime de viol, le code pénal ne fait aucune référence au consentement, à l'instar d'un délit de corruption de mineur avec la circonstance aggravante d'une personne ayant autorité sur un mineur.

La stratégie de défense du présumé innocent est classique, elle consiste à tout nier. Pour employer une terminologie usitée par les fréristes musulmans, Tariq Ramadan continue à mentir comme le ferait n'importe quel mécréant.

Pendant ce temps-là, la justice française accomplit son travail avec éthique et déontologie malgré les attaques incessantes émanant du comité de soutien Free Tariq Ramadan, évoquant un non respect de la présomption d'innocence sans l'once d'une construction intellectuelle.

Au sujet de la présomption d'innocence, rappelons que Tariq Ramadan est resté libre après le premier dépôt de plainte, le 20 octobre 2017, jusqu'à sa double mise en examen, le 1er févier 2018. N'est-ce pas cela respecter la présomption d'innocence ? Comme pour toute personne visée par une plainte puis mise en examen, l'instruction d'une procédure judiciaire est intrinsèquement la marque du respect de la présomption d'innocence du justiciable car il est ainsi considéré comme présumé innocent jusqu'au verdict de son procès.

Sur la détention provisoire, renvoyons les « esprits critiques » à la lecture du code de procédure pénale français, tout y est justifié ainsi que pour la détention des prisonniers souffrant d'une pathologie. Seul un détenu dont le pronostic vital est engagé peut obtenir sa libération sous contrôle judiciaire pour un tel motif et cela n'a jamais été le cas de Tariq Ramadan.

Selon Maître Marsigny, la parole de son client ne serait pas prise en compte, pointant du doigt une instruction uniquement à charge. Or la troisième plainte n'a toujours pas abouti à une mise en examen puisqu'il a été placé sous le statut de témoin assisté. Est-ce cela une instruction à charge ? Tariq Ramadan a pu mentir pendant un an sur le fait fondamental dans une affaire de moeurs, y a t-il eu une ou plusieurs relations sexuelles entre lui et les plaignantes ? Malgré cela il fut libéré sous contrôle judiciaire fin novembre 2018. Pourtant aucun des partisans de Tariq Ramadan n'a fait de mea culpa, la justice française est plutôt clémente à l'égard de tous ces individus. J'ai moi-même déposé une plainte contre une dizaine de ces personnes non identifiées pour harcèlement, diffamation et atteinte à l'intimité de la vie privée. Nous gardons également en mémoire le faux alibi de Lyon produit par la défense, le témoignage de Djamel B, lui-même sous le coup de poursuites judiciaires pour notamment des faits d'agression sexuelle.

Reconnaissance faciale

Et voici qu'une expertise en reconnaissance faciale viendrait « innocenter » Tariq Ramadan en démontrant à 75% de certitude que Christelle assistait à une conférence de Tariq Ramadan contrairement à ses déclarations. Cet élément nouveau viendrait ainsi contredire le déroulé du récit de cette plaignante mais ne remettrait aucunement en cause la réalité de leur relation sexuelle.

Alors comment une photo de piètre qualité peut-elle innocenter un homme qui prétendait préalablement ne pas connaître physiquement Christelle et ne pas avoir eu une quelconque relation sexuelle avec elle ?

Un logiciel de reconnaissance faciale est un programme informatique permettant d'identifier une personne avec un visage dont la photo est mémorisée dans une base de données. Cependant, cette nouvelle technologie n'en est encore qu'à ses balbutiements et elle fait polémique dans le champ de nos libertés notamment par des violations manifestes de nos droits civiques. De plus le système comporte des failles puisque ce genre d'appareillage installée dans la rue peut-être contourné à l'aide d'un visage sur une photo imprimée, idem avec un support vidéo par téléphone ou tablette ou encore nous pouvons créer des masques grâce à l'imprimante 3D.1 

Enfin cette expertise a procédé en partant d'une photo extraite d'une vidéo surveillance pour identifier une personne, est-ce pertinent ? Une photo décrite comme suit dans un article de RTL : « la résolution est mauvaise et l'échelle réduite ».

Dans cette optique la défense a engagé les services de trois cabinets britanniques d'experts en reconnaissance faciale. Qui dit service suggère une rémunération en contrepartie d'un résultat satisfaisant la demande du client. Une opération ayant toutes les apparences d'une tentative visant à créer le doute au bénéfice du présumé innocent par l'intermédiaire d'une expertise grossière financée par le clan Ramadan. La société Rfusion a été sollicité. Elle est introuvable sur internet ce qui est pour le moins étonnant de nos jours et plus encore pour une entreprise dont le domaine est la nouvelle technologie. C'est le rapport de la société Rfusion que la défense fait valoir comme « innocentant » Tariq Ramadan clamant que Christelle aurait menti, occultant que le mensonge le plus grave a été celui de son client qui a nié toute relation sexuelle avec d'autres femmes. Or la relation sexuelle est fondamentale dans une affaire de mœurs de ce type auquel cas il n'y a aucune poursuite possible.

En France cette information fut seulement relayée par RTL, cela laissera l'occasion aux partisans de Tariq Ramadan de victimiser leur icône puisque cette information à décharge a été peu diffusé. Mais a t-elle un réel intérêt ? Effectivement cette expertise dont le résultat est à la fois partial et peu significatif au regard des trois conclusions rendues par les trois cabinets d'experts relève de l'anecdote. En revanche nous pouvons affirmer avec 100% de certitude, et sans expertise, que Tariq Ramadan a eu des relations sexuelles avec toutes les plaignantes contrairement à toutes ses déclarations initiales et diffamatoires.

Ces expertises ont l’apparence d'une stratégie de victimisation et de dénégation visant au final à faire de Tariq Ramadan une victime du système institutionnel français. Maître Marsigny ne semble pas se rendre compte de l'impact de ses prises de positions à l'égard de son propre pays, est-il lui aussi sous emprise de son client ?

Quant à l’avocat de la plaignante, Maître Morain, ce dernier a déclaré ironiquement : « Faut-il avoir si peur de l'expertise judiciaire en cours sur cette même question auprès d'experts agréés et indépendants pour aller solliciter des sociétés commerciales privées et étrangères ? » Ajoutant : « Quant à moi on me dit souvent que je ressemble à 75% à Tom Cruise, poursuit Maître Morain à RTL, c'est dire ».

L'information relative aux expertises en reconnaissance faciale fut uniquement diffusée par RTL mais rapidement relayée sur Twitter par le réseau Ramadan/Bauer-Motti via leur site internet « Le réveil citoyen », déjà évoqué ici, et leur blog « Marianne France » sur Mediapart, évoqué également ici.2

Après la désinformation sur le rapport suisse, ces apprentis zélés journalistes entourant Fanny Bauer-Motti ont procédé à l'instrumentalisation d'une énième information pour victimiser le grand intellectuel Tariq Ramadan puisqu'ils ont osé le titre suivant : « Les expertises en reconnaissance faciale innocentent Tariq Ramadan ». Il fallait avoir un sacré culot pour faire du présumé innocent un innocent grâce à un rapport d'expertise sans rapport avec l'acte sexuel. Aucun respect de la présomption d'innocence mais cela est devenue une habitude pour ceux qui n'ont eu de cesse de hurler à la violation des droits fondamentaux de Tariq Ramadan. Un présumé innocent n'est ni coupable ni innocent, il est présumé innocent. En conséquence cet article est-il un verdict juridique ? Tariq Ramadan est-il vraiment innocent ?

Notons que pour une fois leur article a été supprimé par la rédaction de Mediapart. Cependant le lendemain il a été reposté pour se voir encore dépublié.3 Entre le 13 décembre et le 19 décembre une autre information importante non notifiée par l'article du collectif Marianne France a été publié par La Tribune de Genève. C'est encore la journaliste suisse, Sophie Roselli, qui nous offre un sixième témoignage d'une ancienne élève suisse dénonçant le comportement inapproprié de son ancien professeur.4



Dernières nouvelles

A la fin de l'année 2017 une femme anonyme baptisée Sarah a témoigné de sa relation avec Tariq Ramadan au journal télévisé de la Radio-Télévision Belge de la communauté Française (RTBF). Or nous apprenons récemment que le clan Ramadan a remporté une victoire « partielle » contre la RTBF. Voici donc un extrait d'un article publié par « La Libre » en Belgique, le passage qui suit ponctue la fin de cet article :




En substance, la victoire « partielle » du clan Ramadan repose sur la forme et non sur le fond puisque le CDJ conclut « que le média n'a pas diffusé de fausses informations ».5 Aucune rectification n'a été apporté sur le fond du sujet évoqué : les violences sexuelles de Tariq Ramadan à l'égard des femmes.

Laissons le dernier mot à Fanny Bauer-Motti qui a ignoré la seule ligne pertinente stipulée dans l'article de « La Libre Belgique » et faisant référence à l'article 6 du CDJ :



Frank D.



Ainsi, plus de 2.000 personnes ont été identifiées à tort comme de potentiels délinquants lors de la finale de la Ligue des Champions de football à Cardiff, en 2017, rapporte The Guardian. Sur 2.470 personnes identifiées par le système, 92 % étaient de “faux positifs”.

2RTL : Tariq Ramadan : une expertise produite par l'islamologue contredit l'une des plaignantes, Thomas Prouteau et Marie Sasin, 13 décembre 2018.

Le réveil citoyen : Les expertises en reconnaissance faciale innocentent Tariq Ramadan, Dimitri Martin, décembre 2018.

Mediapart (blog) : Les expertises de reconnaissance faciale innocentent Tariq Ramadan, Dimitri Martin, 16 décembre 2018.

> ARTICLE SUPPRIME PAR LA REDACTION DE MEDIAPART POUR NON RESPECT DE LA CHARTE.

3Mediapart (blog) : Les expertises de reconnaissance faciale innocentent Tariq Ramadan, Dimitri Martin, 19 décembre 2018.

> ARTICLE DE NOUVEAU SUPPRIME PAR LA REDACTION DE MEDIAPART POUR NON RESPECT DE LA CHARTE.

4Tribune de Genève : « Tariq Ramadan a été un père, un professeur, un amant », Sophie Roselli, 14 décembre 2018.

5Conseil de déontologie – Réunion du 12 décembre 2018.

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